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Si-Berto m’était conté timbres poste d’Egypte Le mot du rédacteur Sites Internet Me contacter
Cette
nouvelle rubrique est destinée à recevoir des poèmes se rapportant à des
souvenirs d’Egypte et encore, des poèmes
qui n’ont rien à voir avec l’Egypte mais dont les auteurs sont
originaires de ce Pays Elle est inaugurée aujourd’hui avec ce beau poème de Madame Mireille GALANTI (Canada) : ALEXANDRIE DES
SABLES. Sur le leitmotiv du nom d’ALEXANDRIE, on éprouve intensément que chaque vers porte en lui le condensé
d'une palette de sentiments qui voudraient exploser pour crier ce qu'ils
ressentent : d'abord le bonheur et la joie du vécu alexandrin de l’auteur, puis la déception, suivie du regret et, enfin, de la nostalgie.
Septembre 2014
PABLO NERUDA “Prix Nobel de Littérature 1971″
IL MEURT
LENTEMENT CELUI QUI….
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de
musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son
amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais
aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de
l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes
chemins,
celui qui ne change jamais de
repère,
Ne se risque jamais à
changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à
un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière
dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de
risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois
dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir
lentement!
Ne te prive pas d’être
heureux
o-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 8 juillet
2014 de Solange & Marcello VAÏS :
ODE
A LA MOLOKHEYA .. (MOLO, .MOLO... MOLO !)
Bon appétit
Quelle est
cette panacée, d'une puissance redoutable ,
Qui, en nous rassasiant,
nous rend invulnérables ?
Qui excite les
neurones, stimule la matière grise
Et nous
insuffle au coeur une langueur exquise ?
Ce met lucullien que l'on sert à la louche ,
Et dont
l'évocation nous met l'eau à la bouche ?
Chargé de
vitamines, potassium, carotène ,
Ce délice des
rois, ce pyro-énergène ,
Ce plat sui
generis, pour ne pas dire unique,
Dont la
réputation remonte aux temps antiques ,
Vénéré des
Romains, des Hellènes. des Puniques,
De l'Egypte à
l'Indus, en passant par l'Afrique ,
Ce plat - que
dis-je ce plat ? - ce nectar d'Horus
Que Cléopâtre
offrait à son amant Julius ,
Et l'Empereur
Hadrien au bel Antino-us ,
N'est autre
que le... "Corchorus olitorius
" ......
Mais foin des
quolibets et sourires ironiques
Car c'est, en
bon latin ,son nom patronymique !
Connu sous
d'autres noms au fil des millénaires :
"Molo" pour les modernes, ou "corette
potagère" ,
Ce potage
capiteux, qui embaume les chaumières ,
Dope nos énergies , nos forces immunitaires ..
Dénigré par
certains, qui le trouvent "gluant" ,
Je l'estime,
quant à moi, velouté, gouleyant...
Sa robe est
d'un vert Nil tirant sur le moiré ;
Très
légèrement soyeux, il caresse le gosier.
Selon qu'on y
ajoute pain grillé, viande ou riz ,
En fonction
des recettes, sa consistance varie.
Dûment assaisonné
au vinaigre ou citron ,
Agrémenté
d'ail, de coriandre et d'oignon ,
Ce met flatte
le palais... et dégage le côlon !
Il est à
déguster avec modération ,
Car l'excès en
tout nuit . Comme l'affirme Aristote
,
Les bonnes
choses de la vie se savourent en litote ..
Trois conseils
sont de mise : Molo , molo ....molo
!
Deux
assiettées suffisent ; la troisième est de trop ...
Nous lui
devons beaucoup , clamons fort ses mérites
En lui rendant
céans l'hommage qu'il mérite ......
(Mario Vicchi, alias Marius d'Alexandrie, Rome, juin 2014)
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 8 juillet 2014 du
Docteur
HOMMAGE
AU FOUL MEDAMMES.
Cet aliment connu depuis
l’antiquité et cité
Dans la Bible, fut offert,
dit-on, par Ramsès deux
Au Dieu du Nil. Il
continue de rendre heureux
Le palais des égyptiens
qui avec avidité
Et fierté le consomme,
après qu’iI ait été cuit,
En ajoutant de l’huile ou
du beurre, du sel.
Du cumin, avec des oeufs durs ou frits. Il est bel
Et bien un don des dieux,
ce met national qui
Le matin vit dans l’esprit
des égyptiens. Ce plat
Connu sous le nom de” foul médammes”, proteiné
Et bon marché, est mangé
au petit déjeuner
Avec du pain, faisant les
délices de l’estomac
Et du palais. Lent à être
digéré, il faut le manger,
Malgré son exquise saveur
avec modération
Pour éviter la flatulence
et les indigestions.
La vie en Egypte et
d’autres pays serait
Inconcevable sans se
nourrir de “foul médammes”,
Alors, rendons
lui hommage comme l’a fait Ramsès
Et souhaitons que l’Égypte
ne manque jamais de foul.
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 31
août 2014 du Docteur Elie MANGOIBI :
PORTRAIT
OF “THE EGYPTIAN”.
What
a great honor it is to be Egyptian!
Don't call me Muslim,
my faith is not your business, plus my half-brother is Christian.
Don't call me Arab,
there were no Arabs when I was born.
Don't call me African,
I don't fit ... I'm white.
Don't call me a Man ... or a Woman,
my culture doesn't know the difference.
Don't call me Middle Eastern,
I am "middle" nothing ... I am always first.
Don't call me Great,
I already know that.
Don't call me rich, average, or poor,
I have seen wealth come and go since eternity.
Don't call me modern, backward, enlightened, closed, or open,
I am multi-cultural by birth.
Don't call me religious, conservative, liberal, or secular,
I am all these things, and much more.
Don't call me Pharaonic,
my past lives inside me, but my eyes are on the future.
If you have to label me ... if you must describe me,
I am just simply ... proudly ... EGYPTIAN.
Mai 2014
Reçu du docteur
LA POESIE, C’EST
L’AMOUR DE LA VIE.
La poésie pour moi est
la liberté
Même, elle me permet de vaincre
Ma timidité, d’exprimer mes
pensées
Quelque soit les saisons, sans
craindre
Les critiques ou les foudres du
ciel.
Libéré de la peur, je parle du
passé
Du présent, du futur et
retrouve un soleil
Chaleureux qui réchauffe mon coeur.
J’écris tous les hommes sont
égaux,
Que les cultures primitives
font honneur
À l’humanité et qu’il faut
trouver le beau
Dans tout sans dénigrer la
création.
J’écris toutes les religions
ont péché
Par orgueil en activant des
émotions
Haineuses, violentes elles ont ignoré
Les paroles sacrées de Dieu de
ne point
Tuer donc de vivre dans
l’harmonie
De la tolérance dans tous les
recoins
De
Est une belle symphonie à
écouter
Dans la tristesse et la joie,
ses notes
Remplissent nos coeurs de fraternité
D’espérance et nous mène sans
faute
À nous entendre sans se menacer
Se haïr ou se tuer. Si elle est
entendue,
Elle unit les hommes, fait
oublier
La différence si sa sérénité
est retenue.
La poésie, c’est l’amour de la
vie.
AIMER, UN VERBE
ESSENTIEL.
Ce matin, je désire
parler d’aimer
Mais il m’est difficile de
démarrer.
Je m’interroge pourquoi en
est-il ainsi
Pour ce verbe, vital à notre
survie.
Je me rends compte de sa
valeur,
Lui l’invisible qui fait notre
bonheur.
Il nous sourit avec notre
arrivée
Au monde et souvent disparait
Dans les méandres de la vie
Sous les coups de la violence
impie.
Il poursuit son cours sinueux
Et dès qu’il nous manque, il
pleut,
Il faut le connaître et le
ressentir
Pour le garder et de bon coeur l’offrir,
Fait tout de tendresse,
d’abnégation
De pardon et de compréhension.
Il rejette l’égoïsme, l’envie,
la vanité
La vilaine haine pour nous
réconforter.
Certains veulent le tuer, mais
il vit,
Grâce à sa foi et son amour de
la vie.
JE VIS EN PAIX LOIN DU
PAYS NATAL
Je suis né égyptien juif du
Nil,
Sur la terre au limon fertile,
Bien loin de l’horreur nazie
À Héliopolis j’ai grandi,
Dans le berceau de mon enfance,
J’ai connu, jeune la tolérance,
Puis, plus tard la révolution
Et sous Nasser la
discrimination.
Le puîné de quatre
enfants
Je suis parti triste mais sans
Regret pour sonder mon destin.
J’ai trouvé sur mon chemin
À Bruxelles, où devenu réfugié,
L’amour et les alizés de la
liberté
M’ont porté et Claire aux
États-Unis
Là, à Chicago je me suis
établi.
Je vis serein loin de
la peur
Dans la ville chère à mon coeur.
Où au crépuscule de ma vie
Retraité, j’écris de la poésie.
Les années se sont
vite écoulées
Et l’étreinte du passé m’ a marqué,
Comme tous les juifs du Nil,
j’ai fait
Mes adieux à l’Égypte et je vis
en paix.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 26 janvier 2014 de Madame
VIEILLIR
EN BEAUTE
Vieillir
en beauté, c'est vieillir avec son cœur;
Sans remord, sans regret, sans regarder l'heure;
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur;
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L'âge n'a rien à voir avec
Vieillir
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à
Vieillir
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Être fier d'avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour;
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.
Janvier 2014
De Madame Beatrice MUCHMAN (auteur de «
Never to be Forgotten »)
pour le magnifique livre de poèmes du
Docteur Elie MANGOUBI : Les Chemins de la Poésie.
by
Elie Mangoubi |
Price: £19.79 |
5.0 out of 5 stars On the road
to life capturing poetry., 26 Mar 2012
This review is from: Les chemins de la poésie (Paperback)
For
those of us fortunate enough to understand the French language this book of
poems is a "must read." Dr.
I have read these poems again and again for they echo one's mood and take us to
both sad and joyful places, all the while pondering their meaning as it applies
to ourselves. The French is sufficiently direct for a beginner to capture the
essence of most poems. You won't regret having this beautiful manuscript in
your library.
Reçu
Je consacre le poème suivant à la
mémoire de mon
cher père - Nessim Yadid Diday, du Caire et de
Paris.
UNE SEMAINE VERTE
Semaine de menthe fraiche
semaine verte
jusqu’aux racines de l’être
semant son arome parfumée
Gomatek khadra, qu'elle soit toute verte,
ta semaine verte
annonçait triomphalement mon père
le samedi soir au Caire
En nous donnant
sa bonne bénédiction
de retour des Portes du Paradis,
la grande synagogue de
Que ta semaine soit toute verte,
disait-il rayonnant en passant
la branche de menthe parfumée
au-dessus de nos têtes enthousiasmées
Et surtout -
n'oubliez pas de la retourner
toute en fleur -
au monde entier
Qui me donnera une semaine verte
maintenant qu’il n'est plus?
maintenant que les Portes du Paradis
sont fermées?
Seule la paix - seule la paix
De menthe fraiche.
Mon nom en Egypte – Andrée Yadid
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu, par ordre d’arrivée, de Cesar
& Clemy PINTO, de
Alexandrie - Georges Moustaki
Je vous chante ma nostalgie
Ne riez pas si je rougis
Mes souvenirs n'ont pas vieilli
J'ai toujours le mal du pays
Ça fait pourtant vingt
cinq années
Que je vis loin d'où je suis né
Vingt cinq hivers que je remue
Dans ma mémoire encore émue
Le parfum les odeurs les cris
De la cité d'Alexandrie
Le soleil qui brûlait les rues
Où mon enfance a disparu
Le chant la prière à cinq heures
La paix qui nous montait au coeur
L'oignon cru et le plat de fève
Nous semblaient un festin de rêve
La pipe à eau dans les cafés
Et le temps de philosopher
Avec les vieux les fous les sages
Et les étrangers de passage
Arabes Grecs Juifs Italiens
Tous bons Méditerranéens
Tous compagnons du même bord
L'amour et la folie d'abord
Je veux chanter pour tous ceux qui
Ne m'appelaient pas Moustaki
On m'appelait Jo ou Joseph
C'était plus doux c'était plus bref
Amis des rues ou du lycée
Amis du joli temps passé
Nos femmes étaient des gamines
Nos amours étaient clandestines
On apprenait à s'embrasser
On n'en savait jamais assez
Ça fait presqu'une éternité
Que mon enfance m'a quitté
Elle revient comme un fantôme
Elle me ramène en son royaume
Comme si rien n'avait changé
Et que le temps s'était figé
Elle ramène mes seize ans
Elle me les remet au présent
Pardonnez-moi si je radote
Je n'ai pas trouvé l'antidote
Pour guérir de ma nostalgie
Ne riez pas si je rougis
On me comprendra j'en suis sûr
Chacun de nous a sa blessure
Son coin de paradis perdu
Son petit jardin défendu
Le mien s'appelle Alexandrie
Et c'est là-bas loin de Paris.
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Les deux poèmes qui suivent
sont du Docteur
L’ETERNITE ET LE
TEMPS
Le temps de ma jeunesse
Semble durer une éternité
Le temps de ma vieillesse
S'écoule avec rapidité.
Telle est la relativité
De l'espace et du temps
Qui nous ramène surement
Au silence de l'éternité.
A QUAND
Pourquoi cette haine
continuelle
Ce désir de vengeance perpétuel
Des hommes envers les hommes ?
Pourquoi les tueries, les
souffrances
Les assassinats, les violences
De l'homme envers les hommes ?
Pourquoi les religions
meurtrières
Ignorent-elles que la première
Leçon à ne pas oublier, est de
ne pas tuer?
Pourquoi le sang des sacrifiés
Est-il continûment desséché
Au nom de quels Dieu ou logique
?
Pourquoi sacrifier la bonté
L'amour, la compassion, à la
cruauté
Au nom de quels Dieu ou logique
?
Pourquoi les famines, les
épidémies
L’indifférence, les guerres à
l'infini
Qui écourtent maintes vies?
A quand la fin de l’intolérance
De l’esclavage, de la violence
Du racisme, dans ce monde
déchiré ?
A quand l’amour, la sérénité
Dans un monde en soif de paix ?
Faut-il attendre l'éternité
Pour enfin la trouver ?
Septembre 2013
Reçu le 24 mai 2013 ce beau poème de
Madame Lucie CALAMARO :
POEME DE L’AMITIE
Me
promenant dans mon imagination |
Reçu le 19 juin 2013
de Madame
Paroles de la
chanson de Georges Moustaki
LES MERES JUIVES
Mon fils, tu as
mauvaise mine
tu devrais prendre soin de toi,
n'oublie jamais tes vitamines,
couvre-toi bien quand il fait froid.
Je sais que tu n'as
plus 9 ans,
mais tu es encore mon enfant.
Elles sont toujours
sur le qui-vive
les mères juives.
Je crois que tu fais
trop de sport,
on dit que ce n'est pas très sain
c'est dangereux tous ces efforts
en as-tu réellement besoin ?
Je sais que tu n'as
plus 15 ans,
mais tu es encore mon enfant.
Elles sont inquiètes
et émotives
les mères juives.
Je t’ai acheté deux
cravates,
Tu as mis la bleue
avec des pois
Quand tu es venu
pour le shabbat,
Pourquoi l’autre,
elle ne te plaît pas ?
Je sais que tu n’as
plus 20 ans,
Mais tu es encore
mon enfant
Elles son parfois bien excessives
Les mères juives.
Dans ce manteau que
j’ai fait pour toi
Tu seras avocat ou
docteur
Tu aimes mieux faire
le chanteur
Et me quitter
pendant des mois.
Je sais que tu n’as
plus 30 ans,
Mais tu est encore mon enfant.
Elles son douces et attentives,
Les mères juives.
Ta femme est presque
une gamine
Comment peut-elle
veiller su toi ?
Elle ne sait même
pas faire la cuisine
Heureusement que je
suis là.
Je sais que tu n’as
plus 40 ans,
Mais tu est encore mon enfant.
Elles peuvent être
possessives,
Les mères juives.
Tandis que moi je te
connais,
Je fais les plats
que tu préfères,
Je te tricote des
cache-nez,
Des paires de gants,
des pull-over.
Je sais que tu n’as
plus 50 ans,
Mais tu es encore
mon enfant.
Elles sont vraiment
très actives,
Les mères juives.
Viens, mon chéri,
viens, mon gamin,
Ne crains rien, je
ne pleure pas,
Même quand tu ne
m’appelles pas
Je fais celle à qui
ça ne fait rien.
Je sais que tu n’as
plus 60 ans,
Mais tu es encore
mon enfant.
Elles sont tendres
et naïves,
Les mères juives.
Quand ma petite mère
parle ainsi
Je trouvais ça
insupportable.
Depuis que son
absence m’accable
Je rêve d’entendre
chaque nuit :
Je sais, tu as 70
ans,
Mais tu es encore
mon enfant.
Elle était pure
comme l’eau vive,
Ma mère juive.
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Les deux poèmes qui suivent
sont du Docteur
Les dimanches de mon
enfance
Demeurent joie, reconnaisance
Bonheur absolu dans ma
mémoire.
Quand je quittais la maison
pour voir
Mes grands-parents à Abbassiah
Où mes parents y faisaient leus achats
De produits kashers, épiceries,
Viandes, noix, pains. patisseries.
La vision de mes
grands-parents
M'accueillant toujours en
souriant
Est chère à mon coeur, moments
Précieux d'un bonheur
absolument
Spécial. Je me sentais
comme un roi
Emu, le coeur
palpitant de joie
Je me rendais au jardin
pour ceuillir
Goyaves, mangues, mûres ou
oranges
Que je dégustais dans
l'ombrage.
La fête continuait, papa me
prenait
A un magasin tout près qui
vendait
Du café et de la “doa”, mélange salé
De sésames et coriandres
grillés
Et moulus que les juifs
égyptiens
Enfants et adultes
mangeaient bien
Souvent avec du fromage
blanc fait
Maison. Je revois encore le
café Vita,
La plaque du cabinet du
docteur Lichaa
Ophtalmolgue réputé, la dévanture
Du tailleur Joseph, mon
aventure
Continuait en longeant les
murs
Rouges de l'école de la
communauté
Israélite, je m'arretais à la fontaine
Rue Sebil,
plus loin j’admirais
Le temple caraite et rabbanite
Hélas, l'heure de rentrer
s'annoncait
Le retour comme l’aller se
faisaient
En trams, parcours qui me
ramenait
A Héliopolis serein. Ma
mémoire riche
En souvenirs me rappelle ce
temps passé
Où le bonheur absolu venait
simplement.
PS: L’
école de la communauté et
à
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
IL FAUT
RENONCER A LA HAINE
La mémoire d'hier me
poursuit
Pour rattraper celle d'aujoud'hui
Et lui rappeler le temps
passé.
Toutes les deux sont bien decidées
A me reconcilier
sans mon avis
Avec la douleur passée,
stratégie
Que je n'accepte pas a
priori.
Je me demande si je dois
devenir
Amnésique pour ne plus
souffrir
Et je me pose des tas de
questions
Pour pouvoir tamiser mes
émotions.
Une lumière douce m'envahit
Et me dit, pour être serein
dans la vie
Il faut accepter le bonheur
aussi
Bien que le malheur, la
souffrance,
La joie, renoncer
à la violence
La haine, l’envie et
cultiver
La tolérance, la résilience
et l’amour.
o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o
Les deux poèmes qui suivent sont de Madame
Mimi de Castro :
Winter’s beauty
Silver radiance of a cold winter day
When the air, crystal clear
Just takes your breath away.
The vault of the cloudless heaven
Towering in the distance, seems near
And the infinite blue spreads even.
Buried deep in the purest snow,
The grass has stopped its growth
And the flowers have lost their glow.
Delicate, subtle and magic nature
That is only bred in the north
Hiding its secret beauty until mature.
The strong rays of the sun try to warm
With no avail the bitterly cold air.
Mustering all his burning beams
To conjure the icy wind back into its lair,
Sol drives energy in streams
To suffuse the atmosphere, but alas fails to charm.
The ether is limpid and pure, transparent.
The ground is hard and white.
Nature, to all eyes apparent,
Stilled, voiceless, exposed to a light
That can only attempt to heat
While the cold keeps it out of sight.
o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o
Le soleil
Sous la caresse brutale
D’un soleil tropical,
La terre craque et se fend
A tout bout de champs.
C’est un souffle brûlant
Balayant, rasant,
Le sable rouge du désert,
Déplaçant dans cet air
Des grains de poussière mouvants
Emportés par le vent.
Ici, le silence règne,
Rien ne baigne,
Tout est sec, dur.
Pas d’ombre sous les murs,
Car ce soleil de plomb
Pèse tout au long,
Du jour et de la nuit.
Dans ce triste pays
Où l’on ignore la fraîcheur,
La douce saveur,
D’un fil d’eau pure et claire
Murmurant dans une clairière.
o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o
Reçu de Madame Lucie CALAMARO :
LA
FEMME
A la femme, le ciel
a presque tout donné
Même
un plus grand cœur pour aimer
On
débute notre vie dans ses bras
Et
l’on souhaite la terminer comme ça
Oui,
c’est plein d’amour une femme
Même
si parfois, trop plein de larmes
Ses
qualités on pourrait les multiplier
Et
dire que son amour est désintéressé
Sa beauté
n’est pas dans sa façon de s’habiller
Mais
dans ses yeux, qui sont la porte d’entrée
Si le
ciel lui a donné toute cette beauté
Il
voulait qu’elle soit toujours belle à regarder
Du
premier coup, il l’avait si bien dessinée
Qu’il
avait décidé de ne plus jamais y toucher
Toutes
les femmes que je connais sont belles
Elles
aiment tout, sauf qu’on ne veuille pas d’elles
Elles
nous charment toujours avec leur sourire
Si
bien que loin d’elles on ne veuille plus partir
On en
a créé au moins une pour chacun de nous
Ceux
qui n’en veulent pas c’est tant mieux pour nous
On
aime une femme, et souvent toute notre vie
C’est
une femme aussi, qui nous avait donné
Claude Marcel
Mai 2013
Reçu le 22
février 2013 de Madame Solange Vaïs :
POUR LES AMATEURS DE LANGUE FRANÇAISE,
UN VRAI PETIT BIJOU.
Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans
S'était
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre
Au
Ils se sont réparti les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
Joli, non ?
Exceptionnellement ce texte mérite d'être transféré largement.
Vive la langue française !
Oublie ton passé, qu`il soit simple
ou composé,
participe à ton présent pour que ton futur soit plus
que parfait...
Être est plus indispensable
qu'Avoir. Le rêve, c'est d'Avoir de quoi Être .
F . Dard
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
TRISTESSE
ESTHER BENGHIAT (BOOGUY)
LORSQUE L'OBSCURITE ASSOMBRIT MON
VIEUX COEUR,
ET QUE MES MEMBRES ENGOURDIS NE
SENTENT PLUS LA PEUR,
MAIS TON CORPS EST BIEN
MES PLEURS NE PEUVENT PLUS RIEN POUR
TE SOULAGER,
SOULAGER TA TRISTE CHARPENTE DES MAUX
QU'ELLE T'A DONNES,
JE T'ADMIRE DU FOND DE MES YEUX, O
TERRE BIEN AIMEE,
C'EST TOI, RIEN QUE TOI, QUI EST FAITE
POUR AIMER,
J'AI CRU TROUVER PARTOUT CE QUE
LONGTEMPS J'AI CHERCHE,
MAIS CE N'EST QUE TOI QUE J'AI
TOUJOURS AIMEE,
JE NE SAVAIS PAS QUE TU EXISTAIS,
MON AVEUGLEMENT NE POUVER PENSER,
QUE TU ETAIS
PEUT ETRE UN JOUR AI-JE AUSSI CRACHE,
MALEDICTION SUR MOI, POUR CET ACTE ODIEUX,
TON PRESTIGE POUR MOI EST MONTE JUSQU' AUX CIEUX.
S'IL FAUT QUE JE ME MEURE POUR ME FAIRE PARDONNER,
JE LE FERAI POUR TOI, O TERRE BIEN AIMEE,
JE M'ECARTELERAIS MEME S'IL LE FALLAIT,
POUR RETROUVER TON SOURIRE ET TON RIRE AFFAME,
O TERRE, ENTRE MES DOIGTS JE TE PRENDS ET TE CARESSE,
ET DANS UN BAISER SE TERMINE MA TRISTESSE
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu de Madame Lucie CALAMARO :
ETRE
JEUNE
La vieillesse les amis, c'est dans votre tête : si vous pensez
jeune vous restez jeune et si vous vous
sentez jeune et bien vous avez gagné
toute
Lucie
Calamaro
Être jeune,
n’est pas une question d’âge
Il
y a dans notre monde des jeunes de tout âge
Certains
de nos jeunes ont vingt ans
Quand
d’autres sont jeunes à soixante ans
Leur
âge toujours, importe vraiment peu
Regardez
ces gens ils sont toujours heureux
Ils
ont choisi avant tout de vivre leur vie
Sans
jamais ne faire aucun compromis
Sans
jamais se laisser influencer
Aussi
et surtout, sans jamais regretter
Ne
plus être jeune, c’est ne plus nous amuser
C’est,
avoir atteint une certaine sérénité
Toujours
prioriser ce que nous savons
Souvent
surtout, nous remettre en question
Nous
rappeler tous les détails de notre vie
Les
choses ratées, celles qu’on a réussies
Toujours
et seulement, vivre
Nous
On
devrait plutôt, être plus souvent libre
On
devrait, être plus souvent disponible
On
devrait vivre mieux, être plus curieux
Sourire
davantage, on se sentirait plus heureux
Poème
de Claude Marcel Breault
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
LA FUMEE D’UNE
CIGARETTE
Dr. Elie MANGOUBI
Expulsé de cette terre du Nil,
il avait
Continué à boire son café et de
fumer
Sa cigarette tous les matins.
Subtil lien
Avec un passé lointain, rêverie
où rien
D'autre n'existait que revoir
Alexandrie.
Il se promenait sur la corniche
sans souci
Se remplissant les poumons de
cet air iodé
D'une pureté unique à
La déchirure au coeur, il avait été forcé
De quitter cette ville
sophistiquée, aimée
Où des communautés vivaient en
harmonie.
Elle avait sombré dans les
flots, l'Alexandrie
Aimée, sa gorge brusquement se
serrait
En pensant à son premier amour delaissé.
Tendresse ressentie et mémoire
revécue
Comme la fumée de sa cigarette
disparue.
Il était fier d'avoir connu
cette Alexandrie
Qui n'existait plus et de lui
redonner vie
Tous les jours en rêvant à sa
cigarette.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
STORMY AFTERNOON
(Mimi de Castro)
Behind the closed window pane,
I can see the heavy grey clouds
Gathering in their masses
In purposeful rapidity.
The young day darkening quickly
In the breath of a strong northern wind
Blowing through the leafless trees,
Echoing on the roofs and chimney tops.
With a thundering crashing noise,
The storm relieves itself
Over the quiet little village:
Its deserted narrow streets
Washed down by the deluge.
It is briefly illuminated at intervals
By the flashing successive bolts
Of hail- accompanied lightening.
The grassy luscious lawns
Absorbing thirstily the rain,
Glisten brightly and richly,
Shimmer with every drop.
As abruptly as it started,
The storm recedes and the distinctive
Smell of the wet turf
Spreads in the still moist air.
The wind chases the heavy clouds
Racing across the clearing sky,
And the timid rays of the sun
Tentatively slip between them.
Furtively trying to brighten the day,
Slowly inundating the countryside,
The growing beams attempt
To dry the trickle of water from the roof tops.
The melting hail on the grass
And on the freshly washed streets
Is all but a forgotten memory
Of a quickly spent stormy afternoon.
When finally all is restored
To brightness, caressed by the sun,
The birds’ lively songs
Clamour the glory of being alive.
Reçu de Madame
A LITTLE POEM, SO TRUE IT HURT –
Auteur inconnu
(This does not apply to us -
we're too young !!)
Another year has passed
And we're all a little older.
Last summer felt hotter
And winter seems much colder.
There was a time not long ago
When life was quite a blast.
Now I fully understand
About 'Living in the Past'
We used to go to weddings,
Football games and lunches.
Now we go to funeral homes
And after-funeral brunches.
We used to have hangovers,
From parties that were gay.
Now we suffer body aches
And wile the night away.
We used to go out dining,
And couldn't get our fill.
Now we ask for doggie bags,
Come home and take a pill.
We used to often travel
To places near and far.
Now we get sore asses
From riding in the car.
We used to go to nightclubs
And drink a little booze.
Now we stay home at night
And watch the evening news.
That, my friend is how life is,
And now my tale is told.
So, enjoy each day and live it up...
Before you're too damned old!
Reçu le 27 avril 2013 ce magnifique poème
de Madame Lucie CALAMARO :
SOUVENIRS, SOUVENIRS …
Les
souvenirs sont des trésors
Qu'on garde en soi jusqu'à sa mort.
Ils nous éclairent dans la nuit
Meublent nos esprits quand on est seul
Refont revivre nos aïeuls
Et donnent un sens à notre vie.
C'est grâce à eux qu'on revivra
Les meilleurs moments d'autrefois
Et qu'on revoit de vieux amis
Comme s'ils n'étaient jamais partis.
Certains souvenirs peuvent blesser
Et donner envie de les oublier
Mais ils permettent aussi d'éviter
Les pièges déjà rencontrés.
Oui les amis , sans nos souvenirs que serions nous
devenus ?
Janvier 2013
Reçu le 31 octobre 2012 d Madame Lucie CALAMARO :
Il ne faut pas croire
qu’en vieillissant
On sera une
version améliorée de ce qu’on était avant
Qu’on pourra
maintenant marcher plus rapidement
Qu’on pourra
d’ailleurs, tout faire mieux qu’avant
Il est vrai
qu’on change, que mieux on comprend
Qu’on soit
plus fatigué, mais aussi plus tolérant
Nous
appréhendons les choses différemment
On n’a plus
non plus, les mêmes comportements
On voit les
choses beaucoup plus simplement
À chaque jour
au fond nous sommes différents
Peut-être
rêvons-nous moins, que ça se termine
Ou qu’on
accepte mieux la vie, qu’on s’incline
Nos belles
rides, nos beaux cheveux blancs
Font partie
de notre vie à chaque moment
Mais de notre
vie, ce qui est je pense très important
Est de
n’avoir pas vu passer le temps depuis nos 18 ans
De rire
beaucoup, d’aimer tout c’qu’on fait
De ne jamais
vieillir avec des regrets
On ne peut
tout prévoir, on fait pour le mieux
Celui qui
prévoirait tout serait déjà vieux
La vie hélas
! S’écoule très rapidement
Vivons chaque
âge, vivons-le au présent
Celui qui
voit sa vie comme un bel arc-en-ciel
Sait, qu’il
nous faut de la pluie et du soleil
Texte Claude Marcel Breault
Dr .
Toute la nation se
taisait
D'un silence lourd
pesant
La liberté avait été
écrasée
Par le feu et le sang.
Pourtant, ils avaient
tous cru
Que le printemps
amènerait
Les changements voulus
Que l'oppression
finirait.
Le rêve de la nation
déçu
Il fallait à nouveau
hiberner
L'espoir pour le moment
perdu
La souffrance
recommençait.
Malgré leur cruelle
déception
Ils gardaient confiance
dans la vie
Que la douleur passée,
la nation
Serait libérée de la
tyrannie.
Liberté, ta flamme
éternelle
Unique, nous rend
l'espoir
Et ta chaleur sans
pareille
Nous empêche de broyer
du noir.
Liberté, Ô liberté
Tu vis dans notre coeur
Tu nourris notre foi
Tu désaltères notre
honneur
La vie n’a pas de sens
sans toi.
Dr .
Petite, fragile,
la môme arrivait
Sur scène avec sa voix prenante
Unique, puissante émouvante
Bouleversante, elle nous berçait
Immédiatement et transmettait
A son public la magie de l'amour
Dans ce monde de tous les jours
Qu'elle ne regrettait rien, voyait
La vie en rose, elle nous réchauffait
Notre coeur, notre âme vibrait
A l'unisson en nous donnant la chair
De poule. Inoubliables souvenirs, clairs
Dans notre mémoire d'aujourd'hui
De Panam à Jérusalem notre esprit
Toujours épris, se souvient avec émotion
De tes chansons, de tes passions
Ta voix maintenant nous vient du ciel
Ö toi la môme, inégalée et sans pareille.
Septembre 2012
AAHA = Amicale Alexandrie Hier et Aujourd'hui : www.aaha.ch
NOSTALGIE DU PASSE
Viviane Borg-Fleri, 1996
Il y avait une fois un pays bien-aimé,
Au ciel bleu d’azur et au sable doré.
Nous marchions les pieds nus tout le long du rivage,
Le soleil sur la peau et le vent au visage.
Nous plongions notre corps dans la mer cristalline,
Et le soir nous dansions au son des mandolines...
Ce fut un temps jadis, quand nous avions vingt ans,
Nous étions jeunes et beaux comme un jour de printemps...
Terre de notre enfance, terre où nous sommes nés,
D’où un cruel destin nous a déracinés,
Nous étions tous unis, on nous a divisés,
Et par le monde entier nous sommes parsemés.
Les jours se sont enfuis et nous cherchons en vain
Ces moments si précieux d’un passé si lointain...
Malgré l’envol du temps et les ans écoulés
Alexandrie toujours, sera dans nos pensées!
SOUVENIRS
Viviane Borg-Fleri (c) Septembre 1999
Je m' souviens d'une mer luisante comme un miroir
Et le chant des cricris à la tombée du soir.
Le parfum des jasmins puissant et penétrant,
Et les voix stridentes des marchands ambulants.
Je rêve encore d'un sable chaud et miroittant
Qui reflète au soleil myriades de diamants.
Et des p'tites vagues blanches embrassant ses contours,
Comme les tendres caresses d'un premier amour.
Je revois des palmiers fléchissant sous le vent,
Projeter leur fraîcheur sur les pavés brûlants.
Et une marée de gens de toutes races et tous âges,
Qui nonchalament cheminaient vers les plages.
Je perçois la douceur des rayons dorés,
Et l'odeur captivante d'une peau bronzée.
La sensation magique d'une eau limpide et claire.
Sur des corps assoiffés qui plongent dans la mer.
Je me souviens d'un monde lointain et enchanteur,
D'une lumière ardente bariolée de couleurs.
D'une jeunesse heureuse, facile et sans soucis,
Sous le ciel éclatant de notre Alexandrie.
Viviane Borg-Fleri
(c) January 2000
Sous un ciel étoilé mon esprit vagabonde,
Et retrace un passé dans un différent monde.
Un Paradis perdu autrefois familier,
Pour lequel hélas nous ne sommes plus qu'étranger.
Terre inoubliable par son soleil ardent,
Et son parfum mystique des pays de l'Orient.
Fleur parmi les fleurs d'un merveilleux bouquet,
Alexandrie ! Perle de la Méditerranée.
Monde de naguère à jamais disparu,
Comme un bonheur lointain qu'on ne retrouve plus.
Souvenirs qui s'amassent en grande nostalgie
Avec ce qu'on apelle "Le mal du pays".
...Le vent du large souffle au bord de la lagune
Et les étoiles brillent sous la voûte brune,
Mais l'air sain goûte un peu l'amertune,
Car rien ne se compare à un Croissant de lune !
Copyright V.E.Borg-Fleri
-o-o-o-o-o-o-o-o-
|
Un jour prochain le printemps viendra
Et avec lui le
muguet, le lilas
Le soleil viendra
nous réchauffer
J’oublierai le
froid, nos rues enneigées
Il fera bon, quand
je verrai des bourgeons
Quand apparaîtront
des gens sur leur balcon
Quand je verrai
aussi, des gens se parler
Peut-être, renouer
de vieilles amitiés
J’ai si hâte de
voir plein de couleurs
Bientôt, je
pourrai voir de belles fleurs
Des pivoines, de
belles jonquilles
Sortir tout droit
de leur coquille
Je verrai des
p’tits écureuils
Des arbres,
retrouver leurs feuilles
Mais surtout, et
ce sera pour bientôt
Je verrai revenir
mes oiseaux
Mes oies blanches,
mes canards sauvages
Venir s’ajouter à
mon beau paysage
Même que le ciel
redeviendra bleu
Je ne verrai
surtout que des gens heureux
Ce jour-là si tu
veux, nous aussi on y sera
On se câlinera,
c’est le printemps qu’on saluera
Claude Marcel Breault
Reçu du Docteur
Lumière d'amour tous les jours
Venant de ton visage qui dit bonjour
Et en souriant me dit bonsoir
En remplissant mon coeur
tous les soirs
De bonheur, comme la chaleur du soleil
En hiver, l'eau désaltérante sans pareil
De l'été, le désir renaissant au printemps
La beauté des feuilles s'envolant
A l'automne, comme le gazouillement
Des oiseaux, de l'eau, d'un enfant.
Ton amour succulent comme le miel
Est mon immense soleil, sans pareil.
Ils avaient été traumatisés
Par leurs départs précipités
De ce pays où ils étaient nés.
Du jour au lendemain, dispersés
Dans le monde un peu partout
Déplacés maintenant sans un sou
Ils devaient survivre, résister
Se battre pour pouvoir surmonter
Cet exode imposé soudainement
Et qui devait libérer rapidement
L’Egypte de tous ses problèmes.
La traversée du désert de même
Que Moise, les anciens hébreux
Commençait de suite pour eux.
Ils arrivaient dans le pays d’accueil
Avec leurs fiertés, leurs orgueils
Bien décidés à affronter toutes
Les difficultés, de tourner la déroute
En succès. Ils n’avaient pas le temps
De se lamenter, pendant longtemps
Ils réprimèrent leurs émotions
Peine, douleur, colère, transformées
En vitalité, uniquement dirigée
Vers la réussite, le malheur tourné
En bonheur, paix et sérénité.
Un demi siècle
est vite passé
Devenus retraités, ils revivent
Les souvenirs passés et sentent
Le besoin de raconter ce qui s’est
Passé, pour ne pas tomber dans l’oubli
Mai 2012
Reçu le 19
janvier 2012 de Madame Rosette COHEN et le 23 février 2012 de Monsieur
Marc Jaffé:
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur; Aller
de l'avant, arrêter d'avoir peur; Car, à chaque âge, se rattache un bonheur. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps; Le garder sain en dedans, beau en dehors. Ne jamais abdiquer devant un effort. L'âge n'a rien à voir avec la mort. Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce à ceux qui se sentent perdus dans la brousse, Qui ne croient plus que la vie peut être douce Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse. Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement. Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan. être fier d'avoir les cheveux blancs, Car, pour être heureux, on a encore le temps. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour, Savoir donner sans rien attendre en retour; Car, où que l'on soit, à l'aube du jour, Il y a quelqu'un à qui dire bonjour. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir; Être content de soi en se couchant le soir. Et lorsque viendra le point de non-recevoir, Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir. |
-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 7
février 2012 de Madame Lucie CALAMARO :
Faire une
erreur est presque une qualité
Si on est capable de ne pas la répéter
Celui qui fait une erreur est réputé
Avoir eu l’idée, puis de l’avoir essayé
On fait tous des erreurs pour avancer
On ne devient pas maître en une journée
Fuir les erreurs, c’est aller vers le facile
C’est ne vouloir rien faire, de difficile
Si l’erreur disparaissait de la société
Elle entraînerait notre goût de créer
En supprimant ce droit de nous tromper
On supprimerait nos chances de progresser
Un moyen alors de ne plus errer
Serait de chercher, là où l’on s’est trompé
De nous dire que notre erreur est inimitable
Que réitérer, serait surtout impardonnable
Au fond, l’erreur est une opportunité
Donc par contre il ne faut pas abuser
On doit viser bien sûr, à en faire moins
Mais celui qui n’en ferait pas, ne serait pas un humain
Claude Marcel Breault
-o-o-o-o-o-o-
Reçu du docteur Elie MANGOUBI :
CHICAGO, TU DEMEURES MA VILLE PREFEREE
Les brumes de la veille ont fondu
Absorbées par un chaleureux soleil d’été
Qui m’accueille en mars sereinement.
L’hibiscus jaune rayonne de sa beauté
Sans se soucier de mes belles orchidées,
Ni des roses qui en me transmettant
Le langage subtil des fleurs remplissent
Mon jardin intérieur de bonheur et de vie.
J’ai humé mon café et seul, je suis parti
Pour affronter la ville qui a mis ses habits
Vert pour célébrer la Saint Patrick. Une foule
Bon enfant ne sera pas déçue par la boule
Verte qui va colorier la rivière et l’annuelle
Parade, en la présence de Rahm Emanuel
Le nouveau maire de Chicago, en compagnie
Du premier ministre Irlandais Enda Kenny.
La parade finie, la ville unie dans la joie
Continuera à célébrer ce festival de la foi
Où les citoyens de la ville: hispaniques, noirs,
Blancs, font tous les jours leur devoir
Pour se régénérer dans la tolérance et la paix,
Malgré les histoires de Alphonse Gabriel Capone
Et ta réputation, je refuse de changer la donne.
Chicago, tu demeures ma ville préférée.
Janvier 2012
Reçu le 29.10.2011 de Madame Lucie
CALAMARO :
On ne devrait jamais
sortir sans lui
Il est sans doute notre meilleur ami
Celui qui fait vivre de beaux moments
Il lui faudrait toujours être présent
On ne rencontrerait jamais d’arguments
Plus aimable seraient aussi les gens
Un cadeau idéal que l’on puisse offrir
Qui plait, et qui peut aussi séduire
Il est une caresse pour les plus petits
Un si beau cadeau à la fin d’une vie
Quand on l’oublie, nos jours sont gris
Comme s’il faisait un jour de pluie
On n’achète pas ce cadeau, il est gratuit
Comme on ne se fait pas d’amis sans lui
On devrait le porter en toute saison
Ne jamais le laisser seul à la maison
Le sortir au soleil, ou dans le vent
Il devrait nous accompagner tout l’temps
Chez-nous, ou quand on doit sortir
Il faudrait toujours amené…… notre sourire
Texte Claude Marcel Breault
-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu
le 15 novembre 2011 du Docteur Elie MANGOUBI :
ALORS ET SEULEMENT ALORS, IL REVIVRA
Il était revenu de la saloperie de guerre,
Traumatisé
par des visions d’horreur,
Son âme ne
ressentait plus le bonheur,
Incapable de
sourire comme naguère.
Il était
marqué par les maléfiques démons
De la haine,
monstres présents la nuit
Qui le
tourmentaient sans faire de bruit
En l’empêchant
d’utiliser sa raison.
Il était en
colère contre lui même,
D’avoir
infligé la mort pour survivre,
Pourrait-il
en toute sérénité poursuivre
Sa vie en
pensant à d’autres thèmes.
Il était
irrité contre l’humanité entière
Qui semblait
être indifférente à sa peine
L’amour avait
cédé le pas à la haine
Qui le
porterait bientôt au cimetière.
Il était tout
seul avec ses cauchemars
Instruments
invisibles de tortures
Qui lui
ôtaient le goût à la nourriture
Et à la vie
dont il avait plus que marre.
Il était
conscient de son isolement,
De ses
souffrances, lui, le traumatisé,
En colère
contre Dieu qui demeurait
Sourd à ses
demandes de guérison.
Une douce
brise marine lui suggéra
Qu’il se
sentirait libre comme la mer
En éliminant
la haine et la colère
Alors et
seulement alors, il revivra.
-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 29.octobre 2011 de
Madame Becky PARDO :
(A)ime etre en
votre compagnie
(B)enit le jour ou
vous vous etes rencontres
(C)alme votre crainte
(D)onne sans attendre en retour
(E)st toujours prete a donner un coup de main
(F)ait une difference dans votre vie
(G)arde ses amis dans son coeur
(H)armonise vos pensees
quand elle se bousculent
(I)nvite ses amis a
vous connaitre
(J)ubile quand vous reussissez
(K)laxonne un "au revoir"en
vous quittant
(Lit ce texte et pense a vous
(M)aximise vos qualites
(N)e juge jamais
(O)ffre son support
(P)arle de sujets qui vous interessent
(Q)uestionne quand vous avez le moral bas
(R)emonte votre moral
(S)ait dire des choses sympathiques sur vous
(T)elephone tout juste pour dire comment ca va
(U)tilise les mots justes au bon moment
(V)ous accepte tel que vous etes
(W)eek end ou pas ne vous abandonne jamais
(X)tremement indulgente ,pardonne vos erreurs
(Y)a pas peur de vous contredire quand il faut
(Z)ero probleme,il
(ou)elle vous aime!
Octobre 2011
De mon très cher et regretté cousin Victor PARDO :
F A M I L Y
So true, so true.....
I ran into a stranger as he
passed by
"Oh excuse me please" was my
reply.
He said,
"Please excuse me too;
I wasn't watching for you."
We were very polite, this stranger and I.
We went on our way and we said goodbye.
But at home a different story is told,
How we treat our loved ones, young and old.
Later that day, cooking the evening meal,
My son stood beside me very still.
When I turned, I nearly knocked him down.
"Move out of the way," I said with a frown.
He walked away, his little heart broken.
I didn't realize how harshly I'd spoken.
While I lay awake in bed,
God's still small voice came to me and said,
"While dealing with a stranger,
common courtesy you use,
but the family you love, you seem to abuse.
Go and look on the kitchen floor,
You'll find some flowers there by the door.
Those are the flowers he brought for you.
He picked them himself: pink, yellow and blue.
He stood very quietly not to spoil the surprise,
you never saw the
tears that filled his little eyes."
By this time, I felt very small,
And now my tears began to fall.
I quietly went and knelt by his bed;
"Wake up, little one, wake up," I said.
"Are these the flowers you picked for me?"
He smiled, "I found 'em, out by the tree.
I picked 'em because they're pretty like you.
I knew you'd like 'em, especially the blue."
I said, "Son, I'm
very sorry for the way I acted today;
I shouldn't have yelled at you that way."
He said, "Oh, Mom, that's okay.
I love you anyway."
I said, "Son, I love you too,
and I do like the flowers,
especially the blue.
FAMILY
Are you
aware that if we died tomorrow, the company
that
we are working for could easily replace us in
a matter of days.
But the family we left behind will feel the loss
for the rest of their lives.
And come to think of it, we pour ourselves more
into work than into our own family,
an unwise investment indeed,
don't you think?
So what is behind the story?
Do you know what the word FAMILY means?
FAMILY
= (F)ATHER (A)ND (M)OTHER (I) (L)OVE (Y)OU
Pass this message to 7 people except you and me.
You will receive a miracle tomorrow.
Don't ignore and God will bless you
-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 7 septembre 2011 de Madame Lucie CALAMARO :
Si
ton amour te chagrine et te fait douter,
Si lorsque tu en parles, tu te mets à pleurer,
Ce n'est pas un échec, c'est une nouvelle épreuve,
Un moment de courage et de faire peau neuve.
Si l'envie de partir revient comme un refrain,
Si tu as tout tenté, garde le cœur serein.
N'oublie pas que chaque mot qu'il n'a voulu entendre,
Chacun de tes baisers qu'il n'a pas su te rendre,
Chacune de tes pensées qu'il n'a pu accueillir,
Chacune de tes larmes, chacun de tes sourires,
Chacune de tes caresses,
Chaque geste de tendresse,
Chaque attention,
Chaque émotion
Ne sont pas perdus, ni gâchés,
Tu as appris et non échoué.
Tout ce que tu as dû garder
Est comme un trésor accumulé
Que tu pourras donner
À qui saura vraiment t'aimer.
Si l'envie de partir te revient comme un refrain,
Arrête de souffrir
Et reprends ton chemin !
-o-o-o-o-o-o-
Albert Pardo
Non loin d’Oraison (Alpes de Haute Provence), se
trouve un Hameau : LE CASTELET, où il y avait le Restaurant CHEZ MAMIE. La
patronne élaborait un pâté délicieux qu’elle enfermait dans des petits bocaux
en verre, sous vide. Elle en apportait un avec les hors-d’œuvre et vous
annonçait, avec une lueur sardonique dans le regard : ‘’si vous arrivez à
l’ouvrir, je vous l’offre sinon, je le reprends !’’.
Pour
l’ouvrir, il fallait tirer sur une languette en caoutchouc qui, la plupart du
temps, cassait et vous restait entre les doigts ! Il fallait alors
batailler avec, tour à tour, le couteau, la fourchette, la cuiller, pour
arriver à faire céder ce maudit couvercle car il n’était pas question des se
priver de ce savoureux pâté…
Connaissez-vous ‘’ CHEZ MAMIE’’
Du côté du Castelet ?
Un jour, de ma part, allez-y
Vous y serez ‘’soigné’’ ( !)
C’est mon copain Elie
Qui m’y a emmené un dimanche;
La patronne est accorte et gentille
Avec une carnation rose et blanche.
Sa cuisine est célèbre
De Marseille à Oraison
Mais la vôtre sera vite funèbre
Si vous tâtez ses rognons.
Car elle a un mari jaloux
Et quand devant lui je passe,
Il me regarde avec courroux
En frottant deux couteaux qu’il repasse.
Courez vite dans la salle à manger
Sans regarder en arrière,
Vous y serez en sûreté
Du moins jusqu’à ce que votre repas se
digère.
Sans avoir l’air d’y toucher
Mamie vous proposera
D’abord, tout ce qui est resté
Depuis la dernière fois.
Méfiez-vous surtout
Si, gratuitement, elle vous offre
Un genre de canigou
Que, dans de petits bocaux, elle
« coffre ».
Pour arriver à les ouvrir
C’est la croix et la bannière
Et, avec son charmant sourire
Elle attend, de vos heures, la dernière…
En le dégustant, vous aurez l’impression
Que c’est du pâté de grive…
Mais allez-y doucement
Pour que rien de mal ne vous arrive.
Ne forcez surtout pas trop
Sur la charcuterie,
Elle est salée de trop
Et vous donnera vite la pépie.
Je vous recommande vivement
Les alouettes sans tête
Mais faites-les goûter auparavant
A votre charmante starlette.
Vous joindrez l’avantage
D’avoir échappé à un grand danger
A celui d’un veuvage
Que vous aurez, indirectement,
déclenché !
Ne faites surtout pas la gueule
Si, le moment venu,
Vous voyez marcher tout seul
Le plateau de fromages, garni.
N’y touchez pas trop
Et contentez-vous
De regarder les asticots
En venir à bout.
Ce ne serait pas salubre
En mangeant votre forêt noire,
De prendre cette mine lugubre
En hoquetant de désespoir.
Et, quand d’un air détaché
Elle annoncera l’addition,
Ne montrez pas que vous êtes fâché
Et quittez la place à reculons.
Autrement, vous vous retrouveriez,
Sans savoir comment,
Dans de petits bocaux, accommodé
Avec, tout autour, des cornichons !
Maintenant que j’ai débité
Toutes ces méchantes calomnies,
Il faut que j’avoue la vérité
Ou je mériterais d’être maudit.
Chez Mamie, divinement on mange,
Sa cuisine est savoureuse ;
Elle a un sourire d’ange
Et des rondeurs charmeuses.
Si j’ai tenté de vous en détourner
C’est que je voulais garder tout pour moi
Et, tout seul, m’en régaler
Car
T O U T est de premier
choix !
POEMES HETEROGENES
Albert Pardo
Juin 2011
Reçu le 6 février 2011 de Madame Suzy VIDAL :
Slowly flows the river Nile
Sadly beats my heart in exile
The luscious date and mango tree
i surely shall no longer see.
i walked along the streets of Cairo
until that day without a morrow
My friends dispersed all over the globe
in search of a more peaceful abode
We were sent out without a dime
Adieu the country that was mine
The gentle breeze of Sham el Nessim
has vanished with the call of the muezzin
Of jasmine only remains the scent
Khamsin winds were not God sent
Yet we dream of at
faraway land
That pushed us out giving us a hand
Kasr el Nil now has a motorway
You'll never see a Jew on the way
they did not want us anywhere
So I shall never go back there.
suzy vidal
-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu
le 23 mars 2011 de Madame Alice CALAMARO :
Certains
samedis, quand le ciel est gris
J’aime bien demeurer dans mon lit
Allongée, les yeux bien fermés
Je ne voudrais rien faire de ma journée
Pendant qu’une musique apaisante
Ou qu’une belle chanson que l’on chante
Viennent me rappeler qui je suis
Me dire qu’elle est belle ma vie
Ce qui, souvent fait mon bonheur
Est de pouvoir écouter mon cœur
Qui bat, pour ce dont j’ai rêvé
Qui voudrait tout voir se réaliser
On devrait tous un jour nous arrêter
Fermer nos yeux, nous regarder aller
La plupart des gens ne le font pas
Quand être heureux c’est un peu cela
Se foutre un peu du système
Faire seulement des choses qu’on aime
Comme écouter nos airs préférés
Ou nos beaux souvenirs nous rappeler
Pour moi, s’il existe des jours qui sont gris
Ils sont là pour qu’on apprécie la vie
Claude Marcel
Breault
-o-o-o-o-o-o-o-
Viviane Borg-Fleri, 1996
Il y avait une fois un pays bien-aimé,
Au ciel bleu d’azur et au sable doré.
Nous marchions les pieds nus tout le long du rivage,
Le soleil sur la peau et le vent au visage.
Nous plongions notre corps dans la mer cristalline,
Et le soir nous dansions au son des mandolines..
Ce fut un temps jadis, quand nous avions vingt ans,
Nous étions jeunes et beaux comme un jour de printemps..
Terre de notre enfance, terre où nous sommes nés,
D’où un cruel destin nous a déracinés,
Nous étions tous unis, on nous a divisés,
Et par le monde entier nous sommes parsemés.
Les jours se sont enfuis et nous cherchons en vain
Ces moments si précieux d’un passé si lointain...
Malgré l’envol du temps et les ans écoulés
Alexandrie toujours, sera dans nos pensées!
-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu du docteur Elie MANGOUBI ces deux beaux poèmes :
L’année
qui vient de passer
Laisse la
s’écouler
Comme
cette rivière desséchée
Par les
chaleurs de l’été.
Je
retrouve l’année nouvelle
Dans tes
formes si belles
Que me
rendent l’espoir
Quand je
les découvre le soir.
Rien n’est
plus beau que la vie
Quand ton
corps en harmonie
Avec la
mélodie de l’univers
Me fait
oublier tous les travers
Des temps
présents et passés.
Juifs du Nil, votre départ sans
retour
Décreté par un féroce vautour
A mis fin à votre millénaire
présence
En Egypte. Votre absence à
peine
Mentionnée, fait place à de la
haine,
Et des synagogues abandonées,
Les vestiges d’une époque
révolue
Me disent que vous n’êtes plus.
J’entends dire que vous êtes
partis
Librement dans la joie sans
avoir subi
Aucun dommage pendant votre
séjour
Dans ce pays qui vous a
toujours
Bien traité. Toute une
génération
Morte dans la douleur et sa
version
Des faits transmise nous
rappelle
Qu’il en fût autrement. Les belles
Images de ce pays et les torts
subis
Pénibles souvenirs, ne sont pas
partis.
Encore vivants, ils faut les
raconter
Pour alerter le monde sur les
dangers
De la haine et les mauvais
traitements
Que vous avez subis. Lentement
Le voile se lève sur les souffrances
Des derniers des Mohicans, la
conscience
Soulagée par votre histoire
racontée
Le deuxième exode ne sera pas
oublié.
Elie Mangoubi
Janvier 2011
L’HARMONIE
RETABLIE
(Dr.
Elie MANGOUBI)
Souvent
à la fin d'une longue journée
Il songeait aux années v!te passées
Son départ forcé de cette terre du Nil.
Il se sentait triste d'avoir quitté sa ville
Si rapidement sans même dire au revoir.
Avec vingt livres égyptiennes en souvenir
Il devait résister au malheur, vivre et finir
Sa vie loin d' Alexandrie, impuissante
Témoin de son départ, cette charmante
Noble dame avait été traumatisée, peinée
Par la perte de ses enfants étrangers.
Elle n'avait rien pu faire pour ses enfants.
Partis, elle pleurait en silence, maintenant
Ses larmes séchées, forcée de se taire
Sur cette tragedie, elle voulait leur faire
Ses adieux avant de se replier totalement
Sur elle même. Par un beau jour ensoleillé
Ils se retrouvèrent dans la joie pour parler
De ce qui s'était passé, de leur vra! amour
Malgré les années de séparation toujours
Présent. Il rechercha la joie des printemps
Passés, sa ville avait changé avec le temps.
Il avait bien réussi, elle avait mal vieilli.
Les signes d'un demi siècle de négligence
Etaient partout présents, son absence
De cinquante années même pas notée
Le silence absolu sur cette communauté
Disparue depuis cinquante ans; attristé
Emu, il pleura. En silence, elle l'écouta
Sangloter, puis le consola et s' excusa.
Le charme, l'harmonie étaient rétablis
Il quitta sa ville en disant adieu à sa vie
Passée au bord de la mer à Alexandrie.
(Dr. Elie MANGOUBI)
I
reflect without regret on the past times
That
will never return, on those years
When
I lived in this noisy, intoxicating city
Of
Cairo, by the majestic Nile, it's hypnotic calm
The
graceful, erotic, strolling women,
Dressed
in black, walking by without noticing me
I
was feeling undesirable, estranged
In
this land where I was born one summer night
Its
cosmopolitan, multicultural capital having changed
Cruelly
transformed in no time
When
undesirables needed to leave
With
no return in sigh
Building
another life, elsewhere-
For
better or worse one needed to forget
The
sweet taste of oranges, dates,
The
gentle winters, the odor of foul and falafel
The
scent of jasmine, roses
The
punctual call of the muezzin to the faithful
One
needed to leave this land with serenity
Expatriated,
surviving in dignity
No
time for nostalgia. nor sadness
Only
some memories persisting
Becoming
sweeter with those passing seasons
Spent
in freedom, far from the land of the Nile
Reçu de
Madame Esther (Booguy) BENGHIAT
MUSTACCHI :
QUI SE SOUVIENT
DES PETITS MENDIANTS DANS LES RUES D'ALEXANDRIE, VOILA UN QUI A ATTIRE
SPECIALLEMENT MON ATTENTION. POEME DE MON RECUEIL D'EGYPTE 1951 - 1953.
IL ETAIT COUCHE
LA, SUR LE PAVE NOIR.
SALE, DEGOUTANT,
MORVEUX ET LES MOUCHES DU SOIR,
SE PAVANAIENT,
DANSAIENT, CHANTAIENT ET S'AMUSAIENT,
SUR L'OUVERTURE
CRASSEUSE DE SES PROFONDES PLAIES,
MAIS LUI,
L'ENFANT DES RUES SANS S'EN APERCEVOIR,
RESTAIT COUCHE
LA SUR LE PAVE NOIR.
IL ETAIT COUCHE
LA SUR LE PAVE NOIR,
IL REVAIT,
DEVANT LUI, OUI LA , SUR LE TROTTOIR,
IL Y
AVAIT.....PAS DE BATEAUX, PAS D'AVIONS PAS DE TRAINS,
MAIS DE GROS
MORCEAUX DE PAIN, DU PAIN,
O JOIE, MANGER A
SA FAIM, ALORS ON POUVAIT VOIR,
LES LARMES
TOMBEES LA, SUR LE PAVE NOIR.
IL ETAIT COUCHE
LA SUR LE PAVE NOIR,
LE PAIN
BRILLAIT, SE TORTILLAIT, PUIS SE LAISSAIT CHOIR,
L'ENFANT
RENIFLAIT L'ODEUR FOLLE, ENIVRANTE,
BON DIEN DONNEZ
NOUS, DISAIT SA VOIX CHEVROTANTE,
MAIS TOUT
S'ARRETA NET, ET DEVANT LUI, O DESESPOIR,
IL ETAIT ENCORE
LA , SUR LE PAVE NOIR.
IL ETAIT COUCHE
LA SUR LE PAVE NOIR,
QUAND LE PAIN SE
TRANSFERME SOUDAIN EN BOTTINES NOIRES,
DEUX GROSSES
BOTTES GRANDES ET ENORMES
ET A L'INTERIEUR
LES PIEDS D'UN HOMME.
ALORS TRISTEMENT
IL DIT AU PAIN "AU REVOIR"
TOUT EN ETANT
COUCHE LA SUR LE PAVE NOIR.
TOUT EN ETANT
COUCHE LA, SUR LE PAVE NOIR,
IL PALPAIT
LENTEMENT LES BOTTES DE L'HOMME DU SOIR,
ET ALORS IL
S'APERCUT, ET LES YEUX PLEINS D'HORREUR,
QUE C'ETAIT UN
AGENT, UN AGENT DE LA TERREUR,
CAR IL LE METTRA
DANS UNE PRISON TOUTE NOIRE,
PUISQU'IL ETAIT
COUCHE LA, SUR LE PAVE NOIR.
PARCEQU'IL ETAIT
COUCHE LA, SUR LE PAVE NOIR,
FALLAIT-IL DONC
POUR CELA FAIRE TOUTE UNE HISTOIRE,
EST-CE SA FAUTE
S'IL N'AVAIT PAS DE LIT NI DE MAISON,
FAUT-IL DONC
METTRE TOUS CES GENS A LA RAISON,
ALORS IL SUIVIT
L'AGENT JUSQU'AU LUGUBRE MANOIR,
PUISQU'IL AVAIT
ETE LA, COUCHE SUR LE PAVE NOIR.
MAINTENANT IL
ETAIT COUCHE LA SUR LE PAVE NOIR,
SUR LE PAVE
GLACE DE CETTE PRISON DERISOIRE,
MAIS IL NE
VOULAIT PAS DE CE PAIN DE PRISONNIER,
D'ASSASSINS DE
TUEURS, ET DE CONDAMNES,
QU'A-T-IL DONC
FAIT DE MAL A CETTE SOCIETE,
QUE DE VOULOIR
DORMIR, DORMIR EN LIBERTE.
ESTHER BENGHIAT
-BOOGUY - 1952
Aout 2010
Reçu le 10/03/2010 de
En
cette journée internationale des femmes...
Bonne fête, mesdames !
Un petit poème pour vous toutes...
Les femmes !
Toutes les femmes sont belles.
Elles sont fleuries par les quatre saisons.
L’idée nous prend de leur donner un bec;
La timidité m’arrête ou serait-ce la raison ?
Je les vois mieux au printemps.
Elles se fleurissent de toutes les couleurs.
Je les regarderais tout le temps.
Ce serait ma joie et mon bonheur.
Que de beautés je vois tout l’été.
Les formes dénudées, désirées, bronzées.
Que la nature vous ait fait si belles,
Me donne à moi bien des ailes.
L’automne nous apporte de belles couleurs.
Mais vous êtes la plus belle des fleurs.
Vous aimez les hommes de 20, 30 ou 40 ans ?
Ma tête d’automne a un coeur
jeune et aimant.
Les vêtements d’hiver vous font si désirables.
Fourrures, sports, neige, vous rendent affables.
Vous serrer dans mes bras
serait ma grande réjouissance.
Cependant, je dois freiner mes élans, par décence.
Femme, quel nom doux à l’oreille.
Avec la musique, il invite à la danse.
Vous êtes une déesse sans pareille.
Vous êtes la saison pleine d’abondance.
Camille
Labrecque
15 Avril 2010
Reçu le 4 février 201O
|
Reçu du Docteur
Depuis
des années les israéliens
De même que les palestiniens
Nous disent qu'ils sont fatigués
De s'entre-tuer et d'affirmer
Qu'ils recherchent une juste
Paix, équitable qui atteste
En permanence de la bonne volonté
Des deux parties de renoncer
A la violence pour éviter les foudres
De l' Enfer et de toujours résoudre
Leurs contentieux pacifiquement.
Pourquoi en est-il autrement?
L'incapacité des deux nations
Hostiles d'aboutir à une solution
Me fait penser a l'absurdité
De cet univers, comme avait été
Celle de Sisyphe puni par les Enfers
A pousser son lourd rocher vers
Le sommet de la montagne pour
A nouveau recommencer toujours.
La prétendue recherche de
Soulage
Les belligérants sans amener de solutions
Dans un monde rempli de contradictions.
Problèmes sans résolutions, déceptions
Espoirs, haine, paix introuvable, témoins
De l' absurdité de notre condition
De ce monde en manque d' amour.
Allongée sur le lit, les
cheveux en épis
Le yeux verts fermés, elle
pensait
Au passé qui n'était plus. Elle
était partie
De son pays natal à sept ans et
n'avait
Plus revu depuis cette terre du
Nil
Que ses parents avec regret
évoquaient.
Des souvenirs précis de sa
tranquille
Enfance lui revenaient, la
gentillesse
De sa nurse, la protection
rassurante
Du portier les yeux pleins de
tendresse
Du cuisinier, la chaleur
bienveillante
De son sourire, la joie
manifeste
De sa mère à son retour de
l'école.
Elle savourait ce moment loin
du reste
Du monde, là, immobile, sans
parole
Précieux moments d'un bonheur
Oublié qui avaient subitement
basculé
Avec la détresse du départ, la
peur
De l'inconnu , la tristesse éprouvée
Par ses parents dans ce pays
d'accueil
Adieu l'insouciance, le
bonheur, la joie
Ressentis sur cette terre de
soleil
Adieu ma nurse, mon cuisinier,
mon portier
Je me souviens de vos pleurs,
je ressens
Jusqu'à ce jour votre affection
que vous aviez
Pour moi, la douleur de ses
parents
Morts sans avoir revu ce pays
aimé.
Quels crimes avaient-ils commis
pour être
Punis, bannis de ce pays à
jamais.
Les larmes du souvenir, de la
tristesse
De l’affection lui rappelaient
ce pays perdu.
Décembre 2009
Reçu le 2 novembre 2009 de Madame Lucie
CALAMARO ce beau poème
Rosemonde GERARD
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer,
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant toujours par un baiser.
Combien de fois jadis j'ai pu dire " Je t'aime " ?
Alors avec grand soin nous le recompterons.
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.
Un rayon descendra, d'une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.
Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve,
Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
Retenir s'il se peut l'impression trop brève
Pour la resavourer plus tard avec lenteur.
J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ;
Je serai riche alors d'une richesse rare
J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours !
Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève,
Ma mémoire parfois me rendra la douceur ;
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur.
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
Et je te sourirai tout en branlant
Et
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Reçu le 2 novembe
2009 de Madame Lucie CALAMARO :
Il est des journées, ou je suis tout aigrie
Il est des journées, ou tout me semble gris
Il est des nuits,ou
je suis malheureuse
Il est des nuits,ou
je suis toute fiévreuse
Mais il est des matins ou je me sens
joyeuse
Mais il est des matins ou je me sens très
heureuse
Mais il est des réveils ou tout est
merveilleux
Mais il est des réveils ou je suis
amoureuse
Que ce soient matins, réveils, journées ou
nuits
Ou je me sens bien c'est toujours lorsque
je vous écris
Reçu
le 11 novembre 2009 du Docteur
L’année qui vient de passer
Laisse la s’écouler
Comme cette rivière desséchée
Par les chaleurs de l’été.
Je retrouve l’année nouvelle
Dans tes formes si belles
Que me rendent l’espoir
Quand je les découvre le soir.
Rien n’est plus beau que la vie
Quand ton corps en harmonie
Avec la mélodie de l’univers
Me fait oublier tous les travers
Des temps présents et passés.
Dr Elie K Mangoubi
Reçu
Sing a song of joy, a song to
life,
In spite of pain, sadness or
strife.
We're here one day, gone
tomorrow
And our share of tears and
sorrow.
Yet, to grieve for long is not
wise,
The sun itself again must rise!
Sing a song of joy, a song to
life,
In spite of pain, sadness or
strife.
For every friend and lover's
sake,
For a child's smile, river and
lake,
For every being that suffers and
cries,
For those left when a beloved
dies.
Sing a song of joy, a song to
life,
In spite of pain, sadness or
strife.
Hold the hand of the lost soul
Whose spirit awaits this call,
Show him the narrow way,
Lead him if he goes astray.
Sing a song of joy, a song to life,
In spite of pain, sadness, or
strife.
This song to life should soon,
Like a gusty wind, a tai-foon
Sweep the whole universe.
The song will break the giant
wall
Erected by ignorance and fear,
and the call
Of violence, should be heard no
more,
Because the song will rule for
evermore!
Octobre 2009
Reçu le 14 octobre
2009
En moi vibre la Sagesse de mes pères,
Qui donne à chaque temps de vie
La plénitude de la totalité
Et promet la Lumière
Après l´obscurité.
Il y a un temps pour Tout, certes
Mais qu´il est difficile à vivre
Le temps de la douleur, de la peine et de
la mort;
Qu´il est difficile à vivre
Le temps de la bêtise, de la haine et de la
guerre.
Un temps pour pleurer et un temps pour
rire, dit le Roi de la Sagesse.
Quand viendra le temps où les larmes seront
consolées ?
Quand viendra le temps où les peines seront
apaisées ?
Quand viendra le temps où la joie seule habitera nos cœurs?
Quand viendra le temps de l´insouciance et
du seul plaisir des rires partagés ?
Un temps pour détruire et un autre pour
construire, dit-il encore.
Quand viendra le temps de l´Amour et des
mains tendues ?
Quand viendra le temps où nos cœurs
battront au rythme d une seule mesure?
En tous lieux, la langue fourbe attise la
haine entre les peuples,
De tous cotés, la
langue mensongère s´active dans son œuvre de destruction.
Un temps pour mourir et un temps pour
vivre, je veux le dire.
Mais nous ne cessons de mourir à
nous-mêmes,
Et restons dans l´attente d´une nouvelle
naissance;
Nous ne cessons de rêver les yeux ouverts
Et la lumière tarde à se révéler.
Quand viendra le temps de vivre
Celui de la vraie vie,
Le Gan Eden, ici et maintenant ?
Quand viendra le temps de la clarté et de
la paix ?
La pluie s´est évaporée,
Elle s´élève vers le ciel;
Elle s´offre à nos regards d´enfants
Comme une nuée céleste, inaccessible et
pourtant si proche
Je ne puis m´envoler dans le ciel
Mais je sais offrir mon visage, mon corps
et mes mains ouvertes,
Je ne puis me sauver du monde de la haine
et de la guerre
Mais je sais recueillir en moi la rosée du
matin
Est-ce là le temps de vivre ?
Ne me répondez pas et laissez-moi trouver
le chemin !
La réponse est en moi;
Elle se cache dans mon cœur
Et se love dans mon âme.
Rachel Franco, 13 Octobre
2009
Reçu le 5 août 2009 de Madame
When an old man died in the geriatric ward of a
nursing home in country NSW, it was believed that he had nothing left of any
value. Later,
when the nurses were going through his meagre possessions, they found this
poem. Its quality and content so impressed the staff that copies were made and
distributed to every nurse in the hospital.
One nurse took her copy to
The old man's sole bequest to posterity has since appeared in the Christmas
editions of magazines around the country and appearing in mags
for Mental Health. A slide presentation has also been made based of his simple,
but eloquent, poem.
And this old man, with nothing left to give to the world, is now the author of
this 'anonymous' poem winging across the Internet.
THE CRANKY OLD MAN
What do you see nurses? . . . . . What do you
see?
What are you thinking . . . . when you're looking at me?
A cranky old
man, . . . . not very wise,
Uncertain of habit . . . . with faraway eyes?
Who dribbles his food . . . . and makes no reply.
When you say in a loud voice . .
'I do wish you'd
try!'
Who seems not to notice . . . . the things that you do.
And forever is losing . . . . a sock or shoe?
Who, resisting
or not . . . . lets you do as you
will,
With bathing and feeding . . . . The long day to
fill?
Is that what you're thinking? . . . . Is that
what you see?
Then open your eyes, nurse . . . . you're not looking
at me.
I'll tell you who I am . . . . As I sit here so still,
As I do at your bidding, . . . . as I eat at your
will.
I'm a small child of Ten . . . . with a father and
mother,
Brothers and sisters . . . . who love one another.
A young boy of Sixteen . . . . with wings on his feet
Dreaming that soon now . . . . a lover he'll meet.
A groom soon at Twenty . . . . my heart gives a leap.
Remembering, the vows . . . . that I promised to keep.
At Twenty-Five, now . . . . I have young of my own, who need me to
guide and secure a happy home.
A man of Thirty . . . . My young now grown fast,
Bound to each other . . . . With ties that should
last.
At Forty, my young sons . . . . have grown and are gone,
But my woman is beside me . . . . to see I don't mourn.
At Fifty, once more, . . . . Babies play 'round my
knee,
Again, we know children . . . . My loved one and me.
Dark days are upon me . . . . My wife is now dead.
I look at the future . . . . I shudder with dread.
For my young are all rearing . . . . young of their own.
And I think of the years . . . . and the love that I've known.
I'm now an old man . . . . and nature is cruel.
It's jest to make old age . . . . look like a
fool.
The body, it crumbles . . . . grace and vigor,
depart.
There is now a stone . . . . where I once had a heart.
But inside this old carcass . . . . A young man still dwells,
And now and again . . . . my battered heart swells
I remember the joys . . . . I remember the pain.
And I'm loving and living . . . . life over again.
I think of the years all too few . . . . gone too fast.
And accept the stark fact . . . . that nothing can
last.
So open your eyes, people . . . . open and see.
Not a cranky old
man. Look closer . . . .see . . . ME!!
Remember this poem when you next meet an older person who you might brush aside
without looking at the young soul within . . . . . if you are
lucky, you will all, one day, be
there, too!
Aout 2009
Docteur
Vous étiez venus partager
Votre savoir faire
, participer
A l’essor et la construction
De l’Egypte sur l’invitation
De Mohamet Ali.
Vous étiez
Reconnaissants à ce pays hospitalier
Qui vous avait donné une chance
De prospérer dans la tolérance.
Juifs, chrétiens, grecs, arméniens
Italiens coopéraient avec les égyptiens
Pour créer un climat
unique
Où des communautés diversifiées
Vivaient dans le respect, la paix.
Juifs du Nil, vous avez été nourris
Et appreciés ce
pays qui vous a fourni
Pendant
Sécurisant à l’abri de l’ hostilité âpre
Subie ailleurs. Vous avez aimé
Cette terre nourricière , imbibés
Par la sagesse , la sérénité unique
De cette époque spéciale critique.
Qui a marqué vos pensées, votre destin.
Forcés de quitter vous avez pris le chemin
De l’exil sans haine, rancune, résilient
Vos avez gardé en mémoire le bien
Reçu, ignorant les injustices et torts
Que vous avez subis par
De votre savoir vous avez poursuivi
Ailleurs avec résilience votre vie
En décidant de ne pas blâmer, en rejetant
La haine vous avez
accepté sans
Colère, avec raison votre situation
Loin de cette terre aimée avec passion.
Docteur
Aux quatres coins
du monde, des noms
Dispersés résonnent à mes oreilles
Et me ramènent vers ce fleuve sans pareil
Le Nil et
l’Egypte, le pays des
pharaons.
Je me rappelle nostalgique, le temps
Où une communauté vibrante, dynamique
De quatre vingt
mille personnes, unique
Par sa diversité participait à l’essor, au
renom
De cette terre aimée où ils étaient nés.
Et qui par un beau matin leur demanda
De quitter. Que sont devenus les Sanua,
Ades, Cattaui, Cicurel,
Gattegno, tous tombés
Dans l’oubli avec Mourad Farag, poète
Et philologue caraite,
les Suares, financiers
Et banquiers, fondateur du Crédit Foncier
Egyptien et de la ville de Hélouan. Cette
Communauté de juifs rabbanites, caraites
Et Ashkenazes
est
aujourd’hui sans vie
Une vingtaine de personnes, la mélodie
Douce, des temps passés n’est plus, le rite
Millénaire est rompu. Adieu à nos rabbins
A Maimonide, aux rabbins Nahum Effendi
Ventura, à nos synagogues, nos écoles, la
vie
N’est plus, juste le silence glacial , le
chemin
De l’exil, l’ oubli. Adieu à tous nos morts
En exil qui ont tant aimé cette Egypte
tolérante,
Adieu à tous les Juifs du Nil dans
l’attente
De ne pas tomber dans l’oubli,
que les torts
Qu’ils ont subis sur cette terre tant
aimée.
Soient reconnus, leur exode dans le silence
S’est déroulé, la souffrance, la tristesse
Ne sont plus que des souvenirs exprimés.
Sans rancoeur.
Juifs du Nil, votre vie continue
Dans une sérénité et résilience absolues.
Juin 2009
Reçu le 20 mars de Madame Lucie
CALAMARO :
Je
suis la,
.. je ne vous oublie pas !!
D'abord
comment pourrais-je ??
vous
m'apportez tant, rien qu'en ouvrant chaque matin mon mail qui vous ai consacre.
Je
vole vers vous tout en douceur et en legerete et vous apporte
la paix du coeur et de l'esprit.
Si j'etais
un ange, je serais la pour panser vos blessures et apaiser vos chagrins . Mais
je suis Lucie et c'est deja pas mal !
Alors
je fais de mon mieux et espere qu' un petit mot de
moi peut suffire a faire naitre en vous une etincelle d'espoir et de lumiere.
Plus
j'avance sur le chemin, plus je comprends que je suis avec vous, et que vous
faite partie de ma famille-
Me
respecter c'est vous respecter.
Quand
je vous donne de l'Amour, j'en recois beaucoup plus
encore....
L'Amour
est la clef...
Je
vous envoie beaucoup d'Amour..
Sachez
que vous etes dans mon coeur
votre
amie sincere
lucie calamaro
Et encore
celui-ci, le 26 avril :
Voila un jour j'ai quitte
un pays merveilleux
Et je n'ai pas su lui dire adieu
Petit enfant dans mon château
J'ai jamais pu lever mon drapeau
La belle a grandi mais mon beau château s'est envolé
Sans dire au revoir et sans parler
Moi j'ai quitté ce pays merveilleux
Sans meme lui dire adieu
Un jour j'ai due partir
Et laisser la bas tous mes souvenirs
Je me souviens pourtant de tant de choses
Qu'a mes levres se dessine un sourire
Moi j'ai quitté un pays merveilleux
Et je n'ai pas su lui dire adieu
Quel dommage
lucie calamaro
Du Docteur
Héliopolis de mon enfance,
Je suis parti, il y a
cinquante
Ans, heureux de t'avoir
connu,
Nos amours un matin
interrompu
Tu demeures dans mon
esprit.
Souvent mon âme émue, je
prie
En pensant à toi qui ma vu naître
Grandir et un jour
disparaître.
Le temps s’est vite envolé,
Tous les deux vieillis et
séparés,
Je me souviens encore de
toi
Calme, paisible et avec
émoi
De mon lycée, de ta
Basilique
Synagogue, tes minarets,
unique,
Tu demeures dans mes
pensées
D’une incomparable beauté,
Jeune, ensoleillée,
avenante,
Séduisante et émouvante.
Devenue centenaire, te
souviens
Tu encore de moi, mes amis?
Rien
Qu’un silence glacial de ta
part.
Est-ce de la rancoeur ou de l’oubli.
Tes enfants bannis sont
partis
Pour des terres lointaines
sans
Donner signes de vie.
Maintenant
Septuagénaires et
reconnaissants
Nous te disons avec
sérénité
Adieu notre ville bien
aimée.
Avril 2009
Reçu
de GILARIANE :
AVOIR ET ÊTRE
Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
Auteur Inconnu
Reçu le 5 mars.2009 de
Monsieur François d’Hanens – Brésil :
21
Elle a nonante-trois !
Elle me tend ses bras
quand elle me voit
assise dans sa chaise
roulante dans l’attente
d’une visite importante
ou n’importe laquelle
car elle ne sait plus
reconnaître celui
qui va apparaître.
L’esprit n’est plus là !
Elle n’identifie pas
l’image qu’elle aperçoit
pourtant tant de fois
vu au cours de sa vie.
Je pousse lentement
sa chaise roulante
dans le joli jardin
où le soleil ce matin
fait sauter une carpe
japonaise hors l’eau
de l’étang
où clapote gaiement
le jet d’une fontaine
pour happer goulue
la mouche velue.
Les pigeons insolents
picorent d’invisibles
grains tombés
en vain des arbres.
Elle tape des mains.
est-ce de joie
de ce qu’elle voit ?
Je ne le saurai pas
car elle ne dit plus
que des mots
déconnectés de sens
sur ce qu’elle voit.
Pourtant ses mains agiles
pendant de longues années
ont préparé pour nous
les mets délicieux
de la cuisine arabe
allant au marché choisir
ce qu’il y a de mieux :
fruits, épices, légumes,
discuter âprement
avec le légumier,
l’épicier, le boucher,
chaque sous à dépenser.
Connaissez-vous la ‘molochia’,
cette soupe gélatineuse
qu’on fait des feuilles
qu’on appelle ici
‘Ora pro Nobis’.
Ce qui veut dire :
‘Priez pour nous !’
Dans la botânica:
‘peirestia
aculata’,
‘beldroaga
pequena’.
Feuilles succulentes
qu’elle a sélectionné,
chaque branche arraché,
chaque feuille examiné
avec soin et ensuite
séché au soleil de l’été,
pulvérisé entre ses mains
agiles jamais futiles,
rugueuses et fatiguées
de tant travailler.
Fait le bouillon de poulet
agrémenté d’un filet
d’huile d’olive,
quand bien prêt
y mijoter doucement
les feuilles émiettées.
Un délice pur
de la cuisine arabe
qu’elle emporta d’Egypte
quand obligée
de s’en aller
elle voulut éviter
de se dépayser.
Peut-être son esprit
aujourd’hui vague là-bas
et moi je prie Dieu
qu’il de n’ l’oublie pas.
Malpertuis
Août
2008.
Reçu
le 28 février 2009 de Madame Alice CALAMARO :
à mes enfants qui illuminent ma
vie.....
à mes yeux vous
êtes très cher
vous étés tous la chair de ma chair
dans mon coeur vous êtes ma lumière
quand je vous regarde je suis fière
vous remplissez ma vie de couleurs
c' est un déluge de mille petits bonheurs
mes yeux pétillent rien que de vous voir
chaque jour je remercie dieu de vous avoir
je sèche vos larmes quand vous pleurez
je suis à vos cotés pour vous épauler
quoi de plus beau que de vous voir sourire
mais j' ai mal quand je vous vois souffrir
dans ce monde où il y a incompréhension
moi j' essaie de vous donnez toute ma passion
mon amour est entièrement sincère
je chasse loin de vous toutes les guerres...
c' est grâce à vous si j ai eu envie d'
exister
grâce à vous si j' ai réussi a tout surmonter
vous êtes les milles couleurs de mon arc en ciel
mon amour sera pour vous éternel.
Auteur inconnu
Le 28/02/2009
Depuis qu'il a pris sa
retraite en temps que psychiatre au service des
vétérans, il a écrit des poèmes sur les
juifs du Nil qui furent forçés de quitter l'Egypte
avec l'arrivée au pouvoir de Nasser. Il parle de la souffrance de cette
communauté qui a dû partir dans des conditions difficiles mais qui a su faire
face à cet exode avec courage et determination. Ces
poèmes traitent de thèmes divers la famille, l’amour, la violence, l’injustice, la resilience et
( Deux poèmes )
L' unique Om El Donya
E l Azhar,
ses minarets
C itadelle, religieuse charismatique
A rdente,
tumultueuse, énigmatique
I nserée
sur le delta du Nil
R eigne sur
les Pyramides, ville
E lixir
d'opium.
o-o-o-o-o-o-o-
L e Caire
passé et présent
Ensemble défini par le temps
C léopatre y
régna
A lexandre
y séjourna
I mpér!al
Sphinx, ville
R êverie
sur le Nil
E popée
illustre.
-o-o-o-o-o-o-o-
Je pense sans regret au temps
passé
Qui ne reviendra plus, aux
années
Vécues dans cette ville
tumultueuse
Enivrante du Caire, à la
majestueuse
Beauté du Nil, son calme
hypnotique
A la démarche gracieuse,
érotique
De ses femmes voilées tout en
noir
Qui se promenaient sans me
voir.
Je me sentais indésirable,
étranger
Dans ce pays où par une nuit
d'été
Je suis né, sa capitale
multiculturelle
Cosmopolite avait changé,
cruelle
Transformation en un rien de
temps.
Les indésirables devaient
quitter sans
Retour, se faire une vie
ailleurs, tant
Bien que mal. Il fallait
oublier la saveur
Des oranges, des dattes, la
douceur
Des hivers, l'odeur du foul, des falafels
La senteur du jasmin, des
roses, l'appel
Ponctuel journalier du muezzin
aux fidèles.
Il a fallu quitter ce pays avec
sérénité
S'expatrier, survivre dans la
dignité
Le temps n'était pas à la
nostalgie
Ni la dépression, le chemin de
la vie
M'éloignait à tout jamais de la
patrie.
Seuls des souvenirs et des
émotions
Persistent, édulcorés par les
saisons
Vécus librement, loin de la
terre du Nil.
Reçu le 25 décembre 2008
There is a cemetery
in
where lying under
stony stars
you can touch the
sky with a sigh,
contemplate forever
the mountains,
in shadows and
lights, breezes and flights.
Underneath it the
raging city
rises in a
deafening silence,
like the fluttering
of butterflies,
or the winds of
summer days;
like a forgotten
kiss stowed away.
La Guayrita they call it…
in a cuddly sort of
way.
In robes of marble
white,
they lie without a
fight.
A thousand tongues
forever mute.
white hair, blond,
black and fiery red.
All of them of sex
neutered,
of hope
extinguished
of voice forgotten
of breath departed.
Reçu
Ce poeme m'a été inspiré par la
méchanceté des gens.
DU SANG DES BETES
QU'IL BROYAIT ENTRE SES DENTS
N'IMPORTE QUEL
ANIMAL ETAIT BON A CROQUER
POURVU QU'IL N'AI
VRAIMENT RIEN DE QUOI CHOQUER.
TOUJOURS ASSOIFFE
PAR CETTE VIANDE FRAICHE
IL N'ASPIRE QU'A
RENCONTRER DANS
QUELQUE CHOSE
POUR SATISFAIRE SON SADISME INASSOUVI
CAR MEME SANS
FAIM, IL ADORE PRENDRE DES VIES,
DE TORTURER, DE
DECHIRER, D'ARRACHER AVEC SES GRIFFES
CES INNOCENTS
PASSANTS QUI D'UN AIR PASSIF
SE LAISSENT
PRENDRE PAR SES YEUX PLEINS DE FEUX
QUI LANCENT DES
REGARDS FAROUCHES DE DESIR FIEVREUX
CE SANG LUI COULE
ENTRE LES DENTS, DANS
CA BAVE DANS SA
BARBE ET DANS SA FOURRURE LONGUE.
A PEINE FINI , IL
ERRE DANS LES FORETS
TOUT EN OUBLIANT
LE PLAISIR PASSE
ET NE PENSE QU'AU
FUTUR PRESSANT
UNE NOUVELLE
BETE PLEINE DE SANG.
Le 31/12/2008
Reçu
de Madame Esther ( Booguy)
BENGHIAT-MUSTACCHI :
( écrits par le regretté MARCEL NAOUM )
Je remercie également
NINA &
SAMI COHENCA
de m’avoir adressé ces poèmes
Poème N° 1
Ne
parler qu'en Anglais de la ville d'Alexandrie
Et
bien pour moi c'est friser de bien près le parti pris
N'oubliez
pas qu'avant et après la seconde guerre
La
langue française a été celle de naguère
On parlait
aussi parfois le grec ou bien l'arménien
On
faisait souvent les sérénades en Italien
Les
histoires se racontaient en langue de Molière
Ce
temps parait si loin mais pour moi il n'est que d'hier
On
jouait aux raquettes très souvent a Stanley Bai
On s'interpellait
Bomba, Tarzan, Ya bacha ou ya bey
Les
randonnées la nuit en cutter au clair de lune
Faisaient
la joie des chalutiers ainsi que leur fortune
Les
excursions qui se faisaient souvent a Agami
Nous
faisaient connaître et apprécier un tas d'amis
Au MayFair on faisait souvent attention a
la table
Réservée
a la personne d'antan la plus notable
Et
bien cela se faisait le plus souvent en français
Vous
Alexandrins de St.Marc et du Lycée Français
Utilisez
la langue dans laquelle vous pensez
Matérialisez
vos idées ainsi que vos pensées
Adressant
vos lettres pas sous forme d'alexandrins
A
l'internet créé rien que pour les Alexandrins
Poème
N° 2
Alexandrie
tu remplis mon coeur de souvenirs.
Ta
nostalgie n'a jamais cessé de m'envahir.
C'est
peut être la jeunesse passée que je pleure,
Jeunesse
s'éparpillant partout à toutes heures,
A
travers tes rues et quartiers pour moi familiers.
Tu
fus de connivence avec tous mes amours,
Mes
défaites, mes espoirs et mes plus beaux jours.
Avec
toi j'ai grandi et suis devenu un homme.
Tu
hébergeas quarante ans de ma vie en somme.
Tu
as été complice de ma plus grande flamme,
Celle
qui depuis ce temps est devenue ma femme.
Tu
fus témoin de la naissance de mes enfants.
Tu
gardes toujours les cendres de mes vieux parents.
Je
t'ai quittée chère ville avec le coeur gros,
Pour
d'autres cieux et pour un avenir bien plus beau ;
Mais
toi Alexandrie tu demeureras toujours,
Le
centre de mon passé et de mes plus beaux jours.
Merci
Alexandrie
Poème
N° 3
Le
jeu vaut bien la chandelle.
Quitter
son pays de naissance pour émigrer,
Pour
causes qui, a la longue, vous font écoeurer,
C'est
laisser derrière une partie de sa vie,
Celle
de jeunesse qui n'est jamais assouvie.
On
se trouve dans une ambiance inconnue.
On vous
fait sentir parfois, d'être des malvenus.
On
passe outre aux remarques des fois cinglantes,
Que
vous lancent souvent,. des personnes très pédantes
On
trime et on travaille, on fait de son mieux,
Malgré
les larmes qui, parfois, vous viennent aux yeux.
Le
seul plaisir est de retrouver des émigrants,
Pour
partager déboires et ennuis en rigolant.
Et
le temps passe on fini par
s'habituer,
A ce
train de vie qui malgré tout nous fait suer.
Et
la maison s'achète, et les enfants grandissent.
On
oublie les ennuis, qu'on laisse dans les coulisses.
On
reçoit parfois nouvelles du pays d'antan
On
réalise qu'ici on est bien plus contents.
Malgré
les beaux souvenirs qui parfois nous harcèlent,
Et
bien on se dit le jeu valait bien la chandelle.
Poème
N° 4
Alexandrins
à travers le monde
TOI
ET MOI NOUS RESTERONS.....
Te souviens tu du beau soleil et du bleu de la mer,
Dans
cette ville ou tu as ouvert tes yeux sur terre ?
Le
sucre ,le sel, semblaient plus sucré ou plus salé.
Tes voisins,
eh bien étaient très souvent de bons amis
Et
tes relations ne frisaient pas la cérémonie.
Mayfair, Ma
Cousine, San Stéfano t'en souviens
tu?
Le train train de vie était si beau, qu'on ne te crois plus,
Quand
tu l'expliques en détails a des amis d'ici.
''Pourquoi
donc as-tu quitté?'' c'est la réponse qui suit.
Alexandrin,
tu sais très bien pourquoi tu as quitté.
Pour
sur et pour un temps dans ton coeur
tu l'as regretté.
La
nostalgie t'a bien blessée par sa mauvaise arme.
Comme
moi, tu as du aussi faire couler tes larmes.
Le
temps est gentilhomme et te l'a fait oubliée.
Tu
vis peut être bien mieux que si tu étais resté.
Cependant
dans le fond de ton coeur et le fond du mien,
Nous
sommes et resterons toujours des Alexandrins.
Le 31/10/2008
Reçu de Monsieur F. d’HANENS – Sâo-Paulo :
Au
lointain pays des Pharaons
ma bien
aimée vivait cachée,
elle ne
savait qui j’étais
ni moi
non plus.
Pourtant
je l’évoquais,
adolescent
rêvant
d‘être
archéologue
dans
cette terre
des pyramides
et des momies.
Dans
les Jardins d’Ezbekiya,
et sur
le pont Qasr el-Nil
ou sous
le regard sévère
du
Pacha Suleyman,
Généralissime
des
Armées Egyptiennes,
vainqueur de Nazim,
terreur
de Constantinople,
qui
pointe le doigt
vers
les douceurs fantastiques
de
Monsieur Groppi,
admirable
pâtissier
venu de
Suisse,
tu t’es
promené,
tenant
fermement
de ta
petite main
la
barre de la poussette
où
gazouillaient
Ruthy
d’abord,
Viviane
plus tard.
Qui
pouvait savoir,
telles
les comètes,
que nos
chemins
un jour
se croiseraient;
de
moi
émigré,
toi de
la patrie expulsée,
que le
Brésil, ‘Terre du Futur’,
nous
accueilleraient.
Quand
nos regards
se sont
croisés,
tes
yeux n’ont pas baissé,
car les
privations
de la
quarantaine,
la
nourriture étrange,
la
langue parlée,
t’avaient
rendu ta fierté
et un
sourire assuré.
C’est
pourquoi je t’ai aimée
de tout
mon cœur.
Longtemps
après
on
s’est promené
dans
cette ville poussiéreuse
où il
ne pleut presque jamais.
Sous le
Lion de bronze
du Qasr
el-Nil tu as pleuré
à notre
arrivée te souvenant
de ces
promenades oubliées.
Au Khan
el-Khalili
nous
avons dégusté
le
meilleur
de la
cuisine locale
et
siroté un café turc
‘mazbout’
au Fichaoui,
feignant
reconnaître
Naguib Mahfouz.
Et le
Khan el-Khalili
nous a
engloutis,
et nous
avons cru
retrouver
mil et une nuits
témoins
de notre amour.
Malpertuis
São
Paulo, le 6 octobre 1998
Reçu du Docteur
Des cheveux
courts noirs
Un visage ravissant à voir
Un regard doux, perçant
Elle arrivait en souriant
Pour parler de son passé
De ce pays où elle était née.
Elle avait été rêveuse
Insouciante, heureuse
Dans cette ville ensoleillée
Héliopolis, la bien nommée.
Ville moderne, accueillante
D'une Egypte tolérante
Où la diversité était acceptée.
Un même Dieu, trois religions
Vivant sans récrimination.
Dans une nouvelle ville
Pas loin du majestueux Nil.
Subitement tout avait basculé
Autour d' elle, le départ précipité
De ses parents indésirables.
Adieu les amis, mon adorable
Pays, adieu ma belle jeunesse
Adieu la naìveté,
Le
Elle avait souffert pour ses parents
Déplacés sans raison subitement
Loin du pays natal, ils devaient résister
Faire face au malheur, recommencer
A zéro. Ils avaient lutté avec courage
Devant l'adversité sans colère ou rage
Ses parents lui avaient inculqué
La tolérance, l'amour,
Le
Elle
De la valeur de l'amour, de
Pour
En feu et flammes depuis l'éternité.
Ses yeux de miel s'illuminaient
En parlant du merveilleux de
Dr Elie
RETOUR
A ALEXANDRIE
ll avait
embarqué à Alexandrie.
Expulsé de sa ville natale, sa vie
Avait basculé très soudainement.
Il regardait la côte qui s'estompait.
Sur sa face des larmes coulaient
Perles fines qui mouillaient son visage.
Maintenant qu'il était loin du rivage
Il n'allait pas revoir cette terre du Nil.
Un goût salé sur la langue, à sa ville
Cosmopolite, il dit le coeur gros, serré
Adieu. Il se mit à pleurer en réalisant
Qu'il laissait tout son passé en partant.
Il emportait ses précieux souvenirs
Qu'il allait en lettres d'or, inscrire
Dans sa mémoire, car les vents impétueux
De l' intolérance soufflaient sur sa patrie.
Il ne pouvait pas s'adonner à
Il
Déplacé, il se promit de résister à
La
Que sa vie allait continuer de l'autre côté
De la mer mediterranée, qu'il lui fallait
Reprendre racines car tel était son destin
Et celui des juifs du Nil de prendre le chemin
De l'exode une deuxieme fois. Sans rancoeur
il était parti, un demi siecle écoulé, sans peur
Il revenait visiter son Alexandrie. Il retourna
Dans sa ville au passé glorieux, il l'a trouva
Tournée vers l'intérieur, bruyante, islamisée
Vieillie, elle avait perdu son charme, son attrait.
Il retourna chez lui satisfait, serein, en paix.
De Madame Esther (Booguy) BENGHIAT-MUSTACCHI :
BALLADE A NOUZHA,
APRES
E T E
TE SOUVIENS TU DE CES JOURS MAUVAIS,
DE CES JOURS HAIS, DE CES JOURS
ENSOLEILLES,
D'UN SOLEIL MECHANT, CRUEL ET FANTASTIQUE,
D'UN SOLEIL DE PLOMB ET FANSTASMAGORIQUE.
JE TE DETESTE O! ETE DE MA VIE,
JE TE DETESTE O! SOLEIL DU DEFI.
TU ME TUES ET TU LE SAIS
ET SURTOUT TU TE COMPLAIS
A ME FAIRE SOUFFRIR ET MOURIR,
D'AMOUR ET DE SOIF ENCORE A ASSOUVIR.
Le 31/08/2008
Du Docteur Elie MANGOUBI :
ENFANCE HEUREUSE.
Elle était allongée au soleil
Le regard porté vers le ciel
Les yeux fermés, elle sentait
Une brise légère qui rafraîchissait
Son corps, un sentiment de paix
De quiètude l'envahit. Elle pensait
A ce pays maintenant lointain
Où elle avait grandi heureuse.
Elle pensait aux dattes savoureuses,
La douceur des goyaves, des manguiers
L' arôme du jasmin dans les sentiers
Le calme imposant des palmiers
Les magnifiques bougainvilliers
La beauté majestueuse du Nil
Le brouhaha de la foule, en ville
Les appels du muezzin aux prières
Lui résonnaient ecore aux oreilles.
Tous ses sens s'étaient réveillés
Saveurs, senteurs, goûts passés
Etaient bien vivants, le bonheur
Du passé ressenti à cette heure
Allongée sous d'autres cieux
Loin de sa terre natale, merveilleux
Passés d'un pays où elle avait
vécu
Enfant et qui ne lui manquait plus.
Du Docteur Elie MANGOUBI :
Forcé
de rompre pour toujours
Ses attaches, de quitter sans retour
Ses liens avec sa patrie sevrées
Brusquement, il s'était envolé
Triste, laissant des années de sa vie
Derrière lui. Designé l'ennemi
De la nation, la douleur au coeur
Il allait chercher racines et bonheur
Ailleurs, loin de cette terre aimée
Ce peuple rancunier sans regret avait
Banni sa famille, sa communauté
Et les avait rendu des deplacés
Loin de la vallee du Nil. Il aimait
Cette terre nourricière sans duplicité.
Il revenait un demi siècle passé
Visiter cette ville dont il rêvait.
Elle avait fort changé sa ville:
Il pensait à elle, jeune et belle
Elle était devenue vieille, ridée.
Cette dure réalite l'avait frappé
Le temps s'etait écoulé. Avec sa fille
Sa femme, il rebu l'eau du Nil
Le temps de quitter venu, adieu
Dit-il au pays de ses aieux.
De Madame Esther (Booguy) BENGHIAT-MUSTACCHI :
EN ALLANT A
L'ECOLE LE LONG DES BELLES RUES D'ALEXANDRIE, JE CROISAIT CHAQUE MATIN
DES INCONNUS A QUI JE DEDIE CE POEME:
DANS UNE FOULE DENSE, DANS
JE ME LAISSE ALLER DANS CETTE
BIENFAISANTE CLARTE.
JEAN, PAUL, JULES, TOUT LE MONDE
PASSAIT
ET J'AVAIS ENVIE, ENVIE DE LES
SALUER.,
DE DIRE A CHACUN D'EUX COMBIEN
JE LES AIMES,
COMBIEN MON CŒUR D'AMOUR EST
ASSOIFFE,
QU'A TOUS CES GENS LA, QUE JE
COTOYAIS
J'AURAI BIEN VOULU MONTRER MON
AMITIE
MON AMOUR POUR EUX EST UN CIEL
ETOILE
OU UNE ETOILE ETEINTE EST BIEN
VITE REMPLACEE.
PARTOUT IL N'Y A QUE DES
VISAGES AMIS
ET JE NE CROIS PLUS AVOIR DES
ENNEMIS.
JE VOUS AIME, VOUS GENS, VOUS
FOULE
QUI COMME DU BLE DANS UNE MOULE
VOUS VOUS RESSEMBLEZ TELLEMENT
QU'ON VOUS CONFONDRAI
ET C'EST EXACTEMENT POUR CELA
QUE JE VOUS AIMERAI
COMME UNE MERE AYANT POUR TOUS
SES ENFANTS
LE MEME AMOUR, MEME POUR LE
MOINS ENGAGEANT.
TOI, LE BARBU QUI SANS BRONCHER
DROIT DEVANT TOI TA ROUTE EST
TRACEE
DIS MOI A QUOI PENSES TU?
CE VISAGE D'HIVER A QUOI EST-IL
DU?
TOI JEUNE HOMME AU SOURIRE
DEDAIGNEUX
AS-TU DONC PRIS TON DOUX LAIT
CREMEUX?
QUE VEUX TU QUE JE FASSE POUR
TOI?
AIMERAIS TU SOURIRE, SOURIRE
AVEC JOIE.
ET TOI PETITE FILLE AU REGARD
D'AUTOMNE
L'ECOLE CHAQUE JOUR EST BIEN
MONOTONE
MAIS TU SAIS LORSQUE TU GRANDIRAS
A QUEL POINT DE TON SAVOIR TU
TE REJOUIRAS
ET TOI, VIEUX MONSIEUR AU
SOURIRE D'ENFANT
QUE JE RENCONTRE CHAQUE JOUR
AVEC TON CŒUR AIMANT
TA VIEILLE COMMENT VA-T-ELLE?
TE RESSEMBLE-T-ELLE?
OU BIEN ELLE PREFERE AVOIR SA
VIE BIEN A ELLE?.
ET TOI JEUNE FILLE SANS GAITE
AS-TU UN BEAU GARS POUR TE
CONSOLER?
TON AMI T'A-T-IL FAIT FAUX PAS
ET CELA T'ATTRISTE-T-IL
TELLEMENT LA (LE CŒUR)
C'EST VOUS TOUS QUE J'AIME,
M'AVEZ-VOUS ENTENDU
C'EST VOUS QUI FAITES MA JOIE
ET MON SALUT
CELA ME REND PARFOIS TRISTE,
PARFOIS GAIE
ET CELA DEPEND DE VOUS ET DU
SOLEIL D'ETE.
Le 30/06/2008
De Madame Lucie CALAMARO, Israël :
L'Egypte,
c'est bien le passé.
L'Egypte,
c'est là où je suis née.
Que
de choses depuis lors ont passé
Et les
souvenirs, je me vois soudainement les évoquer…
L’Egypte,
Pays des Merveilles,
Pays
des Mille et Une Nuits, unique et sans pareille…
C'est
là où tous nos amis se retrouvaient.
Le
Grand Temple, c'était la place de nos rendez-vous,
C'était
la place où, tous, nous nous sentions chez nous.
Alors,
les amis, où est-ce qu'on va aller ?
Au
cinéma, chez Groppi ou chez Bamboo ?
Faites
seulement le choix et avisez nous.
Les
excursions des dimanches aux Pyramides
Sur
un cheval qui sera le plus rapide,
Au
Mena House, au Coven Garden Dance ou au Chalet
Notre
boy friend nous invitera à danser.
Que
de beaux souvenirs de notre passé…
Il
faut seulement se rappeler et raconter.
Pourriez-
vous un de ces jours les oublier ?
Je ne
le crois pas car c'est en Egypte que nous sommes tous nés.
Lucie CALAMARO
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Voici deux poèmes souvenirs du
Docteur Elie MANGOUBI - Chicago
Leur vie fut bouleverssée
Par les décisions osées
Prises par le Colonel Gamal
De nationaliser le canal.
La guerre, la dure réalité
Leurs biens sequestrés
Ils devaient vite quitter
Cette Egypte tant aimée
La bonne eau du Nil, le radieux
Soleil pour d'autres cieux
Ils partaient pour toujours
Malheureux, sans recours
Laissant derriere eux leurs biens.
Vingt livres egyptienne, rien
De plus pour recommencer
A zéro dans un pays étranger.
Le choc fut rude pour tous
Comment survivre sans sous
Sans servantes, sans travail
La chute avait été soudaine,
Dans des contrées lointaines
Déplacés, comment garder
Son courage, sa sérénité
Vint la peur,
L'incertitude
IIs fallaient à tout prix
résister
Survivre, s'adapter, accepter
La dure réalité, garder sa sérénité.
Ils se battaient pour leurs enfants
Comment faire autrement.
Ils travaillèrent avec ardeur
Les années sans rancoeur
Passèrent, cinquante années
De silence sur leur vie passée.
Il sentaient le besoin de parler
De temoigner sur leur presence
Leur histoire oubliée, l'absence
Des juifs de cette terre du Nil
Qui se contentait de les ignorer.
Ils parleraient et partiraient en paix.
Dr Elie K Mangoubi
o-o-o-o-o-o-
Juifs du Nil
J'entends vos pleurs
Et mon coeur
Se déchire.
Là ou il y avait de
Il
Là où il y avait
Il
Là ou il y avait
Il
Là ou il y avait
Il
Et
Juifs du Nil
J'entends vos pleurs
Et mon coeur
Se déchire.
J'entends
Vos cris de douleurs
Vos sanglots, vos larmes
Vos pleurs.
Je revois
Votre départ précipité
Vos frères emprisonnés
A Abou Zaabal et Tora.
J'entends
Vos noms calomniés,
Votre mémoire oubliée
Dénigrée.
Je vois
Vos synagogues délaissées
Vos écoles abandonnées
Vos cimetières délabrées
Et je pleure.
Juifs du Nil
Votre exode est passé
Inaperçu
Vos souffrances non
Reconnues.
Juifs du Nil
L'Egypte vous a banni
Nasser vous a trahi
Au delà du Nil
La vie continue
Et mon coeur ému
Se réjouit.
Dr Elie K. Mangoubi
Je dédie ce poème à tous les Juifs d' Egypte et spécialement à Yves Fedida:
o-o-o-o-o-o-
De Madame Esther (Booguy)
BENGHIAT MUSTACCHI :
A
UNE ODEUR QUI VOUS MONTE AU NEZ,
ET QUI VOUS DONNE
UNE ODEUR PESTIFEREE
C'EST NOTRE RUE.
OH! EXCUSEZ MOI J'OUBLIAIS DE VOUS DIRE
C'EST QUE LES EGOUTS NE FONCTIONNENT PAS
TRES BIEN.
ET QUE, QUELQUEFOIS DEBORDANTS, IL VIENNENT
GAIMENT,
ARROSER, FAIRE DES MARES, DE FLEUVES, DE
LACS,
DANS NOTRE GRANDE ET BELLE RUE.
A CELA VIENT S'AJOUTER
A PART L'ODEUR DE
L'ODEUR D'UN MAGASIN DE MARINES
DONT
ET LE TOUT BIEN PREPARE ET ASSAISONE
DE L'URINE DE TOUS LES GOSSES DU QUARTIER.
QUI VIENNENT SE SOULAGER LA,
CAR ELLE EST TRES COMMODE NOTRE RUE.
Le 30/04/2008
Reçu le 15 mars 2008 de Victor PARDO ce
très beau poème :
I ran into a stranger as he pass
"Oh excuse me please" was my reply.
He said, "Please excuse me too;
I wasn't watching for you."
We were very polite, this stranger and I.
We went on our way and we said goodbye.
But at home a different story is told,
How we treat our loved ones, young and old.
Later that day, cooking the evening meal,
My son stood beside me very still.
When I turned, I nearly knocked him down.
"Move out of the way," I said with a frown.
He walked away, his little heart broken.
I didn't realize how harshly I'd spoken.
While I lay awake in bed,
God's still small voice came to me and said,
"While dealing with a stranger,
common courtesy you use,
but the family you love, you seem to abuse
Go and look on the kitchen floor,
You'll find some flowers there by the door.
Those are the flowers he brought for you.
He picked them himself: pink, yellow and blue.
He stood very quietly not to spoil the surprise,
you never saw the tears that filled his little eyes."
By this time, I felt very small,
And now my tears began to fall.
I quietly went and knelt by his bed;
"Wake up, little one, wake up," I said.
"Are these the flowers you picked for me?"
He smiled, "I found 'em, out by the tree.
I picked 'em
because they're pretty like you.
I knew you'd like 'em,
especially the blue."
I said, "Son, I'm very sorry for the way I acted today;
I shouldn't have yelled at you that way."
He said, "Oh, Mom, that's okay.
I love you anyway."
I said, "Son, I love you too,
and I do like the flowers, especially the blue."
FAMILY
Are you aware that if we died tomorrow, the company
that we are working for could easily replace us in
a matter of days.
But the family we left behind will feel the loss
for the rest of their lives.
And come to think of it, we pour ourselves more
into work than into our own family,
an unwise investment indeed,
don't you think?
So what is behind the story?
Do you know what the word FAMILY means?
FAMILY = (F)ATHER (A)ND (M)OTHER (I) (L)OVE (Y)OU
Pass this message to 7 people except you and me.
You will receive a miracle tomorrow.
Don't ignore and God will bless you
ESTHER
BENGHIAT (BOOGUY)
J'AVAIS
16 ANS, J'ETAIS A
DANS LE
SILENCE IMMENSE D'UNE MER DOMPTEE.
PAR UN
SOLEIL DE PLOMB, DES CHALEURS DE L'ETE.
DANS LE
CALME PLAT DE CETTE IMMENSITE.
JE PENSE
TOUJOURS A TOI AVEC INTENSITE.
O TENEBRES
LUGUBRES, MALGRE TON GRAND SOLEIL,
TENEBRES
DONT MON ESPRIT NE PEUT VOIR LES MERVEILLES,
TOUJOURS
EN TATANT JE CHERCHE A TE SAISIR,
MAIS
TOI DE TON COTE TU NE PENSES QU'A ME FUIR.
DOIS-JE TOUJOURS COMME UN
AVEUGLE ERRANT,
TE
CHERCHER, AU MOINS SI JE SAVAIS CEPENDANT,
QUI TU ES?
PIERRE, ETRE, MUSE, AIR,
OU BIEN
RIEN DE CE QUE J'ENNUMERE.
TOUJOURS
AUX AGUETS DEVANT LE MOINDRE INDICE,
ME VOILA
MOI-MEME TOUT PRES D'UN PRECIPICE.
JE ME
LAISSE TOMBER ET C'EST TOUT CE QUE JE PUIS FAIRE
DEVANT MON
TOURMENT QUE TU NE VEUX SATISFAIRE.
Le 29/02/2008
Deux
beaux poèmes de Madame Esther BENGHIAT :
BONJOURS PRINTEMPS
BONJOURS
PRINTEMPS, FLEUR DE L'UNIVERS,
LE SOLEIL
AUJOURD'HUI A MIS SON HABIT VERT,
ET TOUT
L'UNIVERS ENLEVE SA CARCASSE D'HIVER,
L'ENFANT
DE
IL POURRA
DORMIR SANS GRELOTTER
BONJOURS
PRINTEMPS, FLEUR DU PARADIS.
BONJOUR PRINTEMPS, JOLI VISAGE
QUI RIT,
REGARDE TON CHEF D'OEUVRE ET
MAINTENANT SOURIT,
C'EST FINI
C'EST FINI
LES FROIDS, LES PLUIES, LES TEMPETES,
MAINTENANT COMMENCENT LES BALS
ET LES FETES,
OU TOUS LES GENS Y VONT ET EN
PERDENT
BONJOURS
PRINTEMPS, JOLI MOIS DE FETES.
BOOGUY
(1952)
==================================================
A
MON COEUR
MON
COEUR A CESSE POUR TOUJOURS DE CHANTER,
CAR
IL VIENT TOUT A L'HEURE DE PERDRE SON AIME,
IL
S'EN VA VAGABONDANT A TRAVERS LES PRES,
IL
CROIT TROUVER LE CALME POUR SE REPOSER
MAIS
AUTOUR DE LUI, IL N'Y A QUE TEMPETE,
VENT,
TONNERRES, PLEURS ET CRIS A TUE-TETE,
DEVANT
CE TINTAMARRE, MON COEUR NE PEUT RESISTER
N'Y
TOUCHEZ BONNE GENS, CAR IL VA ETRE BRISE.
IL
TENAIT A
MAIS LE
BOUT DE FIL VIENT D'ETRE CASSE,
POUR LE
MOMENT IL SE BALANCE A TRAVERS LE MONDE,
ET NE
REPRENDRA PLUS SA COURSE VAGABONDE,
BIENTOT
IL CESSERA LUI MEME DE BOUGER,
ET DANS
UN FRACAS, IL TOMBERA EPUISE,
LE VOILA
A MES PIEDS EN MONCEAUX ECRASES,
N'Y
REGARDEZ BONNE GENS, CAR IL VIENT D'ETRE BRISE.
BOOGUY
(1952)
Dr.
Elie Mangoubi
Separée de ce pays où elle était née
Décrit par Hérodote depuis l'antiquité
Comme étant un don du Nil
Elle avait la nostalgie de
Où
De sa vie avant son départ précipité.
Elle pensait au bonheur passé
A sa jeunesse insouciante, sa gaieté
Elle revoyait le sourire de sa mère
En entendant les paroles de son père
Qui la prenait dans ses bras en disant
Tu es comme du sucre mon enfant,
L'unique prunelle de mes yeux
Ses parents étaient alors heureux.
Ces mots exprimés avec tendresse
Lui revenaient comme une caresse.
Elle pensait à la dignité de son père
A la tristesse de ses parents, sa mère
Qui n'arretait pas de se lamenter
Qu'avait-elle fait pour être expulsée?
Elle ne pourrait plus traverser le Nil
Flaner dans les rues de sa ville
Aller à la synagogue, visiter le tombeau
De ses parents, tout était à refaire.
Elle comprenait la profonde douleur
De sa mère dans le malheur.
Elle admirait le courage et
De
Tous les deux auraient voulu fouler
La terre natale, revoir ce pays aimé.
Elle s'etait juré de ne jamais retourner
Cinquante ans après, elle avait décidé
D'affronter la douleur du passé, pour elle
Ses parents. Les paroles douces et belles
De son père lui revenaient, l'amour
Ressenti pour ce pays était toujours
Présent. Le coeur apaisé, l'âme allégée
Elle repartit en paix avec son passé.
Dr Elie K Mangoubi
Reçu le 30 décembre 2007 de Madame Erella AZRIEL :
2008 Contract
After serious & cautious consideration…..
your Contract of Friendship
has been renewed for the New Year 2008!
It was a very hard
decision to make. So try not to screw it up!!!
My Wish for You in
2008….............
May peace break
into your house, and may thieves come to steal your debts.
May the pockets of
your jeans become a magnet of $100
bills.
May love stick to
your face like Vaseline, and may laughter assault your lips!
May your clothes
smell of success like smoking tires,
and may happiness
slap you across the face, and may your tears be that of joy.
May the problems you
had forget your home address!
In simple words
…........
May
2008 be the best year of your life so far and the rest be even better!!!
Reçu le 31 déembre 2007 de Becky &
Victor PARDO :
L'année
de l'amitié de tous et toutes
Protégeons la de toutes
les intempéries,
Conservons
la chaîne invisible qui nous unit,
Laissons
nos pensées s'entrecroiser et s'enlacer.
Et que
votre vie soit belle!
Que l'année
2008 vous soit lumineuse
Qu'elle
vous apporte bonheur et sérénité,
Que vos
voeux deviennent réalité
Et que
les chances soient de votre côté
Becky et Victor
Reçu le 1er
janvier 2008 de
RECETTE POUR UNE ANNÉE NOUVELLE
Prendre 12 mois complets,
Les nettoyer de tout ressentiment, haine et jalousie
Pour les rendre aussi frais et propres que possible.
Maintenant couper chaque mois en tranches de 28, 30 ou 31 morceaux,
Puis, tout doucement, incorporer dans chaque journée,
Un zeste de courage... une pincée de confiance... une cuillère de patience...
une louche de travail...
Mélanger le tout avec de généreuses portions d'espoir, de fidélité, de
générosité et de douceur.
Assaisonner le tout avec un soupçon de rêves, une bolée de rires et une pleine
tasse de bonne humeur.
Verser maintenant la recette dans un grand bol d'amour
Et pour terminer...
Décorer avec un sourire... Servir avec tendresse...
Maintenant vous avez 365 jours pour la savourer avec Amour et délicatesse...
salut les toubiana s
Reçu le 27 décembre 2007 du Docteur Elie
MANGOUBI :
Shaar Hashamayim
: Symbole de Paix > >
Elle allait célébrer ses cent années
Apres avoir été délaissée, négligée
Plus de quarante ans. Elle avait été
Triste pour ses enfants partis sans retour
Les uns après les autres, leur amour
Lui manquait. Elle avait entendu dire
Que certains allaient bientôt revenir
Pour fêter son centenaire, elle avait
Longtemps langui d 'eux et souhaitait
Le célébrer dans la joie et la gaieté.
Elle deva!t se refaire une beauté,
Pour faire honneur à ses enfants
Séparés d'elle depuis cinquante ans.
Elle devait mettre ses plus beaux atours
Pour fêter dans l'allégresse leur retour.
Elle réalisait qu'ils devaient
repartir
Qu'elle serait toute seule pour finir
Ses jours et pour se donner du courage
Elle oubliait pour un moment, les ravages
Du temps. Elle pensait, larmes aux yeux
A la ferveur de ses enfants, heureux
De lui rendre visite pour renouveler
Leur alliance avec l'Eternel, de le louer
Glorifier ensemble pour ses bienfaits
Et pardonner à ce pays ses méfaits.
Dieu les avait sauvés de cette terre
Du Nil devenue deux fois étrangères.
Après leur départ forcé, I'âme déchirée
Ils revenaient vieillis, le coeur allégé
Et serein pour la visiter après cet
Exode de ce pays bien aimé
Où ils ne seraient pas enterrés.
Après les prières, les festivités
Ils retourneraient chez eux pour
Raconter à leurs familles son amour
Sa beauté, sa noblesse, sa magie.
Synagogue de Shaar Hashamayim
Tu es ie symbole vivant à Misraim
De la présence passée et future
Des juifs au Caire et méssagère
Permanente de notre désir de paix
Aujourd'hui et à tout jamais.
SALAM ET SHALOM.
Dr Elie K Mangoubi
Reçu le 27 décembre de Madame NELL
LEV :
Reçu le 1er Janvier 2008 de
Monsieur Isaac SCHALOM :
Un joli poème à partager
Quand à moi, je te souhaite des rêves fous, à n'en
plus finir.
Et l' envie furieuse, d' en réaliser quelques uns.
Je te souhaite, l' ardeur d' entreprendre,
afin de goûter aux joies de
Je
parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je te souhaite aussi d' adorer le soleil,
sans jamais dénigrer les jours de pluie,
car, eux seuls, donnent naissance aux arcs-en-ciel.
Je te souhaite, enfin, de ne jamais renoncer à l' aventure.
Je te souhaite, surtout, d' être toi.
Et UNE TRES BONNE ANNEE 2008
Le 31/12/2007
De Madame Suzy
VIDAL ( Sultana Latifa ) :
RETOUR AU CAIRE : 23 octobre 2007
Jai revu ton islamisation incontournable et definitive
Mais je n'ai pas pleuré
J'ai revu tes Pyramides, ton Sphynx défiguré immuable
Mais je n'ai pas pleuré
J'ai revu tes lions qui gardent le pont jadis traversé
Mais je n'ai pas pleuré
J'ai revu tes femmes voilées insouciantes me regardant
Mais je n'ai pas pleuré
J'ai revu ton trafic ahurissant, tes klaxons assourdissants
Mais je n'ai pas pu pleuré
J'ai revu le Ciné Metro, Groppi, à l'Américaine
Mais je n'ai toujours pas pleuré
J'ai revu ma rue, ma maison volets fermés
La non plus je n'ai pas pleuré
J'ai revu ma Synagogue, vide de nous, mais si bien gardée
Et je n'ai pu que pleurer
Suzy Vidal
(Sultana Latifa)
Du Docteur Elie
MANGOUBI :
Sous le pont Kasr El Nil,
Coule ce fleuve admiré
Et nos souvenirs des temps
Passés sur cette terre aimée.
O terre d'Egypte
Que sont-ils devenus?
Les juifs du Nil
Leur passé est méconnu.
Vous n'étiez plus les bienvenus
Pourquoi ce départ forcé
Cet exode de cette terre du Nil
Au limon fertile?
Tel a été le destin
Des enfants juifs du Nil,
D'être rejetés, déplacés
Vers d'autres lieux.
Sous le pont Kasr el NIl,
Coule les temps anciens
Les Pyramides, le Sphinx
Pharaon, Moise, les hébreux.
Sous le pont Kasr el Nil
Coulent nos souvenirs récents
Juifs,chrétiens, musulmans
Se désaltérant de l'eau du Nil.
Pourquoi donc cette coupure,
Cette déchirure?
Souvenirs douloureux
Des temps présents et passés.
-o-o-o-o-o-o-o-
LE TEMPS
REVOLU
Elle était triste
Elle pensait à l'Egypte
Le temps avait passé
Depuis
son départ forcé
Elle avait cinquante ans
De plus, là, enfant
Elle avait été nourrie
Et plus tard bannie.
Elle se revoyait souriante
Une enfance insouciante
Paisible,
parmi
Sa famille, ses amis
Sa ville natale,
La maison, l'école
Les vacances à Alexandrie
Belle jeunesse et vie.
Souvenirs très précieux
Arômes subtils, merveilleux.
Bonheur sous d'autres cieux
La joie dans ses yeux
Des larmes en perles fines
Véritables caresses divines
D'un temps passé, révolu
Dans le présent revécu.
Brusquement,
Brutale
La tristesse, les pleurs
La fin d'un bonheur.
Les larmes pleurantes
Du malheur brûlantes
D'un temps passé, révolu
Dans le présent revécu.
Elle avait fait ce voyage
Malgré son âge
Pour affronter les ravages
Du temps passé.
Et retrouver
Dr Elie K
Les
deux poèmes qui suivent m’ont été adressés par Madame Esther BENGHIAT (BOOGUY
pour les intimes)
CE POEME
M' A ETE INSPIRE LORSQUE PASSANT LE LONG DU TRIBUNAL A ALEXANDRIE, J'AI VU
DES FEMMES ASSISES PARTERRE OU SUR LES ESCALIERS EN TRAIN DE PLEURER ET CRIER
"ALLAH WAKBAR" ET ENTRAIN DE SE DECHIRER LEUR MILLAYA.
AUX PLEURS DE
ET TOI TU ES AU TRIBUNAL.
LES FEMMES INQUIETES ATTENDAIENT PATIEMMENT,
PAR
ET TOI TU TRANSPIRES LENTEMENT.
MAIS SOUDAIN DES CRIS, DES PLEURS, DES
HURLEMENTS,
DES VAS ET VIENS DES CHEVEUX TIRES DES
TETES D'ENFANTS
ET C'EST TON VERDICT.
AU MILIEU DE CE CHAHUT UNE VOIX SOLENNELE
S'ELEVE,
UNE VOIX TRISTE CHANTE UNE CHANSON TRISTE
ET TOI TU T'AVANCES VERS TA PRISON.
LE CHOEUR REPRIT EFFRAYANT, BAROQUE,
GROTESQUE,
CE CHANT DE
ET TOI TU T'EN ALLAS EN PLEURANT
-o-o-o-o-o-o-
SOUVENIRS D'EGYPTE,
JE ME SOUVIENS UN JOUR EN
ALLANT ME PROMENER DANS UNE RUE (OKELAT EL LAMOUN) PRES DU PORT D'ALEXANDRIE,
UNE CHARETTE CONDUITE PAR UN ANE OU MULET TRANSPORTAIT CAHIN CAHA DES
TONNEAUX REMPLIS DE MIEL.
L'ANE VOULANT FAIRE SES BESOINS
PERDIT L'EQUILIBRE ET LE MIEL SE REPANDIT DANS
VOILA UN POEME QUE J'AI ECRIT
EN SON TEMPS A CE SUJET:
"ADIEU VEAUX, VACHES,
PIGEONS, POULETS"
ET CE FUT AINSI QUE LE POT DE
MIEL TOMBA,
MAIS ALORS CE FUT
VERS CE MIEL SI BON, MAIS
SALE ET DEGOUTANT
QUI SE TROUVAIT PAR TERRE SE
REPANDANT PARTOUT,
COLLANT ET SUITANT, LES
VOITURES PASSAIENT DESSUS,
MAIS LES ENFANTS EUX S'EN
FOUTAIENT,
ILS AVAIENT
ALORS ILS SE PRECIPITERENT ET
AVEC LEURS DOIGTS
ILS SUCAIENT LE MIEL SE
REGARDANT ET JOUISSANT
DE CE MET INATTENDU,
QUELQUES UNS MENDIERENT UN
BOUT DU PAIN,
POUR POUVOIR EN TREMPER, ET
MANGER A LEUR FAIM.
C'ETAIT DE COUPS DE PIEDS, DE
COUDES, DES GLISSADES
ET PUIS SURTOUT ILS
MANGEAIENT...............................
BOOGUY - 1952
Le 31/10/2007
Notre Amie Germaine LEVY m’a envoyé les trois poèmes
qui suivent qui concernent ALEXANDRIE « des jours anciens ». Ils
déclenchent en nous tant de nostalgie !!! Bien qu’avec un peu de tristesse
« pour ce qui n’est plus »
ils nous rappellent toutes les joies de « ce qui a été ». Qui, plus
que tous ceux qui ont vécu ces souvenirs, peuvent apprécier ces poèmes ?
TROIS POEMES SUR : LES
ALEXANDRINS
NOSTALGIE
DU PASSE
Viviane Borg-Fleri, 1996
Il y avait une fois un pays bien-aimé,
Au ciel bleu d’azur et au sable doré.
Nous marchions les pieds nus tout le long du rivage,
Le soleil sur la peau et le vent au visage.
Nous plongions notre corps dans la mer cristalline,
Et le soir nous dansions au son des mandolines..
Ce fut un temps jadis, quand nous avions vingt ans,
Nous étions jeunes et beaux comme un jour de printemps..
Terre de notre enfance, terre où nous sommes nés,
D’où un cruel destin nous a déracinés,
Nous étions tous unis, on nous a divisés,
Et par le monde entier nous sommes parsemés.
Les jours se sont enfuis et nous cherchons en vain
Ces moments si précieux d’un passé si lointain...
Malgré l’envol du temps et les ans écoulés
Alexandrie toujours, sera dans nos pensées!
DEPART
DEFINITIF D’EGYPTE
Madeleine Cohen-Rossano, 1957
“Demain" "Départ“
Deux mots qui invitent
Aux rêves sans limites
De mille heureux hasards.
Deux mots sans horizon
Qui ont le monde pour maison.
"Demain", c’est l’avenir,
Lisse et longue tresse,
Où toutes les promesses
Promènent leurs sourires.
“Demain” ce grand voyage,
Le long des rivages
Que l’on nomme “Espoirs”
Et dans le bleu du rêve
On oublie le noir.
Ma jeunesse s’achève
Et je ferme les yeux
Sur toi Alexandrie
Berceau des jours heureux !
Car “Demain”, “Départ”,
Au lieu de dire au revoir
Résonne en moi “Adieu”!
ILS
ETAIENT D’ALEXANDRIE
Jacques Tocatlian
Baignés de lumière, ils avaient goûté au miel de la
vie
Et partagé joies, rires et insouciance.
Chassés par le vent du désert, un jour ils sont
partis.
Mais, fiers et courageux, jamais ils n’ont fléchi.
Et chacun, à sa façon, a continué à mener la danse,
Car ils étaient d’Alexandrie.
Reçu du Docteur Elie
MANGOUBI :
LES ENFANTS DU NIL
Nés sur ce sol sacré
Qui fut loué admiré
Vous n'etiez plus autorisé
A rester sur cette Terre aimée.
Pleurez enfants du Nil!
Elle vous a vu la déchirure au coeur
Partir subitement, sans rancoeur
Vers des horizons lointains
Sans espoir d'un retour prochain.
Pleurez enfants du Nil!
Nous voilà maintenant déplacés
Le sentiment de pas etre desiré
Sur ce havre d' accueil
Qui nous a pris notre orgueil
Pleurez enfants du Nil!
Faisant face à
Avec
Ils travaillerent à ce renouveau
Et porterent sereinement ce fardeau
Ne pleurez plus enfants du Nil !
Il a fallu de la volonté pour réussir
Pour ne pas laisser la dechirure devenir
Tristesse continuelle, depression
Pour garder a tout moment sa raison
Sourier enfants du NIl !
Votre départ sans retour
A joué un mauvais tour
A ce pays sans gratitude
Il lui manque vos aptitudes,
Rester serein enfants du NIl!
Vous avez eu un beau destin
Enfants du Nil et si par un matin
Le désir vous vient de revisiter
Faites le coeur apaisé, leger.
Les enfants du NIl ont réussi
Leur coeur est soulagé
Vive la nouvelle liberté.
Nous sommes en paix
Loin du NIl.
Le 31/08/2007
En 1973, le système d’échange fixe
concernant la parité du dollar et de l’or, établi par les accords de Brettons
Wood de 1944, disparaissait ; à la suite de quoi le cours de l’or se mit à
flamber de jour en jour et, autour de moi, je voyais de nombreuses personnes se
mettre à boursicoter à tour de bras. Personnellement, je ne me suis jamais
intéressé à l’or plus que l’achat de mon alliance de mariage mais j’ai écrit ce
poème à la première personne pour ne pas froisser quiconque car j’ai été témoin
des comportements décrits ci-après.
Depuis quelques semaines Depuis que je boursicote
Le monde de la finance est en folie; Avec
ce maudit lingot,
La raison de cette faridondaine Plus rien ne m’asticote
Est le métal jaune, en lingots ou en louis.
Et je ne fais plus dodo.
Chacun veut en acquérir Un jour je me suis dit :
A n’importe quel prix Cela ne plus durer !
Dans l’espoir de, vite, s’enrichir Je ne vois plus mes amis
Et faire le nabab à Chamonix.
Et je néglige ma moitié !
Moi aussi, comme tout le monde, Alors, j’ai vendu mon lingot
J’ai voulu en avoir : Et ne l’ai plus racheté ;
J’ai
cédé mes prébendes Dans la poche de mon manteau
Et gratté mes fonds de tiroirs. Un lingot de plomb l’a remplacé.
J’ai transformé le tout Je l’ai peint en JAUNE
OR
En un joli petit lingot, Puis je l’ai bien verni ;
Que je promène avec moi, partout, Je
dors bien depuis lors
Par crainte des cambriolos. Et je contente femme et amis.
Je l’ai revendu et racheté Lorsqu’il m’arrive parfois
Une bonne dizaine de fois De voir à la télé
Et chaque opération m’a rapporté La cote du métal roi,
Quelques fafiots en extra. Cela me fait rigoler…
Dès que je le revends, Car, si son prix a baissé,
Je me repens aussitôt ; Je m’en fous puisque je n’en ai plus !
Alors je le rachète et le reprends Et s’il a bien haussé,
Dans la poche de mon manteau.
A mon lingot de plomb j’applique cette plus-value.
A peine rentré à la maison, Avec l’argent que j’ai réalisé
Chaque jour à midi, Je m’achète, toutes les fins de semaine,
J’allume
Après le déjeuner, que j’expédie.
Et du homard à l’américaine.
J’attends, le cœur battant,
Et puis, de temps à autre,
Les nouvelles de
Et me voilà
calculant et supputant Il me donne
autant de satisfaction que l’autre
Pire qu’un mordu des courses !
Sans qu’il m’ait coûté un rond !
Le 30/06/2007
De Madame Mimi Castro
Ma mère, je m'en souviens était
une grande dame,
Courageuse, généreuse, une noble
âme.
Autour d'elle, il y avait
toujours
Un grand rayonnement d'amour,
Un effacement de soi-même, une
sympathie
Qui attirait tout le monde par
son empathie.
Plus d'une personne à ses côtés
Cherchant consolation l'a
trouvé.
Elle avait un bon mot pour
chacun
Caresses, conseils à tous, un à
un.
Ma mère, je m'en souviens, était
une belle femme
Energique, solide, une lame
D'un acier pur, faite de
lumière,
Prête au sacrifice la première.
A ses proches comme une
montagne,
A son mari une vraie compagne.
Elle donnait sans compter,
Jour après jour sans s'arrêter.
Ma mère, je m'en souviens avait
le sourire franc,
L'humeur égale, le coeur blanc.
Elle savait distribuer la joie
Avec le geste et aussi la voix.
Sa vie de tous les jours était
tissée d'art,
Enveloppée de rire et d'or en
barre.
Ma mère, je m'en souviens....
Ne demandait rien....
Offrait tout son bien...
Renforçait les délicats liens...
Entre elle et les siens.....
Ma mère, je m'en souviens
............
Le 30/04/2007
De Madame A.AHARONI,
Professeur d’Université (Haïfa)
In
The Snake On The Watermelon Skin
My sea bound leg through the ladder window
Was suddenly pinned to mid air
by the piercing pin-glitter of
A beady charcoal eye!
In
A hieroglyphic presence on a watermelon skin
crippled the paralyzed stillness
I did not cry, I did not recoil, but gaped transfixed
Afraid to tremble, lest I disturb the mystery
of our silent tryst.
He watched from every brown loop of his long-lithe
body
While his face breathed back on me
Overpowering my frozen blood
Then I knew! I
knew that he existed!
He ominously hissed on my mind that he was there
And would always be there lurking darkly in my
backyard
Ambushing my descent from the ladder
To dart his calculated spring.
"Watermelon skins draw snakes," Old Fatima
reiterated,
Wobbling her white head wisely.
But deep inside me I knew that if I removed the skin
He would still come back.
So, I said nothing
There in Cleopatra's
But buried my hypnotizing secret
Under giant roots of silences
Where I myself
Feared to peep.
Le 31/03/2007
De Madame le Professeur Ada AHARONI :
Bohemian laughter
and moustache
Mustard tan,
mustered life
With one arm
Villa in flowered Doki
with monkey and
pool
golden fish --
Dark
musty hole in
crowning six creaky
flights
Broad jokes crackled
next to the stove
-- on the stove
coffee and
magnitude.
Life is
a hoax
he laughingly
confided,
roam it in open car
with or without
coin or hole in
pocket
From
Before you leave
home.
With one
arm -- not one leg.
The bubble of life
burst with the leg
-
he roams no more.
But warm laughter
and chuckled joke
Ring and roam.
Le
28/02/2007
De Madame le Professeur Ada
AHARONI :
In celebration of the saving of the Jews of Spain by
In
my great, great, great grandmother
fleeing the Inquisition's torture wheels
poured her Spanish tears into velvet black veil
and sailed over the crimson waves
with thousands of sisters and brothers to
She had to leave behind her beloved illuminating
poems,
her ancient Bible and golden painted Haggada,
her father's illustrious scientific parchments -
her whole Spanish Golden past floating on Golden
Fleece,
as she sailed with the stars to
The bird stopped flying - "El Pasharo
vola"
the heart stopped crying - "El Koarasson yora" -
as it preened its traumatic feathers
and nestled cosily on quaint new roof
of beautiful, warm
The Turkish mosaic haven lavished filigree hospitality
sheltering a new hope in
on the azure, silvery shores of
Suddenly
stands majestically before me
whispering a Ladino message:
"What we should be celebrating today
is the saving of a quarter of a million
of our brothers and sisters, more than
500 years ago by brave
and not the cruel expulsion by
I listen closely, nod and write this poem.
Now
over the wide open gates of
on the way to peace in golden
CHANUCCA
I983 EN PLEINE GUERRE AVEC LE LIBAN
A' toi qui fut
A' toi qui n'es
plus avec nous.
A' toi qui a conbattu pour nous dèfendre.
A' toi qui ne
seras plus avec nous,
Pour fèter Chanucca et l'Indèpendance.
A' toi pour
lequel nous avons pleurer ton sort de mort.
Soldat reste à
nos cotès,
Mème si tu n'es
plus.
Soldat allume
avec nous,
Ancore une fois, les
Lumières de
Les chandelles
de Chanucca.
Nanette Vidal - Israel - Ashdod
Le
31/01/2007
By
Today, I bring again my grain vessel
to the docks of your granary, father -
while breathing the wheat smells you loved,
me in Dagon Silo in
you far way back in
Joseph in
ritual bronze sickles from temples,
crushing-stones, mill-stones and mortars -
all link me back to you
on old rusty scales.
I remember your orange-beige office
in
with deaf Tohami weighing
the heavy sacks of flour and grain
on old rusty scales,
and me listening unaware
to the birds' chirped warning
on the beams of your ceiling:
"Wandering Jew, open your Jewish eyes,
you will soon have to spread your wings
again, and look for new nest."
Mighty Dagon's giant arms storing in bulk,
fill my own silo with tears
that you are not here with me
to view this wonder
deftly handling bread to
but are not buried in.
For you dear father, I plant today a garden of grain,
for you, who
always taught us
how to sow.
Le
31/12/2006
Poems on the Jews from
By
You knew Rousseau's "Emile"
Instinctively by heart,
Let us roam barefoot
In golden fields of home,
Sleep with open windows wide
Gave us all you had
With full two hands
Of bedstead copper angels,
Sometimes you forgot to eat
But never to feed us.
Whatever we did or said
Was a diamond mine -
Your children were your little gods.
Even when I left you and France
For a country I loved,
You were neither hurt nor angry,
Gave your daughter to the kibbutz
With a smile followed by a tear.
Today we worship you in return,
Like a queen emerging
From
To Bat-Galim shore,
As in
Mother, mamica,
Standing smiling on a shell
Crowned by
love.
Le 25/11/2006
Reçu de Madame le Professeur Ada AHARONI,
de Haïfa, une douzaine de Poèmes portant le titre général de
et, pour chacun d’eux, un
titre personnalisé. Ces Poèmes dégagent, pour certains, un puissant sentiment
de nostalgie pour ce qui a été et qui a définitivement disparu (sauf de la
mémoire) et, pour d’autres, un profond désir de Paix. Comme pour toutes les bonnes
choses qu’il faut savourer à petites doses, je vais publier un seul Poème dans
chaque Mise à Jour du Site. Voici le
premier :
A week like fresh
mint,
a green week
spreading
its fragrance to
the roots
of being
"Have
a green week!"
My father used to
bless us
on Saturday nights
in
when he came back
from the "Gates of Heaven"
the grand synagogue
in
"Have
a green year"
he beamed,
brandishing a
fresh, fragrant mint branch
over our keen curly
heads -
but don't keep it just
to yourselves,
that flourishing
green week -
give it back
to the world
fully blossoming.
Who will
give me
a green week
now that he's gone?
Now that the Gates
of Heaven
are shut?
Only
peace,
Only a fragrant
mint peace.
Le 28/10/2006
Pour que le Ciel me pardonne
Tous mes vilains péchés,
A toutes je me donne
Sans, mes forces, ménager;
A celle que la poésie démange
Et qui prend des airs éthérés,
Je soupire, cent fois, ‘’Mon Ange’’
Et la voilà comblée !
A celle qui, de musique,
Aime être bercée,
Je chante la réplique
Des manigances de Circé.
A celle dont la peinture
Est le souci majeur,
Je prépare une cure
De paysages et de fleurs.
Quant à la petite dévote
Qui aime tant prier,
En lui dansant la gavotte *
Je fais mes simagrées !
Mais pour celle qui préfère
Une nourriture plus épicée,
Je lui cuisine, à ma manière,
Une recette éprouvée.
Vous me direz, sans doute,
’Vous êtes un vilain monsieur
Vous vous moquez de toutes
Et ce n’est pas sérieux ! "
Vous vous trompez, je le jure,
Je suis de très bonne foi
Et le but de mes aventures
Est de dispenser la joie !
Car sachez qu’en toute femme
Il y a une VAMP qui dort
Et, pour en raviver la flamme
Il suffit d’appuyer sur le bon ressort.
Alors, même celle qui ressemble
A une grossière Furie
Aussitôt elle se transforme
En une gentille souris
Dans mes bras elles ronronnent
Comme de jolis petits chats
Et il faut que je les sermonne
Pour qu’elles me lâchent, enfin, le..,
le.. bras (!)
Prenez-en de la graine
O ! Hommes de peu de foi !
Et pour un petit peu de peine
Vous aurez beaucoup, beaucoup de joies.
GAVOTTE :
danse provençale à deux temps.
Poèmes Hétérogènes
Le 28/09/2006
Ou s’il est le même que le mien ?
La couleur de ta peau ou celle de tes yeux
Ne me regardent en rien !
Reçois seulement mon amitié
Et accorde-moi la tienne ;
La plus grande des félicités
Est qu’on s’accepte et se comprenne.
Certains affirment qu’après la mort
Il y a l’Enfer et le Paradis !
Moi, je présume qu’ils ont tort
Et que tout se passe ici.
La tolérance, l’amour et l’amitié
Sont le Paradis sur terre ;
La méchanceté, la haine et la cupidité
N’engendre-t-elles pas les guerres ?
Aussi longue qu’elle puisse être,
La vie est toujours brève :
Avant donc de disparaître
Apprenons à nos enfants la trêve.
Et profitons de chaque instant
Que les Dieux nous accordent :
Je serai ton échanson
Et que nos deux coupes débordent !
L’Amitié,
Sont le summum du Bonheur ;
Exprimons leur essence de chaque jour
Avant que vienne notre heure.
Par la cupidité et par l’argent
Ne te laisses pas dominer :
Ce sont des poisons violents
Qui exterminent
Sans
La vie est insipide :
Abreuve ton esprit à cette réflexion
Ou tu ne rencontreras que le V I D E …
Poèmes Hétérogènes
Le 25/08/2006
(Betaa Zamane)
Takriban sanat khamsa ousettin.
Wana labes galabeya gabardine
Wa shareb sinalkou,bebs wa kakoula metalleguin,
Bel bestash, elleb wal soudani mohamassin,
Shammet a'bir el colonia bissamouha moa'ssal el hashashin.
Men Mina-el-Habayeb ( El Agamy
! ) le hay el
El mouatinin koullouhoum farhanin.
Akalt sandawitch foul ànd Beniamin,
A'la rasif Bastroudis elbaya' elkazm bel kalaed yasmin.
El Manarah wal Maktabah lessa mouwalli'n.
Zahabt bel hantour ilà kasr Ras-el-Tin
Farouk,Gamal wel basha Nour-el-Din
Kàdin yghannou E'zz, E'zz E'zz
lelàshiquin.
El massihin dakhalou fe kenissat Ste Catherine,
El moslimin kalou Besm Allah el Rahman el Rehim,
Fel Radio alhan Abd-el-Halim
Fel sinemat aflam Ismai'l Yassin
Serà fel Wadi walla Raya ou Sekkin(a)
Ma' Negmat Ibrahim wa Zouzou Hamdi Elhakim.
Fel televizioun la'eb El Ahly Saleh Selim
Fe kolleyat San Marc frère Antoun
rayes el tabbakhin
Gahaz el refectoire; shoka, malàka wa
sakakin.
Frère Gilbert el frère "beta' el a'yalin"
Kae'd fel prehaut wa fe idou hettat
amardin.
Entom, Raymond, Adel,
Walekoll el mouhajirin EL
ESKANDARANEYIN
KOULLE SANA WA ENTOM TAYBIN ! ! !
Liliane SALTIEL
Le 30/06/2006
Je proteste avec
vigueur…
Je proteste de
tout mon cœur…
Je proteste éperdument…
Je proteste comme un
dément.
Nous étions une famille
nombreuse,
Mon enfance a été des
plus heureuses.
Par un bon père je fus
élevé
Et ma pauvre mère m’a
bien choyé.
Mon père était un homme
respecté
Et certains même,
devant lui, tremblaient ;
Mais où est-il
maintenant ?
Ils ont oublié jusqu’à
son nom !
Ma mère était la bonté
même,
Sa gentillesse pour
tous était extrême ;
Tout le monde la
bénissait :
Je l’ai perdue il y a quelques années…
Je proteste avec
douleur
Car cela me déchire le
cœur
De voir que, depuis
qu’elle est décédée,
C’est comme si elle
n’avait jamais existé.
Je proteste contre le
sort !
Je proteste contre la
vie et la mort !
Je proteste parce que
l’être humain
Est un pauvre jouet du
destin !
Pourquoi donc
venons-nous sur terre ?
Quelle est la
signification de ce mystère ?
On naît, on grandit, on pleure, on rit
Puis, un beau jour,
tout est fini….
Cela recommence avec
nos enfants
Et, après eux, nos
petits-enfants.
On aime, on hait, on
aime à nouveau
Et ce, jusqu’au bout du
rouleau…
Mettons fin à ce cycle
infernal !
O ! Dieux !
Délivrez-nous de cette cabale !
Faisons tonner la bombe
atomique
Et que disparaisse
cette loi inique !
Mais que deviendraient
les chants des oiseaux ?
Le doux balancement des
barques sur les eaux?
Que deviendraient ces
innombrables fleurs
Que
N’y aurait-il donc plus
des amours différentes?
Celui d’une mère, d’un
enfant, d’une amante ?
Est-ce possible qu’on
n’entendrait plus rire ?
Ou même pleurer ?
plus de soupirs ?
Ne ferait-on donc plus
l’amour ?
N’y aurait-il plus de
bons et de mauvais jours ?
Plus de cuisine
gastronomique ?
Ni peintures, ni
chants, ni musiques ?
Préservez-nous, mon
Dieu, de ce vide !
La vie est belle et
j’en suis avide !
Pour un jour de plus
sur cette terre
Je suis prêt à endurer
mille misères.
Je ne proteste plus
contre le mauvais sort…
Je ne proteste même
plus contre la mort…
Je ne proteste plus
contre les maladies,
Je les accepte, pour
les bons côtés de la vie
Le
25/05/2006
MA
BONNE ETOILE EST…..FILANTE !
( quand l’inspiration me fuit)
J’ai donné rendez-vous à ma Bonne Etoile
Elle est venue très en retard.
J’ai donné rendez-vous à ma Bonne Etoile
Elle est arrivée après mon départ.
J’ai redonné rendez-vous à ma Bonne Etoile
Elle est venue bien avant l’heure.
J’ai redonné rendez-vous à ma Bonne Etoile
Elle est repartie avant que je quitte ma
demeure.
J’ai re re donné rendez-vous à ma Bonne Etoile
Je l’ai attendue en vain.
J’ai re re donné rendez-vous à ma Bonne Etoile
Elle m’a posé un lapin.
Je n’ai plus donné rendez-vous à ma Bonne
Etoile
Elle n’est pas sérieuse.
Je n’ai plus donné rendez-vous à ma Bonne
Etoile
Car, comme le Destin, elle est capricieuse.
Poèmes Hétérogènes
Le
25/04/2006
Slowly flows the river
Sadly beats my heart in exile
The luscious date and mango tree
I surely shall no longer see.
Walked along the streets of
Till that day without a morrow
My friends dispersed all over the globe
In search of a more peaceful abode
We were sent off without a dime.
Adieu the country that was mine
The gentle breeze of Sham el Nessim
Has gone with the call of the muezzin
Of jasmine only remains the scent
The Khamsin winds were not Godsent
Yet we dream of that faraway land
That pushed us out without giving us a hand.
Kasr el Nil
now has a motorway
You'll not see one Jew on the way
They did not want us anywhere
So I shall never go back there.
by:
Suzy Vidal or Sultana Latifa (one and the
same)
Le
25/03/2006
Tous les
matins, je vais faire mes courses dans mon quartier, avec mon caddie. En face
de notre immeuble se trouve un monsieur perclus de rhumatismes et dont l’appartement ne voit jamais
le soleil. Lorsqu’il fait beau, il sort sur le trottoir d’en face pour se
réchauffer, assis sur une chaise et, à chacune de mes apparitions avec mon caddie il me demande de loin, d’un geste de la main et d’un air interrogateur : ‘’ encore des courses ? ‘’. Cela m’a donné l’idée de ce poème et je l’ai fait comme si c’était lui qui parlait.
Tous les matins, de ma fenêtre,
Je vois mon voisin passer.
Tous les matins, comme un chronomètre,
Il s’en va faire son marché.
Il trotte d’un pas bonhomme
Traînant son caddie derrière lui ;
Dans notre rue on le surnomme
L’HOMME AU CADDIE.
Il va de commerce en commerce
Faisant le tour du quartier,
Après quoi, chez lui il déverse
Les achats de la matinée.
Puis, à un caddie du supermarché
Il accroche le sien ;
De rayon en rayon on le voit vaquer
A ses achats quotidiens
Il tâte les aubergines,
Il hume les tomates,
Ces pommes de terre à mousseline
Contient-elles des nitrates ?
Bien vite sa réputation
Fut connue dans le quartier ;
On voit même des mamans
Lui demander de les conseiller…
Cette Marque de céréales
Est-elle meilleure que celle-ci ?
Quelle est la cuisson idéale
Pour cette variété de riz ?
Ce vin se marie-t-il bien
Avec le poisson et les coquillages ?
Faut-il servir le curry indien
Avant ou après le potage ?
Il est toujours très heureux
De pouvoir rendre service
Et il lit dans leurs yeux
Leur admiration complice.
Il est passé maître dans
Il est bien au courant des PRIX :
On ne l’attrapera jamais
Sur l’une ou l’autre de ceux-ci !
Il paraît que, lorsqu’il
travaillait,
Il ne connaissait rien à tout cela
Et que, même, il confondait
Le raisin d’Italie avec le chasselas !
Mais, depuis qu’il
est en retraite,
Il s’est vivement passionné
A faire toutes les emplettes
Que lui demande sa moitié.
Petit à petit, il est devenu expert
Pour tous les achats du ménage :
Boucherie, épicerie, boissons et desserts,
En tout, il s’est mis à la page.
Je ne peux m’empêcher de penser
Que, lorsque son heure viendra,
On le verra déambuler
Sur les chemins de l’Au-Delà,
Et que ce soit en Enfer,
Au Purgatoire ou au Paradis,
On le verra tirer, très fier,
Son caddie derrière lui,
Et les Anges (ou les démons) diront :
‘’Arrêtons
là nos chamailleries
‘’Et
allons plutôt demander son opinion
‘’A L’HOMME
AU CADDIE. ‘
Poèmes Hétérogènes
Le
28/02/2006
Avec l’aimable autorisation de Monsieur Marcel FAKHOURY, Ecrivain et Poète voici, encore
une fois, avec son nostalgique poème : ALEXANDRIE …UN REVE
INACHEVE, des
beaux souvenirs émotionnels et prenants de notre chère Alexandrie.
–cliquez dessus-
(N’oubliez
pas d’allumer
vos haut-parleurs)
Autrefois je vivais dans une ville antique
Sous l'oeil des Pharaons, des Grecs et des Romains
La mer était si bleue, le ciel si poétique
Que je pouvais tenir le monde entre les mains.
Les plages de chez nous portaient des noms magiques
Stanley, Cléopatra, Sporting, Sidi-Gaber
Chacune éveille en moi des pensées nostalgiques
Quelques brins de muguet dans mon jardin d'hiver.
Des souvenirs lointains, rangés dans ma mémoire
Que je croyais perdus, s'animent devant moi
Chaque lieu, chaque objet me rappelle une histoire
Qui jaillit du passé pour me remplir d'émoi.
Je revois la maison rose qui m'a vu naître
Et l'étroite ruelle où je jouais jadis
Les " Nonnas ", les " Geddos" penchés à leur fenêtre
Les marchands ambulants, les vendeurs de maïs.
Je revois mon école et son portail qui grince
Le cher frère en soutane et mon vieux tablier
Ma chaussure trouée, mon estomac qui pince
Devant le tableau noir, la plume et l'encrier.
Je revois sur la mer les reflets de Neptune
Puis cette jeune anglaise à la robe indigo
Qui chantonnait pour nous le soir au clair de lune
Old Mac Donald had
a farm, hia, hia, ho.
Je revois le tramway, l'antre cosmopolite
Que tous les lycéens prenaient chaque matin
J'entends avec bonheur leur parler insolite
Un zeste de français, de grec et de latin.
Je revois cette fille au visage angélique
Avec qui je dansais harmonieusement
Serrés, joue contre joue, quand ma bouche impudique
M'attire vers la sienne irrésistiblement.
Je revois la corniche et la dernière vague
Qui suivit mon exil en escortant mes pleurs
Mon chagrin si profond, mon esprit qui divague
Sur ce grand paquebot qui m'emportait ailleurs.
Enfant de mon pays je t'offre ce poème
Que tu sois d'Aboukir ou bien d'El-Alamein
Alexandrie pour nous sera toujours la même
Un rêve inachevé, Ya leil, ya leil, ya ein.
Poème de Marcel FAKHOURY
Le
21/01/2006
De notre Amie Renée Antebi (née Moreno)
Encore une chance nous est donnée
Pour corriger, recommencer ou continuer.
La roue tourne et
Avec la nouvelle année
Nous espérons faire encore bien mieux
Que nos rêves soient réalises
Et que nous soyons tous en bonne santé
Pour nous retrouver et fêter ensemble
La prochaine année
Je bois a la votre,
Bonne et heureuse année
Renée la poète J
Le
23/12/2005
Note
importante : Je voudrais aviser les Lecteurs d’ouvrir
leurs haut-parleurs
pour écouter la voix de Moustaki.
Avec l’aimable
autorisation de Georges MOUSTAKI, voici la belle, l’émouvante et nostalgique chanson sur ALEXANDRIE.
Pour écouter la chanson, cliquer ici :
ALEXANDRIE
Je vous chante
ma nostalgie
Ne riez pas si je rougis
Mes souvenirs n'ont pas vieilli
J'ai toujours le mal du pays
Ça fait pourtant vingt cinq années
Que je vis loin d'où je suis né
Vingt cinq hivers que je remue
Dans ma mémoire encore émue
Le parfum les odeurs les cris
De la cité d'Alexandrie
Le soleil qui brûlait les rues
Où mon enfance a disparu
Le chant la prière à cinq heures
La paix qui nous montait au coeur
L'oignon cru et le plat de fève
Nous semblaient un festin de rêve
La pipe à eau dans les cafés
Et le temps de philosopher
Avec les vieux les fous les sages
Et les étrangers de passage
Arabes Grecs Juifs Italiens
Tous bons Méditerranéens
Tous compagnons du même bord
L'amour et la folie d'abord
Je veux chanter pour tous ceux qui
Ne m'appelaient pas Moustaki
On m'appelait Jo ou Joseph
C'était plus doux c'était plus bref
Amis des rues ou du lycée
Amis du joli temps passé
Nos femmes étaient des gamines
Nos amours étaient clandestines
On apprenait à s'embrasser
On n'en savait jamais assez
Ça fait presqu'une éternité
Que mon enfance m'a quitté
Elle revient comme un fantôme
Elle me ramène en son royaume
Comme si rien n'avait changé
Et que le temps s'était figé
Elle ramène mes seize ans
Elle me les remet au présent
Pardonnez-moi si je radote
Je n'ai pas trouvé l'antidote
Pour guérir de ma nostalgie
Ne riez pas si je rougis
On me comprendra j'en suis sûr
Chacun de nous a sa blessure
Son coin de paradis perdu
Son petit jardin défendu
Le mien s'appelle Alexandrie
Et c'est là-bas loin de Paris.
Décidément, les souvenirs de
l’Alexandrie
de notre jeunesse resteront toujours
ancrés dans nos coeurs et ne disparaîtront qu’avec nous! En attendant, on égrenera toujours ces souvenirs indélébiles comme le fait
ici, avec passion et tant d’ émotion, notre amie Suzy Vidal
All thru winter we
longed for you
and your
Stanley, Sidi Bishri by you we were
obsessed
How lazily we were
cradled and caressed.
From you we could
not stay away
Till that ill-fated
and very sad day
Our life and
holidays deliberately stolen
Depriving us of
your boys of beauty golden
Not only were you
beautiful named
You gave us poets
and singers Alexandra
Are you a city
alive or bordering on agony ?
Whereas our hearts
are now in Chatby cemetary!
No longer loitering
along your famous Corniche
With pleasure
tasted leb, batikh or sandwich
Are Antineos, Alakefak, Darwish still serving?
Is Benjamin of foul
ou falafel still the king?
Your sirens rejoice
no more cosmopolitan Jews
Only foreign
tourists do they now amuse
Your golden boys no
longer
It was flattering
and their favourite sport!
If one improbable
day my steps to
It will certainly
and doubtedly for
Montaza, Agami, Ibrahimie, San Stefano
again to see
To appease my heart
with your beauty and sea
Suzy Vidal
Le
26/11/2005
Mon appartement donne de
plain-pied sur un petit jardin où viennent picorer quelques moineaux. Il y en
avait un particulièrement coléreux qui, tôt chaque matin, emplissait l’air de ses cris tout en attaquant les autres volatiles ; c’était comique de voir un
si petit oiseau faire un si grand vacarme.
J’entends, de la cuisine, Mais,
dis-moi mon ami,
Tes pépiements coléreux ; Ne l’as-tu
point cherché ?
Tu morigènes, je le devine, Si tu tenais tant à ce
qu’il
t’a pris
Un congénère malicieux. Pourquoi l’as-tu
donc négligé ?
Je sors dans le jardin Vois-tu,
moineau mon ami,
Emportant ma tasse de café ; Quand on possède un bien
Tu me prends aussitôt à témoin Il faut garder de s’endormir
Du mal qu’il t’a fait. Et
ne le négliger point !
Que t’a-t-il fait mon
beau ? Courir
deux lièvres à la fois
T’a-t-il volé des graines ? N’est
jamais bien facile :
Ou bien, le godelureau, On se retrouve
en plein désarroi
Lutiné ta femelle ? Même si on est très agile.
Tu le poursuis de branche en branche, Il n’est
peut-être pas trop tard
Tu lui donnes des coups de bec : Pour arranger les
choses :
Tu t’égosilles avec véhémence… Arrête
donc de faire le bavard
Laisse donc tomber ce blanc-bec ! Et plaide plutôt ta cause !
Tu te rapproches de moi, Affirme-lui
que, toi aussi,
Tu cherches à me convaincre; Tu aimes les bonnes graines
Je comprends bien ton émoi Et que ta tendresse est
infinie
Et ton désir de le vaincre. Pour celle que tu
aimes.
Il se laissera peut-être convaincre
Si tu emploies la douceur
Et, si tu ne cherches pas à le contraindre,
Il écoutera son bon cœur.
Poèmes
Hétérogènes
d’
Mireille
Galanti.
Alexandrie aux mille visages,
Alexandrie aux mille sourires,
Alexandrie des étoiles,
Alexandrie des premiers regards,
Alexandrie des premières étreintes,
Alexandrie des mousselines et
Des chapeaux de paille,
Alexandrie des premiers soupirs,
Alexandrie des mémoires,
Alexandrie des pourboires,
Alexandrie de la honte,
Alexandrie des premières ondes,
Alexandrie « Radio-le-Caire »,
Alexandrie « Radio-Tel-Aviv »,
Alexandrie des jasmins,
Alexandrie de la faim,
Alexandrie « Taffi
el Nour »,
Alexandrie des retours,
Alexandrie d’hier..Adieu
Alexandrie,
Alexandrie ici, Alexandrie à moi,
Alexandrie à toi,
Alexandrie à nous,
Alexandrie à vous,
Alexandrie là-bas..
Pourquoi ce site ? Le Courrier des lecteurs Les
envois des lecteurs Le coin de la poésie Les cahiers de Mimi Le coin de l’humour
Le Chemin de la Sagesse et du Bonheur L’Univers du Rêve Les
Nourritures Temporelles L’Egypte que j’ai connue
Faisons connaissance De Fil en Aiguille, A Bâtons
Rompus Kan ya
ma kan L’étreinte du passé témoignages & Souvenirs
Si-Berto m’était conté timbres poste d’Egypte Le mot du rédacteur Sites Internet Me contacter