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LE  COIN  DE  LA  POESIE

 

 

Cette nouvelle rubrique est destinée à recevoir des poèmes se rapportant à des souvenirs d’Egypte et encore,  des poèmes  qui n’ont rien à voir avec l’Egypte mais  dont les auteurs sont originaires de ce Pays Elle est inaugurée aujourd’hui avec ce beau poème de Madame Mireille GALANTI (Canada) : ALEXANDRIE DES SABLES. Sur le leitmotiv du nom d’ALEXANDRIE,  on éprouve intensément  que chaque vers porte en lui le condensé d'une palette de sentiments qui voudraient exploser pour crier ce qu'ils ressentent : d'abord le bonheur et la joie du vécu alexandrin de l’auteur, puis la déception, suivie du regret et, enfin, de la nostalgie.

 

 

Septembre 2014

 

PABLO NERUDA “Prix Nobel de Littérature 1971″

IL MEURT LENTEMENT CELUI QUI….

 

Il meurt lentement

celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas,

celui qui n’écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver

grâce à ses yeux.

Il meurt lentement

celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

celui qui devient esclave de l’habitude

refaisant tous les jours les mêmes chemins,

celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur

de ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement

celui qui évite la passion

et son tourbillon d’émotions

celles qui redonnent la lumière dans les yeux

et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement

celui qui ne change pas de cap

lorsqu’il est malheureux

au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risques

pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

n’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd’hui!

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d’être heureux

o-o-o-o-o-o-o-o-

 

 

 

Reçu le 8 juillet 2014 de Solange & Marcello VAÏS :

 

ODE A LA MOLOKHEYA .. (MOLO, .MOLO... MOLO !)

 

Bon appétit

 

Quelle est cette panacée, d'une puissance redoutable ,

Qui, en nous rassasiant, nous rend invulnérables ?

Qui excite les neurones, stimule la matière grise

Et nous insuffle au coeur une langueur exquise ?

Ce met lucullien que l'on sert à la louche ,

Et dont l'évocation nous met l'eau à la bouche ?

Chargé de vitamines, potassium, carotène ,

Ce délice des rois, ce pyro-énergène ,

Ce plat sui generis, pour ne pas dire unique,

Dont la réputation remonte aux temps antiques ,

Vénéré des Romains, des Hellènes. des Puniques,

De l'Egypte à l'Indus, en passant par l'Afrique ,

Ce plat - que dis-je ce plat ? - ce nectar d'Horus

Que Cléopâtre offrait à son amant Julius ,

Et l'Empereur Hadrien au bel Antino-us ,

N'est autre que le... "Corchorus olitorius " ......

Mais foin des quolibets et sourires ironiques

Car c'est, en bon latin ,son nom patronymique !

Connu sous d'autres noms au fil des millénaires :

"Molo" pour les modernes, ou "corette potagère" ,

Ce potage capiteux, qui embaume les chaumières ,

Dope nos énergies , nos forces immunitaires ..

Dénigré par certains, qui le trouvent "gluant" ,

Je l'estime, quant à moi, velouté, gouleyant...

Sa robe est d'un vert Nil  tirant sur le moiré ;

Très légèrement soyeux, il caresse le gosier.

Selon qu'on y ajoute pain grillé, viande ou riz ,

En fonction des recettes, sa consistance varie.

Dûment assaisonné au vinaigre ou citron ,

Agrémenté d'ail, de coriandre et d'oignon ,

Ce met flatte le palais... et dégage le côlon !

Il est à déguster avec modération ,

Car l'excès en tout nuit . Comme l'affirme Aristote ,

Les bonnes choses de la vie se savourent en litote ..

Trois conseils sont de mise : Molo , molo ....molo !

Deux assiettées suffisent ; la troisième est de trop ...

Nous lui devons beaucoup , clamons fort ses mérites

En lui rendant céans  l'hommage qu'il mérite ......

(Mario Vicchi, alias Marius d'Alexandrie, Rome, juin 2014)

 

                                    -o-o-o-o-o-o-o-o-

 

Reçu le 8 juillet 2014 du Docteur Elie MANGOUBI :

 

 

HOMMAGE AU FOUL MEDAMMES.

 

Cet aliment connu depuis l’antiquité et cité

Dans la Bible, fut offert, dit-on, par Ramsès deux

Au Dieu du Nil. Il continue de rendre heureux

Le palais des égyptiens qui avec avidité

 

Et fierté le consomme, après qu’iI ait été cuit,

En ajoutant de l’huile ou du beurre, du sel.

Du cumin, avec des oeufs durs ou frits. Il est bel

Et bien un don des dieux, ce met national qui

 

Le matin vit dans l’esprit des égyptiens. Ce plat

Connu sous le nom de” foul médammes”, proteiné

Et bon marché, est mangé au petit déjeuner

Avec du pain, faisant les délices de l’estomac

 

Et du palais. Lent à être digéré, il faut le manger,

Malgré son exquise saveur avec modération

Pour éviter la flatulence et les indigestions.

La vie en Egypte et d’autres pays serait

 

Inconcevable sans se nourrir de “foul médammes”,

Alors, rendons lui hommage comme l’a fait Ramsès

Et souhaitons que l’Égypte ne manque jamais de foul.

 

                                   -o-o-o-o-o-o-o-o-

 

Reçu le 31 août 2014 du  Docteur Elie MANGOIBI :

 

 

PORTRAIT OF “THE EGYPTIAN”.
What a great honor it is to be Egyptian!


Don't call me Muslim,
my faith is not your business, plus my half-brother is Christian.
Don't call me Arab,
there were no Arabs when I was born.
Don't call me African,
I don't fit ... I'm white.
Don't call me a Man ... or a Woman,
my culture doesn't know the difference.
Don't call me Middle Eastern,
I am "middle" nothing ... I am always first.
Don't call me Great,
I already know that.
Don't call me rich, average, or poor,
I have seen wealth come and go since eternity.
Don't call me modern, backward, enlightened, closed, or open,
I am multi-cultural by birth.
Don't call me religious, conservative, liberal, or secular,
I am all these things, and much more.
Don't call me Pharaonic,
my past lives inside me, but my eyes are on the future.
If you have to label me ... if you must describe me,
I am just simply ... proudly ... EGYPTIAN.

 

 

 

Mai 2014

 

Reçu du docteur Elie MANGOUBI les trois poèmes qui suivent :

 

LA POESIE, C’EST L’AMOUR DE LA VIE.

 

 

La poésie pour moi est la liberté

Même, elle me permet de vaincre

Ma timidité, d’exprimer mes pensées

Quelque soit les saisons, sans craindre

Les critiques ou les foudres du ciel.

Libéré de la peur, je parle du passé

Du présent, du futur et retrouve un soleil

Chaleureux qui réchauffe mon coeur.

J’écris tous les hommes sont égaux,

Que les cultures primitives font honneur

À l’humanité et qu’il faut trouver le beau

Dans tout sans dénigrer la création.

J’écris toutes les religions ont péché

Par orgueil en activant des émotions

Haineuses, violentes  elles ont ignoré

Les paroles sacrées de Dieu de ne point

Tuer donc de vivre dans l’harmonie

De la tolérance dans tous les recoins

De la Terre.  La poésie écrit que la vie

Est une belle symphonie à écouter

Dans la tristesse et la joie, ses notes

Remplissent nos coeurs de fraternité

D’espérance et nous mène sans faute

À nous entendre sans se menacer

Se haïr ou se tuer. Si elle est entendue,

Elle unit les hommes, fait oublier

La différence si sa sérénité est retenue.

La poésie, c’est l’amour de la vie.

 

AIMER, UN VERBE ESSENTIEL.

 

Ce matin, je désire parler d’aimer

Mais il m’est difficile de démarrer.

Je m’interroge pourquoi en est-il ainsi

Pour ce verbe, vital à notre survie.

Je me rends compte de sa valeur,

Lui l’invisible qui fait notre bonheur.

Il nous sourit avec notre arrivée

Au monde et souvent disparait

Dans les méandres de la vie

Sous les coups de la violence impie.

Il poursuit son cours sinueux

Et dès qu’il nous manque, il pleut,

Il faut le connaître et le ressentir

Pour le garder et de bon coeur l’offrir,

Fait tout de tendresse, d’abnégation

De pardon et de compréhension.

Il rejette l’égoïsme, l’envie, la vanité

La vilaine haine pour nous réconforter.

Certains veulent le tuer, mais il vit,

Grâce à sa foi et son amour de la vie.

 

 

JE VIS EN PAIX LOIN DU PAYS NATAL

 

Je suis né égyptien juif du Nil,

Sur la terre au limon fertile,

Bien loin de l’horreur nazie

À Héliopolis j’ai grandi,

 

Dans le berceau de mon enfance,

J’ai connu, jeune la tolérance,

Puis, plus tard la révolution

Et sous Nasser la discrimination.

 

Le puîné de quatre enfants

Je suis parti triste mais sans

Regret pour sonder mon destin.

J’ai trouvé sur mon chemin

 

À Bruxelles, où devenu réfugié,

L’amour et les alizés de la liberté

M’ont porté et Claire aux États-Unis

Là, à Chicago je me suis établi.

 

Je vis serein loin de la peur

Dans la ville chère à mon coeur.

Où au crépuscule de ma vie

Retraité, j’écris de la poésie.

 

Les années se sont vite écoulées

Et l’étreinte du passé m’ a marqué,

Comme tous les juifs du Nil, j’ai fait

Mes adieux à l’Égypte et je vis en paix.

 

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

 

Reçu le 26 janvier 2014 de Madame Lily KHODARA ce beau poème:

 

VIEILLIR  EN  BEAUTE

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur;
Sans remord, sans regret, sans regarder l'heure;
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur;
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L'âge n'a rien à voir avec la mort.
 
Vieillir
en beauté, c'est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.
 
Vieillir
en beauté, c'est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Être fier d'avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour;
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.

 

 

 

 

 

Janvier 2014

 

De Madame Beatrice MUCHMAN (auteur de « Never to be Forgotten ») pour le magnifique livre de poèmes du  Docteur Elie MANGOUBI : Les Chemins de la Poésie.

 

Les chemins de la poésie

by Elie Mangoubi
Edition: Paperback

Price: £19.79

 

5.0 out of 5 stars On the road to life capturing poetry., 26 Mar 2012

This review is from: Les chemins de la poésie (Paperback)

For those of us fortunate enough to understand the French language this book of poems is a "must read." Dr. Elie Mangoubi is a poet who captures life as it passes us by in its many touching ways. These poems, one and all, express those feelings that can only be described by a sensitive writer such as Elie Mangoubi.

I have read these poems again and again for they echo one's mood and take us to both sad and joyful places, all the while pondering their meaning as it applies to ourselves. The French is sufficiently direct for a beginner to capture the essence of most poems. You won't regret having this beautiful manuscript in your library.

 

Reçu de Madame Ada AHARONI (Andrée YADID) :

Je consacre le poème  suivant à la mémoire de mon cher père - Nessim Yadid Diday, du Caire et de Paris.

UNE SEMAINE VERTE

Semaine de menthe fraiche

semaine verte

jusqu’aux racines de l’être

semant son arome parfumée

Gomatek khadra, qu'elle soit toute verte,

ta semaine verte

annonçait triomphalement mon père

le samedi soir au Caire

En nous donnant

sa bonne bénédiction

de retour des Portes du Paradis,

la grande synagogue de la rue Adli.

Que ta semaine soit toute verte,

disait-il rayonnant en passant

la branche de menthe parfumée

au-dessus de nos têtes enthousiasmées

Et surtout -

n'oubliez pas de la retourner

toute en fleur -

au monde entier

Qui me donnera une semaine verte

maintenant qu’il n'est plus?

maintenant que les Portes du Paradis

sont fermées?

Seule la paix - seule la paix

De menthe fraiche.

Ada Aharoni

Mon nom en Egypte – Andrée Yadid

-o-o-o-o-o-o-o-o-

Reçu, par ordre d’arrivée, de Cesar & Clemy PINTO, de Rega  MAHASSEN, de Nina & Sami COHENCA,  de  Joe Piha, ce beau poème tout plein de nostalgie :

Alexandrie - Georges Moustaki

 

 

Je vous chante ma nostalgie

Ne riez pas si je rougis

Mes souvenirs n'ont pas vieilli

J'ai toujours le mal du pays

 

Ça fait pourtant vingt cinq années

Que je vis loin d'où je suis né

Vingt cinq hivers que je remue

Dans ma mémoire encore émue

 

Le parfum les odeurs les cris

De la cité d'Alexandrie

Le soleil qui brûlait les rues

Où mon enfance a disparu

 

Le chant la prière à cinq heures

La paix qui nous montait au coeur

L'oignon cru et le plat de fève

Nous semblaient un festin de rêve

 

La pipe à eau dans les cafés

Et le temps de philosopher

Avec les vieux les fous les sages

Et les étrangers de passage

 

Arabes Grecs Juifs Italiens

Tous bons Méditerranéens

Tous compagnons du même bord

L'amour et la folie d'abord

 

Je veux chanter pour tous ceux qui

Ne m'appelaient pas Moustaki

On m'appelait Jo ou Joseph

C'était plus doux c'était plus bref

 

Amis des rues ou du lycée

Amis du joli temps passé

Nos femmes étaient des gamines

Nos amours étaient clandestines

On apprenait à s'embrasser

On n'en savait jamais assez

 

Ça fait presqu'une éternité

Que mon enfance m'a quitté

Elle revient comme un fantôme

Elle me ramène en son royaume

Comme si rien n'avait changé

Et que le temps s'était figé

Elle ramène mes seize ans

Elle me les remet au présent

 

Pardonnez-moi si je radote

Je n'ai pas trouvé l'antidote

Pour guérir de ma nostalgie

 

Ne riez pas si je rougis

On me comprendra j'en suis sûr

Chacun de nous a sa blessure

Son coin de paradis perdu

Son petit jardin défendu

Le mien s'appelle Alexandrie

Et c'est là-bas loin de Paris.

-o-o-o-o-o-o-o-o-

Les deux poèmes qui suivent sont du Docteur Elie MANGOUBI :

 

L’ETERNITE ET LE TEMPS

 

Le temps de ma jeunesse

Semble durer une éternité

Le temps de ma vieillesse

S'écoule avec rapidité.

 

Telle est la relativité

De l'espace et du temps

Qui nous ramène surement

Au silence de l'éternité.

 

 

A QUAND LA PAIX ET LA SERENITE ?

 

Pourquoi cette haine continuelle

Ce désir de vengeance perpétuel

Des hommes envers les hommes ?

 

Pourquoi les tueries, les souffrances

Les assassinats, les violences

De l'homme envers les hommes ?

 

Pourquoi les religions meurtrières

Ignorent-elles que la première

Leçon à ne pas oublier, est de ne pas tuer?

 

Pourquoi le sang des sacrifiés

Est-il continûment desséché

Au nom de quels Dieu ou logique ?

 

Pourquoi sacrifier la bonté

L'amour, la compassion, à la cruauté

Au nom de quels Dieu ou logique ?

 

Pourquoi les famines, les épidémies

L’indifférence, les guerres à l'infini

Qui écourtent maintes vies?

 

A quand la fin de l’intolérance

De l’esclavage, de la violence

Du racisme, dans ce monde déchiré ?

 

A quand l’amour, la sérénité

Dans un monde en soif de paix ?

Faut-il attendre l'éternité

Pour enfin la trouver ?

 

 

Septembre 2013

 

Reçu le 24 mai 2013 ce beau poème de Madame Lucie CALAMARO :

 

POEME DE L’AMITIE

 

Me promenant dans mon imagination
Je me suis mise à rêver
Que je rencontrais une fée
A qui j'ai demandé de m'accorder un voeu
"Fait un voeu, qu'elle me dit et je te l'exaucerai
Mais seulement un... je peux t'accorder".

Dans ma tête je me suis mise à penser
À ce que je devrais lui demander
L'amour, l'argent, l'amitié ?
La beauté, la gloire, la santé ?

Puis j'ai réalisé
Que l'amour, il suffit de chercher pour le trouver.
L'argent on peut en gagner.
L'amitié pour en avoir, il suffit d'en donner.
La beauté, ce n'est pas une nécessité.
La gloire, je peux très bien m'en passer.

Alors j'ai compris que le voeu vraiment important
C'est de la santé pour longtemps.

Comme voeu, j'ai donc demandé de la santé
Pour
moi...
Pour toi...
Pour tous ceux qui en sont privés...

J'espère que mon vœu sera exaucé
Avec l'aide de Dieu et de ma gentille petite fée !

 

 

Reçu le 19 juin 2013 de Madame Racheline HANNOUN :

 

Paroles de la chanson de Georges Moustaki

 

LES MERES JUIVES

 

Mon fils, tu as mauvaise mine

tu devrais prendre soin de toi,

n'oublie jamais tes vitamines,

couvre-toi bien quand il fait froid.

Je sais que tu n'as plus 9 ans,

mais tu es encore mon enfant.

Elles sont toujours sur le qui-vive

les mères juives.

 

Je crois que tu fais trop de sport,

on dit que ce n'est pas très sain

c'est dangereux tous ces efforts

en as-tu réellement besoin ?

Je sais que tu n'as plus 15 ans,

mais tu es encore mon enfant.

Elles sont inquiètes et émotives

les mères juives.

 

Je t’ai acheté deux cravates,

Tu as mis la bleue avec des pois

Quand tu es venu pour le shabbat,

Pourquoi l’autre, elle ne te plaît pas ?

Je sais que tu n’as plus 20 ans,

Mais tu es encore mon enfant

Elles son parfois bien excessives

Les mères juives.

 

Dans ce manteau que j’ai fait pour toi

Tu seras avocat ou docteur

Tu aimes mieux faire le chanteur

Et me quitter pendant des mois.

Je sais que tu n’as plus 30 ans,

Mais tu est encore mon enfant.

Elles son douces et attentives,

Les mères juives.

 

Ta femme est presque une gamine

Comment peut-elle veiller su toi ?

Elle ne sait même pas faire la cuisine

Heureusement que je suis là.

Je sais que tu n’as plus 40 ans,

Mais tu est encore mon enfant.

Elles peuvent être possessives,

Les mères juives.

 

Tandis que moi je te connais,

Je fais les plats que tu préfères,

Je te tricote des cache-nez,

Des paires de gants, des pull-over.

Je sais que tu n’as plus 50 ans,

Mais tu es encore mon enfant.

Elles sont vraiment très actives,

Les mères juives.

 

Viens, mon chéri, viens, mon gamin,

Ne crains rien, je ne pleure pas,

Même quand tu ne m’appelles pas

Je fais celle à qui ça ne fait rien.

Je sais que tu n’as plus 60 ans,

Mais tu es encore mon enfant.

Elles sont tendres et naïves,

Les mères juives.

 

Quand ma petite mère parle ainsi

Je trouvais ça insupportable.

Depuis que son absence m’accable

Je rêve d’entendre chaque nuit :

Je sais, tu as 70 ans,

Mais tu es encore mon enfant.

Elle était pure comme l’eau vive,

Ma mère juive.

 

 

-o-o-o-o-o-o-o-o-

Les deux poèmes qui suivent sont du Docteur Elie MANGOUBI :

 

LA VISITE A ABBASSIAH

 

Les dimanches de mon enfance

Demeurent joie, reconnaisance

Bonheur absolu dans ma mémoire.

Quand je quittais la maison pour voir

Mes grands-parents à Abbassiah

Où mes parents y faisaient leus achats

De produits kashers, épiceries,

Viandes, noix, pains. patisseries.

La vision de mes grands-parents

M'accueillant toujours en souriant

Est chère à mon coeur, moments

Précieux d'un bonheur absolument

Spécial. Je me sentais comme un roi

Emu, le coeur palpitant de joie

Je me rendais au jardin pour ceuillir

Goyaves, mangues, mûres ou oranges

Que je dégustais dans l'ombrage.

La fête continuait, papa me prenait

A un magasin tout près qui vendait

Du café et de la “doa”, mélange salé

De sésames et coriandres grillés

Et moulus que les juifs égyptiens

Enfants et adultes mangeaient bien

Souvent avec du fromage blanc fait

Maison. Je revois encore le café Vita,

La plaque du cabinet du docteur Lichaa

Ophtalmolgue réputé, la dévanture

Du tailleur Joseph, mon aventure

Continuait en longeant les murs

Rouges de l'école de la communauté

Israélite, je m'arretais à la fontaine

Rue Sebil, plus loin j’admirais

Le temple caraite  et rabbanite

Hélas, l'heure de rentrer s'annoncait

Le retour comme l’aller se faisaient

En trams, parcours qui me ramenait

A Héliopolis serein. Ma mémoire riche

En souvenirs me rappelle ce temps passé

Où le bonheur absolu venait simplement.

PS: L’ école de la communauté et la fontaine Sebil se trouvent

à la rue Sebil el Khazindar.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

 

IL FAUT RENONCER A LA HAINE

 

La mémoire d'hier me poursuit

Pour rattraper celle d'aujoud'hui

Et lui rappeler le temps passé.

Toutes les deux sont bien decidées

A me reconcilier sans mon avis

Avec la douleur passée, stratégie

Que je n'accepte pas a priori.

Je me demande si je dois devenir

Amnésique pour ne plus souffrir

Et je me pose des tas de questions

Pour pouvoir tamiser mes émotions.

Une lumière douce m'envahit

Et me dit, pour être serein dans la vie

Il faut accepter le bonheur aussi

Bien que le malheur, la souffrance,

La joie, renoncer à la violence

La haine, l’envie et cultiver

La tolérance, la résilience et l’amour.

o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o

 

Les deux poèmes qui suivent sont de Madame Mimi de Castro :

 

Winter’s beauty

 

 

Silver radiance of a cold winter day

When the air, crystal clear

Just takes your breath away.

The vault of the cloudless heaven

Towering in the distance, seems near

And the infinite blue spreads even.

 

Buried deep in the purest snow,

The grass has stopped its growth

And the flowers have lost their glow.

Delicate, subtle and magic nature

That is only bred in the north

Hiding its secret beauty until mature.

 

The strong rays of the sun try to warm

With no avail the bitterly cold air.

Mustering all his burning beams

To conjure the icy wind back into its lair,

Sol drives energy in streams

To suffuse the atmosphere, but alas fails to charm.

 

The ether is limpid and pure, transparent.

The ground is hard and white.

Nature, to all eyes apparent,

Stilled, voiceless, exposed to a light

That can only attempt to heat

While the cold keeps it out of sight.

 

o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o

 

Le soleil

Sous la caresse brutale

D’un soleil tropical,

La terre craque et se fend

A tout bout de champs.

 

C’est un souffle brûlant

Balayant, rasant,

Le sable rouge du désert,

Déplaçant dans cet air

 

Des grains de poussière mouvants

Emportés par le vent.

Ici, le silence règne,

Rien ne baigne,

 

Tout est sec, dur.

Pas d’ombre sous les murs,

Car ce soleil de plomb

Pèse tout au long,

 

Du jour et de la nuit.

Dans ce triste pays

Où l’on ignore la fraîcheur,

La douce saveur,

D’un fil d’eau pure et claire

Murmurant dans une clairière.

o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o

 

Reçu de Madame Lucie CALAMARO :

LA FEMME

 A la femme, le ciel a presque tout donné
Même un plus grand cœur pour aimer
On débute notre vie dans ses bras
Et l’on souhaite la terminer comme ça

Oui, c’est plein d’amour une femme
Même si parfois, trop plein de larmes
Ses qualités on pourrait les multiplier
Et dire que son amour est désintéressé

Sa beauté n’est pas dans sa façon de s’habiller
Mais dans ses yeux, qui sont la porte d’entrée
Si le ciel lui a donné toute cette beauté
Il voulait qu’elle soit toujours belle à regarder

Du premier coup, il l’avait si bien dessinée
Qu’il avait décidé de ne plus jamais y toucher
Toutes les femmes que je connais sont belles
Elles aiment tout, sauf qu’on ne veuille pas d’elles

Elles nous charment toujours avec leur sourire
Si bien que loin d’elles on ne veuille plus partir
On en a créé au moins une pour chacun de nous
Ceux qui n’en veulent pas c’est tant mieux pour nous

On aime une femme, et souvent toute notre vie
C’est une femme aussi, qui nous avait donné la vie

Claude Marcel
Breault

 

 

 

Mai 2013

 

Reçu le 22 février 2013 de Madame Solange Vaïs :

 

POUR LES AMATEURS DE LANGUE FRANÇAISE,

UN VRAI PETIT BIJOU.

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.

Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.

Bien qu'opposés de caractère,

On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

  Ce qu'Avoir aurait voulu être
  Être voulait toujours l'avoir.
  À ne vouloir ni dieu ni maître,
  Le verbe Être s'est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était
laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.

Le verbe Être est tout en pudeur,
    Et sa noblesse est à ce prix.


Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
Au
milieu des mots rassemblés,
  Ils se sont réparti les tâches
  Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
  Le verbe Être a besoin d'avoirs
  Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
  En arguties alambiquées,

  Nos deux frères inséparables
  Ont pu être et avoir été.
 Joli, non ?

Exceptionnellement ce texte mérite d'être transféré
largement.
 Vive la langue française !

Oublie ton passé, qu`il soit simple ou composé,

participe à ton présent pour que ton futur soit plus que parfait...

 Être est plus indispensable qu'Avoir. Le rêve, c'est d'Avoir de quoi Être .   

F . Dard

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

 

TRISTESSE

ESTHER BENGHIAT (BOOGUY)

 

 

LORSQUE L'OBSCURITE ASSOMBRIT MON VIEUX COEUR,

ET QUE MES MEMBRES ENGOURDIS NE SENTENT PLUS LA PEUR,

LA PAIX DESCEND EN TOI, O TERRE DE MISERE,

MAIS TON CORPS EST BIEN LA, NOYE DANS LA RIVIERE,

MES PLEURS NE PEUVENT PLUS RIEN POUR TE SOULAGER,

SOULAGER TA TRISTE CHARPENTE DES MAUX QU'ELLE T'A DONNES,

JE T'ADMIRE DU FOND DE MES YEUX, O TERRE BIEN AIMEE,

C'EST TOI, RIEN QUE TOI, QUI EST FAITE POUR AIMER,

J'AI CRU TROUVER PARTOUT CE QUE LONGTEMPS J'AI CHERCHE,

MAIS CE N'EST QUE TOI QUE J'AI TOUJOURS AIMEE,

JE NE SAVAIS PAS QUE TU EXISTAIS,

MON AVEUGLEMENT NE POUVER PENSER,

QUE TU ETAIS LA SOUS MES PIEDS, QUE JE TE PIETINAIS,

PEUT ETRE UN JOUR AI-JE AUSSI CRACHE,

MALEDICTION SUR MOI, POUR CET ACTE ODIEUX,

TON PRESTIGE POUR MOI EST MONTE JUSQU' AUX CIEUX.

S'IL FAUT QUE JE ME MEURE POUR ME FAIRE PARDONNER,

JE LE FERAI POUR TOI, O TERRE BIEN AIMEE,

JE M'ECARTELERAIS MEME S'IL LE FALLAIT,

POUR RETROUVER TON SOURIRE ET TON RIRE AFFAME,

O TERRE, ENTRE MES DOIGTS JE TE PRENDS ET TE CARESSE,

ET DANS UN BAISER SE TERMINE MA TRISTESSE

 

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

 

Reçu de Madame Lucie CALAMARO :

ETRE JEUNE

La vieillesse les amis,  c'est dans votre tête : si vous pensez jeune vous restez  jeune et si vous vous sentez jeune et bien vous avez gagné  toute la vie.  Un petit poème bien sympa…

Lucie Calamaro

Être jeune, n’est pas une question d’âge
Il y a dans notre monde des jeunes de tout âge
Certains de nos jeunes ont vingt ans
Quand d’autres sont jeunes à soixante ans

Leur âge toujours, importe vraiment peu
Regardez ces gens ils sont toujours heureux
Ils ont choisi avant tout de vivre leur vie
Sans jamais ne faire aucun compromis

Sans jamais se laisser influencer
Aussi et surtout, sans jamais regretter
Ne plus être jeune, c’est ne plus nous amuser
C’est, avoir atteint une certaine sérénité

Toujours prioriser ce que nous savons
Souvent surtout, nous remettre en question
Nous rappeler tous les détails de notre vie
Les choses ratées, celles qu’on a réussies

Toujours et seulement, vivre la réalité
Nous
rappeler que nos jours sont comptés

On devrait plutôt, être plus souvent libre
On devrait, être plus souvent disponible

On devrait vivre mieux, être plus curieux
Sourire davantage, on se sentirait plus heureux

Poème de Claude Marcel Breault 

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

                

LA FUMEE D’UNE CIGARETTE

Dr. Elie MANGOUBI

 

Expulsé de cette terre du Nil, il avait

Continué à boire son café et de fumer

Sa cigarette tous les matins. Subtil lien

Avec un passé lointain, rêverie où rien

D'autre n'existait que revoir Alexandrie.

Il se promenait sur la corniche sans souci

Se remplissant les poumons de cet air iodé

D'une pureté unique à la Méditerranée.

La déchirure au coeur, il avait été forcé

De quitter cette ville sophistiquée, aimée

Où des communautés vivaient en harmonie.

Elle avait sombré dans les flots, l'Alexandrie

Aimée, sa gorge brusquement se serrait

En pensant à son premier amour delaissé.

Tendresse ressentie et mémoire revécue

Comme la fumée de sa cigarette disparue.

Il était fier d'avoir connu cette Alexandrie

Qui n'existait plus et de lui redonner vie

Tous les jours en rêvant à sa cigarette.

 

               -o-o-o-o-o-o-o-o-o-

                

 

STORMY AFTERNOON

(Mimi de Castro)

 

Behind the closed window pane,

I can see the heavy grey clouds

Gathering in their masses

In purposeful rapidity.

 

The young day darkening quickly

In the breath of a strong northern wind

Blowing through the leafless trees,

Echoing on the roofs and chimney tops.

 

With a thundering crashing noise,

The storm relieves itself

Over the quiet little village:

Its deserted narrow streets

 

Washed down by the deluge.

It is briefly illuminated at intervals

By the flashing successive bolts

Of hail- accompanied lightening.

 

The grassy luscious lawns

Absorbing thirstily the rain,

Glisten brightly and richly,

Shimmer with every drop.

 

As abruptly as it started,

The storm recedes and the distinctive

Smell of the wet turf

Spreads in the still moist air.

 

The wind chases the heavy clouds

Racing across the clearing sky,

And the timid rays of the sun

Tentatively slip between them.

 

 

Furtively trying to brighten the day,

Slowly inundating the countryside,

The growing beams attempt

To dry the trickle of water from the roof tops.

 

The melting hail on the grass

And on the freshly washed streets

Is all but a forgotten memory

Of a quickly spent stormy afternoon.

 

When finally all is restored

To brightness, caressed by the sun,

The birds’ lively songs

Clamour the glory of being alive.    

 

 

Reçu  de Madame Annie NORSA :

 

A LITTLE  POEM, SO TRUE IT HURT – Auteur inconnu

(This does not apply to us - we're too young !!)

Another year has passed
 And we're all a little older.
 Last summer felt hotter
 And winter seems much colder. 

 There was a time not long ago
 When life was quite a blast.
 Now I fully understand
About 'Living in the Past' 

 We used to go to weddings, 
Football games and lunches. 
Now we go to funeral homes 
And after-funeral brunches. 
We used to have hangovers,
 From parties that were gay.
 Now we suffer body aches 
And wile the night away. 

We used to go out dining,
 And couldn't get our fill.
 Now we ask for doggie bags, 
Come home and take a pill. 

 We used to often travel
 To places near and far.
 Now we get sore asses 
From riding in the car. 

 We used to go to nightclubs
 And drink a little booze.
Now we stay home at night
And watch the evening news. 

 That, my friend is how life is,
 And now my tale is told. 
So, enjoy each day and live it up...
 Before you're too damned old!

 

 

Reçu le 27 avril 2013 ce magnifique poème de Madame Lucie CALAMARO :

                                    

SOUVENIRS, SOUVENIRS …

 

Les souvenirs sont des trésors
Qu'on garde en soi jusqu'à sa mort.
Ils nous éclairent dans la nuit
Meublent nos esprits quand on est seul
Refont revivre nos aïeuls
Et donnent un sens à notre vie.

C'est grâce à eux qu'on revivra
Les meilleurs moments d'autrefois
Et qu'on revoit de vieux amis
Comme s'ils n'étaient jamais partis.

Certains souvenirs peuvent blesser
Et donner envie de les oublier
Mais ils permettent aussi d'éviter
Les pièges déjà rencontrés.

Oui les amis , sans nos souvenirs que serions nous devenus ?

 

 

Janvier 2013

 

Reçu le 31 octobre 2012 d Madame Lucie CALAMARO :

 

IL NE FAUT PAS CROIRE

 

Il ne faut pas croire qu’en vieillissant
On sera une version améliorée de ce qu’on était avant
Qu’on pourra maintenant marcher plus rapidement
Qu’on pourra d’ailleurs, tout faire mieux qu’avant

Il est vrai qu’on change, que mieux on comprend
Qu’on soit plus fatigué, mais aussi plus tolérant
Nous appréhendons les choses différemment
On n’a plus non plus, les mêmes comportements

On voit les choses beaucoup plus simplement
À chaque jour au fond nous sommes différents
Peut-être rêvons-nous moins, que ça se termine
Ou qu’on accepte mieux la vie, qu’on s’incline

Nos belles rides, nos beaux cheveux blancs
Font partie de notre vie à chaque moment
Mais de notre vie, ce qui est je pense très important
Est de n’avoir pas vu passer le temps depuis nos 18 ans

De rire beaucoup, d’aimer tout c’qu’on fait
De ne jamais vieillir avec des regrets
On ne peut tout prévoir, on fait pour le mieux
Celui qui prévoirait tout serait déjà vieux

La vie hélas ! S’écoule très rapidement
Vivons chaque âge, vivons-le au présent
Celui qui voit sa vie comme un bel arc-en-ciel
Sait, qu’il nous faut de la pluie et du soleil

 
Texte Claude Marcel Breault

 

 

LA VIE N’A PAS DE SENS SANS TOI

Dr . Elie Mangoubi

 

 

Toute la nation se taisait

D'un silence lourd pesant

La liberté avait été écrasée

Par le feu et le sang.

 

Pourtant, ils avaient tous cru

Que le printemps amènerait

Les changements voulus

Que l'oppression finirait.

 

Le rêve de la nation déçu

Il fallait à nouveau hiberner

L'espoir pour le moment perdu

La souffrance recommençait.

 

Malgré leur cruelle déception

Ils gardaient confiance dans la vie

Que la douleur passée, la nation

Serait libérée de la tyrannie.

 

Liberté, ta flamme éternelle

Unique, nous rend l'espoir

Et ta chaleur sans pareille

Nous empêche de broyer du noir.

 

Liberté, Ô liberté

Tu vis dans notre coeur

Tu nourris notre foi

Tu désaltères notre honneur

La vie n’a pas de sens sans toi.

 

 

 

HYMNE A L'AMOUR

Dr . Elie Mangoubi

 

          

           Petite, fragile, la môme arrivait

Sur scène avec sa voix prenante

Unique, puissante émouvante

Bouleversante, elle nous berçait

Immédiatement et transmettait

A son public la magie de l'amour

Dans ce monde de tous les jours

Qu'elle ne regrettait rien, voyait

La vie en rose, elle nous réchauffait

Notre coeur, notre âme vibrait

A l'unisson en nous donnant la chair

De poule. Inoubliables souvenirs, clairs

Dans notre mémoire d'aujourd'hui

De Panam à Jérusalem notre esprit

Toujours épris, se souvient avec émotion

De tes chansons, de tes passions

Ta voix maintenant nous vient du ciel

Ö toi la môme, inégalée et sans pareille.

 

 

Septembre 2012

 

AAHA = Amicale Alexandrie Hier et Aujourd'hui : www.aaha.ch

POESIES

 NOSTALGIE DU PASSE

Viviane Borg-Fleri, 1996

 Il y avait une fois un pays bien-aimé,

Au ciel bleu d’azur et au sable doré.

Nous marchions les pieds nus tout le long du rivage,

Le soleil sur la peau et le vent au visage.

Nous plongions notre corps dans la mer cristalline,

Et le soir nous dansions au son des mandolines...

Ce fut un temps jadis, quand nous avions vingt ans,

Nous étions jeunes et beaux comme un jour de printemps...

 

Terre de notre enfance, terre où nous sommes nés,

D’où un cruel destin nous a déracinés,

Nous étions tous unis, on nous a divisés,

Et par le monde entier nous sommes parsemés.

Les jours se sont enfuis et nous cherchons en vain

Ces moments si précieux d’un passé si lointain...

Malgré l’envol du temps et les ans écoulés

Alexandrie toujours, sera dans nos pensées!

 

 

SOUVENIRS

Viviane Borg-Fleri (c) Septembre 1999

 

Je m' souviens d'une mer luisante comme un miroir

Et le chant des cricris à la tombée du soir.

Le parfum des jasmins puissant et penétrant,

Et les voix stridentes des marchands ambulants.

 

Je rêve encore d'un sable chaud et miroittant

Qui reflète au soleil myriades de diamants.

Et des p'tites vagues blanches embrassant ses contours,

Comme les tendres caresses d'un premier amour.

 

Je revois des palmiers fléchissant sous le vent,

Projeter leur fraîcheur sur les pavés brûlants.

Et une marée de gens de toutes races et tous âges,

Qui nonchalament cheminaient vers les plages.

 

Je perçois la douceur des rayons dorés,

Et l'odeur captivante d'une peau bronzée.

La sensation magique d'une eau limpide et claire.

Sur des corps assoiffés qui plongent dans la mer.

 

Je me souviens d'un monde lointain et enchanteur,

D'une lumière ardente bariolée de couleurs.

D'une jeunesse heureuse, facile et sans soucis,

Sous le ciel éclatant de notre Alexandrie.

 

 

PARADISE LOST

Viviane Borg-Fleri (c) January 2000

 

Sous un ciel étoilé mon esprit vagabonde,

Et retrace un passé dans un différent monde.

Un Paradis perdu autrefois familier,

Pour lequel hélas nous ne sommes plus qu'étranger.

 

Terre inoubliable par son soleil ardent,

Et son parfum mystique des pays de l'Orient.

Fleur parmi les fleurs d'un merveilleux bouquet,

Alexandrie ! Perle de la Méditerranée.

 

Monde de naguère à jamais disparu,

Comme un bonheur lointain qu'on ne retrouve plus.

Souvenirs qui s'amassent en grande nostalgie

Avec ce qu'on apelle "Le mal du pays".

 

...Le vent du large souffle au bord de la lagune

Et les étoiles brillent sous la voûte brune,

Mais l'air sain goûte un peu l'amertune,

Car rien ne se compare à un Croissant de lune !

                                     Copyright V.E.Borg-Fleri London

-o-o-o-o-o-o-o-o-  

 

Reçu de Madame Lucie CALAMARO :

 

 

LE  PRINTEMPS

Un jour prochain le printemps viendra
Et avec lui le muguet, le lilas
Le soleil viendra nous réchauffer
J’oublierai le froid, nos rues enneigées

Il fera bon, quand je verrai des bourgeons
Quand apparaîtront des gens sur leur balcon
Quand je verrai aussi, des gens se parler
Peut-être, renouer de vieilles amitiés

J’ai si hâte de voir plein de couleurs
Bientôt, je pourrai voir de belles fleurs
Des pivoines, de belles jonquilles
Sortir tout droit de leur coquille

Je verrai des p’tits écureuils
Des arbres, retrouver leurs feuilles
Mais surtout, et ce sera pour bientôt
Je verrai revenir mes oiseaux

Mes oies blanches, mes canards sauvages
Venir s’ajouter à mon beau paysage
Même que le ciel redeviendra bleu
Je ne verrai surtout que des gens heureux

Ce jour-là si tu veux, nous aussi on y sera
On se câlinera, c’est le printemps qu’on saluera
 Claude Marcel Breault

Reçu du Docteur Elie MANGOUBI, les deux poèmes qui suivent :

 

TU DEMEURES MON SOLEIL

 

Lumière d'amour tous les jours

Venant de ton visage qui dit bonjour

Et en souriant me dit bonsoir

En remplissant mon coeur tous les soirs

De bonheur, comme la chaleur du soleil

En hiver, l'eau désaltérante sans pareil

De l'été, le désir renaissant au printemps

La beauté des feuilles s'envolant

A l'automne, comme le gazouillement

Des oiseaux, de l'eau, d'un enfant.

Ton amour succulent comme le miel

Est mon immense soleil, sans pareil.

 

 

 

LE BESOIN DE PARLER

 

Ils avaient été traumatisés

Par leurs départs précipités

De ce pays où ils étaient nés.

Du jour au lendemain, dispersés

Dans le monde un peu partout

Déplacés maintenant sans un sou

Ils devaient survivre, résister

Se battre pour pouvoir surmonter

Cet exode imposé soudainement

Et qui devait libérer rapidement

L’Egypte de tous ses problèmes.

La traversée du désert de même

Que Moise, les anciens hébreux

Commençait de suite pour eux.

Ils arrivaient dans le pays d’accueil

Avec leurs fiertés, leurs orgueils

Bien décidés à affronter toutes

Les difficultés, de tourner la déroute

En succès. Ils n’avaient pas le temps

De se lamenter, pendant longtemps

Ils réprimèrent leurs émotions

Peine, douleur, colère, transformées

En vitalité, uniquement dirigée

Vers la réussite, le malheur tourné

En bonheur, paix et sérénité.

Un demi siècle est vite passé

Devenus retraités, ils revivent

Les souvenirs passés et sentent

Le besoin de raconter ce qui s’est

Passé, pour ne pas tomber dans l’oubli

 

 

 

Mai 2012

 

Reçu le 19 janvier 2012 de Madame Rosette COHEN et le 23 février 2012 de Monsieur Marc Jaffé:

VIEILLIR EN BEAUTE

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur;
 Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure;

Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur;

Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps;

Le garder sain en dedans, beau en dehors.

Ne jamais abdiquer devant un effort.

L'âge n'a rien à voir avec la mort.

Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce

à ceux qui se sentent perdus dans la brousse,

Qui ne croient plus que la vie peut être douce

Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.

Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.

Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.

être fier d'avoir les cheveux blancs,

Car, pour être heureux, on a encore le temps.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour,

Savoir donner sans rien attendre en retour;

Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,

Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir;

Être content de soi en se couchant le soir.

Et lorsque viendra le point de non-recevoir,

Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.

 

-o-o-o-o-o-o-o-

 

Reçu le 7 février 2012 de Madame Lucie CALAMARO :

FAIRE  UNE  ERREUR …

Faire une erreur est presque une qualité
Si on est capable de ne pas la répéter
Celui qui fait une erreur est réputé
Avoir eu l’idée, puis de l’avoir essayé

On fait tous des erreurs pour avancer
On ne devient pas maître en une journée
Fuir les erreurs, c’est aller vers le facile
C’est ne vouloir rien faire, de difficile

Si l’erreur disparaissait de la société
Elle entraînerait notre goût de créer
En supprimant ce droit de nous tromper
On supprimerait nos chances de progresser

Un moyen alors de ne plus errer
Serait de chercher, là où l’on s’est trompé
De nous dire que notre erreur est inimitable
Que réitérer, serait surtout impardonnable

Au fond, l’erreur est une opportunité
Donc par contre il ne faut pas abuser
On doit viser bien sûr, à en faire moins
Mais celui qui n’en ferait pas, ne serait pas un humain
 Claude Marcel Breault

-o-o-o-o-o-o-

 

Reçu du docteur Elie MANGOUBI :

 

CHICAGO, TU DEMEURES MA VILLE PREFEREE

 Les brumes de la veille ont fondu

Absorbées par un chaleureux soleil d’été

Qui m’accueille en mars sereinement.

L’hibiscus jaune rayonne de sa beauté

Sans se soucier de mes belles orchidées,

Ni des roses qui en me transmettant

Le langage subtil des fleurs remplissent

Mon jardin intérieur de bonheur et de vie.

 

J’ai humé mon café et seul, je suis parti

Pour affronter la ville qui a mis ses habits

Vert pour célébrer la Saint Patrick. Une foule

Bon enfant ne sera pas déçue par la boule

Verte qui va colorier la rivière et l’annuelle

Parade, en la présence de Rahm Emanuel

Le nouveau maire de Chicago, en compagnie

Du premier ministre Irlandais Enda Kenny.

 

La parade finie, la ville unie dans la joie

Continuera à célébrer ce festival de la foi

Où les citoyens de la ville: hispaniques, noirs,

Blancs, font tous les jours leur devoir

Pour se régénérer dans la tolérance et la paix,

Malgré les histoires de Alphonse Gabriel Capone

Et ta réputation, je refuse de changer la donne.

Chicago, tu demeures ma ville préférée.

 

 

Janvier 2012

 

Reçu le 29.10.2011 de Madame Lucie CALAMARO :

 

LE PORTE BONHEUR

 

On ne devrait jamais sortir sans lui
Il est sans doute notre meilleur ami
Celui qui fait vivre de beaux moments
Il lui faudrait toujours être présent

On ne rencontrerait jamais d’arguments
Plus aimable seraient aussi les gens
Un cadeau idéal que l’on puisse offrir
Qui plait, et qui peut aussi séduire

Il est une caresse pour les plus petits
Un si beau cadeau à la fin d’une vie
Quand on l’oublie, nos jours sont gris
Comme s’il faisait un jour de pluie

On n’achète pas ce cadeau, il est gratuit
Comme on ne se fait pas d’amis sans lui
On devrait le porter en toute saison
Ne jamais le laisser seul à la maison

Le sortir au soleil, ou dans le vent
Il devrait nous accompagner tout l’temps
Chez-nous, ou quand on doit sortir
Il faudrait toujours amené…… notre sourire

Texte Claude Marcel Breault

-o-o-o-o-o-o-o-

 

 

Reçu le 15 novembre 2011 du Docteur Elie MANGOUBI :

 

ALORS ET SEULEMENT ALORS, IL REVIVRA

 

Il était revenu de la saloperie de guerre,

Traumatisé par des visions d’horreur,

Son âme ne ressentait plus le bonheur,

Incapable de sourire comme naguère.

 

Il était marqué par les maléfiques démons

De la haine, monstres présents la nuit

Qui le tourmentaient sans faire de bruit

En l’empêchant d’utiliser sa raison.

 

Il était en colère contre lui même,

D’avoir infligé la mort pour survivre,

Pourrait-il en toute sérénité poursuivre

Sa vie en pensant à d’autres thèmes.

 

Il était irrité contre l’humanité entière

Qui semblait être indifférente à sa peine

L’amour avait cédé le pas à la haine

Qui le porterait bientôt au cimetière.

 

Il était tout seul avec ses cauchemars

Instruments invisibles de tortures

Qui lui ôtaient le goût à la nourriture

Et à la vie dont il avait plus que marre.

 

Il était conscient de son isolement,

De ses souffrances, lui, le traumatisé,

En colère contre Dieu qui demeurait

Sourd à ses demandes de guérison.

 

Une douce brise marine lui suggéra

Qu’il se sentirait libre comme la mer

En éliminant la haine et la colère

Alors et seulement alors, il revivra.

-o-o-o-o-o-o-o-

 

Reçu le 29.octobre 2011 de Madame Becky PARDO :

L’AMITIE

 

(A)ime etre en votre compagnie

(B)enit le jour ou vous vous etes rencontres

(C)alme votre crainte

(D)onne sans attendre en retour

(E)st toujours prete a donner un coup de main

(F)ait une difference dans votre vie

(G)arde ses amis dans son coeur

(H)armonise vos pensees quand elle se bousculent

(I)nvite ses amis a vous connaitre

(J)ubile quand vous reussissez

(K)laxonne un "au revoir"en vous quittant

(Lit ce texte et pense a vous

(M)aximise vos qualites

(N)e juge jamais

(O)ffre son support

(P)arle de sujets qui vous interessent

(Q)uestionne quand vous avez le moral bas

(R)emonte votre moral

(S)ait dire des choses sympathiques sur  vous

(T)elephone tout juste pour dire comment ca va

(U)tilise les mots justes au bon moment

(V)ous accepte tel que vous etes

(W)eek end ou pas ne vous abandonne jamais

(X)tremement indulgente ,pardonne vos erreurs

(Y)a pas peur de vous contredire quand il faut

(Z)ero probleme,il (ou)elle vous aime!

 

 

 

Octobre 2011

 

De mon très cher et regretté cousin Victor PARDO :                                                      

 

F A M I L Y
So true, so true.....

 

                I ran into a stranger as he passed by

                  "Oh excuse me please" was my reply.
                       He said, "Please excuse me too;
                        I wasn't watching for you."
                 We were very polite, this stranger and I.
                  We went on our way and we said goodbye.
                   But at home a different story is told,
                How we treat our loved ones, young and old.
                 Later that day, cooking the evening meal,
                     My son stood beside me very still.
                 When I turned, I nearly knocked him down.
                "Move out of the way," I said with a frown.
                  He walked away, his little heart broken.
                  I didn't realize how harshly I'd spoken.
                         While I lay awake in bed,
                God's still small voice came to me and said,
                      "While dealing with a stranger,
                          common courtesy you use,
                but the family you love, you seem to abuse.
                     Go and look on the kitchen floor,
                You'll find some flowers there by the door.
                 Those are the flowers he brought for you.
               He picked them himself: pink, yellow and blue.
              He stood very quietly not to spoil the surprise,
           you never saw the tears that filled his little eyes."
                      By this time, I felt very small,
                      And now my tears began to fall.
                    I quietly went and knelt by his bed;
                  "Wake up, little one, wake up," I said.
                 "Are these the flowers you picked for me?"
                 He smiled, "I found 'em, out by the tree.
               I picked 'em because they're pretty like you.
                I knew you'd like 'em, especially the blue."
          I said, "Son, I'm very sorry for the way I acted today;
                 I shouldn't have yelled at you that way."
                      He said, "Oh, Mom, that's okay.
                            I love you anyway."
                       I said, "Son, I love you too,

              and I do like the flowers, especially the blue.

FAMILY
            Are you aware that if we died tomorrow, the company
             that we are working for could easily replace us in
                             a matter of days.
              But the family we left behind will feel the loss
                        for the rest of their lives.
              And come to think of it, we pour ourselves more
                    into work than into our own family,
                        an unwise investment indeed,
                              don't you think?
                        So what is behind the story?
                  Do you know what the word FAMILY means?
             FAMILY = (F)ATHER (A)ND (M)OTHER (I) (L)OVE (Y)OU
              Pass this message to 7 people except you and me.
                    You will receive a miracle tomorrow.
                    Don't ignore and God will bless you

-o-o-o-o-o-o-

 

 

Reçu le 7 septembre 2011 de Madame Lucie CALAMARO :

 

Si ton amour te chagrine et te fait douter,
Si lorsque tu en parles, tu te mets à pleurer,
Ce n'est pas un échec, c'est une nouvelle épreuve,
Un moment de courage et de faire peau neuve.
Si l'envie de partir revient comme un refrain,
Si tu as tout tenté, garde le cœur serein.
N'oublie pas que chaque mot qu'il n'a voulu entendre,
Chacun de tes baisers qu'il n'a pas su te rendre,
Chacune de tes pensées qu'il n'a pu accueillir,
Chacune de tes larmes, chacun de tes sourires,
Chacune de tes caresses,
Chaque geste de tendresse,
Chaque attention,
Chaque émotion
Ne sont pas perdus, ni gâchés,
Tu as appris et non échoué.
Tout ce que tu as dû garder
Est comme un trésor accumulé
Que tu pourras donner
À qui saura vraiment t'aimer.
Si l'envie de partir te revient comme un refrain,
Arrête de souffrir
Et reprends ton chemin !
-o-o-o-o-o-o-

 
C H E Z   MA M I E
 

Albert Pardo

 

Non loin d’Oraison (Alpes de Haute Provence), se trouve un Hameau : LE CASTELET, où il y avait le Restaurant CHEZ MAMIE. La patronne élaborait un pâté délicieux qu’elle enfermait dans des petits bocaux en verre, sous vide. Elle en apportait un avec les hors-d’œuvre et vous annonçait, avec une lueur sardonique dans le regard : ‘’si vous arrivez à l’ouvrir, je vous l’offre sinon, je le reprends !’’.

Pour l’ouvrir, il fallait tirer sur une languette en caoutchouc qui, la plupart du temps, cassait et vous restait entre les doigts ! Il fallait alors batailler avec, tour à tour, le couteau, la fourchette, la cuiller, pour arriver à faire céder ce maudit couvercle car il n’était pas question des se priver de ce savoureux pâté…

 

Connaissez-vous ‘’ CHEZ  MAMIE’’

Du côté du Castelet ?

Un jour, de ma part, allez-y

Vous y serez ‘’soigné’’ ( !)

C’est mon copain Elie

Qui m’y a emmené un dimanche;

La patronne est accorte et gentille

Avec une carnation rose et blanche.

Sa cuisine est célèbre

De Marseille à Oraison

Mais la vôtre sera vite funèbre

Si vous tâtez ses rognons.

Car elle a un mari jaloux

Et quand devant lui je passe,

Il me regarde avec courroux

En frottant deux couteaux qu’il repasse.

 

Courez vite dans la salle à manger

Sans regarder en arrière,

Vous y serez en sûreté

Du moins jusqu’à ce que votre repas se digère.

Sans avoir l’air d’y toucher

Mamie vous proposera

D’abord, tout ce qui est resté

Depuis la dernière fois.

 

Méfiez-vous surtout

Si, gratuitement, elle vous offre

Un genre de canigou

Que, dans de petits bocaux, elle « coffre ».

Pour arriver à les ouvrir

C’est la croix et la bannière

Et, avec son charmant sourire

Elle attend, de vos heures, la dernière…

 

En le dégustant, vous aurez l’impression

Que c’est du pâté de grive…

Mais allez-y doucement

Pour que rien de mal ne vous arrive.

Ne forcez surtout pas trop

Sur la charcuterie,

Elle est salée de trop

Et vous donnera vite la pépie.

 

Je vous recommande vivement

Les alouettes sans tête

Mais faites-les goûter auparavant

A votre charmante starlette.
Vous joindrez l’avantage

D’avoir échappé à un grand danger

A celui d’un veuvage

Que vous aurez, indirectement, déclenché !

 

Ne faites surtout pas la gueule

Si, le moment venu,

Vous voyez marcher tout seul

Le plateau de fromages, garni.

N’y touchez pas trop

Et contentez-vous

De regarder les asticots

En venir à bout.

 

Ce ne serait pas salubre

En mangeant votre forêt noire,

De prendre cette mine lugubre

En hoquetant de désespoir.

Et, quand d’un air détaché

Elle annoncera l’addition,

Ne montrez pas que vous êtes fâché

Et quittez la place à reculons.

Autrement, vous vous retrouveriez,

Sans savoir comment,

Dans de petits bocaux, accommodé

Avec, tout autour, des cornichons !

Maintenant que j’ai débité

Toutes ces méchantes calomnies,

Il faut que j’avoue la vérité

Ou je mériterais d’être maudit.

 

Chez Mamie, divinement on mange,

Sa cuisine est savoureuse ;

Elle a un sourire d’ange

Et des rondeurs charmeuses.

Si j’ai tenté de vous en détourner

C’est que je voulais garder tout pour moi

Et, tout seul, m’en régaler

Car  T O U T  est de premier choix !

 

POEMES HETEROGENES

Albert Pardo

 

 

 

Juin 2011

 

 

Reçu le 6 février 2011 de Madame Suzy VIDAL :

 

E X I L E

 

Slowly flows the river Nile
Sadly beats my heart in exile
The luscious date and mango tree
i surely shall no longer see.
i walked along the streets of Cairo
until that day without a morrow
My friends dispersed all over the globe
in search of a more peaceful abode
We were sent out without a dime

Adieu the country that was mine

The gentle breeze of Sham el Nessim

has vanished with the call of the muezzin

Of jasmine only remains the scent

Khamsin winds were not God sent

Yet we dream of at faraway land

That pushed us out giving us a hand

Kasr el Nil now has a motorway

You'll never see a Jew on the way

they did not want us anywhere

So I shall never go back there.

suzy vidal

 

-o-o-o-o-o-o-o-

Reçu le 23 mars 2011 de Madame Alice CALAMARO :  

CERTAINS SAMEDIS***

Certains samedis, quand le ciel est gris
J’aime bien demeurer dans mon lit
Allongée, les yeux bien fermés
Je ne voudrais rien faire de ma journée
Pendant qu’une musique apaisante
Ou qu’une belle chanson que l’on chante
Viennent me rappeler qui je suis
Me dire qu’elle est belle ma vie
Ce qui, souvent fait mon bonheur
Est de pouvoir écouter mon cœur
Qui bat, pour ce dont j’ai rêvé
Qui voudrait tout voir se réaliser
On devrait tous un jour nous arrêter
Fermer nos yeux, nous regarder aller
La plupart des gens ne le font pas
Quand être heureux c’est un peu cela
Se foutre un peu du système
Faire seulement des choses qu’on aime
Comme écouter nos airs préférés
Ou nos beaux souvenirs nous rappeler
Pour moi, s’il existe des jours qui sont gris
Ils sont là pour qu’on apprécie la vie

                                  Claude Marcel Breault

-o-o-o-o-o-o-o-

 

 

NOSTALGIE DU PASSE

Viviane Borg-Fleri, 1996

 

Il y avait une fois un pays bien-aimé,

 Au ciel bleu d’azur et au sable doré.

Nous marchions les pieds nus tout le long du rivage,

Le soleil sur la peau et le vent au visage.

Nous plongions notre corps dans la mer cristalline,

Et le soir nous dansions au son des mandolines..

Ce fut un temps jadis, quand nous avions vingt ans,

Nous étions jeunes et beaux comme un jour de printemps..

Terre de notre enfance, terre où nous sommes nés,

D’où un cruel destin nous a déracinés,

Nous étions tous unis, on nous a divisés,

Et par le monde entier nous sommes parsemés.

Les jours se sont enfuis et nous cherchons en vain

Ces moments si précieux d’un passé si lointain...

Malgré l’envol du temps et les ans écoulés

Alexandrie toujours, sera dans nos pensées!

 

-o-o-o-o-o-o-o-

 

Reçu du docteur Elie MANGOUBI  ces deux beaux poèmes :

 

RIEN N’EST PLUS BEAU.

L’année qui vient de passer

Laisse la s’écouler

Comme cette rivière desséchée

Par les chaleurs de l’été.

 

Je retrouve l’année nouvelle

Dans tes formes si belles

Que me rendent l’espoir

Quand je les découvre le soir.

 

Rien n’est plus beau que la vie

Quand ton corps en harmonie

Avec la mélodie de l’univers

Me fait oublier tous les travers

Des temps présents et passés.

 

 

 

LE DEUXIEME EXODE

 

Juifs du Nil, votre départ sans retour

Décreté par un féroce vautour

A mis fin à votre millénaire présence

En Egypte. Votre absence à peine

Mentionnée, fait place à de la haine,

Et des synagogues abandonées,

Les vestiges d’une époque révolue

Me disent que vous n’êtes plus.

J’entends dire que vous êtes partis

Librement dans la joie sans avoir subi

Aucun dommage pendant votre séjour

Dans ce pays qui vous a toujours

Bien traité. Toute une génération

Morte dans la douleur et sa version

Des faits transmise nous rappelle

Qu’il en fût autrement. Les belles

Images de ce pays et les torts subis

Pénibles souvenirs, ne sont pas partis.

Encore vivants, ils faut les raconter

Pour alerter le monde sur les dangers

De la haine et les mauvais traitements

Que vous avez subis. Lentement

Le voile se lève sur les souffrances

Des derniers des Mohicans, la conscience

Soulagée par votre histoire racontée

Le deuxième exode ne sera pas oublié.

Elie Mangoubi

 

 

Janvier 2011

 

L’HARMONIE RETABLIE
(Dr. Elie MANGOUBI)



Souvent à la fin d'une longue journée
Il songeait aux années v!te  passées
Son départ forcé de cette terre du Nil.
Il se sentait triste d'avoir quitté sa ville
Si rapidement sans même dire au revoir.
Avec vingt livres égyptiennes en souvenir
Il devait résister au malheur, vivre et finir
Sa vie loin d' Alexandrie, impuissante
Témoin de son départ, cette charmante
Noble dame avait été traumatisée, peinée
Par la perte de ses enfants étrangers.
Elle n'avait rien pu faire pour ses enfants.
Partis, elle pleurait en silence, maintenant
Ses larmes séchées, forcée de se taire
Sur cette tragedie, elle voulait leur faire
Ses adieux avant de se replier totalement
Sur elle même. Par un beau jour ensoleillé
Ils se retrouvèrent dans la joie pour parler
De ce qui s'était passé, de leur vra! amour
Malgré les années de séparation toujours
Présent. Il rechercha la joie des printemps
Passés, sa ville avait changé avec le temps.
Il avait bien réussi, elle avait mal vieilli.
Les signes d'un demi siècle de négligence
Etaient partout présents, son absence
De cinquante années même pas notée
Le silence absolu sur cette communauté
Disparue depuis cinquante ans; attristé
Emu, il pleura. En silence, elle l'écouta
Sangloter, puis le consola et s' excusa.
Le charme, l'harmonie étaient rétablis
Il quitta sa ville en disant adieu à sa vie
Passée au bord de la mer à Alexandrie.



I REFLECT WITH NO REGRET

(Dr. Elie MANGOUBI)

 

I reflect without regret on the past times

That will never return, on those years

When I lived in this noisy, intoxicating city

Of Cairo, by the majestic Nile, it's hypnotic calm

The graceful, erotic, strolling women,

Dressed in black, walking by without noticing me

I was feeling undesirable, estranged

In this land where I was born one summer night

Its cosmopolitan, multicultural capital having changed

Cruelly transformed in no time

When undesirables needed to leave

With no return in sigh

Building another life, elsewhere-

For better or worse one needed to forget

The sweet taste of oranges, dates,

The gentle winters, the odor of foul and falafel

The scent of jasmine, roses

The punctual call of the muezzin to the faithful

One needed to leave this land with serenity

Expatriated, surviving in dignity

No time for nostalgia. nor sadness

Only some memories persisting

Becoming sweeter with those passing seasons

Spent in freedom, far from the land of the Nile

 

 

 

Reçu de  Madame Esther (Booguy) BENGHIAT MUSTACCHI :

 

L'ENFANT DES RUES

 

QUI SE SOUVIENT DES PETITS MENDIANTS DANS LES RUES D'ALEXANDRIE, VOILA UN QUI A ATTIRE SPECIALLEMENT MON ATTENTION. POEME DE MON RECUEIL D'EGYPTE 1951 - 1953.

 

IL ETAIT COUCHE LA, SUR LE PAVE NOIR.

SALE, DEGOUTANT, MORVEUX ET LES MOUCHES DU SOIR,

SE PAVANAIENT, DANSAIENT, CHANTAIENT ET S'AMUSAIENT,

SUR L'OUVERTURE CRASSEUSE DE SES PROFONDES PLAIES,

MAIS LUI, L'ENFANT DES RUES SANS S'EN APERCEVOIR,

RESTAIT COUCHE LA SUR LE PAVE NOIR.

 

IL ETAIT COUCHE LA SUR LE PAVE NOIR,

IL REVAIT, DEVANT LUI, OUI LA , SUR LE TROTTOIR,

IL Y AVAIT.....PAS DE BATEAUX, PAS D'AVIONS PAS DE TRAINS,

MAIS DE GROS MORCEAUX DE PAIN, DU PAIN,

O JOIE, MANGER A SA FAIM, ALORS ON POUVAIT VOIR,

LES LARMES TOMBEES LA, SUR LE PAVE NOIR.

IL ETAIT COUCHE LA SUR LE PAVE NOIR,

LE PAIN BRILLAIT, SE TORTILLAIT, PUIS SE LAISSAIT CHOIR,

L'ENFANT RENIFLAIT L'ODEUR FOLLE, ENIVRANTE,

BON DIEN DONNEZ NOUS, DISAIT SA VOIX CHEVROTANTE,

MAIS TOUT S'ARRETA NET, ET DEVANT LUI, O DESESPOIR,

IL ETAIT ENCORE LA , SUR LE PAVE NOIR.

IL ETAIT COUCHE LA SUR LE PAVE NOIR,

QUAND LE PAIN SE TRANSFERME SOUDAIN EN BOTTINES NOIRES,

DEUX GROSSES BOTTES GRANDES ET ENORMES

ET A L'INTERIEUR LES PIEDS D'UN HOMME.

ALORS TRISTEMENT IL DIT AU PAIN "AU REVOIR"

TOUT EN ETANT COUCHE LA SUR LE PAVE NOIR.

TOUT EN ETANT COUCHE LA, SUR LE PAVE NOIR,

IL PALPAIT LENTEMENT LES BOTTES DE L'HOMME DU SOIR,

ET ALORS IL S'APERCUT, ET LES YEUX PLEINS D'HORREUR,

QUE C'ETAIT UN AGENT, UN AGENT DE LA TERREUR,

CAR IL LE METTRA DANS UNE PRISON TOUTE NOIRE,

PUISQU'IL ETAIT COUCHE LA, SUR LE PAVE NOIR.

PARCEQU'IL ETAIT COUCHE LA, SUR LE PAVE NOIR,

FALLAIT-IL DONC POUR CELA FAIRE TOUTE UNE HISTOIRE,

EST-CE SA FAUTE S'IL N'AVAIT PAS DE LIT NI DE MAISON,

FAUT-IL DONC METTRE TOUS CES GENS A LA RAISON,

ALORS IL SUIVIT L'AGENT JUSQU'AU LUGUBRE MANOIR,

PUISQU'IL AVAIT ETE LA, COUCHE SUR LE PAVE NOIR.

MAINTENANT IL ETAIT COUCHE LA SUR LE PAVE NOIR,

SUR LE PAVE GLACE DE CETTE PRISON DERISOIRE,

MAIS IL NE VOULAIT PAS DE CE PAIN DE PRISONNIER,

D'ASSASSINS DE TUEURS, ET DE CONDAMNES,

QU'A-T-IL DONC FAIT DE MAL A CETTE SOCIETE,

QUE DE VOULOIR DORMIR, DORMIR EN LIBERTE.

ESTHER BENGHIAT -BOOGUY - 1952

 

 

 

Aout 2010

 

Reçu le 10/03/2010 de Alice & Avraham CALAMARO /

 

En cette journée internationale des femmes...

Bonne fête, mesdames !

Un petit poème pour vous toutes...

 Les femmes !

 Toutes les femmes sont belles.

Elles sont fleuries par les quatre saisons.

L’idée nous prend de leur donner un bec;

La timidité m’arrête ou serait-ce la raison ?

 

Je les vois mieux au printemps.

Elles se fleurissent de toutes les couleurs.

Je les regarderais tout le temps.

Ce serait ma joie et mon bonheur.

 

Que de beautés je vois tout l’été.

Les formes dénudées, désirées, bronzées.

Que la nature vous ait fait si belles,

Me donne à moi bien des ailes.

 

L’automne nous apporte de belles couleurs.

Mais vous êtes la plus belle des fleurs.

Vous aimez les hommes de 20, 30 ou 40 ans ?

Ma tête d’automne a un coeur jeune et aimant.

 

Les vêtements d’hiver vous font si désirables.

Fourrures, sports, neige, vous rendent affables.

Vous serrer dans mes bras serait ma grande réjouissance.

Cependant, je dois freiner mes élans, par décence.

 

Femme, quel nom doux à l’oreille.

Avec la musique, il invite à la danse.

Vous êtes une déesse sans pareille.

Vous êtes la saison pleine d’abondance.

 

  

Camille Labrecque

 

 

 

15 Avril 2010

 

Reçu le 4 février 201O de Madame Erella AZRIEL :

 

ETRE  ET  AVOIR

pour ceux qui aiment la langue française, c'est un plaisir !


Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.

Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était
laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit..
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
Au
milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.



 

 Reçu du Docteur Elie MANGOUBI  ces deux poèmes ::

LA PAIX ET SISYPHE  

Depuis des années les israéliens
De même que les palestiniens
Nous disent qu'ils sont fatigués
De s'entre-tuer et d'affirmer
Qu'ils recherchent une juste
Paix, équitable qui atteste
En permanence de la bonne volonté
Des deux parties de renoncer
A la violence pour éviter les foudres
De l' Enfer et de toujours résoudre
Leurs contentieux pacifiquement.
Pourquoi en est-il autrement?
L'incapacité des deux nations
Hostiles d'aboutir à une solution
Me fait penser a l'absurdité
De cet univers, comme avait été
Celle de Sisyphe puni par les Enfers
A pousser son lourd rocher vers
Le sommet de la montagne pour
A nouveau recommencer toujours.
La prétendue recherche de la paix
Soulage
notre conscience, et satisfait
Les belligérants sans amener de solutions
Dans un monde rempli de contradictions.
Problèmes sans résolutions, déceptions 
Espoirs, haine, paix introuvable, témoins
De l' absurdité de notre condition
De ce monde en manque d' amour.

 

 

LES LARMES DU SOUVENIR

Allongée sur le lit, les cheveux en épis

Le yeux verts fermés, elle pensait

Au passé qui n'était plus. Elle était partie

De son pays natal à sept ans et n'avait

Plus revu depuis cette terre du Nil

Que ses parents avec regret évoquaient.

Des souvenirs précis de sa tranquille

Enfance lui revenaient, la gentillesse

De sa nurse, la protection rassurante

Du portier les yeux pleins de tendresse

Du cuisinier, la chaleur bienveillante

De son sourire, la joie manifeste

De sa mère à son retour de l'école.

Elle savourait ce moment loin du reste

Du monde, là, immobile, sans parole

Précieux moments d'un bonheur

Oublié qui avaient subitement basculé

Avec la détresse du départ, la peur

De l'inconnu , la tristesse éprouvée

Par ses parents dans ce pays d'accueil

Adieu l'insouciance, le bonheur, la joie

Ressentis sur cette terre de soleil

Adieu ma nurse, mon cuisinier, mon portier

Je me souviens de vos pleurs, je ressens

Jusqu'à ce jour votre affection que vous aviez

Pour moi, la douleur de ses parents

Morts sans avoir revu ce pays aimé.

Quels crimes avaient-ils commis pour être

Punis, bannis de ce pays à jamais.

Les larmes du souvenir, de la tristesse

De l’affection lui rappelaient ce pays perdu.

 

 

Décembre 2009

 

Reçu le 2 novembre 2009 de Madame Lucie CALAMARO  ce beau poème de Rosemonde GERARD :

L’ETERNELLE CHANSON

Rosemonde GERARD                                                                                 

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer,
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant toujours par un baiser.
Combien de fois jadis j'ai pu dire " Je t'aime " ?
Alors avec grand soin nous le recompterons.
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.
Un rayon descendra, d'une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.

Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.

Et de ce cher amour qui passe comme un rêve,
Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
Retenir s'il se peut l'impression trop brève
Pour la resavourer plus tard avec lenteur.
J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ;
Je serai riche alors d'une richesse rare
J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours !
Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève,
Ma mémoire parfois me rendra la douceur ;
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur.

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
Et je te sourirai tout en branlant la tête
Et
tu me parleras d'amour en chevrotant.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

 

 

 

Reçu le 2 novembe 2009 de Madame Lucie CALAMARO :

 

POEME ANONYME

 

Il est des journées, ou je suis tout aigrie

Il est des journées, ou tout me semble gris

Il est des nuits,ou je suis malheureuse

Il est des nuits,ou je suis toute fiévreuse

Mais il est des matins ou je me sens joyeuse

Mais il est des matins ou je me sens très heureuse

Mais il est des réveils ou tout est merveilleux

Mais il est des réveils ou je suis amoureuse

Que ce soient matins, réveils, journées ou nuits

Ou je me sens bien c'est toujours lorsque je vous écris

 

 

Reçu le 11 novembre 2009 du Docteur Elie MANGOUBI :

RIEN N’EST PLUS BEAU.

 

 

L’année qui vient de passer

Laisse la s’écouler

Comme cette rivière desséchée

Par les chaleurs de l’été.

 

Je retrouve l’année nouvelle

Dans tes formes si belles

Que me rendent l’espoir

Quand je les découvre le soir.

 

Rien n’est plus beau que la vie

Quand ton corps en harmonie

Avec la mélodie de l’univers

Me fait oublier tous les travers

Des temps présents et passés.

Dr Elie K Mangoubi

 

 

 

Reçu de Madame Mimi de CASTRO

 

A SONG TO LIFE

 

 

Sing a song of joy, a song to life,

In spite of pain, sadness or strife.

We're here one day, gone tomorrow

And our share of tears and sorrow.

Yet, to grieve for long is not wise,

The sun itself again must rise!

 

Sing a song of joy, a song to life,

In spite of pain, sadness or strife.

For every friend and lover's sake,

For a child's smile, river and lake,

For every being that suffers and cries,

For those left when a beloved dies.

 

Sing a song of joy, a song to life,

In spite of pain, sadness or strife.

Hold the hand of the lost soul

Whose spirit awaits this call,

Show him the narrow way,

Lead him if he goes astray.

 

Sing a song of joy, a song to life,

In spite of pain, sadness, or strife.

 

This song to life should soon,

Like a gusty wind, a tai-foon

Sweep the whole universe.

The song will break the giant wall

Erected by ignorance and fear, and the call

Of violence, should be heard no more,

Because the song will rule for evermore!

 

 

 

Octobre 2009

 

Reçu le  14 octobre  2009 de Madame   Esther ( Booguy) BENGHIAT-MUSTACCHI ce beau poème de Madame Rachel FRANCO :

 

UN TEMPS POUR TOUT

 

En moi vibre la Sagesse de mes pères,

Qui donne à chaque temps de vie

La plénitude de la totalité

Et promet la Lumière

Après l´obscurité.

Il y a un temps pour Tout, certes

Mais qu´il est difficile à vivre

Le temps de la douleur, de la peine et de la mort;

Qu´il est difficile à vivre

Le temps de la bêtise, de la haine et de la guerre.

Un temps pour pleurer et un temps pour rire, dit  le Roi de la Sagesse.

Quand viendra le temps où les larmes seront consolées ?

Quand viendra le temps où les peines seront apaisées ?

Quand viendra le temps où  la joie seule habitera nos cœurs?

Quand viendra le temps de l´insouciance et du seul plaisir des rires partagés ?

Un temps pour détruire et un autre pour construire, dit-il encore.

Quand viendra le temps de l´Amour et des mains tendues ?

Quand viendra le temps où nos cœurs battront au rythme d une seule mesure?

En tous lieux, la langue fourbe attise la haine entre les peuples,

De tous cotés, la langue mensongère s´active dans son œuvre de destruction.

Un temps pour mourir et un temps pour vivre, je veux le dire.

Mais nous ne cessons de mourir à nous-mêmes,

Et restons dans l´attente d´une nouvelle naissance;

Nous ne cessons de rêver les yeux ouverts

Et la lumière tarde à se révéler.

Quand viendra le temps de vivre

Celui de la vraie vie,

Le Gan Eden, ici et maintenant ?

Quand viendra le temps de la clarté et de la paix ?

La pluie s´est évaporée,

Elle s´élève vers le ciel;

Elle s´offre à nos regards d´enfants

Comme une nuée céleste, inaccessible et pourtant si proche

Je ne puis m´envoler dans le ciel

Mais je sais offrir mon visage, mon corps et mes mains ouvertes,

Je ne puis me sauver du monde de la haine et de la guerre

Mais je sais recueillir en moi la rosée du matin

Est-ce là le temps de vivre ?

Ne me répondez pas et laissez-moi trouver le chemin !

La réponse est en moi;

Elle se cache dans mon cœur

Et se love dans mon âme.

 

Rachel Franco, 13 Octobre 2009

 

 

 

 

Reçu le 5 août 2009 de Madame Dolly GUEMEI :

 

 

 

THE CRANKY OLD MAN

 

When an old man died in the geriatric ward of a nursing home in country NSW, it was believed that he had nothing left of any value. Later, when the nurses were going through his meagre possessions, they found this poem. Its quality and content so impressed the staff that copies were made and distributed to every nurse in the hospital. 
One nurse took her copy to Melbourne.
The old man's sole bequest to posterity has since appeared in the Christmas editions of magazines around the country and appearing in mags for Mental Health. A slide presentation has also been made based of his simple, but eloquent, poem. 
And this old man, with nothing left to give to the world, is now the author of this 'anonymous' poem winging across the Internet.

 

THE CRANKY OLD MAN
 
What do you see nurses? . . . . . What do you see?             
What are you thinking  . . . .  when you're looking at me?

A cranky old man,  . . . .  not very wise,
Uncertain of habit  . . . .  with faraway eyes? 
Who dribbles his food  . . . .  and makes no reply.
When you say in a loud voice  . .  'I do wish you'd try!'             
Who seems not to notice  .  . . .  the things that you do.
And forever is losing  . . . . a sock or shoe?

Who, resisting or not   . . . .  lets you do as you will,
With bathing and feeding   . . . .  The long day to fill?             
Is that what you're thinking?   . . .  .   Is that what you see?
Then open your eyes, nurse   . . . .    you're not looking at me.
 I'll tell you who I am   . . . .  As I sit here so still,
As I do at your bidding,   . . . .   as I eat at your will.             
I'm a small child of Ten  . . . .   with a father and  mother,
Brothers and sisters  . . . .   who love one another. 
A young boy of Sixteen  . . . .   with wings on his feet
Dreaming that soon now  . . . .   a lover he'll  meet.
A groom soon at Twenty  . . . .  my heart gives a leap.
Remembering, the vows  . . . .  that I promised to keep.
At Twenty-Five, now  . . . .  I have young of my own, who need me to guide and secure a happy home.            
A man of Thirty  . . . .  My young now grown fast,
Bound to each other  . . . .    With ties that should last. 
At Forty, my young sons  . . . .   have grown and are gone,
But my woman is beside me  . . . .    to see I don't mourn.
At Fifty, once more,  . . . .   Babies play  'round my knee,
Again, we know children  . . . .  My loved one and me. 
Dark days are upon me   . . . .  My wife is now dead.
I look at the future  . . . .   I shudder with dread.
For my young are all rearing  . . . . young of their own.
And I think of the years . . . . and the love that I've known. 
I'm now an old man . . . .  and nature is cruel.
It's jest to make old age . . . .   look like a fool.             
The body, it crumbles  . . . .  grace and vigor, depart.
There is now a stone   . . . .  where I once had a heart. 
But inside this old carcass  . . . .  A young man still dwells,
And now and again  . . . .   my battered heart swells
I remember the joys   . . . .  I remember the pain.
And I'm loving and living   . . . .   life over again.
I think of the years all too few   . . . .  gone too fast.
And accept the stark fact  . . . .  that nothing can last.             
So open your eyes, people  . . . .  open and see.

Not a cranky old man.   Look closer . . . .see . . . ME!!

 
Remember this poem when you next meet an older person who you might brush aside without looking at the young soul within . . . . . if you are lucky, you will all,
 one day, be there, too!

 

 

 

Aout 2009

 

VOUS ETIEZ VENUS

Docteur Elie MANGOUBI

 

Vous étiez venus partager

Votre savoir faire , participer

A l’essor et la construction

De l’Egypte sur l’invitation

De Mohamet Ali. Vous étiez

Reconnaissants à ce pays hospitalier

Qui vous avait donné une chance

De prospérer dans la tolérance.

Juifs, chrétiens, grecs, arméniens

Italiens coopéraient avec les égyptiens

Pour créer un climat  unique

Où des communautés diversifiées

Vivaient dans le respect, la paix.

Juifs du Nil, vous avez été nourris

Et appreciés ce pays qui vous a fourni

Pendant plus de cent années un havre

Sécurisant à l’abri de l’ hostilité âpre

Subie ailleurs. Vous avez aimé

Cette terre nourricière , imbibés

Par la sagesse , la sérénité unique

De cette époque spéciale critique.

Qui a marqué vos pensées, votre destin.

Forcés de quitter vous avez pris le chemin

De l’exil sans haine, rancune, résilient

Vos avez gardé en mémoire le bien

Reçu, ignorant les injustices et torts

Que vous avez subis par la suite. Forts

De votre savoir vous avez poursuivi

Ailleurs avec résilience votre vie

En décidant de ne pas blâmer, en rejetant

La haine vous avez  accepté sans

Colère, avec raison votre situation

Loin de cette terre aimée avec passion.

 

 

 

LES JUIFS DU NIL, TERRA AMATA

Docteur Elie MANGOUBI

 

 

Aux quatres coins du monde, des noms

Dispersés résonnent à mes oreilles

Et me ramènent vers ce fleuve sans pareil

Le Nil et  l’Egypte, le pays des pharaons.

 

Je me rappelle nostalgique, le temps

Où une communauté vibrante, dynamique

De quatre vingt mille personnes, unique

Par sa diversité participait à l’essor, au renom

 

De cette terre aimée où ils étaient nés.

Et qui par un beau matin leur demanda

De quitter. Que sont devenus les Sanua,

Ades, Cattaui, Cicurel, Gattegno, tous tombés

 

Dans l’oubli avec Mourad Farag, poète

Et philologue caraite, les Suares, financiers

Et banquiers, fondateur du Crédit Foncier

Egyptien et de la ville de Hélouan. Cette

 

Communauté de juifs rabbanites, caraites

Et Ashkenazes  est  aujourd’hui sans vie

Une vingtaine de personnes, la mélodie

Douce, des temps passés n’est plus, le rite

 

Millénaire est rompu. Adieu à nos rabbins

A Maimonide, aux rabbins Nahum Effendi

Ventura, à nos synagogues, nos écoles, la vie

N’est plus, juste le silence glacial , le chemin

 

De l’exil, l’ oubli. Adieu à tous nos morts

En exil qui ont tant aimé cette Egypte tolérante,

Adieu à tous les Juifs du Nil dans l’attente

De ne pas tomber dans l’oubli,  que les torts

 

Qu’ils ont subis sur cette terre tant aimée.

Soient reconnus, leur exode dans le silence

S’est déroulé, la souffrance, la tristesse

Ne sont plus que des souvenirs exprimés.

 

Sans rancoeur. Juifs du Nil, votre vie continue

Dans une sérénité et résilience absolues.

 

 

Juin 2009

 

Reçu le 20 mars de Madame Lucie CALAMARO :

 

A TOUS MES CHERS AMIS

 

Je suis la, .. je ne vous oublie pas !!

D'abord comment pourrais-je ??

vous m'apportez tant, rien qu'en ouvrant chaque matin mon mail qui vous ai consacre.

 

Je vole vers vous tout en douceur et en legerete et vous apporte la paix du coeur et de l'esprit.

Si j'etais un ange, je serais la pour panser vos blessures et apaiser vos chagrins . Mais je suis Lucie et c'est deja pas mal !

Alors je fais de mon mieux et espere qu' un petit mot de moi peut suffire a faire naitre en vous une etincelle d'espoir et de lumiere.

 

Plus j'avance sur le chemin, plus je comprends que je suis avec vous, et que vous faite partie de ma famille-

 

Me respecter c'est vous respecter.

Quand je vous donne de l'Amour, j'en recois beaucoup plus encore....

 

L'Amour est la clef...

Je vous envoie beaucoup d'Amour..

Sachez que vous etes dans mon coeur

votre amie sincere

lucie   calamaro

 

 

Et encore celui-ci, le 26 avril :

 

REGRET  ET  NOSTALGIE

 

Voila un jour j'ai quitte un pays merveilleux

Et je n'ai pas su lui dire adieu

Petit enfant dans mon château

J'ai jamais pu lever mon drapeau

La belle a grandi mais mon beau château s'est envolé

Sans dire au revoir et sans parler

Moi j'ai quitté ce pays merveilleux

Sans meme lui dire adieu

Un jour j'ai  due partir

Et laisser la bas tous mes souvenirs

Je me souviens pourtant de tant de choses

Qu'a mes levres se dessine un sourire

Moi j'ai quitté un pays merveilleux

Et je n'ai pas su lui dire adieu

 

Quel dommage

 

                              lucie   calamaro

 

 

Du Docteur Elie MANGOUBI :

Héliopolis, la bien aimée

 

Héliopolis de mon enfance,

Je suis parti, il y a cinquante

Ans, heureux de t'avoir connu,

Nos amours un matin interrompu

Tu demeures dans mon esprit.

Souvent mon âme émue, je prie

En pensant à toi qui ma vu naître

Grandir et un jour disparaître.

Le temps s’est vite envolé,

Tous les deux vieillis et séparés,

Je me souviens encore de toi

Calme, paisible et avec émoi

De mon lycée, de ta Basilique

Synagogue, tes minarets, unique,

Tu demeures dans mes pensées

D’une incomparable beauté,

Jeune, ensoleillée, avenante,

Séduisante et émouvante.

Devenue centenaire, te souviens

Tu encore de moi, mes amis? Rien

Qu’un silence glacial de ta part.

Est-ce de la rancoeur ou de l’oubli.

Tes enfants bannis sont partis

Pour des terres lointaines sans

Donner signes de vie. Maintenant

Septuagénaires et reconnaissants

Nous te disons avec sérénité

Adieu notre ville bien aimée.

 

 

Avril 2009

 

Reçu  de GILARIANE :     

AVOIR ET ÊTRE

 Loin des vieux livres de grammaire,
 Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères           
 Du verbe être et du verbe avoir.
 Parmi mes meilleurs auxiliaires,
 Il est deux verbes originaux.
 Avoir et Être étaient deux frères
 Que j'ai connus dès le berceau.
 Bien qu'opposés de caractère,
 On pouvait les croire jumeaux,
 Tant leur histoire est singulière.
 Mais ces deux frères étaient rivaux.
 Ce qu'Avoir aurait voulu être
 Être voulait toujours l'avoir.
 À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
 Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.
 Pendant qu'Être apprenait à lire
 Et faisait ses humanités,
 De son côté sans rien lui dire
 Avoir apprenait à compter.
 Et il amassait des fortunes
 En avoirs, en liquidités,
 Pendant qu'Être, un peu dans la lune
 S'était laissé déposséder.
 Avoir était ostentatoire
 Lorsqu'il se montrait généreux,
 Être en revanche, et c'est notoire,
 Est bien souvent présomptueux.
 Avoir voyage en classe Affaires.
 Il met tous ses titres à l'abri.
 Alors qu'Être est plus débonnaire,
 Il ne gardera rien pour lui.
 Sa richesse est tout intérieure,
 Ce sont les choses de l'esprit.
 Le verbe Être est tout en pudeur
 Et sa noblesse est à ce prix.
 Un jour à force de chimères
 Pour parvenir à un accord,
 Entre verbes ça peut se faire,
 Ils conjuguèrent leurs efforts.
 Et pour ne pas perdre la face
 Au milieu des mots rassemblés,
 Ils se sont répartis les tâches
 Pour enfin se réconcilier.
 Le verbe Avoir a besoin d'Être
 Parce qu'être, c'est exister.
 Le verbe Être a besoin d'avoirs
 Pour enrichir ses bons côtés
 Et de palabres interminables
 En arguties alambiquées,
 Nos deux frères inséparables
 Ont pu être et avoir été.
 

Auteur Inconnu

 

 

Reçu le 5 mars.2009 de Monsieur François d’Hanens – Brésil :

21

Elle a nonante-trois ...

 

Elle a nonante-trois !

Elle me tend ses bras

quand elle me voit

assise dans sa chaise

roulante dans l’attente

d’une visite importante

ou n’importe laquelle

car elle ne sait plus

reconnaître celui

qui va apparaître.

L’esprit n’est plus là !

Elle n’identifie pas

l’image qu’elle aperçoit

pourtant tant de fois

vu au cours de sa vie.

 

Je pousse lentement

sa chaise roulante

dans le joli jardin

où le soleil ce matin

fait sauter une carpe

japonaise hors l’eau

de l’étang

où clapote gaiement

le jet d’une fontaine

pour happer goulue

la mouche velue.

Les pigeons insolents

picorent d’invisibles

grains tombés

en vain des arbres.

Elle tape des mains.

est-ce de joie

de ce qu’elle voit ?

Je ne le saurai pas

car elle ne dit plus

que des mots

déconnectés de sens

sur ce qu’elle voit.

Pourtant ses mains agiles

pendant de longues années

ont préparé pour nous

les mets délicieux

de la cuisine arabe

allant au marché choisir

ce qu’il y a de mieux :

fruits, épices, légumes,

discuter âprement

avec le légumier,

l’épicier, le boucher,

chaque sous à dépenser.

Connaissez-vous la ‘molochia’,

cette soupe gélatineuse

qu’on fait des feuilles

qu’on appelle ici

Ora pro Nobis’.

Ce qui veut dire :

‘Priez pour nous !’

Dans la botânica: 

‘peirestia aculata’,

‘beldroaga pequena’.

Feuilles succulentes

qu’elle a sélectionné,

chaque branche arraché,

chaque feuille examiné

avec soin et ensuite

séché au soleil de l’été,

pulvérisé entre ses mains

agiles jamais futiles,

rugueuses et fatiguées

de tant travailler.

Fait le bouillon de poulet

agrémenté d’un filet

d’huile d’olive,

quand bien prêt

y mijoter doucement

les feuilles émiettées.

Un délice pur

de la cuisine arabe

qu’elle emporta d’Egypte

quand obligée

de s’en aller

elle voulut éviter

de se dépayser.

Peut-être son esprit

aujourd’hui vague là-bas

et moi je prie Dieu

qu’il de n’ l’oublie pas.

 

Malpertuis

Août 2008.

 

 

 

 

 

 

 

Reçu le 28 février 2009 de Madame Alice CALAMARO :

 

 

à mes enfants qui illuminent ma vie.....

 

à mes yeux vous êtes très cher
vous étés tous la chair de ma chair
dans mon coeur vous êtes ma lumière
quand je vous regarde je suis fière
vous remplissez ma vie de couleurs
c' est un déluge de mille petits bonheurs
mes yeux pétillent rien que de vous voir
chaque jour je remercie dieu de vous avoir
je sèche vos larmes quand vous pleurez
je suis à vos cotés pour vous épauler
quoi de plus beau que de vous voir sourire
mais j' ai mal quand je vous vois souffrir
dans ce monde où il y a incompréhension
moi j' essaie de vous donnez toute ma passion
mon amour est entièrement sincère
je chasse loin de vous toutes les guerres...
c' est grâce à vous si j ai eu envie d' exister
grâce à vous si j' ai réussi a tout surmonter
vous êtes les milles couleurs de mon arc en ciel
mon amour sera pour vous éternel.

Auteur inconnu

 

Le 28/02/2009

 

 

ELIE MANGOUBI

 

                     Elie Mangoubi est un médecin psychiatre, née à Héliopolis et vivant à Chicago depuis 1968. Docteur en médecine de l'Université Libre de Bruxelles, il fit sa résidence en Psychiatrie à Rush-Presbyterian St Luke's à Chicago. Son plus grand bonheur fut d'avoir soigné les vétérans de 1974 à 2007 et sa reconnaissance va à eux .

                     Depuis qu'il a pris sa retraite en temps que psychiatre au service des vétérans, il  a écrit des poèmes sur les juifs du Nil qui furent forçés de quitter l'Egypte avec l'arrivée au pouvoir de Nasser. Il parle de la souffrance de cette communauté qui a dû partir dans des conditions difficiles mais qui a su faire face à cet exode avec courage et determination. Ces poèmes traitent de thèmes divers la famille, l’amour, la violence, l’injustice,  la resilience et la sérénité. Il est un témoin vibrant des souffrances de cette communauté et de tous les opprimés dans le monde. Son message est  lucide et clair: dites non à la violence, dites oui à l’amour pour trouver la sérénité et  la paix. Les trois poèmes qui suivent sont de lui.

 

 

LE CAIRE

 

( Deux poèmes )

L' unique Om El Donya
E l Azhar, ses minarets
                

C itadelle, religieuse charismatique
A rdente, tumultueuse, énigmatique
I nserée sur le delta du Nil
R eigne sur les Pyramides, ville

E lixir d'opium.

o-o-o-o-o-o-o-


L e Caire passé et présent
Ensemble défini par le temps

C léopatre y régna
A lexandre y séjourna
I mpér!al Sphinx, ville
R êverie sur le Nil
E popée illustre.

 

-o-o-o-o-o-o-o-

 

 

JE PENSE SANS REGRET.

 

Je pense sans regret au temps passé

Qui ne reviendra plus, aux années

Vécues dans cette ville tumultueuse

Enivrante du Caire, à la majestueuse

Beauté du Nil, son calme hypnotique

A la démarche gracieuse, érotique

De ses femmes voilées tout en noir

Qui se promenaient sans me voir.

Je me sentais indésirable, étranger

Dans ce pays où par une nuit d'été

Je suis né, sa capitale multiculturelle

Cosmopolite avait changé, cruelle

Transformation en un rien de temps.

Les indésirables devaient quitter sans

Retour, se faire une vie ailleurs, tant

Bien que mal. Il fallait oublier la saveur

Des oranges, des dattes, la douceur

Des hivers, l'odeur du foul, des falafels

La senteur du jasmin, des roses, l'appel

Ponctuel journalier du muezzin aux fidèles.

Il a fallu quitter ce pays avec sérénité

S'expatrier, survivre dans la dignité

Le temps n'était pas à la nostalgie

Ni la dépression, le chemin de la vie

M'éloignait à tout jamais de la patrie.

Seuls des souvenirs et des émotions

Persistent, édulcorés par les saisons

Vécus librement, loin de la terre du Nil.

 

 

Reçu le 25 décembre 2008 de Madame Maya EVANS :

 

DEATH WITH A VIEW

 

There is a cemetery in Caracas

where lying under stony stars

you can touch the sky with a sigh,

contemplate forever the mountains,

in shadows and lights, breezes and flights.

 

Underneath it the raging city

rises in a deafening silence,

like the fluttering of butterflies,

or the winds of summer days;

like a forgotten kiss stowed away.

La Guayrita they call it…

in a cuddly sort of way.

 

In robes of marble white,

they lie without a fight.

A thousand tongues forever mute.

white hair, blond, black and fiery red.

All of them of sex neutered,

of hope extinguished

of voice forgotten

of breath departed.

 

Boston, 10/23/07

Maya Evans

 

 

Reçu de Madame Esther BENGHIAT-MUSTACCHI (BOOGUY) :

 

 

LE LOUP ERRANT

 

 

Ce poeme m'a été inspiré par la méchanceté des gens.

 

 

LA GUEULE DU LOUP EST PLEINE DE SANG

DU SANG DES BETES QU'IL BROYAIT ENTRE SES DENTS

N'IMPORTE QUEL ANIMAL ETAIT BON A CROQUER

POURVU QU'IL N'AI VRAIMENT RIEN DE QUOI CHOQUER.

TOUJOURS ASSOIFFE PAR CETTE VIANDE FRAICHE

IL N'ASPIRE QU'A RENCONTRER DANS LA PLUS PETITE BRECHE

QUELQUE CHOSE POUR SATISFAIRE SON SADISME INASSOUVI

CAR MEME SANS FAIM, IL ADORE PRENDRE DES VIES,

DE TORTURER, DE DECHIRER, D'ARRACHER AVEC SES GRIFFES

CES INNOCENTS PASSANTS QUI D'UN AIR PASSIF

SE LAISSENT PRENDRE PAR SES YEUX PLEINS DE FEUX

QUI LANCENT DES REGARDS FAROUCHES DE DESIR FIEVREUX

CE SANG LUI COULE ENTRE LES DENTS, DANS LA LANGUE

CA BAVE DANS SA BARBE ET DANS SA FOURRURE LONGUE.

A PEINE FINI , IL ERRE DANS LES FORETS

TOUT EN OUBLIANT LE PLAISIR PASSE

ET NE PENSE QU'AU FUTUR PRESSANT

UNE NOUVELLE BETE  PLEINE DE SANG.

 

 

Le 31/12/2008

 

Reçu de Madame Esther ( Booguy) BENGHIAT-MUSTACCHI :

 

QUATRE MERVEILLEUX POEMES

( écrits par le regretté MARCEL NAOUM )

Je remercie également NELL LEV et

                                 CLEMENT DASSA                                

                                 NINA & SAMI COHENCA

                                 MINO JENNY RUBIN

                                  de m’avoir adressé ces poèmes

 

Poème N° 1

Ne parler qu'en Anglais de la ville d'Alexandrie

Et bien pour moi c'est friser de bien près le parti pris

N'oubliez pas qu'avant et après la seconde guerre

La langue française a été celle de naguère

On parlait aussi parfois le grec ou bien l'arménien

On faisait souvent les sérénades en Italien

Les histoires se racontaient en langue de Molière

Ce temps parait si loin mais pour moi il n'est que d'hier

On jouait aux raquettes très souvent a Stanley Bai

On s'interpellait Bomba, Tarzan, Ya bacha ou ya bey

Les randonnées la nuit en cutter au clair de lune

Faisaient la joie des chalutiers ainsi que leur fortune

Les excursions qui se faisaient souvent a Agami

Nous faisaient connaître et apprécier un tas d'amis

Au MayFair on faisait souvent attention a la table

Réservée a la personne d'antan la plus notable

Et bien cela se faisait le plus souvent en français

Vous Alexandrins de St.Marc et du Lycée Français

Utilisez la langue dans laquelle vous pensez

Matérialisez vos idées ainsi que vos pensées

Adressant vos lettres pas sous forme d'alexandrins

A l'internet créé rien que pour les Alexandrins

 

Poème N° 2

Alexandrie tu remplis mon coeur de souvenirs.

Ta nostalgie n'a jamais cessé de m'envahir.

C'est peut être la jeunesse passée que je pleure,

Jeunesse s'éparpillant partout à toutes heures,

A travers tes rues et quartiers pour moi familiers.

Tu fus de connivence avec tous mes amours,

Mes défaites, mes espoirs et mes plus beaux jours.

Avec toi j'ai grandi et suis devenu un homme.

Tu hébergeas quarante ans de ma vie en somme.

Tu as été complice de ma plus grande flamme,

Celle qui depuis ce temps est devenue ma femme.

Tu fus témoin de la naissance de mes enfants.

Tu gardes toujours les cendres de mes vieux parents.

Je t'ai quittée chère ville avec le coeur gros,

Pour d'autres cieux et pour un avenir bien plus beau ;

Mais toi Alexandrie tu demeureras toujours,

Le centre de mon passé et de mes plus beaux jours.

Merci Alexandrie

 

Poème N° 3

Le jeu vaut bien la chandelle.

Quitter son pays de naissance pour émigrer,

Pour causes qui, a la longue, vous font écoeurer,

C'est laisser derrière une partie de sa vie,

Celle de jeunesse qui n'est jamais assouvie.

On se trouve dans une ambiance inconnue.

On vous fait sentir parfois, d'être des malvenus.

On passe outre aux remarques des fois cinglantes,

Que vous lancent souvent,. des personnes très pédantes

On trime et on travaille, on fait de son mieux,

Malgré les larmes qui, parfois, vous viennent aux yeux.

Le seul plaisir est de retrouver des émigrants,

Pour partager déboires et ennuis en rigolant.

Et le temps passe on fini par s'habituer,

A ce train de vie qui malgré tout nous fait suer.

Et la maison s'achète, et les enfants grandissent.

On oublie les ennuis, qu'on laisse dans les coulisses.

On reçoit parfois nouvelles du pays d'antan

On réalise qu'ici on est bien plus contents.

Malgré les beaux souvenirs qui parfois nous harcèlent,

Et bien on se dit le jeu valait bien la chandelle.

 

Poème N° 4

Alexandrins à travers le monde

TOI ET MOI NOUS RESTERONS.....

Te souviens tu du beau soleil et du bleu de la mer,

Dans cette ville ou tu as ouvert tes yeux sur terre ?

Le sucre ,le sel, semblaient plus sucré ou plus salé.

Tes voisins, eh bien étaient très souvent de bons amis

Et tes relations ne frisaient pas la cérémonie.

Mayfair, Ma Cousine, San Stéfano t'en souviens tu?

Le train train de vie était si beau, qu'on ne te crois plus,

Quand tu l'expliques en détails a des amis d'ici.

''Pourquoi donc as-tu quitté?'' c'est la réponse qui suit.

Alexandrin, tu sais très bien pourquoi tu as quitté.

Pour sur et pour un temps dans ton coeur tu l'as regretté.

La nostalgie t'a bien blessée par sa mauvaise arme.

Comme moi, tu as du aussi faire couler tes larmes.

Le temps est gentilhomme et te l'a fait oubliée.

Tu vis peut être bien mieux que si tu étais resté.

Cependant dans le fond de ton coeur et le fond du mien,

Nous sommes et resterons toujours des Alexandrins.

 

Le 31/10/2008

 

 

Reçu de Monsieur F. d’HANENS – Sâo-Paulo :

EGYPTOLOGIE

 

 

Au lointain pays des Pharaons

ma bien aimée vivait cachée,

elle ne savait qui j’étais

ni moi non plus.

Pourtant je l’évoquais,

adolescent rêvant

d‘être archéologue

dans cette terre

des pyramides et des momies.

 

 

 

Dans les Jardins d’Ezbekiya,

et sur le pont Qasr el-Nil

ou sous le regard sévère

du Pacha Suleyman,

Généralissime

des Armées Egyptiennes,

 vainqueur de Nazim,

terreur de Constantinople,

qui pointe le doigt

vers les  douceurs fantastiques 

de Monsieur Groppi,

admirable pâtissier

venu de Suisse,

tu t’es promené,

tenant fermement

de ta petite main

la barre de la poussette

où gazouillaient 

Ruthy d’abord,

Viviane plus tard.

 

Qui pouvait savoir,

telles les comètes,

que nos chemins

un jour se croiseraient;

de la Flandre lointaine

moi émigré,

toi de la patrie expulsée,

que le Brésil, ‘Terre du Futur’,

nous accueilleraient.

 

 

Quand nos regards

se sont croisés,

tes yeux n’ont pas baissé,

car les privations

de la quarantaine,

la nourriture étrange,

la langue parlée,

t’avaient rendu ta fierté

et un sourire assuré.

C’est pourquoi je t’ai aimée

de tout mon cœur.

 

 

Longtemps après

on s’est promené

dans cette ville poussiéreuse

où il ne pleut presque jamais.

Sous le Lion de bronze

du Qasr el-Nil tu as pleuré

à notre arrivée te souvenant

de ces promenades oubliées.

 

 

Au Khan el-Khalili

nous avons dégusté

le meilleur

de la cuisine locale

et siroté un café turc

mazbout

au Fichaoui,

feignant reconnaître

Naguib Mahfouz.

 

Et le Khan el-Khalili

nous a engloutis,

et nous avons cru

retrouver mil et une nuits

témoins de notre amour.

 

 

Malpertuis

São Paulo, le 6 octobre 1998

 

 

 

Reçu du Docteur Elie MANGOUBI ces deux poèmes :

 

 

LE MERVEILLEUX DE LA PAIX.

 

Des cheveux courts noirs
Un visage ravissant à voir
Un regard doux, perçant
Elle arrivait en souriant
Pour parler de son passé
De ce pays où elle était née.
Elle avait été rêveuse
Insouciante, heureuse
Dans cette ville ensoleillée
Héliopolis, la bien nommée.
Ville moderne, accueillante
D'une Egypte tolérante
Où la diversité était acceptée.
Un même Dieu, trois religions
Vivant sans récrimination.
Dans une nouvelle ville
Pas loin du majestueux Nil.
Subitement tout avait basculé
Autour d' elle, le départ précipité
De ses parents indésirables.
Adieu les amis, mon adorable
Pays, adieu ma belle jeunesse
Adieu la naìveté, la tendresse
Le
comfort des temps passés.
Elle avait souffert pour ses parents
Déplacés sans raison subitement
Loin du pays natal, ils devaient résister
Faire face au malheur, recommencer
A zéro. Ils avaient lutté avec courage
Devant l'adversité sans colère ou rage
Ses parents lui avaient inculqué
La tolérance, l'amour, la sérénité
Le
rejet de la haine, la violence
Elle
parlait des ravages de l'intolérance
De la valeur de l'amour, de la bonté
Pour
sauver cette pauvre humanité
En feu et flammes depuis l'éternité.
Ses yeux de miel s'illuminaient
En parlant du merveilleux de la paix.
Dr Elie
  K Mangoubi


RETOUR A ALEXANDRIE


ll avait embarqué à Alexandrie.
Expulsé de sa ville natale, sa vie
Avait basculé très soudainement.
Il regardait la côte qui s'estompait.
Sur sa face des larmes coulaient
Perles fines qui mouillaient son visage.
Maintenant qu'il était loin du rivage
Il n'allait pas revoir cette terre du Nil.
Un goût salé sur la langue, à sa ville
Cosmopolite, il dit le coeur gros, serré
Adieu. Il se mit à pleurer en réalisant
Qu'il laissait tout son passé en partant.
Il emportait ses précieux souvenirs
Qu'il allait en lettres d'or, inscrire
Dans sa mémoire, car les vents impétueux
De l' intolérance soufflaient sur sa patrie.
Il ne pouvait pas s'adonner à la rêverie
Il
devait quitter pour toujours, déraciné
Déplacé, il se promit de résister à la tristesse
La
nostalgie, il acceptait avec sagesse
Que sa vie allait continuer de l'autre côté
De la mer mediterranée, qu'il lui fallait
Reprendre racines car tel était son destin
Et celui des juifs du Nil de prendre le chemin
De l'exode une deuxieme fois. Sans rancoeur
il était parti, un demi siecle écoulé, sans peur
Il revenait visiter son Alexandrie. Il retourna
Dans sa ville au passé glorieux, il l'a trouva
Tournée vers l'intérieur, bruyante, islamisée
Vieillie, elle avait perdu son charme, son attrait.
Il retourna chez lui satisfait, serein, en paix.

 

 

De Madame Esther (Booguy) BENGHIAT-MUSTACCHI :

 

BALLADE A NOUZHA, APRES LA PLUIE

 

 

E T E

 

TE SOUVIENS TU DE CES JOURS MAUVAIS,

DE CES JOURS HAIS, DE CES JOURS ENSOLEILLES,

D'UN SOLEIL MECHANT, CRUEL ET FANTASTIQUE,

D'UN SOLEIL DE PLOMB ET FANSTASMAGORIQUE.

JE TE DETESTE O! ETE DE MA VIE,

JE TE DETESTE O! SOLEIL DU DEFI.

TU ME TUES ET TU LE SAIS

ET SURTOUT TU TE COMPLAIS

A ME FAIRE SOUFFRIR ET MOURIR,

D'AMOUR ET DE SOIF ENCORE A ASSOUVIR.

 

 

Le 31/08/2008

 

Du Docteur Elie MANGOUBI :

 

ENFANCE HEUREUSE.

Elle était allongée au soleil
Le regard porté vers le ciel
Les yeux fermés, elle sentait
Une brise légère qui rafraîchissait
Son corps, un sentiment de paix
De quiètude l'envahit. Elle pensait
A ce pays maintenant lointain
Où elle avait grandi heureuse.
Elle pensait aux dattes savoureuses,
La douceur des goyaves, des manguiers
L' arôme du jasmin dans les sentiers
Le calme imposant des palmiers
Les magnifiques bougainvilliers
La beauté majestueuse du Nil
Le brouhaha de la foule, en ville
Les appels du muezzin aux prières
Lui résonnaient ecore aux oreilles.
Tous ses sens s'étaient réveillés
Saveurs, senteurs, goûts passés
Etaient bien vivants, le bonheur
Du passé ressenti à cette heure
Allongée sous d'autres cieux
Loin de sa terre natale, merveilleux

Passés d'un pays où elle avait vécu
Enfant et qui ne lui manquait plus.

 

 

 

Du Docteur Elie MANGOUBI :

 

ADIEU MA VILLE

 

Forcé de rompre pour toujours
Ses attaches, de quitter sans retour
Ses liens avec sa patrie sevrées
Brusquement, il s'était envolé

Triste, laissant des années de sa vie
Derrière lui. Designé l'ennemi
De la nation, la douleur au coeur
Il allait chercher racines et bonheur

Ailleurs, loin de cette terre aimée
Ce peuple rancunier sans regret avait
Banni sa famille, sa communauté
Et les avait rendu des deplacés

Loin de la vallee du Nil. Il aimait
Cette terre nourricière sans duplicité.
Il revenait un demi siècle passé
Visiter cette ville dont il rêvait.

Elle avait fort changé sa ville:
Il pensait à elle, jeune et belle
Elle était devenue vieille, ridée.
Cette dure réalite l'avait frappé

Le temps s'etait écoulé. Avec sa fille
Sa femme, il rebu l'eau du Nil
Le temps de quitter venu, adieu
Dit-il au pays de ses aieux.

 

 

 

 

 De Madame Esther (Booguy) BENGHIAT-MUSTACCHI :

 

LES GENS

 

 

 EN ALLANT A L'ECOLE LE LONG DES BELLES RUES D'ALEXANDRIE, JE CROISAIT CHAQUE MATIN DES  INCONNUS A QUI JE DEDIE CE POEME:

 

DANS UNE FOULE DENSE, DANS LA CHALEUR DE L'ETE,

JE ME LAISSE ALLER DANS CETTE BIENFAISANTE CLARTE.

JEAN, PAUL, JULES, TOUT LE MONDE PASSAIT

ET J'AVAIS ENVIE, ENVIE DE LES SALUER.,

DE DIRE A CHACUN D'EUX COMBIEN JE LES AIMES,

COMBIEN MON CŒUR D'AMOUR EST ASSOIFFE,

QU'A TOUS CES GENS LA, QUE JE COTOYAIS

J'AURAI BIEN VOULU MONTRER MON AMITIE

MON AMOUR POUR EUX EST UN CIEL ETOILE

OU UNE ETOILE ETEINTE EST BIEN VITE REMPLACEE.

PARTOUT IL N'Y A QUE DES VISAGES AMIS

ET JE NE CROIS PLUS AVOIR DES ENNEMIS.

JE VOUS AIME, VOUS GENS, VOUS FOULE

QUI COMME DU BLE DANS UNE MOULE

VOUS VOUS RESSEMBLEZ TELLEMENT QU'ON VOUS CONFONDRAI

ET C'EST EXACTEMENT POUR CELA QUE JE VOUS AIMERAI

COMME UNE MERE AYANT POUR TOUS SES ENFANTS

LE MEME AMOUR, MEME POUR LE MOINS ENGAGEANT.

TOI, LE BARBU QUI SANS BRONCHER

DROIT DEVANT TOI TA ROUTE EST TRACEE

DIS MOI A QUOI PENSES TU?

CE VISAGE D'HIVER A QUOI EST-IL DU?

TOI JEUNE HOMME AU SOURIRE DEDAIGNEUX

AS-TU DONC PRIS TON DOUX LAIT CREMEUX?

QUE VEUX TU QUE JE FASSE POUR TOI?

AIMERAIS TU SOURIRE, SOURIRE AVEC JOIE.

ET TOI PETITE FILLE AU REGARD D'AUTOMNE

L'ECOLE CHAQUE JOUR EST BIEN MONOTONE

MAIS TU SAIS LORSQUE TU GRANDIRAS

A QUEL POINT DE TON SAVOIR TU TE REJOUIRAS

ET TOI, VIEUX MONSIEUR AU SOURIRE D'ENFANT

QUE JE RENCONTRE CHAQUE JOUR AVEC TON CŒUR AIMANT

TA VIEILLE COMMENT VA-T-ELLE? TE RESSEMBLE-T-ELLE?

OU BIEN ELLE PREFERE AVOIR SA VIE BIEN A ELLE?.

ET TOI JEUNE FILLE SANS GAITE

AS-TU UN BEAU GARS POUR TE CONSOLER?

TON AMI T'A-T-IL FAIT FAUX PAS

ET CELA T'ATTRISTE-T-IL TELLEMENT LA (LE CŒUR)

C'EST VOUS TOUS QUE J'AIME, M'AVEZ-VOUS ENTENDU

C'EST VOUS QUI FAITES MA JOIE ET MON SALUT

CELA ME REND PARFOIS TRISTE,  PARFOIS GAIE

ET CELA DEPEND DE VOUS ET DU SOLEIL D'ETE.

 

 

Le 30/06/2008

 

De Madame Lucie  CALAMARO, Israël :

 

CHERE EGYPTE DE NOTRE PASSE

 

 

L'Egypte, c'est bien le passé.

L'Egypte, c'est là où je suis née.

Que de choses depuis lors ont passé

Et les souvenirs, je me vois soudainement les évoquer…

 

L’Egypte, Pays des Merveilles,

Pays des Mille et Une Nuits, unique et sans pareille…

La Mission Laïque Française, c'est là où nous tous avons été éduqués.

C'est là où tous nos amis se retrouvaient.

 

Le Grand Temple, c'était la place de nos rendez-vous,

C'était la place où, tous, nous nous sentions chez nous.

Alors, les amis, où est-ce qu'on va aller ?

Au cinéma, chez Groppi ou chez Bamboo ?

Faites seulement le choix et avisez nous.

 

Les excursions des dimanches aux Pyramides

Sur un cheval qui sera le plus rapide,

Au Mena House, au Coven Garden Dance ou au Chalet

Notre boy friend nous invitera à danser.

 

Que de beaux souvenirs de notre passé…

Il faut seulement se rappeler et raconter.

Pourriez- vous un de ces jours les oublier ?

Je ne le crois pas car c'est en Egypte que nous sommes tous nés.

 

 

Lucie  CALAMARO

 

-o-o-o-o-o-o-o-o-

 

 

Voici deux poèmes souvenirs  du Docteur  Elie MANGOUBI - Chicago

 

L'EXODE DES JUIFS DU NIL

Leur vie fut bouleverssée
Par les décisions osées
Prises par le Colonel Gamal
De nationaliser le canal.
La guerre, la dure réalité
Leurs biens sequestrés
Ils devaient vite quitter
Cette Egypte tant aimée
La bonne eau du Nil, le radieux
Soleil pour d'autres cieux
Ils partaient pour toujours
Malheureux, sans recours
Laissant derriere eux leurs biens.
Vingt livres egyptienne, rien
De plus pour recommencer
A zéro dans un pays étranger.
Le choc fut rude pour tous
Comment survivre sans sous
Sans servantes, sans travail
La chute avait été soudaine,
Dans des contrées lointaines
Déplacés, comment garder
Son courage, sa sérénité
Vint la peur, la tristesse
L'incertitude
, l'angoisse
IIs fallaient à tout prix résister
Survivre, s'adapter, accepter
La dure réalité, garder sa sérénité.
Ils se battaient pour leurs enfants
Comment faire autrement.
Ils travaillèrent avec ardeur
Les années sans rancoeur
Passèrent, cinquante années
De silence sur leur vie passée.
Il sentaient le besoin de parler
De temoigner sur leur presence
Leur histoire oubliée, l'absence
Des juifs de cette terre du Nil
Qui se contentait de les ignorer.
Ils parleraient et partiraient en paix.

Dr Elie K Mangoubi
o-o-o-o-o-o-

 

 

AU DELA DU NIL

 

Juifs du Nil
J'entends vos pleurs
Et mon coeur
Se déchire.
ou il y avait de la joie
Il
y a la tristesse.
Là  où il y avait la foi
Il
y a le silence.
ou il y avait la connaissance
Il
y a l'ignorance.
ou il y avait la tolérance
Il
y a la violence
Et
je pleure.
Juifs du Nil
J'entends vos pleurs
Et mon coeur
Se déchire.
J'entends
Vos cris de douleurs
Vos sanglots, vos larmes
Vos pleurs.
Je revois
Votre départ précipité
Vos frères emprisonnés
A Abou Zaabal et Tora.
J'entends
Vos noms calomniés,
Votre mémoire oubliée
Dénigrée.
Je vois
Vos synagogues délaissées
Vos écoles abandonnées
Vos cimetières délabrées
Et je pleure.
Juifs du Nil
Votre exode est passé
Inaperçu
Vos souffrances non
Reconnues.
Juifs du Nil
L'Egypte vous a banni
Nasser vous a trahi
Au delà du Nil
La vie continue
Et mon coeur ému
Se réjouit.

Dr Elie K. Mangoubi
Je dédie ce poème à tous les Juifs d' Egypte et spécialement à Yves Fedida:
 

o-o-o-o-o-o-

 

 

De Madame Esther (Booguy) BENGHIAT  MUSTACCHI  :

 

NOTRE RUE

 

A LA SUITE DE DISCUSSIONS SUR LA BELLE ALEXANDRIE, IL FAUT AUSSI SE SOUVENIR DES RUES CRASSEUSES, DES EMBOUTEILLAGES PAR DES CHARRETIERS QUI CRACHAIENT ET INSULTAIENT A TOUT MOMENT, L'EAU DES EGOUTS QUI DEBORDEE SANS FIN , LES CRIS DES MARCHANDS AMBULANTS, LES PRISES DE BEC ETC..ETC....

 

 

                   

UNE ODEUR QUI VOUS MONTE AU NEZ,

ET QUI VOUS DONNE LA NAUSEE,

UNE ODEUR PESTIFEREE

C'EST NOTRE RUE.

OH! EXCUSEZ MOI J'OUBLIAIS DE VOUS DIRE

C'EST QUE LES EGOUTS NE FONCTIONNENT PAS TRES BIEN.

ET QUE, QUELQUEFOIS DEBORDANTS, IL VIENNENT GAIMENT,

ARROSER, FAIRE DES MARES, DE FLEUVES, DE LACS,

DANS NOTRE GRANDE ET BELLE RUE.

A CELA VIENT S'AJOUTER

A PART L'ODEUR DE LA CRASSE, DE LA MISERE, DU MALHEUR,

L'ODEUR D'UN MAGASIN DE MARINES

DONT LA SALETE ENVAHISSANTE,

ET LE TOUT BIEN PREPARE ET ASSAISONE

DE L'URINE DE TOUS LES GOSSES DU QUARTIER.

QUI VIENNENT SE SOULAGER LA,

CAR ELLE EST TRES COMMODE NOTRE RUE.

 

 

Le 30/04/2008

 

Reçu le 15 mars 2008 de Victor PARDO ce très beau poème :

 

 

F A M I L Y

 

I ran into a stranger as he pass

"Oh excuse me please" was my reply.
 He said, "Please excuse me too;
 I wasn't watching for you."
We were very polite, this stranger and I.

We went on our way and we said goodbye.
But at home a different story is told,
How we treat our loved ones, young and old.
Later that day, cooking the evening meal,
My son stood beside me very still.
When I turned, I nearly knocked him down.
"Move out of the way," I said with a frown.
He walked away, his little heart broken.
I didn't realize how harshly I'd spoken.

While I lay awake in bed,
God's still small voice came to me and said,
"While dealing with a stranger,
common courtesy you use,
but the family you love, you seem to abuse

Go and look on the kitchen floor,
You'll find some flowers there by the door.
Those are the flowers he brought for you.
He picked them himself: pink, yellow and blue.
He stood very quietly not to spoil the surprise,
you never saw the tears that filled his little eyes."
By this time, I felt very small,
And now my tears began to fall.
I quietly went and knelt by his bed;
"Wake up, little one, wake up," I said.
"Are these the flowers you picked for me?"
 He smiled, "I found 'em, out by the tree.
 I picked 'em because they're pretty like you.
 I knew you'd like 'em, especially the blue."
I said, "Son, I'm very sorry for the way I acted today;
I shouldn't have yelled at you that way."
He said, "Oh, Mom, that's okay.
I love you anyway."
I said, "Son, I love you too,

and I do like the flowers, especially the blue."

 FAMILY

Are you aware that if we died tomorrow, the company

that we are working for could easily replace us in
a matter of days.
But the family we left behind will feel the loss

for the rest of their lives.
And come to think of it, we pour ourselves more
 into work than into our own family,
an unwise investment indeed,
don't you think?
So what is behind the story?
Do you know what the word FAMILY means?
FAMILY = (F)ATHER (A)ND (M)OTHER (I) (L)OVE (Y)OU
Pass this message to 7 people except you and me.
You will receive a miracle tomorrow.
Don't ignore and God will bless you

 


L'INSAISISSABLE

ESTHER BENGHIAT (BOOGUY)

 

 

J'AVAIS 16 ANS, J'ETAIS A LA PLAGE, A SIDI BISHR,  A ALEXANDRIE,  REFLECHISSANT A LA VIE, A TOUT CE QUI M'ENTOURE, JE VOULAIT M'ACCROCHAIT A QUELQUE CHOSE DE TANGIBLE, MAIS JE NE SAVAIS  QUOI, ET C'EST AINSI QUE CE POEME A PRIS JOUR.

 

 

DANS LE SILENCE IMMENSE D'UNE MER DOMPTEE.

PAR UN SOLEIL DE PLOMB, DES CHALEURS DE L'ETE.

DANS LE CALME PLAT DE CETTE IMMENSITE.

JE PENSE TOUJOURS A TOI AVEC INTENSITE.

O TENEBRES LUGUBRES, MALGRE TON GRAND SOLEIL,

TENEBRES DONT MON ESPRIT NE PEUT VOIR LES MERVEILLES,

TOUJOURS EN TATANT JE CHERCHE A TE SAISIR,

MAIS TOI DE TON COTE TU NE PENSES QU'A ME FUIR.

DOIS-JE TOUJOURS COMME UN AVEUGLE ERRANT,

TE CHERCHER, AU MOINS SI JE SAVAIS CEPENDANT,

QUI TU ES? PIERRE, ETRE, MUSE, AIR,

OU BIEN RIEN DE CE QUE J'ENNUMERE.

TOUJOURS AUX AGUETS DEVANT LE MOINDRE INDICE,

ME VOILA MOI-MEME TOUT PRES D'UN PRECIPICE.

JE ME LAISSE TOMBER ET C'EST TOUT CE QUE JE PUIS FAIRE

DEVANT MON TOURMENT QUE TU NE VEUX SATISFAIRE.

 

 

Le 29/02/2008

 

 

Deux beaux poèmes de Madame Esther BENGHIAT :

 

BONJOURS PRINTEMPS

 

BONJOURS PRINTEMPS, FLEUR DE L'UNIVERS,

LE SOLEIL AUJOURD'HUI A MIS SON HABIT VERT,

ET TOUT L'UNIVERS ENLEVE SA CARCASSE D'HIVER,

L'ENFANT DE LA RUE NE CHERCHE PLUS DE TAUDIS,

IL POURRA DORMIR SANS GRELOTTER LA NUIT,

BONJOURS PRINTEMPS, FLEUR DU PARADIS.

 

BONJOUR PRINTEMPS, JOLI VISAGE QUI RIT,

REGARDE TON CHEF D'OEUVRE ET MAINTENANT SOURIT,

C'EST FINI LA SAISON MONOTONE DE LA VIE,

C'EST FINI LES FROIDS,  LES PLUIES, LES TEMPETES,

MAINTENANT COMMENCENT LES BALS ET LES FETES,

OU TOUS LES GENS Y VONT ET EN PERDENT LA TETE,

BONJOURS PRINTEMPS, JOLI MOIS DE FETES.

BOOGUY (1952)

 

==================================================

 

A LA SUITE D'UNE RUPTURE AVEC UN BOY FRIEND. EN EGYPTE.

 

MON COEUR

 

MON COEUR A CESSE POUR TOUJOURS DE CHANTER,

CAR IL VIENT TOUT A L'HEURE DE PERDRE SON AIME,

IL S'EN VA VAGABONDANT A TRAVERS LES PRES,

IL CROIT TROUVER LE CALME POUR SE REPOSER

MAIS AUTOUR DE LUI, IL N'Y A QUE TEMPETE,

VENT, TONNERRES, PLEURS ET CRIS A TUE-TETE,

DEVANT CE TINTAMARRE, MON COEUR NE PEUT RESISTER

N'Y TOUCHEZ BONNE GENS, CAR IL VA ETRE BRISE.

 

IL TENAIT A LA VIE PAR UN BOUT DE FIL LIE,

MAIS LE BOUT DE FIL VIENT D'ETRE CASSE,

POUR LE MOMENT IL SE BALANCE A TRAVERS LE MONDE,

ET NE REPRENDRA PLUS SA COURSE VAGABONDE,

BIENTOT IL CESSERA LUI MEME DE BOUGER,

ET DANS UN FRACAS, IL TOMBERA EPUISE,

LE VOILA A MES PIEDS EN MONCEAUX ECRASES,

N'Y REGARDEZ BONNE GENS, CAR IL VIENT D'ETRE BRISE.

BOOGUY (1952)

 

 

                                                                                                                                                                                   

LE RETOUR AU PAYS

Dr. Elie Mangoubi

Separée de ce pays où elle était née
Décrit par Hérodote depuis l'antiquité
Comme étant un don du Nil
Elle avait la nostalgie de la ville
elle avait passé vingt années
De sa vie avant son départ précipité.
Elle pensait au bonheur passé
A sa jeunesse insouciante, sa gaieté
Elle revoyait le sourire de sa mère
En entendant les paroles de son père
Qui la prenait dans ses bras en disant
Tu es comme du sucre mon enfant,
L'unique prunelle de mes yeux
Ses parents étaient alors heureux.
Ces mots exprimés avec tendresse
Lui revenaient comme une caresse.
Elle pensait à la dignité de son père
A la tristesse de ses parents, sa mère
Qui n'arretait pas de se lamenter
Qu'avait-elle fait pour être expulsée?
Elle ne pourrait plus traverser le Nil
Flaner dans les rues de sa ville
Aller à la synagogue, visiter le tombeau
De ses parents, tout était à refaire.
Elle comprenait la profonde douleur
De sa mère dans le malheur.
Elle admirait le courage et la dignité
De
son père en affrontant l'adversité.
Tous les deux auraient voulu fouler
La terre natale, revoir ce pays aimé.
Elle s'etait juré de ne jamais retourner
Cinquante ans après, elle avait décidé
D'affronter la douleur du passé, pour elle
Ses parents. Les paroles douces et belles
De son père lui revenaient, l'amour
Ressenti pour ce pays était toujours
Présent. Le coeur apaisé, l'âme allégée
Elle repartit en paix avec son passé.
Dr Elie K Mangoubi

 

 

Reçu le 30 décembre 2007 de Madame Erella AZRIEL :

 

2008 Contract

After serious & cautious consideration…..

your Contract of Friendship has been renewed for the New Year 2008!

 

It was a very hard decision to make. So try not to screw it up!!!

My Wish for You in 2008….............

 

May peace break into your house, and may thieves come to steal your debts.

May the pockets of your jeans become a magnet of  $100 bills.

May love stick to your face like Vaseline, and may laughter assault your lips!

May your clothes smell of success like smoking tires,

and may happiness slap you across the face, and may your tears be that of joy.

May the problems you had forget your home address!

In simple words …........

 

May 2008 be the best year of your life so far and the rest be even better!!!

 

 

 

Reçu le 31 déembre 2007 de Becky & Victor PARDO :

 

 

Faisons de 2008

L'année de l'amitié de tous et toutes
Protégeons la de toutes les intempéries,

Conservons la chaîne invisible qui nous unit,

Laissons nos pensées s'entrecroiser et s'enlacer.

Et que votre vie soit belle!

 

 

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Que l'année 2008 vous soit lumineuse

Qu'elle vous apporte bonheur et sérénité,

Que vos voeux deviennent réalité

Et que les chances soient de votre côté


Becky et Victor

 

 

Reçu le 1er janvier 2008 de la Famille TOUBIANA :

 

RECETTE POUR UNE ANNÉE NOUVELLE

Prendre 12 mois complets,
Les nettoyer de tout ressentiment, haine et jalousie
Pour les rendre aussi frais et propres que possible.
Maintenant couper chaque mois en tranches de 28, 30 ou 31 morceaux,
Puis, tout doucement, incorporer dans chaque journée,
Un zeste de courage... une pincée de confiance... une cuillère de patience...
une louche de travail...
Mélanger le tout avec de généreuses portions d'espoir, de fidélité, de générosité et de douceur.
Assaisonner le tout avec un soupçon de rêves, une bolée de rires et une pleine tasse de bonne humeur.
Verser maintenant la recette dans un grand bol d'amour
Et pour terminer...

Décorer avec un sourire... Servir avec tendresse...
Maintenant vous avez 365 jours pour la savourer avec Amour et délicatesse...

 

salut les toubiana s

 

 

 

Reçu le 27 décembre 2007 du Docteur Elie MANGOUBI :

 

 

Shaar Hashamayim : Symbole de Paix > >

     

Elle allait célébrer ses cent années
Apres avoir
été délaissée, négligée
 Plus de quarante ans. Elle avait
été
Triste pour ses enfants partis sans retour
Les uns apr
ès les autres, leur amour
Lui manquait. Elle avait entendu dire
Que certains allaient bient
ôt revenir
 Pour f
êter son centenaire, elle avait
Longtemps langui d 'eux et souhaitait
Le c
élébrer dans la joie et la gaieté.
Elle deva!t se refaire une beaut
é,
Pour faire honneur
à ses enfants
S
éparés d'elle depuis cinquante ans.
Elle devait mettre ses plus beaux atours
Pour f
êter dans l'allégresse leur retour.
Elle r
éalisait qu'ils devaient repartir
Qu'elle serait toute seule pour finir
Ses jours et pour se donner du courage
Elle oubliait pour un moment, les ravages
Du temps. Elle pensait, larmes aux yeux
A la ferveur de ses enfants, heureux
De lui rendre visite pour renouveler
Leur alliance avec l'Eternel, de le louer
Glorifier ensemble pour ses bienfaits
Et pardonner
à ce pays ses méfaits.
Dieu les avait sauv
és de cette terre
Du Nil devenue deux fois
étrangères.
Apr
ès leur départ forcé, I'âme déchirée
Ils revenaient vieillis, le coeur all
égé
Et serein pour la visiter apr
ès cet
Exode de ce pays bien aim
é
O
ù ils ne seraient pas enterrés.
Apr
ès les prières, les festivités
Ils retourneraient chez eux pour
Raconter
à leurs familles son amour
Sa beaut
é, sa noblesse, sa magie.
Synagogue de Shaar Hashamayim
Tu es ie symbole vivant
à Misraim
De la pr
ésence passée et future
Des juifs au Caire et méssagère
Permanente de notre d
ésir de paix
Aujourd'hui et
à tout jamais.
SALAM ET SHALOM.
Dr Elie K Mangoubi

 

 

Reçu le 27 décembre de Madame NELL LEV :

 

I Wrote Your Name

I wrote your name on a piece of paper, but by accident I threw it away.

I wrote your name on my hand, but it washed away.

I wrote your name in the sand, but the waves whispered it away.

I  wrote your name in my heart, and forever it will  stay.

Send this to everyone you love including the person that
sent it to you.
If you send this to all your friends in the next 43 minutes, then tomorrow will be the best day ever!!!!
I believe in angels, the kind that heaven sends.
I'm surrounded by angels, but I call  them my best friends.

Thanks for being my friend!!

 

 

Reçu le 1er Janvier 2008 de Monsieur Isaac SCHALOM :

 

Un joli poème à partager

Quand à moi, je te souhaite des rêves fous, à n'en plus finir.
Et l' envie furieuse, d' en réaliser quelques uns.
Je te souhaite, l' ardeur d' entreprendre,
afin de goûter aux joies de la réussite.

Je
te souhaite de respecter les différences des autres,
parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je te souhaite aussi d' adorer le soleil,
sans jamais dénigrer les jours de pluie,
car, eux seuls, donnent naissance aux arcs-en-ciel.
Je te souhaite, enfin, de ne jamais renoncer à l' aventure.
Je te souhaite, surtout, d' être toi.

Et UNE TRES BONNE ANNEE 2008

 

 

 

 

Le 31/12/2007

 

De Madame Suzy VIDAL ( Sultana Latifa ) :

 

 

RETOUR AU CAIRE  : 23 octobre 2007

Jai revu ton islamisation incontournable et definitive
Mais je n'ai pas pleuré
J'ai revu tes Pyramides, ton Sphynx défiguré immuable
Mais je n'ai pas pleuré
J'ai revu tes lions qui gardent le pont jadis traversé
Mais je n'ai pas pleuré
J'ai revu tes femmes voilées insouciantes me regardant
Mais je n'ai pas pleuré
J'ai revu ton trafic ahurissant, tes klaxons assourdissants
Mais je n'ai pas pu pleuré
J'ai revu le Ciné Metro, Groppi, à l'Américaine
Mais je n'ai toujours pas pleuré
J'ai revu ma rue, ma maison volets fermés
La non plus je n'ai pas pleuré
J'ai revu ma Synagogue, vide de nous, mais si bien gardée
Et je n'ai pu que pleurer

Suzy Vidal
(Sultana Latifa)

 

 

 

Du Docteur Elie MANGOUBI :

 

LE PONT DE KASR EL NIL


Sous le pont Kasr El Nil,
Coule ce fleuve admiré
Et nos souvenirs des temps
Passés sur cette terre aimée.

O terre d'Egypte
Que sont-ils devenus?
Les juifs du Nil
Leur passé est méconnu.
Vous n'étiez plus les bienvenus
Pourquoi ce départ forcé
Cet exode de cette terre du Nil
Au limon fertile?
Tel a été le destin
Des enfants juifs du Nil,
D'être rejetés, déplacés
Vers d'autres lieux.
Sous le pont Kasr el NIl,
Coule les temps anciens
Les Pyramides, le Sphinx
Pharaon, Moise, les hébreux.
Sous le pont Kasr el Nil
Coulent nos souvenirs récents
Juifs,chrétiens, musulmans
Se désaltérant de l'eau du Nil.
Pourquoi donc cette coupure,
Cette déchirure?
Souvenirs douloureux
Des temps présents et passés.

 

-o-o-o-o-o-o-o-

 


LE TEMPS REVOLU

Elle était triste
Elle pensait à l'Egypte
Le temps avait passé

Depuis son départ forcé
Elle avait cinquante ans
De plus, là, enfant
Elle avait été nourrie
Et plus tard bannie.
Elle se revoyait souriante
Une enfance insouciante
Paisible, parmi
Sa famille, ses amis
Sa ville natale,
La maison, l'école
Les vacances à Alexandrie
Belle jeunesse et vie.
Souvenirs très précieux
Arômes subtils, merveilleux.
Bonheur sous d'autres cieux
La joie dans ses yeux
Des larmes en perles fines
Véritables caresses divines
D'un temps passé, révolu
Dans le présent revécu.
Brusquement, la cassure
Brutale
la déchirure.
La tristesse, les pleurs
La fin d'un bonheur.
Les larmes pleurantes
Du malheur brûlantes
D'un temps passé, révolu
Dans le présent revécu.
Elle avait fait ce voyage
Malgré son âge
Pour affronter les ravages
Du temps passé.

Et retrouver la sérénité.
Dr Elie K
Mangoubi

 

 

Les deux poèmes qui suivent m’ont été adressés par Madame Esther BENGHIAT (BOOGUY pour les intimes)


CE POEME M' A ETE INSPIRE LORSQUE PASSANT LE LONG DU TRIBUNAL A ALEXANDRIE, J'AI VU DES FEMMES ASSISES PARTERRE OU SUR LES ESCALIERS EN TRAIN DE PLEURER ET CRIER "ALLAH WAKBAR" ET ENTRAIN DE SE DECHIRER LEUR MILLAYA.

 

 

LE VERDICT

LA PLUIE TOMBE ET SE MELE AUX LARMES DES HUMAINS

AUX PLEURS DE LA MISERE, DU FROID ET DE LA FAIM,

ET TOI TU ES AU TRIBUNAL.

LES FEMMES INQUIETES ATTENDAIENT PATIEMMENT,

PAR LA PLUIE ET LE VENT ENTOURANT LEURS ENFANTS,

ET TOI TU TRANSPIRES LENTEMENT.

MAIS SOUDAIN DES CRIS, DES PLEURS, DES HURLEMENTS,

DES VAS ET VIENS DES CHEVEUX TIRES DES TETES D'ENFANTS

ET C'EST TON VERDICT.

AU MILIEU DE CE CHAHUT UNE VOIX SOLENNELE S'ELEVE,

UNE VOIX TRISTE CHANTE UNE CHANSON TRISTE

ET TOI TU T'AVANCES VERS TA PRISON.

LE CHOEUR REPRIT EFFRAYANT, BAROQUE, GROTESQUE,

CE CHANT DE LA MORT ALLA EN S'ETEIGNANT,

ET TOI TU T'EN ALLAS EN PLEURANT

-o-o-o-o-o-o-

 

SOUVENIRS D'EGYPTE,

JE ME SOUVIENS UN JOUR EN ALLANT ME PROMENER DANS UNE RUE (OKELAT EL LAMOUN) PRES DU PORT D'ALEXANDRIE, UNE CHARETTE CONDUITE PAR UN ANE OU MULET TRANSPORTAIT CAHIN CAHA DES TONNEAUX REMPLIS DE MIEL.

L'ANE VOULANT FAIRE SES BESOINS PERDIT L'EQUILIBRE ET  LE MIEL  SE REPANDIT DANS LA RUE SUR SA CROTTE.

VOILA UN POEME QUE J'AI ECRIT EN SON TEMPS A CE SUJET:

 

 

LE POT DE MIEL

 

"ADIEU VEAUX, VACHES, PIGEONS, POULETS"

ET CE FUT AINSI QUE LE POT DE MIEL TOMBA,

MAIS ALORS CE FUT LA RUEE,

LA RUEE DES MALHEUREUX VERS UN LUXE INCONNU,

VERS CE MIEL SI BON, MAIS SALE ET DEGOUTANT

QUI SE TROUVAIT PAR TERRE SE REPANDANT PARTOUT,

COLLANT ET SUITANT, LES VOITURES PASSAIENT DESSUS,

MAIS LES ENFANTS EUX S'EN FOUTAIENT,

ILS AVAIENT LA DEVANT EUX , QUELQUE CHOSE DE NEUF.

ALORS ILS SE PRECIPITERENT ET AVEC LEURS DOIGTS

ILS SUCAIENT LE MIEL SE REGARDANT ET JOUISSANT

DE CE MET INATTENDU,

QUELQUES UNS MENDIERENT UN BOUT DU PAIN,

POUR POUVOIR EN TREMPER, ET MANGER A LEUR FAIM.

C'ETAIT DE COUPS DE PIEDS, DE COUDES, DES GLISSADES

ET PUIS SURTOUT ILS MANGEAIENT...............................

BOOGUY - 1952

 

 

 

Le 31/10/2007

 

Notre Amie Germaine LEVY m’a envoyé les trois poèmes qui suivent qui concernent ALEXANDRIE « des jours anciens ». Ils déclenchent en nous tant de nostalgie !!! Bien qu’avec un peu de tristesse « pour ce qui n’est plus   » ils nous rappellent toutes les joies de «  ce qui a été ». Qui, plus que tous ceux qui ont vécu ces souvenirs, peuvent apprécier ces poèmes ?

 

 

TROIS POEMES SUR : LES ALEXANDRINS

 

 

NOSTALGIE DU PASSE

Viviane Borg-Fleri, 1996

 

 

 

Il y avait une fois un pays bien-aimé,

 Au ciel bleu d’azur et au sable doré.

Nous marchions les pieds nus tout le long du rivage,

Le soleil sur la peau et le vent au visage.

Nous plongions notre corps dans la mer cristalline,

Et le soir nous dansions au son des mandolines..

Ce fut un temps jadis, quand nous avions vingt ans,

Nous étions jeunes et beaux comme un jour de printemps..

Terre de notre enfance, terre où nous sommes nés,

D’où un cruel destin nous a déracinés,

Nous étions tous unis, on nous a divisés,

Et par le monde entier nous sommes parsemés.

Les jours se sont enfuis et nous cherchons en vain

Ces moments si précieux d’un passé si lointain...

Malgré l’envol du temps et les ans écoulés

Alexandrie toujours, sera dans nos pensées!

 

 

 

DEPART DEFINITIF D’EGYPTE

 Madeleine Cohen-Rossano, 1957

 

 

“Demain" "Départ“

Deux mots qui invitent

Aux rêves sans limites

De mille heureux hasards.

 

Deux mots sans horizon

Qui ont le monde pour maison.

"Demain", c’est l’avenir,

Lisse et longue tresse,

Où toutes les promesses

Promènent leurs sourires.

 

“Demain” ce grand voyage,

Le long des rivages

Que l’on nomme “Espoirs”

 Et dans le bleu du rêve

On oublie le noir.

Ma jeunesse s’achève

Et je ferme les yeux

Sur toi Alexandrie

Berceau des jours heureux !

Car “Demain”, “Départ”,

Au lieu de dire au revoir

Résonne en moi “Adieu”!

 

 

ILS ETAIENT D’ALEXANDRIE

Jacques Tocatlian

 

Baignés de lumière, ils avaient goûté au miel de la vie

Et partagé joies, rires et insouciance.

Chassés par le vent du désert, un jour ils sont partis.

Mais, fiers et courageux, jamais ils n’ont fléchi.

Et chacun, à sa façon, a continué à mener la danse,

Car ils étaient d’Alexandrie.

 

 

Reçu du Docteur Elie MANGOUBI :

 

LES ENFANTS DU NIL


Nés sur ce sol sacré
Qui fut loué admiré
Vous n'etiez plus autorisé
A rester sur cette Terre aimée.
Pleurez enfants du Nil!

Elle vous a vu la déchirure au coeur
Partir subitement, sans rancoeur
Vers des horizons lointains
Sans espoir d'un retour prochain.
Pleurez enfants du Nil!

Nous voilà maintenant déplacés
Le sentiment de pas etre desiré
Sur ce havre d' accueil
Qui nous a pris notre orgueil
Pleurez enfants du Nil!

Faisant face à la douleur
Avec
courage, sans peur
Ils travaillerent à ce renouveau
Et porterent sereinement ce fardeau
Ne pleurez plus enfants du Nil !

Il a fallu de la volonté pour réussir
Pour ne pas laisser la dechirure devenir
Tristesse continuelle, depression
Pour garder a tout moment sa raison
Sourier enfants du NIl !

Votre départ sans retour
A joué un mauvais tour
A ce pays sans gratitude
Il lui manque vos aptitudes,
Rester serein enfants du NIl!

Vous avez eu un beau destin
Enfants du Nil et si par un matin
Le désir vous vient de revisiter
Faites le coeur apaisé, leger.
Les enfants du NIl ont réussi
Leur coeur est soulagé
Vive la nouvelle liberté.
Nous sommes en paix
Loin du NIl.

 

 

 

Le 31/08/2007

LA  RUEE  VERS  L’OR

 

En 1973, le système d’échange fixe concernant la parité du dollar et de l’or, établi par les accords de Brettons Wood de 1944, disparaissait ; à la suite de quoi le cours de l’or se mit à flamber de jour en jour et, autour de moi, je voyais de nombreuses personnes se mettre à boursicoter à tour de bras. Personnellement, je ne me suis jamais intéressé à l’or plus que l’achat de mon alliance de mariage mais j’ai écrit ce poème à la première personne pour ne pas froisser quiconque car j’ai été témoin des comportements décrits ci-après.

 

Depuis quelques semaines                              Depuis que je boursicote

Le monde de la finance est en folie;      Avec ce maudit lingot,

La raison de cette faridondaine                     Plus rien ne m’asticote

Est le métal jaune, en lingots ou en louis. Et je ne fais plus dodo.

 

Chacun veut en acquérir                       Un jour je me suis dit :

A n’importe quel prix                           Cela ne plus durer !

Dans l’espoir de, vite, s’enrichir                    Je ne vois plus mes amis

Et faire le nabab à Chamonix.               Et je néglige ma moitié !

 

Moi aussi, comme tout le monde,          Alors, j’ai vendu mon lingot

J’ai voulu en avoir :                                       Et ne l’ai plus racheté ;

J’ai  cédé mes prébendes                              Dans la poche de mon manteau

Et gratté mes fonds de tiroirs.                     Un lingot de plomb l’a remplacé.

 

J’ai transformé le tout                        Je l’ai peint en  JAUNE  OR

En un joli petit lingot,                          Puis je l’ai bien verni ;

Que je promène avec moi, partout,       Je dors bien depuis lors

Par crainte des cambriolos.                   Et je contente femme et amis.

 

Je l’ai revendu et racheté                 Lorsqu’il m’arrive parfois

Une bonne dizaine de fois                  De voir à la télé

Et chaque opération m’a rapporté       La cote du métal roi,

Quelques fafiots en extra.                 Cela me fait rigoler…

 

Dès que je le revends,                         Car, si son prix a baissé,

Je me repens aussitôt ;                       Je m’en fous puisque je n’en ai plus !

Alors je le rachète et le reprends         Et s’il a bien haussé,

Dans la poche de mon manteau.             A mon lingot de plomb j’applique cette plus-value.

 

A peine rentré à la maison,                   Avec l’argent que j’ai réalisé

Chaque jour à midi,                                        Je m’achète, toutes les fins de semaine,

J’allume la télévision                            Du champagne, du caviar, du saumon fumé

Après le déjeuner, que j’expédie.         Et du homard à l’américaine.

J’attends, le cœur battant,                  Et puis, de temps à autre,

Les nouvelles de LA  BOURSE !            Je caresse mon lingot de plomb :

Et me voilà calculant et supputant  Il me donne autant de satisfaction que l’autre

Pire qu’un mordu des courses !              Sans qu’il m’ait coûté un rond !

 

Albert Pardo – Poèmes Hétérogènes.

 

 

 

Le 30/06/2007

 

De Madame  Mimi Castro

JE M’EN SOUVIENS.

 

Ma mère, je m'en souviens était une grande dame,

Courageuse, généreuse, une noble âme.

Autour d'elle, il y avait toujours

Un grand rayonnement d'amour,

Un effacement de soi-même, une sympathie

Qui attirait tout le monde par son empathie.

Plus d'une personne à ses côtés

Cherchant consolation l'a trouvé.

Elle avait un bon mot pour chacun

Caresses, conseils à tous, un à un.

 

Ma mère, je m'en souviens, était une belle femme

Energique, solide, une lame

D'un acier pur, faite de lumière,

Prête au sacrifice la première.

A ses proches comme une montagne,

A son mari une vraie compagne.

Elle donnait sans compter,

Jour après jour sans s'arrêter.

 

Ma mère, je m'en souviens avait le sourire franc,

L'humeur égale, le coeur blanc.

Elle savait distribuer la joie

Avec le geste et aussi la voix.

Sa vie de tous les jours était tissée d'art,

Enveloppée de rire et d'or en barre.

 

Ma mère, je m'en souviens....

Ne demandait rien....

Offrait tout son bien...

Renforçait les délicats liens...

Entre elle et les siens.....

 

Ma mère, je m'en souviens ............

 

 

Le 30/04/2007

 

De Madame  A.AHARONI, Professeur d’Université (Haïfa)

 

In Alexandria

The Snake On The Watermelon  Skin

 

My sea bound leg through the ladder window

Was suddenly pinned to mid air by the piercing pin-glitter of

A beady charcoal eye!

In Camp Caesar under Alexandria's blue skies

A hieroglyphic presence on a watermelon skin

crippled the paralyzed stillness

I did not cry, I did not recoil, but gaped transfixed

Afraid to tremble, lest I disturb the mystery

of our silent tryst.

He watched from every brown loop of his long-lithe body

While his face breathed back on me

Overpowering my frozen blood

Then I knew!  I knew that he existed!

He ominously hissed on my mind that he was there

And would always be there lurking darkly in my backyard

Ambushing my descent from the ladder

To dart his calculated spring.

"Watermelon skins draw snakes," Old Fatima reiterated,

Wobbling her white head wisely.

But deep inside me I knew that if I removed the skin

He would still come back.

So, I said nothing

There in Cleopatra's Alexandria

But buried my hypnotizing secret

Under giant roots of silences

Where I myself

Feared to peep.

 

 

 

Le 31/03/2007

 

De Madame le Professeur Ada AHARONI :

In Memory Of My Uncle Jacques

 

Bohemian laughter and moustache

Mustard tan, mustered life

With one arm

Villa in flowered Doki

with monkey and pool

golden fish --

Dark musty hole in Paris

crowning six creaky flights

Broad jokes crackled

next to the stove -- on the stove

coffee and magnitude.

Life is a hoax

he laughingly confided,

roam it in open car with or without

coin or hole in pocket

From Green Island to Rome

Before you leave home.

With one arm -- not one leg.

The bubble of life

burst with the leg -

he roams no more.

But warm laughter and chuckled joke

Ring and roam.

 

 

 

Le 28/02/2007

TO IZMIR, TO IZMIR

De Madame le Professeur Ada AHARONI :

 

In celebration of the saving of the Jews of Spain by Turkey, more than 500 years ago

 

In Toledo, more than 500 years ago

my great, great, great grandmother Regina,

fleeing the Inquisition's torture wheels

poured her Spanish tears into velvet black veil

and sailed over the crimson waves

with thousands of sisters and brothers to Izmir, to Izmir

She had to leave behind her beloved illuminating poems,

her ancient Bible and golden painted Haggada,

her father's illustrious scientific parchments -

her whole Spanish Golden past floating on Golden Fleece,

as she sailed with the stars to Izmir, to Izmir

The bird stopped flying - "El Pasharo vola"

the heart stopped crying - "El Koarasson yora" -

as it preened its traumatic feathers

and nestled cosily on quaint new roof

of beautiful, warm Izmir.

The Turkish mosaic haven lavished filigree hospitality

sheltering a new hope in Regina's honey eyes

on the azure, silvery shores of Izmir, Izmir

Suddenly Regina's beautiful, noble figure

stands majestically before me

whispering a Ladino message:

"What we should be celebrating today

is the saving of a quarter of a million

of our brothers and sisters, more than

500 years ago by brave Turkey,

and not the cruel expulsion by Spain..."

I listen closely, nod and write this poem.

Now Regina smiles again as we fly together

over the wide open gates of Izmir, of Izmir,

on the way to peace in golden Jerusalem.

 

 

 

AUX SOLDATS MORTS POUR ISRAEL

CHANUCCA I983 EN PLEINE GUERRE AVEC LE LIBAN

 

A' toi qui fut

A' toi qui n'es plus avec nous.

A' toi qui a conbattu pour nous dèfendre.

A' toi qui ne seras plus avec nous,

Pour fèter Chanucca et l'Indèpendance.

A' toi pour lequel nous avons pleurer ton sort de mort.

Soldat reste à nos cotès,

Mème si tu n'es plus.

Soldat allume avec nous,

Ancore une fois, les Lumières de la Vie,

Les chandelles de Chanucca.

 

                                                          Nanette Vidal - Israel - Ashdod

 

 

Le 31/01/2007

The Second Exodus

By Ada Aharoni

 

Today, I bring again my grain vessel

to the docks of your granary, father -

while breathing the wheat smells you loved,

me in Dagon Silo in Haifa,

you far way back in Cairo.

Joseph in Egypt land, Canaanite jugs,

ritual bronze sickles from temples,

crushing-stones, mill-stones and mortars -

all link me back to you

on old rusty scales.

I remember your orange-beige office

in Cairo's Mouski,

with deaf Tohami weighing

the heavy sacks of flour and grain

on old rusty scales,

and me listening unaware

to the birds' chirped warning

on the beams of your ceiling:

"Wandering Jew, open your Jewish eyes,

you will soon have to spread your wings

again, and look for new nest."

Mighty Dagon's giant arms storing in bulk,

fill my own silo with tears

that you are not here with me

to view this wonder

deftly handling bread to Israel - the land you so loved

but are not buried in.

For you dear father, I plant today a garden of grain,

for you, who  always taught us

how to sow.

 

 

 

Le 31/12/2006

Poems on the Jews from Egypt

By Ada Aharoni

 

Mamica

 

You knew Rousseau's "Emile"

Instinctively by heart,

Let us roam barefoot

In golden fields of home,

Sleep with open windows wide

Gave us all you had

With full two hands

Of bedstead copper angels,

Sometimes you forgot to eat

But never to feed us.

Whatever we did or said

Was a diamond mine -

Your children were your little gods.

Even when I left you and France

For a country I loved,

You were neither hurt nor angry,

Gave your daughter to the kibbutz

With a smile followed by a tear.

Today we worship you in return,

Like a queen emerging

From Paris metro's belly,

To Bat-Galim shore,

As in Alexandria of yore,

Mother, mamica,

Standing smiling on a shell

Crowned by love.

 

 

 

Le 25/11/2006

 

Reçu de Madame le Professeur Ada AHARONI, de Haïfa, une douzaine de Poèmes portant le titre général de

 

Poems on the Jews from Egypt

 

 

et, pour chacun d’eux, un titre personnalisé. Ces Poèmes dégagent, pour certains, un puissant sentiment de nostalgie pour ce qui a été et qui a définitivement disparu (sauf de la mémoire) et, pour d’autres, un profond désir de Paix. Comme pour toutes les bonnes choses qu’il faut savourer à petites doses, je vais publier un seul Poème dans chaque Mise à Jour du Site. Voici le premier :

 

A Green Week

 

A week like fresh mint,

a green week spreading

its fragrance to the roots

of being

"Have a green week!"

My father used to bless us

on Saturday nights in Cairo,

when he came back from the "Gates of Heaven"

the grand synagogue in Adli street

"Have a green year"

he beamed,

brandishing a fresh, fragrant mint branch

over our keen curly heads -

but don't keep it just to yourselves,

that flourishing green week -

give it back

to the world

fully blossoming.

Who will give me

a green week

now that he's gone?

Now that the Gates of Heaven

are shut?

Only peace,

Only a fragrant mint peace.

 

 

 

 

Le 28/10/2006

PROFESSION  DE  FOI

 

Pour que le Ciel me pardonne

Tous mes vilains péchés,

A toutes je me donne

Sans, mes forces, ménager;

 

A celle que la poésie démange

Et qui prend des airs éthérés,

Je soupire, cent fois, ‘’Mon Ange’’

Et la voilà comblée !

 

A celle qui, de musique,

Aime être bercée,

Je chante la réplique

Des manigances de Circé.

A celle dont la peinture

Est le souci majeur,

Je prépare une cure

De paysages et de fleurs.

 

Quant à la petite dévote

Qui aime tant prier,

En lui dansant la gavotte *

Je fais mes simagrées !

Mais pour celle qui préfère

Une nourriture plus épicée,

Je lui cuisine, à ma manière,

Une recette éprouvée.

 

 

Vous me direz, sans doute,

’Vous êtes un vilain monsieur

Vous vous moquez de toutes

Et ce n’est pas sérieux ! "

Vous vous trompez, je le jure,

Je suis de très bonne foi

Et le but de mes aventures

Est de dispenser la joie !

Car sachez qu’en toute femme

Il y a une VAMP qui dort

Et, pour en raviver la flamme

Il suffit d’appuyer sur le bon ressort.

Alors, même celle qui ressemble

A une grossière Furie

Aussitôt elle se transforme

En une gentille souris

Dans mes bras elles ronronnent

Comme de jolis petits chats

Et il faut que je les sermonne

Pour qu’elles me lâchent, enfin, le.., le.. bras (!)

Prenez-en de la graine

O ! Hommes de peu de foi !

Et pour un petit peu de peine

Vous aurez beaucoup, beaucoup de joies.

 

GAVOTTE : danse provençale à deux temps.

 

                                                                  Poèmes Hétérogènes

                                                                         Albert Pardo

 

 

 

 

Le 28/09/2006

R E F L E X I O N S
 
Que m’importe le nom de ton Dieu

Ou s’il est le même que le mien ?

La couleur de ta peau ou celle de tes yeux

Ne me regardent en rien !

Reçois seulement mon amitié

Et accorde-moi la tienne ;

La plus grande des félicités

Est qu’on s’accepte et se comprenne.
Certains affirment qu’après la mort

Il y a l’Enfer et le Paradis !

Moi, je présume qu’ils ont tort

Et que tout se passe ici.
La tolérance, l’amour et l’amitié

Sont le Paradis sur terre ;

La méchanceté, la haine et la cupidité

N’engendre-t-elles pas les guerres ?

Aussi longue qu’elle puisse être,

La vie est toujours brève :

Avant donc de disparaître

Apprenons à nos enfants la trêve.

Et profitons de chaque instant

Que les Dieux nous accordent :

Je serai ton échanson

Et que nos deux coupes débordent !

L’Amitié, la Joie et l’Amour

Sont le summum du Bonheur ;

Exprimons leur essence de chaque jour

Avant que vienne notre heure.

Par la cupidité et par l’argent

Ne te laisses pas dominer :

Ce sont des poisons violents

Qui exterminent la BEAUTE.

Sans la Beauté des sentiments

La vie est insipide :

Abreuve ton esprit à cette réflexion

Ou tu ne rencontreras que le V I D E …

 

         Poèmes Hétérogènes

Albert Pardo

 

 

 

Le 25/08/2006

KAN YOM EL-SHAM-EL-NESSIM
(Betaa Zamane)


Takriban sanat khamsa ousettin.
Wana labes galabeya gabardine
Wa shareb sinalkou,bebs wa kakoula metalleguin,
Bel bestash, elleb wal soudani mohamassin,
Shammet a'bir el colonia bissamouha moa'ssal el hashashin.
Men Mina-el-Habayeb ( El Agamy ! ) le hay el Nahassin
Wa
men Almaks lel Attarin,
El mouatinin koullouhoum farhanin.
Akalt sandawitch foul ànd Beniamin,
A'la rasif Bastroudis elbaya' elkazm bel kalaed yasmin.
El Manarah wal Maktabah lessa mouwalli'n.
Zahabt bel hantour ilà kasr Ras-el-Tin
Farouk,Gamal wel basha Nour-el-Din
Kàdin yghannou E'zz, E'zz E'zz lelàshiquin.
El massihin dakhalou fe kenissat Ste Catherine,
El moslimin kalou Besm Allah el Rahman el Rehim,
Fel Radio alhan Abd-el-Halim
Fel sinemat aflam Ismai'l Yassin
Serà fel Wadi walla Raya ou Sekkin(a)
Ma' Negmat Ibrahim wa Zouzou Hamdi Elhakim.
Fel televizioun la'eb El Ahly Saleh Selim
Fe kolleyat San Marc frère Antoun rayes el tabbakhin
Gahaz el refectoire; shoka, malàka wa sakakin.
Frère Gilbert el frère "beta' el a'yalin"
Kae'd fel prehaut  wa fe idou hettat amardin.
Entom, Raymond, Adel,Pierre, Paul,Louly,Nazem, Alex Sassine. . . . .
Walekoll el mouhajirin EL ESKANDARANEYIN
KOULLE SANA WA ENTOM TAYBIN ! ! !

 

Liliane SALTIEL

 

 

Le 30/06/2006

 

J E   P R O T E S T E

 

 

Je proteste avec vigueur…

Je proteste de tout mon cœur…                   

Je proteste éperdument…

Je proteste comme un dément.

Nous étions une famille nombreuse,

Mon enfance a été des plus heureuses.

Par un bon père je fus élevé

Et ma pauvre mère m’a bien choyé.

Mon père était un homme respecté

Et certains même, devant lui, tremblaient ;

Mais où est-il maintenant ?

Ils ont oublié jusqu’à son nom !

Ma mère était la bonté même,

Sa gentillesse pour tous était extrême ;

Tout le monde la bénissait :

Je l’ai perdue il  y a quelques années…

Je proteste avec douleur

Car cela me déchire le cœur

De voir que, depuis qu’elle est décédée,

C’est comme si elle n’avait jamais existé.

Je proteste contre le sort !

Je proteste contre la vie et la mort !

Je proteste parce que l’être humain

Est un pauvre jouet du destin !

Pourquoi donc venons-nous sur terre ?

Quelle est la signification de ce mystère ?

On naît,  on grandit, on pleure, on rit

Puis, un beau jour, tout est fini….

Cela recommence avec nos enfants

Et, après eux, nos petits-enfants.

On aime, on hait, on aime à nouveau

Et ce, jusqu’au bout du rouleau…

Mettons fin à ce cycle infernal !

O ! Dieux ! Délivrez-nous de cette cabale !

Faisons tonner la bombe atomique

Et que disparaisse cette loi inique !

Mais que deviendraient les chants des oiseaux ?

Le doux balancement des barques sur les eaux?

Que deviendraient ces innombrables fleurs

Que la Nature a créées pour notre bonheur ?

N’y aurait-il donc plus des amours différentes?

Celui d’une mère, d’un enfant, d’une amante ?

Est-ce possible qu’on n’entendrait plus rire ?

Ou même pleurer ? plus de soupirs ?

Ne ferait-on donc plus l’amour ?

N’y aurait-il plus de bons et de mauvais jours ?

Plus de cuisine gastronomique ?

Ni peintures, ni chants, ni musiques ?

Préservez-nous, mon Dieu, de ce vide !

La vie est belle et j’en suis avide !

Pour un jour de plus sur cette terre

Je suis prêt à endurer mille misères.

Je ne proteste plus contre le mauvais sort…

Je ne proteste même plus contre la mort…

Je ne proteste plus contre les maladies,

Je les accepte, pour les bons côtés de la vie

 

                  Albert Pardo

 

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Le 25/05/2006

 

 

MA  BONNE  ETOILE  EST…..FILANTE !

( quand l’inspiration me fuit)

 

 

 

 

J’ai donné rendez-vous à ma Bonne Etoile

Elle est venue très en retard.

J’ai donné rendez-vous à ma Bonne Etoile

Elle est arrivée après mon départ.

 

 

J’ai redonné rendez-vous à ma Bonne Etoile

Elle est venue bien avant l’heure.

J’ai redonné rendez-vous à ma Bonne Etoile

Elle est repartie avant que je quitte ma demeure.

 

 

J’ai re re donné rendez-vous à ma Bonne Etoile

Je l’ai attendue en vain.

J’ai re re donné rendez-vous à ma Bonne Etoile

Elle m’a posé un lapin.

 

 

Je n’ai plus donné rendez-vous à ma Bonne Etoile

Elle n’est pas sérieuse.

Je n’ai plus donné rendez-vous à ma Bonne Etoile

Car, comme le Destin, elle est capricieuse.

 

 

Poèmes Hétérogènes

Albert Pardo

 

 

 

Le 25/04/2006

MAALESH  YA  ZAHRA

 

 

 

Slowly flows the river Nile
Sadly beats my heart in exile
The luscious date and mango tree
I surely shall no longer see.

Walked along the streets of Cairo
Till that day without a morrow
My friends dispersed all over the globe
In search of a more peaceful abode

We were sent off without a dime.

Adieu the country that was mine
The gentle breeze of Sham el Nessim
Has gone with the call of the muezzin

Of jasmine only remains the scent
The Khamsin winds were not Godsent
Yet we dream of that faraway land
That pushed us out without giving us a hand.

Kasr el Nil now has a motorway
You'll not see one Jew on the way
They did not want us anywhere
So I shall never go back there.

 

by:  Suzy Vidal or Sultana Latifa (one and the same)

 

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Le 25/03/2006

L’HOMME  AU  CADDIE

 

Tous les matins, je vais faire mes courses dans mon quartier, avec mon caddie. En face de notre immeuble se trouve un monsieur perclus de rhumatismes et dont l’appartement ne voit jamais le soleil. Lorsqu’il fait beau, il sort sur le trottoir d’en face pour se réchauffer, assis sur une chaise et, à chacune de mes apparitions avec mon caddie il me demande de loin, d’un geste de la main et d’un air interrogateur : ‘’ encore des courses ? ‘’. Cela m’a donné l’idée de ce poème et je l’ai fait comme si c’était lui qui parlait.

 

 

Tous les matins, de ma fenêtre,

Je vois mon voisin passer.

Tous les matins, comme un chronomètre,

Il s’en va faire son marché.

 

Il trotte d’un pas bonhomme

Traînant son caddie derrière lui ;

Dans notre rue on le surnomme

L’HOMME  AU  CADDIE.

 

Il va de commerce en commerce

Faisant le tour du quartier,

Après quoi, chez lui il déverse

Les achats de la matinée.

 

Puis, à un caddie du supermarché

Il accroche le sien ;

De rayon en rayon on le voit vaquer

A ses achats quotidiens

 

Il tâte les aubergines,

Il hume les tomates,

Ces pommes de terre à mousseline

Contient-elles des nitrates ?

 

Bien vite sa réputation

Fut connue dans le quartier ;

On voit même des mamans

Lui demander de les conseiller

 

Cette Marque de céréales

Est-elle meilleure que celle-ci ?

Quelle est la cuisson idéale

Pour cette variété de riz ?

 

Ce vin se marie-t-il bien

Avec le poisson et les coquillages ?

Faut-il servir le curry indien

Avant ou après le potage ?

 

Il est toujours très heureux

De pouvoir rendre service

Et il lit dans leurs yeux

Leur admiration complice.

Il est passé maître dans la QUALITE,

Il est bien au courant des PRIX :

On ne l’attrapera jamais

Sur l’une ou l’autre de ceux-ci !

 

Il paraît que, lorsqu’il travaillait,

Il ne connaissait rien à tout cela

Et que, même, il confondait

Le raisin d’Italie avec le chasselas !

 

Mais, depuis qu’il est en retraite,

Il s’est vivement passionné

A faire toutes les emplettes

Que lui demande sa moitié.

 

Petit à petit, il est devenu expert

Pour tous les achats du ménage :

Boucherie, épicerie, boissons et desserts,

En tout, il s’est mis à la page.

 

Je ne peux m’empêcher de penser

Que, lorsque son heure viendra,

On le verra déambuler

Sur les chemins de l’Au-Delà,

 

Et que ce soit en Enfer,

Au Purgatoire ou au Paradis,

On le verra tirer, très fier,

Son caddie derrière lui,

 

Et les Anges (ou les démons) diront :

‘’Arrêtons là nos chamailleries

‘’Et allons plutôt demander son opinion

‘’A  L’HOMME  AU  CADDIE.

 

 

 

Poèmes Hétérogènes

                                                               Albert Pardo

 

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Le 28/02/2006

 

Avec l’aimable autorisation de Monsieur Marcel FAKHOURY, Ecrivain et Poète voici, encore une fois, avec son  nostalgique  poème : ALEXANDRIE …UN REVE INACHEVE,  des beaux souvenirs émotionnels et prenants de notre chère Alexandrie.  

 

 

ALEXANDRIE…UN REVE INACHEVE

–cliquez dessus-

(N’oubliez pas d’allumer vos haut-parleurs)

 

 

Autrefois je vivais dans une ville antique

Sous l'oeil des Pharaons, des Grecs et des Romains

La mer était si bleue, le ciel si poétique

Que je pouvais tenir le  monde entre les mains.

 

Les plages de chez nous portaient des noms magiques

Stanley, Cléopatra, Sporting, Sidi-Gaber

Chacune éveille en moi des pensées nostalgiques

Quelques brins de muguet dans mon jardin d'hiver.

 

Des souvenirs lointains, rangés dans ma mémoire

Que je croyais perdus, s'animent devant moi

Chaque lieu, chaque objet me rappelle une histoire

Qui jaillit du passé pour me remplir d'émoi.

 

Je revois la maison rose qui m'a vu naître

Et l'étroite ruelle où je jouais jadis

Les " Nonnas ", les " Geddos"  penchés à leur fenêtre

Les marchands  ambulants, les vendeurs de maïs.

 

Je revois mon école et son portail qui grince

Le cher frère en soutane et mon vieux tablier

Ma chaussure trouée, mon estomac qui pince

Devant le tableau noir, la plume et l'encrier.

 

Je revois sur la mer les reflets de Neptune

Puis cette jeune anglaise à la robe indigo

Qui chantonnait pour nous le soir au clair de lune

Old Mac Donald had a farm, hia, hia, ho.

 

Je revois le tramway, l'antre cosmopolite

Que tous les lycéens prenaient chaque matin

J'entends avec bonheur leur parler insolite

Un zeste de français, de grec et de latin.

 

Je revois cette fille au visage angélique

Avec qui je dansais harmonieusement

Serrés, joue contre joue, quand ma bouche impudique

M'attire vers la sienne irrésistiblement.

 

Je revois la corniche et la dernière vague

Qui suivit mon exil en escortant mes pleurs

Mon chagrin si profond, mon esprit qui divague

Sur ce grand paquebot qui m'emportait ailleurs.

 

Enfant de mon pays je t'offre ce poème

Que tu sois d'Aboukir ou bien d'El-Alamein

Alexandrie pour nous sera toujours la même

Un rêve inachevé, Ya leil, ya leil, ya ein.

 

Poème de Marcel FAKHOURY

 

 

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Le 21/01/2006

 

 

De notre Amie Renée Antebi (née Moreno)

La nouvelle année

 

 

Encore une chance nous est donnée

Pour corriger, recommencer ou continuer.

La roue tourne et

Avec la nouvelle année

Nous espérons faire encore bien mieux

 

Que nos rêves soient réalises

Et que nous soyons tous en bonne santé

Pour nous retrouver et fêter ensemble

La prochaine année

 

Je bois a la votre, Bonne et heureuse année

 

Renée la poète J

 

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Le 23/12/2005

 

 

Note importante : Je voudrais aviser les Lecteurs d’ouvrir leurs haut-parleurs pour écouter la voix de Moustaki.

Avec l’aimable autorisation de Georges MOUSTAKI, voici la belle, l’émouvante et nostalgique chanson sur ALEXANDRIE.

Pour écouter la chanson, cliquer ici :

 

ALEXANDRIE


Je vous chante ma nostalgie
Ne riez pas si je rougis
Mes souvenirs n'ont pas vieilli
J'ai toujours le mal du pays

Ça fait pourtant vingt cinq années
Que je vis loin d'où je suis né
Vingt cinq hivers que je remue
Dans ma mémoire encore émue

Le parfum les odeurs les cris
De la cité d'Alexandrie
Le soleil qui brûlait les rues
Où mon enfance a disparu

Le chant la prière à cinq heures
La paix qui nous montait au coeur
L'oignon cru et le plat de fève
Nous semblaient un festin de rêve

La pipe à eau dans les cafés
Et le temps de philosopher
Avec les vieux les fous les sages
Et les étrangers de passage

Arabes Grecs Juifs Italiens
Tous bons Méditerranéens
Tous compagnons du même bord
L'amour et la folie d'abord

Je veux chanter pour tous ceux qui
Ne m'appelaient pas Moustaki
On m'appelait Jo ou Joseph
C'était plus doux c'était plus bref

Amis des rues ou du lycée
Amis du joli temps passé
Nos femmes étaient des gamines
Nos amours étaient clandestines

On apprenait à s'embrasser
On n'en savait jamais assez
Ça fait presqu'une éternité
Que mon enfance m'a quitté

Elle revient comme un fantôme
Elle me ramène en son royaume
Comme si rien n'avait changé
Et que le temps s'était figé

Elle ramène mes seize ans
Elle me les remet au présent
Pardonnez-moi si je radote
Je n'ai pas trouvé l'antidote

Pour guérir de ma nostalgie
Ne riez pas si je rougis
On me comprendra j'en suis sûr
Chacun de nous a sa blessure

Son coin de paradis perdu
Son petit jardin défendu
Le mien s'appelle Alexandrie
Et c'est là-bas loin de Paris.

 

Décidément, les souvenirs de l’Alexandrie de notre jeunesse resteront toujours ancrés dans nos coeurs et ne disparaîtront qu’avec nous!  En attendant, on égrenera toujours ces souvenirs indélébiles comme le fait ici, avec passion et tant d’ émotion, notre amie Suzy Vidal

 

 

 

Alexandrie, Alexandra

 

 

All thru winter we longed for you

and your Mediterranean of colour blue

Stanley, Sidi Bishri by you we were obsessed

How lazily we were cradled and caressed.

 

From you we could not stay away

Till that ill-fated and very sad day

Our life and holidays deliberately stolen

Depriving us of your boys of beauty golden

 

Not only were you beautiful named Alexandria

You gave us poets and singers Alexandra

Are you a city alive or bordering on agony ?

Whereas our hearts are now in Chatby cemetary!

 

No longer loitering along your famous Corniche

With pleasure tasted leb, batikh or sandwich

Are Antineos, Alakefak, Darwish still serving?

Is Benjamin of foul ou falafel still the king?

 

Your sirens rejoice no more cosmopolitan Jews

Only foreign tourists do they now amuse

Your golden boys no longer Cairo girls court

It was flattering and their favourite sport!

 

If one improbable day my steps to Egypt take me

It will certainly and doubtedly for Alexandria be

Montaza, Agami, Ibrahimie, San Stefano again to see

To appease my heart with your beauty and sea

 

 

Suzy Vidal

 

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Le 26/11/2005

MOINEAU,  MON  AMI…

 

Mon appartement donne de plain-pied sur un petit jardin où viennent picorer quelques moineaux. Il y en avait un particulièrement coléreux qui, tôt chaque matin, emplissait l’air de ses cris tout en attaquant les autres volatiles ; c’était comique de voir un si petit oiseau faire un si grand vacarme.

 

 

 

J’entends, de la cuisine,                              Mais, dis-moi mon ami,

Tes pépiements coléreux ;                          Ne l’as-tu point cherché ?

Tu morigènes, je le devine,                          Si tu tenais tant à ce qu’il t’a pris

Un congénère malicieux.                              Pourquoi l’as-tu donc négligé ?

 

Je sors dans le jardin                                 Vois-tu, moineau mon ami,

Emportant ma tasse de café ;                      Quand on possède un bien

Tu me prends aussitôt à témoin                            Il faut garder de s’endormir

Du mal qu’il t’a fait.                                     Et ne le négliger point !

 

Que t’a-t-il fait  mon beau ?                        Courir deux lièvres à la fois

T’a-t-il volé des graines ?                            N’est jamais bien facile :

Ou bien, le godelureau,                                On se retrouve en plein désarroi

Lutiné ta femelle ?                                                Même si on est très agile.

 

Tu le poursuis de branche en branche,                   Il n’est peut-être pas trop tard

Tu lui donnes des coups de bec :                            Pour arranger les choses :

Tu t’égosilles avec véhémence…                            Arrête donc de faire le bavard

Laisse donc tomber ce blanc-bec !               Et plaide plutôt ta cause !

 

Tu te rapproches de moi,                                      Affirme-lui que, toi aussi,

Tu cherches à me convaincre;                      Tu aimes les bonnes graines

Je comprends bien ton émoi                        Et que ta tendresse est infinie

Et ton désir de le vaincre.                           Pour celle que tu aimes.

 

 

Il se laissera peut-être convaincre

Si tu emploies la douceur

Et, si tu ne cherches pas à le contraindre,

Il écoutera son bon cœur.

 

Poèmes Hétérogènes

dAlbert Pardo

 

 

 

Alexandrie des Sables,

Mireille Galanti.

 

 

 

Alexandrie aux mille visages,

Alexandrie aux mille sourires,

Alexandrie des étoiles,

Alexandrie des premiers regards,

Alexandrie des premières étreintes,

Alexandrie des mousselines et

Des chapeaux de paille,

Alexandrie des premiers soupirs,

Alexandrie des mémoires,

Alexandrie des pourboires,

Alexandrie de la honte,

Alexandrie des premières ondes,

Alexandrie « Radio-le-Caire »,

Alexandrie « Radio-Tel-Aviv »,

Alexandrie des jasmins,

Alexandrie de la faim,

Alexandrie « Taffi el Nour »,

Alexandrie des retours,

Alexandrie dhier..Adieu

Alexandrie,

Alexandrie ici, Alexandrie à moi,

Alexandrie à toi,

Alexandrie à nous,

Alexandrie à vous,

Alexandrie là-bas..

 

 

 

 

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