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Septembre 2014
Reçu le 15 juin
2014 de Madame
ed: this was sent to me
by
A delegation headed by JJAC was received
by Mrs. BOKOVA, at Unesco on June 12th. I was
invited to present the point of view for
This is what I (
Unesco 12/06/2014
Madame le
Directeur Général,
Je suis
né Juif en Égypte il y a près de 70 ans.
J'aurai pu naître
Musulman à Haifa ou Chrétien à Beyrouth. Cependant cette
naissance m'interdit àce jour de célébrer mon histoire, de mettre en
valeur mon passé et de préserver ma culture.
À l'exception
d'un court intermède de quelques années au cinquième siècle de notre ère,
l'Égypte a
compté une communauté juive de manière ininterrompue depuis le
sixième siècle avant notre ère.
Cette
communauté a donné au monde des penseurs tels que Philon
d'Alexandrie, Saadia Gaon et Maimonides. Elle a donné à l'Égypte
moderne des grammairiens de langue arabe, des auteurs dramatiques qui forgèrent
son théâtre moderne, des cinéastes qui contribuèrent à son
aura à travers le monde et bien d'autres intellectuels. Je
pense à Mourad Farag, James Sanua Abou Nadara, Togo Mizrahi
parmi tant d'autres. Et pourtant si vous dites à l'homme de la
rue de moins de 60 ans qu'il y avait une communauté de près de
80000 juifs en Égypte avant 1948, il vous rira, respectueusement, au nez.
C'est que mon histoire et ma culture en symbiose parfaite avec une Égypte
accueillante, bienveillante et tolérante jusqu'à il y a peu, est occultée,
au détriment même de l'Egypte
À cause des
vicissitudes de l'histoire cette communauté n'est plus. Nous
connaissons nominativement neuf juifs a
Alexandrie et onze au Caire. Deux hommes et dix huit femmes, qui a
part deux ayant la soixantaine, sont tous très âgés. C'est tout.
Doté avant
1948 d'un riche patrimoine cultuel de soixante synagogues à travers
les villes du pays, dont huit synagogues parmi les plus
anciennes au monde, la communauté n'en compte plus aujourd'hui que
quinze dont quatre parmi les plus anciennes au monde. Dix d'entre elles sont
sous l'autorité et la bonne garde du ministère des antiquités,
que nous remercions, mais qui n'en fait rien, d'autant qu'il n'a
plus les moyens. Plus personne n'y prie, plus personne ne vient dans
ses lieux devenus fantomatiques. Une partie de ces synagogues sont en état
de délabrement avancé, une autre partie a besoin de
restauration légère. Si rien n'est fait, d'ici dix ans il ne restera plus que
trois tout au plus, au demeurant les plus belles;
mais à moyen terme elles disparaîtront aussi et on mettra
ainsi le couvercle sur 2500 ans de convivialité .
Nous
souhaitons à l'instar de Prague, d'Izmir, ou de Fès, avec l'aide de
l'UNESCO, du World Monument Jewish Heritage Fund, de nos propres anciens et
surtout du gouvernement égyptien une action pro active pour sauver ces
témoins figés d'une tolérance à géométrie variable.
Mes grand-parents
sont morts en Égypte.
Chaque ville
avait son cimetière juif. Ils ont tous disparus sauf ceux
d'Alexandrie sur lesquels lorgnent les promoteurs
immobiliers et celui de Bassatine au Caire datant du
huitième siècle. Ce troisième plus vieux cimetière juif au monde est encore en
activité mais les tombes sont toutes destituées de leurs marbres, qui
ornent à présent les devantures de magasins en ville. Il est
traversépar des routes ad hoc qu'empruntent ânes, camions ou bicyclettes
qui foulent irrespectueusement les tombes, et où je constate
l'appropriation illégale de centaines de m2 à chacune de mes
visites annuelles, sans parler de l'état de délabrement à pleurer. En
effet puisque c'est juif on peut y entreposer ses ordures! C'est ainsi
que les vivants ne retrouvent plus leurs morts; mais si les morts ne
peuvent pas dire qu'on leur manque de respect, je vous dit haut et fort qu'il s'agit là d'un
scandale à vomir.
Nous prions pour
une intervention qui dirait la loi, protègerait l'endroit dans la dignité , érigerait un mur, malheureusement un de
plus , suffisant pour conserver la spiritualité du lieu. J'ai demandé àmes
interlocuteurs au gouvernorat du Caire s'ils accepteraient que leurs
parents soient ainsi traités s'ils étaient morts en France. Vous
devinez leur réponse.
Je suis
né Salomon en Égypte, cela aurait pu être
George à Istanbul ou Ahmed à Jerusalem. Mais
contrairement à eux je n'ai pas
droit à mon identité. Alors que ma famille et moi
avons été expulséd'Égypte, sans droit de retour dans ce pays
où nous étions pourtant nés eux et moi, alors que certainsétaient
destitués de leur nationalité égyptienne parce que juifs, on ne
me donne pas accès au 255 registres de naissances, mariages, divorces, décès et
de notoriété publique, qui constituent une collection d'état civil et religieux . Une collection complète datant de
Expulsé parce
que juif, je ne peux paradoxalement ni prouver mon
identité religieuse et je dois me débattre pour prouver mon
identité civile à cause de ceux là même qui m'avaient
rejeté. Comme vous le savez l'état civil et religieux de l'empire ottoman
dévolu aux communautés religieuses est resté en vigueur en Égypte
jusqu'à janvier 1956. Quarante pour cent de cette
population avait essuyé un refus de nationalité. Ils demeuraient apatrides
depuis
Si ce déni
d'identité est bien sûr contraire à l'article six de la
déclaration universelle des droits de l'homme, il est surtout contraire aux
intérêts mêmes de l'Égypte qui profiterait par la mise en valeur de cette
collection dont nous ne souhaitons qu'une simple copie que nous somme
prêts à financer. La communauté (de deux personnes valides) , sous la tutelle des services de
sécurité, nous confirme qu'ils ont besoin de leur autorisation alors
que ces derniers affirment, sans vouloir le confirmer formellement, que la
communauté est indépendante.
Dans le cadre du
patrimoine immatériel de l'humanité nous prions l'UNESCO d'intervenir
utilement auprès du gouvernement égyptien pour que cesse ce jeu
stérile et que cette collection soit placée sous la responsabilité de
l'UNESCO.
Mme le Directeur
Général, vous avez parlé hier d'histoire, de culture et de
patrimoine, comme étant votre réalité de tous les jours. Je vous propose
là de quoi faire.
Quant à moi,
je rêve de pouvoir organiser sous vos auspices une exposition telle que celle
que vous avez inaugurée hier, cette fois retraçant la
présence trimillénaire juive dans cette Égypte que
j'aime malgré tout.
Merci d'essayer
de transformer mon rêve en réalité.
ENGLISH TRANSLATION BY AIMEE KLIGMAN
Madam Director-General,
I was born a Jew in
I could have been born as a Muslim in Haifa Muslim or aChristian in
This community gave the world thinkers such as Philo of Alexandria,
Saadia Gaon and Maimonides. It gave modern Egypt Arabic language grammarians,
playwrights that shaped the modern theater, filmmakers who contributed to its
worldwide prestige and many other intellectuals. I cite Mourad Farag, James
Sanua.
Due to the trials of history, this community is no longer. We can name
nine and eleven Jews in
Prior to 1948, the country was blessed with a rich heritage of sixty
synagogues across its cities, of which eight are among the oldest in the world,
the community nowadays can barely account for about fifteen, of which four are
among the world's most ancient. Ten of them are under the authority and good
care of the Department of Antiquities, to whom we are indebted, but which does
nothing toward their preservation, especially since it no longer has the
financial wherewithal. No one can pray there, no one comes into these places of
worship as they have become ghostly. Some of these synagogues are in a state of
advanced degradation, while others are in need of light restoration. If nothing
is done about this situation, there will remain no more than three at
most the next decade, albeit the most beautiful; but, in the long term,
they will disappear as well, ending two and a half thousand years
of muslim/jewish and will cover 2,500 years of conviviality.
As with
My grandparents died in
Each city had its own Jewish cemetery. They all disappeared except those
which have great appeal to
We beg for an intervention that would lay down the law and would protect
the sites with dignity, erect a wall, as unfortunate as that may sound, but
sufficient enough to maintain the spirituality of the site. I asked the people
of the Cairo Governorate if they would have accepted that their parents be
treated in a similar manner if they had died in
I was born Solomon in
Since I was expelled because I was a Jew, paradoxically, I cannot prove
my religious identity, and I have to struggle to prove my civil status with the
very people who had rejected me. As you know the civil and religious state of
the Ottoman empire devoted to religious communities
remained in force in
If this denial of identity is, of course, contrary to article six
of the Universal Declaration of Human Rights, it is especially contrary to
Egypt's own interests that would benefit the development of this collection, of
which we do want a simple copy that we are willing to finance. The community
(two disabled people), under the supervision of the Security Services, confirms
that they need their permission, whereas the latter state, without wanting to
formally confirm, that the community is independent.
As part of the intangible heritage of humanity,
we plead UNESCO to intervene effectively with the Egyptian
government to stop this unfruitful game and to place this collection under
UNESCO's responsibility. Madam Director General, you spoke yesterday of
history, culture and heritage, as your everyday reality. I am offering here
what to do.
As for me, I dream of being able to organize under your auspices an
exhibition such as that you opened yesterday, this time depicting the three
thousand years of Jewish presence in
Thank you for trying to turn my dream into reality.
ed: I urge all Americans to write their
Congress people, email, phone, and do whatever it takes to salvage this part of
history that risks disappearing forever.
Posted 1 week ago by Aimee Kligman
Labels: community Jews from Egypt UNESCO
Aimee
KligmanJ une 15, 2014 at 11:09 AM
This
is really important.
Mai 2014
Reçu le 8 janvier 2014 de
Madame Docteur
L’AGE D’OR DES JUIFS D’EGYPTE
DÉRACINEMENT ET RENOUVELLEMENT EN ISRAEL
Dr.
This unique book is a breakthrough
in the documentation of the history and the rich cultural tradition of the Jews
in
educators, for the wide public, and for
future generations.
Prix 90 Shekel.
Le livre peut être commande a la maison de
publication Orion a Holon, Israel.
Le
livre contient 5 histoires personnelles en français, et le reste en
Hébreu, et du matériel en français et Anglais sur les Juifs d'Egypte. Je
joins le Flyer qui parait dans le livre.
Janvier 2014
Reçu le 6 octobre 2013 de Monsieur Jacques
SÜSSMANN :
MY
FAMILY, by Jacques Süssmann (This is an uncompleted draft -
last amended: 12/1/2002)
GIACOMO
(Yaakov) SÜSSMANN - my paternal grandfather
b.:
7/4/1848 - d.: 8/5/1922
My
paternal grandfather: Giacomo was born either in Koslov, Ukraine or in
Sebastopol, Crimea on the 7th of April 1848. His place of birth is still
being researched by myself, as I have conflicting information from my father
Albert (deceased), and my aunt Alice (also deceased). He was named Yaakov
(Jacob). I know very little of his background and have a very sketchy
knowledge of his early life. I believe his immediate family was a victim
of the pogroms that were raging in Russia in those days, that his father (Beer)
could have been a "shohet " (Jewish ritual
butcher), his mother's name was Lea. He had many older siblings (I recall that
one of his sisters was called Marimitte and lived in Rumania), and that he was
orphaned when he was 5 years old. His brothers and sisters could have emigrated to Rumania, although I believe that there is a
connection to the town of Koslov in Russia, as they changed their surname from
Süssmann to Koslover. My grandfather was reputedly fostered to a Jewish /
Italian family, who Italianated his name to Giacomo,
but he retained his original surname: Süssmann (of which he was fiercely proud,
and always bemoaned the fact that his siblings chose to change theirs to
Koslover). We, somehow find his new family in Constantinople (now Istanbul,
Turkey), where my grandfather grew up to the age of 16.
The young
Giacomo had heard that Egypt (which was then part of the Ottoman empire) had become a beehive of activity, as the Suez Canal
was being built by the French. Trade, professional and business people
started to arrive from all parts of Europe and the Middle East, in order to
take advantage of the economic explosion and the opportunities deriving from
it. Egypt was now at the crossroads of the spice and silk trade.
Before the canal was built, ships had to round the Cape of Good Hope at the
southern tip of Africa in order to get to India and the Far East, a trip that
wasted weeks. My grandfather also knew that ophthalmic disease was rife
in Egypt and that a large proportion of the native population needed eyesight
correction. The enterprising young man went from Turkey to Italy, where
with his meagre savings, purchased a small
quantity of corrective eyeglasses of various magnifications, and with his small
stock, arrived in Cairo in 1864. He set up business in the streets of Cairo, by
displaying his wares on a wooden tray strapped to his neck with a leather
strap. Lady Luck smiled on the budding tycoon who very soon made a
substantial profit, and having run out of stock, returned to Italy to replenish
it. He shuttled back and forth a few times between the two countries,
and by 1865 had accumulated sufficient funds to open up his first shop.
Cairo,
Alexandria, Port-Saïd, and to a lesser extent, some other smaller cities in
Egypt were a melting pot of ethnic groups. These began to dominate the
commercial and professional life of that country, so much so that those cities
began to acquire a European look (in particular: French). In fact, the then
ruler (King Farouk's grand-father): Ibrahim Pasha (Turkish Vice
Roy), was a Francophile, and was responsible for according the contract for the
building of the Suez Canal, to: "La Compagnie du canal de Suez", a
French company and the French engineer: Ferdinand de Lesseps. The canal was
completed and inaugurated in 1869. Ibrahim Pasha even commissioned Verdi to
compose an opera (Aïda), and had the Cairo Opera House, specially built to
coincide with the occasion. The European influx was accelerated. More and
more Europeans (and others), flocked to Egypt, attracted as they were by the
economic boom... French, British, Greeks, Italians, Maltese, Armenians, Turks,
Hungarians Rumanians, Germans, Russians, Poles, Belgians, just to name a few,
and many other ethnic groups were represented there. French being the official
international language of the time, it was adopted by all the expatriates as
the lingua franca of everyday communication. However, they spoke mostly
the language of their respective origins with their families, and compatriots.
My grandfather was very much at home in this "Tower of Babel", as he
spoke no less than thirteen languages. Those were: Russian, Polish,
Yiddish, German, French, Italian, Spanish, Romanian, English, Turkish, Greek,
Armenian and Arabic. This may seem extraordinary for the average person, and it
is indeed quite an achievement, but one must not forget, that there are some
people in Turkey who can speak seventeen, eighteen and even twenty-three
languages.
This
diversity of nationalities required the establishment of a special judicial
system, in order to administer the workings of this particular society with a
modicum of impartiality. The "Sublime Porte" (Turkish government)
established "Les Tribunaux Mixtes" or Mixed Tribunals in 1826, where
all pleas were made and recorded in French. Foreign nationals were protected by
law under the system named "capitulations", under which they were
subject to the laws of their country of origin, and their disputes or
grievances, arbitrated by those Courts of Law. We now must remember that
most foreigners in Egypt, who arrived prior to World War I, came with no
passports, as they were not needed at that stage for moving from country to
country. It became evident very quickly, that in order to take advantage of the
"capitulations" system, one had to establish
a foreign identity. Everyone flocked to consulates or embassies (for whom this
was a wonderful new source of income), in order to acquire passports. My
grandfather did what everyone else was doing, and applied first to the Russian
consulate, and when he found the cost too high, started shopping around for the
cheapest passport. He found that Greece was giving them away for L.E. 5 (5
Egyptian Pounds). A bargain! The Russian Jew was now Greek, and all his descendants
with him.
Business
was booming for the young optometrist, and he decided to get married. I have no
details of the date of the wedding, but his bride's name was Anna Goldstein.
She gave him four children: Rachel, David, Simon and Ida, before dying in 1882 and leaving him a
widower. By that time my grandfather's business had been expanding rapidly, and
he had added jewellery and watchmaking to his thriving business. He was
appointed sole purveyor of jewellery, watches and optometry to the Khedive (Vice-Roy),
and was often invited to play backgammon (tric-trac) with the latter. He had 3
outlets in Cairo, and was employing goldsmiths and silversmiths in his
workshops, as well as qualified watchmakers. He travelled frequently to Europe
on buying trips, and in particular to Switzerland, where he obtained the
exclusive agencies for "International Watch Company"-Schaffhausen,
"Omega", "Movado", "Tavannes" and
"Longines" watches. He also imported "grandfather", and
"grand-mother" wall clocks, and "Cuckoo" clocks from the
"Schwartzwald" (Black Forest, in Germany). I was always in awe
at the wonderfully hand carved "Hunters" clocks, hanging on the walls
of my father's shop. In 1886 or 1887, on one of his trips to Vienna, my
grandfather met the lady who was to become his second wife. It was love at
first sight. Her name was Emma Bloch, born on the 4th of August 1860 to a very
well to-do Viennese family. She was 26 or 27, and 12 years his junior. She was
destined to become my grandmother. They married on the 25th March 1888, and one
year later (on the 19th January 1889) my father: Albert was born. They had six
children after that, in quick succession: Paul, Malchi, Richard, Grety, Olga
and Alice.
I have
always mourned the fact that I have never known my grandfather, as he died 4
years before I was born. He was (from stories told me by my father and others),
a man larger than life, a self-made man, strong as an ox, an inspiration to all
his descendants. He had a very strong sense of "family". All meals
had to be attended by all members of his family (his wife, himself and all of
his eleven children), and all had to be on time. An autocrat, he would not
allow anyone (including himself or my grandmother) to start partaking of the
meal, until all were properly seated and suitably attired. Conversation
was not allowed at the table, unless permission to speak was first granted by
him (with the exception of his wife). He was a patriarch who was well liked and
respected by all who came in contact with him. He became President of the
Ashkenazi Jewish Community. When the children of his first marriage were old
enough, he put his two sons: David
and Simon, in charge of the family business, and
decided to take an extended vacation in Europe with his younger family... It
turned out to be a mistake. The boys started living it up, and neglected
remitting sufficient funds to support my grandfather and his dependants. There
remained only one thing to do: Return to Cairo. The boys did not like losing
the reins of the business, and a bitter legal battle ensued. It was eventually
settled by dividing the business, but the rift was permanent. My grandfather
took my father (who was then 16), into the principal outlet, and groomed him to
take over when the time came. My father learned the trade very well, as he had
the best teacher for that purpose. He became an assessor of jewellery, a
gemmologist, and the best designer of jewellery I have ever seen.
Giacomo
Süssmann died, aged 74 on the 8th March 1922, as a result of complications
following a prostate operation. He was buried in the family vault in the
Jewish cemetery at Bassatine (old Cairo). He was survived by his wife Emma and
his eleven children. Although I have never met him, I feel I know him well, and
he is ever present in my thoughts.
Jacques
Reçu le 30
octobre 2013 de Monsieur Victor TEBOUL :
Cher Monsieur
Pardo,
Veuillez trouver
ci-dessous un message que j’ai fait parvenir à des amis touchant ma dernière
parution.
Je vous serais
bien reconnaissant si vous pouviez transmettre à vos contacts l’information
relative à la publication, information également ci-jointe en format PDF, ainsi
que les hyperliens qui y sont indiquées.
En espérant que
vous vous portez bien.
Bien
cordialement,
Victor Teboul,
Ph.D., Directeur, Tolerance.ca
www.tolerance.ca
www.victorteboul.com
----------------------
Montréal, le 30 octobre 2013
Chers amis, chères amies,
Je viens de publier un tout dernier
livre numérique qui porte sur l’expérience que j’ai tirée des années de mon
enfance à Alexandrie ainsi que de mon parcours au Québec. J’y évoque aussi mon
rapport à
Je pense que ce livre vous intéressera
alors qu’il est beaucoup question, ces temps-ci, de diversité et du rapport à
l’Autre.
Vous pouvez le lire directement sur
votre ordinateur, votre tablette (Kindle, Ipad) ou votre téléphone intelligent,
pour la modique somme d’environ $ 4.00. Vous avez bien lu : quatre
dollars, environ.
Si vous pensez que ce livre est
susceptible d’intéresser d’autres lecteurs et lectrices, je vous serais
reconnaissant de leur faire suivre le document PDF
joint au présent courriel.
J’espère avoir le plaisir de connaître
vos commentaires.
Amicalement,
Victor Teboul, Ph.D.
On trouvera plus d’informations sur
ce livre en cliquant sur ce lien: http://www.victorteboul.com/Article.aspx?ID=145&L=fr
$4.00
environ
Voir aussi «La Tolérance selon
http://www.radio-canada.ca/emissions/second_regard/2012-2013/Reportage.asp?idDoc=286989
Autres livres en format
numérique sur Amazon et sur Kobobooks.com
Septembre 2013
Reçu le 19 Juin
2013 de Madame
Bonjour monsieur Albert, je suis la fille de feu
Albert
Je viens de recevoir votre site via Israël et France,
de Claude Cohen. Je voudrais savoir si ça vous intéresse de savoir un peu
l’histoire des juifs d Égypte, au Brésil, qui sont venus dès 1956/57.
Nous même, mes parents et moi, j’avait
dix ans nous sommes arrivés au Brésil en 1957 après autre rester errance
presque six mois, mes parent étaient tunisiens sous le protectorat français,
mais ils ont décidé, de venir au Brésil. Et voilà maintenant, je suis
Nous avons trois enfants et six petits enfants .
Oui je suis entrain d’ crire un peux l’histoire des juif d’Égypte à Rio de Janeiro et un peu
Sao Paulo. Nous avons eu plus de 100 familles qui sont arrivés au Brésil.
Merci a vous
-o-o-o-o-o-oo-o-o-
De Joe ROSSANO.
L’article qui suit plongera le Lecteur dans les souvenirs d’antan, en Egypte, à
l’époque où la gentillesse des gens affublait tout le monde de titres ronflants
et dithyrambiques. Joe est passé maître pour ressusciter ce passé que, j’en
suis sûr, il a pratiqué intensivement.
1 -
ETIQUETTE AND SAVOIR FAIRE
This is another article that I wrote
in January 2002. And frankly brought me back some lovely
memories. I made few changes and I added at the end a follow-up article
Titles and confusion:
In a country where titles had more
panache than essence, it was then, and I suppose still is, very confusing to
address a fellow citizen without the proper title. We don't want to alienate
anyone by depriving him from his rightful social status. It would be quite
deplorable to be without one....it's really like floating in space.
To cut through the daily hesitations
and guessing, I simply took it upon myself to
devise a handy and user-friendly guideline for five categories:
1) Ya bash mohandes:
Included in this large eclectic mix,
freelancer with no definite known profession.... savvy person with
suspected intellectual ability.... all services that do not require any special
skills.... the attendant of newspapers kiosk.... fruits and vegetables
vendors.... the erk'esouss juice vendor with his brass castanets clicking, his
artistic fingers calling the customers....zabal... street sweepers.....the
sharp eye cigarette butt-pickers (beta'a sabaress).....even
the professional beggars aka l'armee du salut....
2) Ya doctor:
This category requires people with a
certain degree of skills and finesse: The mechanics.... tailors... cooks....
cab drivers... butchers... plumbers.... electricians..... grocers:
you certainly don't want a half-a-pound size slice of cheese on your
sandwich.... the barbers: a compliment before service is rendered help catch
his attention, keep him alert, and avoid those funny uneven sideburns to look
like the 10 mn. past 10 on the dial (comme 2 aiguilles d'une montre une
plus longue que l'autre) , and tiny ornamental crop-like circles on the top of
the head, similar to the large mysterious ones discovered in the fields of
England
3) Ya sa'at el bey:
Includes all the echelons and cadres
forming the Kafkaesque world of the civil service legion, living in a world of
their own....bank teller, meter reader... post office clerk..... and all the other inconsequential persons without any official
title.
4) Ya rais:
To get someone to pay
attention....You call the title out loud and everyone within the range of your
voice will turn his head toward you....a hantour coachman.... a felucca's
skipper.
5) Ya basha:
An appreciative compliment for a
surprise and unexpected service received..... Expression of
sympathy....Quite common toward a swaying coquette passing by a cafe disrupting
all conversations and thoughts.
Did I miss anyone?
Follow up article
Ya
Ostaz: To correct someone who is wrong.
Ya Sidi:
To reason with someone who is totally out of the subject.
Ya Hag:
Any one day old unshaven person (at least that's my preference)
Ya
Omdah: Someone with semblance of stature.
Ya Boluk
Amin, Bimbashi, or Ombasha: every policeman, included and below one stripe
Ya
Kaymakam or Mouchir: any one in the military or police above the one stripe.
Ya
Ma'alem: any one not covered by any of the mentioned categories
Ya
faliasouf: Exclusive to someone with a totally wrong opinion.
Ya
Sheikh el hara: A busy body
Ya:????
Joe L a Gargoulette
Copyright
Mai 2013
L’EGYPTE QUE NOUS AVONS CONNUE
Albert
Pardo.
Ceux qui ne sont
pas nés en Egypte il y a une soixantaine d’années ou plus, ne comprennent pas
notre fidélité à nos souvenirs heureux de là-bas alors que, pour la plupart
d’entre nous, nous avons été expulsés de notre pays de naissance et, souvent,
spoliés c’est-à-dire dépossédés de nos
biens par fraude ou par violence. Les deux textes qui suivent expliquent
clairement le comportement des « anciens d’Egypte ».
Reçu le 2
février 2013 de Monsieur
Et le 5 février
de Monsieur Marc JAFFE :
BEAU TEXTE, QUI VOUS TOUCHERA SPECIALEMENT
Auteur inconnu
J'étais en
voiture, sur le chemin du retour de New York a Montréal, où j'habite depuis
maintenant plus de 20 ans.
Au poste
frontière, je remettais mon passeport à la préposée de la douane, et
lorsqu'elle lut : "LIEU DE NAISSANCE : EGYPTE", elle me demanda:
- Comment va
l'Egypte ?
- Ca peut aller,
lui répondis-je. Tout ce que l'on souhaite, c'est que ça continue à aller
autant bien que mal...
- Depuis combien
de temps vivez-vous au Canada ?
- Je viens de
boucler ma 20ème année.
- Et quelle est
la dernière fois ou vous êtes retourné en Egypte ?
- C'était il y a
deux ans.
Elle me fixa en
souriant et me dit :
- Lequel des deux
aimez-vous le plus, l'Egypte ou le Canada ?
- La différence
que je fais entre l'Egypte et le Canada, est exactement celle que je fais entre
ma mère et mon épouse. Mon épouse, je l'ai choisie, je suis tombé sous son
charme, je l'aime, j'en suis amoureux, mais elle ne peut en aucun cas me faire
oublier ma mère.
Je n'ai pas
choisi ma mère, mais je sais que je lui appartiens. Je ne me sens bien que dans
ses bras ; je ne pleure que sur son épaule.
Elle referma mon
passeport, me fixa avec étonnement, puis me dit :
- On entend
souvent dire que la vie est très difficile en Egypte. Comment pouvez-vous aimer
autant ce pays ?
- Vous voulez
dire "ma mère" ?
Elle sourit et
dit : supposons-le.
- Ma mère est
peut-être pauvre ; elle n'a pas de quoi me payer mes soins, encore moins les
honoraires du médecin, mais la tendresse de son giron quand elle m'étreint, et
la chaleur de son cœur lorsque je suis dans ses bras, suffisent à me guérir.
-Décrivez-moi
l'Egypte.
- Il n'a pas la
beauté blonde, mais la vue de son visage vous apaise. Il n'a pas les yeux
bleus, mais sa vue vous met en sécurité. Ses vêtements sont simples, mais ils
portent dans leurs plis bonté et miséricorde...
Il ne se pare
pas d'or et d'argent, mais elle porte à son cou un collier d'épis de blé, dont
elle nourrit tout affamé. Les brigands l'ont spolié, mais elle continue de
sourire.
Elle me remit
mon passeport et dit :
- Je connais
l'Egypte à travers les écrans de la télé, mais je n'y trouve rien de ce que
vous m'avez décrit.
- Vous avez vu l'Egypte
des cartes géographiques. Quant à moi, je parle de l'Egypte enfoui dans mes
entrailles.
- Je souhaite
que votre fidélité pour le Canada égale celle que vous ressentez pour
l'Egypte... Je veux dire votre fidélité à l'épouse autant qu'à la mère.
- Entre le
Canada et moi, existe un contrat auquel je dois fidélité, et je ne suis pas de
ceux qui ne respectent pas leur contrat.
Et je souhaiterais que vous sachiez que cette fidélité, c'est ma mère
qui me l'a enseignée...
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 6
février 2013 de Monsieur César PINTO :
Cher Albert,
Nous sommes nés dans ce pays béni
bien avant l´avénement de Nasser.
Nous avons vécu une enfance heureuse
dans un pays cosmopolite où grecs, italiens, arméniens, juifs ou arabes, etc
se côtoyaient et se respectaient.
Nous avions de belles églises, de
belles synagogues, d´excellentes écoles de toutes les nationalités dont les
professeurs venaient souvent de l´étranger.
Nous nous
délassions sur des plages magnifiques au sable blanc et fin, nous avions
d´excellents restaurants et d´extraordinaires pâtisseries. Nous recevions chaque année les troupes
étrangères de
Nous fréquentions de très beaux
clubs et faisions des promenades en cutter au clair de lune, les femmes
adornées de colliers de jasmin.
La vie y était
facile et agréable et nous avons grandi dans cette atmosphère où tout
le monde respectait son prochain.
Comment ne pas sentir la nostalgie
de ce passé déjà lointain même si les évenements qui précipitèrent nos départs
furent très durs?
Il n`est plus question d´y retourner
maintenant mais nous gardons un souvenir inoubliable de notre jeunesse
insouciante et heureuse et de ce pays
qui n´existe malheureusement plus.
Cesar
Janvier 2013
Reçu le 15
septembre 2012 de Madame Lily KHODARA :
TROP BEAU POUR NE PAS ETRE LU …
Ma fille, Mon
fils,
Le jour où tu trouveras que j'ai vieilli, aie de la patience envers moi
et essaie surtout de comprendre ce que je traverse, de me comprendre.
Si lorsque nous parlons, je répète la même chose des dizaines de fois, ne
m’interromps pas pour me dire: "Tu as dit la même chose il y a une
minute". Écoute-moi s'il te plaît.
Souviens-toi quand tu étais petit(e), tu voulais que je te lise la même
histoire, soir après soir, jusqu’à ce que tu t’endormes.
Si je ne souhaite pas prendre un bain, ne te mets pas en colère et ne me mets
pas mal à l'aise en disant que c’est une honte.
Souviens-toi combien de raisons je devais inventer pour te faire prendre un
bain quand tu étais petit(e).
En voyant mon ignorance vis-à-vis des nouvelles technologies, ne te moque pas
de moi, mais laisse-moi plutôt le temps d’assimiler tout ça et de comprendre.
Je t’ai appris tant de choses: comment te tenir à table, t’habiller, te
coiffer, comment appréhender les défis de la vie...
S’il m’arrive à l’occasion d'oublier ou de ne pouvoir suivre une conversation,
laisse-moi le temps nécessaire pour me souvenir et si je n’y parviens pas, ne
te montre pas irrité(e), impatient(e) ou condescendant(e): le plus important
pour moi, c’est d’être avec toi, de partager des moments avec toi.
Quand mes jambes ne me permettront plus de me déplacer comme auparavant,
tends-moi la main comme je te l'ai tendue pour t’apprendre à faire tes premiers
pas.
Quand ces jours approcheront, ne sois pas triste. Sois tout simplement avec moi
et comprends-moi alors que je m'approche de la fin de ma vie, avec amour et
gratitude.
Je te chéris et te remercie pour les moments passés ensemble et la joie
éprouvée.
Avec un sourire et tout l'amour que je ressens pour toi, je souhaite juste te
dire ma fille, mon fils : je t'aime.
Reçu
le 1er décembre 2012 de Madame Levana ZAMIR :
NE ME REJETTE PAS DANS MA VIEILLESSE
Mon cher Albert,
Cette chanson que tu m'a envoyée , celle du Psaume 71:9 "Ne me rejette pas dans ma vieillesse", chantée par un enfant d'Israel, nous a donné à tous les larmes aux yeux... Surtout a ceux en Israel qui comprenons chaque mot d'hébreu.
A cette occasion, je me permettrai d'ajouter que c'est ça la force des enfants qui naissent en Terre d'Israel. Ils apprennent la Bible a l'école, sans Kippa sur la tête, car pour eux c'est l'Histoire du pays ou ils vivent et ou ils sont nés, l'histoire du peuple Israélien et non pas une prière ou une religion.
Mes petits enfants, Sabras et fils de Sabras, quand ils jouent la comédie a l'école a Shavouot, ils jouent sur scène Moshe Rabbenou en longue robe blanche, descendant du Mont Sinaï avec les dix Commandements sur les bras, et pour eux c'est l'Histoire de leur pays. Quand ils chantent au jardin d'enfants les chansons de Hanoukka, c'est pour eux leur propre triomphe sur leurs ennemis, celui de leurs ancêtres les Maccabées qui ont vécu sur cette terre et dont ils sont les descendants en direct.
Tu ne me croirais peut-être pas si je te raconte, que dans les livres de l'école primaire il y a des questions demandant aux élèves: Leur avis sur le fait que le roi David usurpa Bat-Sheva a Ouria, ou encore: était-ce moral que Bat-Sheva se baigne toute nue sur le toit, sachant qu'on pouvait la voir de là-haut. Incroyable mais vrai !
Pour mes petits enfants, Israel c'est non seulement leur pays, mais aussi leur identité propre, leur seule identité. Ils n'en ont aucune autre.Et de la leur force.
Ils ne savent pas que la renaissance de l'Etat d'Israel est un miracle, après 2000 mille ans d'exil. Ils ne sont pas du tout conscients qu'Israel n'est ni invincible, ni éternel, et ils ne sont malheureusement pas les seuls à ne pas en être conscients. Et nous prions Dieu chaque jour, afin que ce miracle continue, pour eux, pour nous et pour tous les enfants d'Israel éparpillés de par le monde. AMEN !
Car sans ce refuge, ce pied-à-terre, nous serions tous foutus depuis longtemps.
Mon cher Albert, je te saurai bien gré, si tu veux bien publier ces quelques mots de moi dans ta prochaine mise a jour. Car cela m'est venu du coeur, après avoir entendu cette chanson émouvante que tu m'as envoyée.
Je t'embrasse, et HAZAK OU-BAROUKH !
Levana
Septembre 2012
Reçu de Madame
Lili KHODARA cette belle histoire :
JE TE SOUHAITE ASSEZ
Récemment, j'ai surpris un père et sa fille dans
leurs derniers moments ensemble à l'aéroport. On avait annoncé le départ.
Debout près de la porte de sécurité, ils se sont serrés et le père a dit « Je
t'aime et je te souhaite assez. »
La fille a répondu « Papa, notre vie
ensemble a été plus qu'assez. Ton amour a été tout ce dont j’avais besoin.
Je te souhaite assez, aussi, papa. »
Ils se sont embrassés et la fille est partie. Le père a marché vers la fenêtre
où j'étais assis. Je pouvais voir qu’il avait besoin et qu’il voulait pleurer.
J'ai essayé de ne pas m'imposer et respecter son intimité, mais il m'a
demandé « Vous est-il déjà arrivé de dire au revoir à quelqu'un en sachant que
vous ne vous reverriez jamais ? »
« Oui. » j'ai
répondu. « Me permettez-vous de vous demander pourquoi vous croyez que vous ne
vous reverrez jamais ? ».
« Je suis vieux et elle vit si loin. J'ai de gros défis devant moi et la
réalité est que son prochain voyage sera pour mon enterrement» a-t-il dit.
« Quand vous vous disiez au revoir, je vous ai entendu dire « Je te souhaite assez . » Est-ce que je peux vous demander ce que cela
signifie ? »
Il a commencé à sourire. « C’est
un souhait qui nous vient de plusieurs générations qui nous ont précédé.
Mes parents avaient l'habitude de le dire à chacun. » Il a fait une
pause un moment et regarda au plafond, comme s’il essayait de se rappeler en
détail, et il a souri encore plus. « Quand nous disons « Je te
souhaite assez » nous souhaitons que l'autre personne ait une vie remplie de
juste assez de bonnes choses pour les garder heureux. » Alors, se
tournant vers moi, il a partagé ce qui suit comme s’il récitait un texte
mémorisé.
Je te souhaite assez de soleil pour
maintenir ton attitude lumineuse peu importe que la journée soit grise et
moche.
Je te
souhaite assez de pluie pour apprécier le soleil encore plus.
Je te souhaite assez de bonheur pour
maintenir ton esprit vivant et éternel.
Je te souhaite assez de douleur de sorte
que même la plus petite des joies dans la vie puisse te sembler grande.
Je te souhaite assez de gain pour
satisfaire tes besoins.
Je te souhaite assez de perte pour apprécier tout ce que tu possèdes.
Je te souhaite assez d’Au revoir pour te permettre de bien te rendre à l’Au
revoir final.
Il a alors commencé à pleurer et il s’est éloigné...
On dit que ça prend une minute pour trouver une personne spéciale, une heure
pour l’apprécier, un jour pour l’aimer, mais que ça prend une vie entière pour
l’oublier.
Seulement si tu le souhaites, envoie ceci aux personnes que tu n’oublieras jamais
incluant celle qui te l'a envoyé. Si tu ne l'envoies à personne, ça peut
signifier que tu es pressé et que tu as oublié tes amis. PRENDS LE TEMPS DE VIVRE…
À toi,
chère Lily : JE TE SOUHAITE ASSEZ !
Reçu le 6 août
2012 de Monsieur Marc JAFFE :
Belles Pensées
Auteur Inconnu
A Birth Certificate shows that we were born
A Death Certificate shows that we died
Pictures show that we live!
Have a seat. Relax . . .
and read this slowly.
I Believe...
That
just because two people argue,
It
doesn't mean they don't love each other.
And
just because they don't argue,
It
doesn't mean they do love each other
I Believe...
That we don't have to change friends if
We understand that friends change.
I Believe....
That
no matter how good a friend is,
they're
going to hurt you,
every
once in a while
and
you must forgive them for that.
I Believe.....
That true friendship continues to grow,
even over the longest distance.
Same goes for true love.
I Believe...
That you can do something in an instant
That will give you heartache for life.
I Believe....
That
it's taking me a long time
To
become the person I want to be.
I Believe...
That you should always leave loved ones with Loving words.
It may be the last time you see them.
I Believe....
That you can keep going long after you think you can't.
I Believe....
That
we are responsible for what
We
do, no matter how we feel
I Believe...
That either you control your attitude or it controls you.
I Believe....
That heroes are the people
who do what has to be done
when it needs to be done,
regardless of the consequences.
I Believe....
That my best friend and I can do anything or
nothing
and have the best time..
I Believe....
That sometimes the people you expect to kick you when you're down will be the ones to help you get back up.
I Believe...
That sometimes when I'm angry
I have the right to be angry, but that
doesn't give me the right to be cruel.
I Believe...
That
maturity has more to do with what types of experiences you've had
And
what you've learned from them and less to do with how many birthdays you've
celebrated.
I Believe.....
That
it isn't always enough,
to
be forgiven by others.
Sometimes,
you have to learn
to
forgive yourself.
I Believe...
That no matter how bad
your heart is broken,
the world doesn't stop for your grief.
I Believe....
That
our background and circumstances
may
have influenced who we are,but,
we
are responsible for who we become
I Believe...
That you shouldn't be
so eager to find out a secret.
It could change your life forever.
I Believe....
Two
people can look at the exact same
Thing
and see something totally different.
I Believe...
That your life can be changed
in a matter of hours
by people who don't even know you.
I Believe...
That even when you think
you have no more to give,
When a friend cries out to you,
you will find the strength to help.
I Believe...
That credentials on the wall
do not make you a
decent human
being.
I Believe...
That the people you care about
most in life are
taken from you too soon.
I Believe...
That you should send this to
all of the people that you believe in.
I just did.
'The happiest of people don't necessarily have the best of everything;
They
just make the most of everything they have
Mai 2012
ON THE ROAD
TO LIFE CAPTURING POETRY.,
This review is from: LES CHEMINS DE LA POESIE
For those of us fortunate enough to
understand the French language this book of poems is a "must read."
Dr. Elie Mangoubi is a poet who captures life as it passes us by in its many
touching ways. These poems, one and all, express those feelings that can only
be described by a sensitive writer such as Elie Mangoubi.
I have read these poems again and again for they echo one's mood and take us to
both sad and joyful places, all the while pondering their meaning as it applies
to ourselves. The French is sufficiently direct for a beginner to capture the
essence of most poems. You won't regret having this beautiful manuscript in
your library.
-
Les Chemins de la Poésie - Elie Mangoubi
LES CHEMINS DE LA POESIE
Commentaire de Elie LICHAA
Dans Les Chemins
de la Poésie le poète Elie Mangoubi exprime avec éloquence ses souvenirs
d'enfance et de jeunesse dans son pays natal l'Egypte, le don du Nil. Il décrit
également des événements tragiques, et rend hommage aux gens disparus.
En dénonçant la haine, la violence et l'intolérance, il prêche l'amour, le
bonheur et la paix. Il nous fait partager ses sentiments de joie,
d'enchantement et du bonheur. C'est avec une grande chaleur humaine qu'il nous
emmène en voyage dans les temps et les lieux.
Je vous recommande de lire Les Chemins de la Poésie.
LES CHEMINS DE LA POESIE
Commentaire du docteur Jacques BAGON
Le
poète-psychiatre Elie K. Mangoubi chante un monde disparu et un monde espéré.
Monde disparu, celui de l'Egypte du passé, communauté de races diverses,
chacune dans sa tradition, mais riche de l'échange et la tolérance pour
l'autre. Un monde disparu puisque la tolérance et l'échange sont devenus
nationalisme et intégrisme.
Mangoubi a vécu dans sa chair le drame de cette transformation. Il a lutté
pour, loin de son pays natal, vivre en homme libre.
Au pays de la liberté, psychiatre, il a oeuvré pour aider les victimes d'autres
traumatismes. Cette expérience d'écoute chaleureuse de son prochain est aussi
la matière de son aeuvre.
Homme pourchassé, homme courageux, homme à l'écoute, il nous livre une poésie
d'amour et d'espoir. Utopiste peut-être, il nous fait partager dans ses poèmes,
la beauté charnelle et spirituelle du monde qu'il s'est recréé et nous fait
croire en un monde à venir, de paix et d'amour.
Lisez-le et prenez garde : le charme opère !
Livre: Les Chemins de la Poésie
Auteur: Elie Mangoubi
Prix: 24,7 Euros
Maison d' Editions: Publibook
Commande: Commande@publibook.com
14 Rue des Volontaires
75015 Paris, France
01 53 69 65 55
Le livre peut être aussi commandé sur Amazon.Fr ou Amazon.Uk.
Janvier 2012
Les Chemins de la Poésie - Elie
Mangoubi
De la
fenêtre ouverte qui donne sur le rivage, j’entends le bruit des vagues, le sac
et le ressac agissent comme une musique de mots qui s’entrechoquent, puis se
mettent en ordre, en exprimant ces sentiments profonds qui nous font rire,
pleurer, ou chanter. Cette poésie n’est plus à la mode. Je pense aux poètes de
la Pléiade, Ronsard, Du Bellay, à Clément Marot, Alfred de Musset, Baudelaire
et tous les autres qui surent bien jongler avec la langue française, la plus
belle langue au monde lorsqu’elle est bien écrite.
Je pense à mon ami Elie Mangoubi, auteur de ce recueil de
poèmes qui nous fait voyager depuis sa terre natale jusqu’à Bruxelles, puis sa
ville d’adoption, Chicago, où il embrassa une belle carrière de psychiatre et
fonda sa famille avec Claire, sa femme.
Nous nous connaissons depuis moins d’un an, mais
nous avons des racines, une culture commune, le tout relié par l’universalité
de la langue française. Notre adolescence se déroula paisiblement puis vint le
temps des épreuves et de l’exode : les Juifs du Nil furent expulsés brutalement
avec pour tout bagage une valise de 20 kg et vingt livres égyptiennes en poche
– leurs biens furent confisqués, innocentes victimes de l’intolérance et de la
haine qui n’ont cessé de fleurir jusqu’à maintenant, nées d’ambitions qui nous
dépassaient.
Nos maîtres nous avaient enseigné l’effort, la ténacité,
et surtout la volonté de se dépasser soi-même et d’aller toujours de l’avant
sans oublier pour autant ceux qui nous précédèrent et dont nous sommes les
héritiers. Ses poèmes suivent cette tradition.
Élie, touché par la grâce, s’est mis à écrire des poésies
toutes de sensibilité, qui retracent les souffrances connues des Juifs du Nil,
ces blessures jamais cicatrisées dont on ne parlait pas par pudeur et parce que
notre nature n’était pas à se plaindre. Sa poésie, écrite pour stigmatiser la
haine, la barbarie, la bêtise humaine, et pour magnifier l’amour, la
générosité, l’amitié, l’empathie et la compassion, est émouvante.
Je pense qu’Élie est un poète universel, qui sait
nous émouvoir, prendre position d’amour et de générosité, avec courage, sans
amertume ; il nous crie sa détresse devant ce spectacle de violence
ininterrompue qui nous accable. Il nous rappelle que le judaïsme nous enseigne
une conduite, une façon de vivre. Son message est un message d’espoir. Il est
difficile aujourd’hui de sortir de la pensée unique... Élie y a réussi
naturellement.
Son attachement au judaïsme, au peuple juif, à la
nation américaine, au monde, se détecte à la lecture de ses odes, où il utilise
la langue française avec laquelle il jongle avec élégance. Je suis heureux
aujourd’hui, car son premier recueil de poèmes est reconnu et édité. C’est avec
admiration affection, fierté et humilité que j’écris cette préface.
Jamy Tivoly
Pour commander le
livre :
Livre: Les Chemins de la Poésie
Auteur: Elie Mangoubi
Prix: 24,7 Euros
Maison d' Editions: Publibook
Commande: Commande@publibook.com
14 Rue des Volontaires
75015 Paris, France
01 53 69 65 55
Le livre peut être aussi commandé sur Amazon.Fr ou Amazon.Uk.
-o-o-o-o-o-o-o-o-.
Reçu le
12.11.2011 de Mademmoiselle Sylvana PARDO :
LE FOUR MICRO-ONDES
|
Octobre 2011
Reçu le 14 mai
2011 de Madame Esther DIDAY :
DENISE TAVERNIER
Denise Tavernier, assistante sociale, réquisitionnée
à la demande de la Croix-rouge,
fut l’une des rares civiles autorisées à entrer dans le
vélodrome, mais surtout la seule personne dont le témoignage a été.consigné officiellement, par la préfecture de
police, en juillet 1942.
Quant à Madeleine Gutman, de confession juive, elle
avait 18 ans lorsqu’elle a réussi à s’échapper
in extremis du Vel d’Hiv. Par l’entremise de serge
klarsfeld, célèbre avocat de la cause des déportés en France et chasseur de
nazis, nous avons rencontré ces deux femmes, aujourd’hui âgées de 91 et 86 ans.
Pour chacune, le drame du Vel d’Hiv est encore très
présent. elles se sont croisées sans se connaître en 1942, Sélection les a
réunies soixante-huit ans après le drame.
Denise Tavernier Témoin de l’horreur
« Vous devez vous rendre immédiatement au vélodrome
d’Hiver. C’est une demande de la Croix-Rouge », m’annonce la directrice de mon
service, ce 17 juillet. J’ai 23 ans. Je viens d’obtenir mon diplôme
d’assistante sociale et travaille depuis quelques semaines au service d’aide
sociale de la préfecture de police de Paris. J’ignore tout de la na- ture de ma
mission, mais je suis la plus jeune et n’ai pas mon mot à dire. J’enfile la
tenue de la Société de secours aux blessés militaires (1) (cape, coiffe et
grand tablier). Un métro chaotique m’amène jusqu’à la station Grenelle, dans le
15e arrondissement. A l’intérieur du stade, ce que je vois m’épouvante : des
gens partout, prostrés et allongés à même le sol, gesticulant, hurlant. Je suis
abasourdie. Je cherche un responsable, une infirmière, un médecin... En vain.
Il fait une chaleur épouvantable. De l’eau suinte du plafond — l’orage de la
nuit, sans doute. Mon uniforme at- tire les regards. On m’interpelle. En
discutant, je comprends que ces gens sont d’origine modeste : ouvriers,
commerçants arrivés la veille ou le matin même. Un homme porte encore son pyjama
sous son imperméable. On me réclame à manger, surtout à boire. On se plaint du
manque d’eau. Effectivement, je ne trouve aucun robinet en état de marche et
découvre que la plupart des W.-C. sont fermés. Derrière les façades de ce
quartier bourgeois, se doute-t-on du drame qui se déroule ici, à deux pas de la
tour Eiffel ?
En fin de matinée, je retourne à la préfecture de
police pour expliquer à mes collègues la situation. En retrouvant l’air libre,
j’ai l’impression d’émerger d’un cauchemar. Ma responsable reçoit alors un coup
de fil que, visiblement, elle at- tendait et m’annonce:«Soyezlà à17heures.
Quelqu’un va nous recevoir au siège de la préfecture. »Je vais vite découvrir
que ce « quelqu’un » est un haut fonctionnaire détaché de la police directement
impliqué dans l’organisation de la rafle. Avec toute l’inconscience de ma
jeunesse, je lui lance : « Il y a des moments où on a honte d’être français !
Même des animaux, on ne les parquerait pas ainsi, ils en mourraient. Il y a là
des vieillards, des enfants, certains sont encore nourris au sein. Ils n’ont
même pas de quoi boire. »
Pour me calmer, il me rassure : les robinets seront
vite réparés et les « rotations des juifs » vont
s’accélérer. Avant d’ajouter : « Que tout cela reste
entre nous. Si vous parlez trop, vous risquez sans doute de vous faire arrêter.
» En quittant la préfecture, un frisson me parcourt malgré la chaleur. Je suis
celle qui vit libre et qui, demain, doit retourner dans l’enfer...
Ma mère me fait comprendre l’importance de ma mission
: « Tu es la seule personne qui les relie au monde extérieur. Tu peux leur
apporter une miette de réconfort. » En l’absence d’ordres précis, je décide de
faire tout ce que je peux pour soulager la peine de ces malheureux...
Le lendemain, des infirmières et des médecins
arrivent. Nous manquons de pansements et de
médicaments. Je consacre l’essentiel de mon temps à
parler et à distribuer le peu de nour- riture. La liste des malades s’allonge,
tandis que d’autres restent prostrés pendant des heures. J’assiste, im-
puissante, à deux suicides de déses- pérés se jetant des plus hauts gradins.
Les yeux remplis de larmes, un homme me
saisit par les épaules et me secoue. Je sens son
souffle chaud sur ma peau : « Oui, vous et les vôtres,vous n’avez pas honte ?
Tuez- nous ! Tuez-nous donc ! », me lance-t-il.
Régulièrement, les gens entonnent une sorte de chant
religieux qu’ils concluent en ap- plaudissant. Puis les voix cessent
brusquement dans un silence surréaliste. Le pire est sans doute l’odeur qui
règne ici. Personne ne peut se laver, chacun fait ses besoins à même le sol,
les femmes n’ont pas de linge hygiénique, les malades vomissent aux pieds de
leurs voisins..Les policiers obéissent aux ordres, mais, me semble-t-il, sans
aucun zèle. Et beaucoup m’apparaissent sincèrement touchés par la détresse des
enfants.
Le 19 juillet, peu à peu, le vélodrome commence à se
vider. L’évacuation dure quatre jours. Au cours de ces dernières heures, les
crises d’hystérie se multiplient, et nous sommes contraints d’en attacher certains
sur des brancards avant leur évacuation vers l’hôpital Rothschild.
Ces images m’ont tellement hantée que j’ai donné ma
démission en août 1942. Après la guerre, personne n’a voulu croire ce que je
racontais, à l’exception du curé de ma paroisse du 13e arrondissement, ancien
résistant. A sa demande, j’ai brisé un tabou, en rédigeant mes sou- venirs, qui
furent publiés dans le journal de ma paroisse en 1952.
Encore aujourd’hui, évoquer cette terrible semaine
demeure une souffrance. Heureusement, depuis quelques années, la presse et le
cinéma se font régulièrement l’écho du drame.
Le devoir de
mémoire appartient à chacun.
Reçu de MADAME
Lily KHODARA et de Monsieur Isaac SCHALOM :
Tellement vrai en plus. Alors qu'elle quittait le magasin, la mine déconfite, la
caissière en rajouta: |
||
-o-o-o-o-o-o-o- WOMEN'S LENS - Un coup d'oeil
féminin
Aimée KLIGMAN
August 1, 2011
Les Chemins de la Poésie - Elie Mangoubi
par Aimée
Kligman je suis né le coeur rempli d’amour sous ton soleil sans pareil je suis revenu tout ému cinquante années après, pour retrouver cette terre qui m’a rejeté.
A tous ces terroristes, je veux rappeler Que Dieu est contre l’ignorance Que Dieu est pour la tolérance Que Dieu est contre la vengeance Que Dieu est pour l’obéissance Et le respect de ses commandements.
tournée vers l’intérieur, bruyante, islamisée vieillie; elle avait perdu son charme, son attrait.
Auteur: Elie Mangoubi Prix: 24,7 Euros Maison d'
Editions: Publibook Commande: Commande@publibook.com 14 Rue des Volontaires Le livre peut
être aussi commandé sur Amazon.Fr ou Amazon.Uk. |
-o-o-o-o-o-o-o-o
Paul-André Claudel, Alexandrie. Histoire d’un mythe, Paris, Ellipses, 2011
Présentation
de l’éditeur :
« Alexandrie ne peut être qu’une déception. Comme ne le serait-elle pas ? Son passé la dépasse », remarquait le romancier Henry Bordeaux en visitant l’Égypte. « Alexandre l’a fondée. César y fut l’amant de Cléopâtre. Bonaparte y a frappé du pied pour ressusciter un pays embaumé comme ses momies. Tout s’y rencontre : la gloire et la jeunesse des conquérants, et l’amour et la mort ». La richesse de l’histoire alexandrine a été maintes fois soulignée. Le nom même de cette ville reste associé à une multitude d’images, immédiatement familières ou lointainement évocatrices : le tombeau d’Alexandre, le Phare, la Bibliothèque, César, Pompée, Marc Antoine, Cléopâtre, Bonaparte, Mehemet Ali, Cavafis, Ungaretti, Forster, Durrell… Cet étonnant cortège témoigne du rôle qu’a joué, pendant plus de deux mille ans, la cité des Ptolémées. Première métropole du monde méditerranéen dans la période hellénistique, rivale de Rome à l’époque impériale, Alexandrie domine les chroniques de l’Antiquité. Plate-forme commerciale du Levant après la conquête arabe, porte d’entrée en Égypte sous l’Empire ottoman, Alexandrie se trouve encore, à l’époque moderne et contemporaine, au cœur des relations entre Orient et Occident : c’est devant ses murs que débarquent, en 1798, les soldats de l’expédition d’Égypte menée par Bonaparte. Mais l’histoire millénaire d’Alexandrie compte peut-être moins pour elle-même que pour les prolongements érudits ou rêveurs qu’elle a pu susciter au fil des siècles : depuis l’Antiquité, historiens et poètes ont conservé sa mémoire et construit sa grandeur, en lui réservant une place de choix dans notre imaginaire. C’est à une promenade à travers cet amoncellement de témoignages, de contes, d’évocations plus ou moins ornées, que nous convie l’auteur de cet ouvrage.
Informations
techniques :
Paul-André Claudel, Alexandrie. Histoire d'un mythe, Paris, Ellipses, 2011
Collection « Biographies et mythes historiques »
Paru le 26-09-2011
384 p. + 16 p. couleur
Format : 16 x 24 cm
Prix : 24 Eur.
ISBN : 9782729866303
www.editions-ellipses.fr
-o-o-o-o-o-o-o-
L’Association
pour la Sauvegarde du Patrimoine
Culturel des Juifs d’Egypte
édite depuis de nombreuse années des ouvrages écrits
essentiellement
sur l’Egypte d’avant et après l’Affaire de Suez.
Vous en trouverez tous les détails sur son excellent Site
et courriel aspcje@free.fr)
-o-o-o-o-o-o-o-o-.
Juin 2011
Reçu
le 6 juin 2010 de Madame
LE SECRET POUR VIEILLIR EN BEAUTE
A tous mes ami(e)s retraite(e)s
Les secrets de la vie en 6 mots
Avant l’âge moyen : -Sois sans crainte !
Après l’âge moyen : -N’aie aucun regret !
Jouis de
la vie quand tu le peux !
N’attends
pas de ne plus pouvoir marcher pour te sentir triste et regretter !
Maintenant
que tu es capable, visite les endroits que tu veux voir !
Quand
l’occasion se présente, fais des rencontres avec tes anciens amis d’école, des
anciens collègues de travail et des
anciens amis. La réunion n’est pas seulement pour manger ensemble, c’est juste
qu’il nous reste moins de temps !
L’argent
en banque n’est peut-être pas le tien. Quand c’est le temps de dépenser alors
dépenses, traite-toi bien à mesure que tu avances en âge !
Peu
importe ce que tu as le goût de manger, mange-le ! C’est plus important
d’être heureux.
La
nourriture qui est bonne pour ta santé – manges-en souvent et davantage mais ce
n’est pas tout. Mange moins de nourriture qui n’est pas bonne pour ta santé –
manges-en de temps en temps, ne t’en abstiens pas totalement.
Traite
la maladie avec optimisme. Que tu sois pauvre ou riche. Chacun naît, vieillit,
devient malade et meurt. Il n’y a pas d’exception, c’est
Si
les soucis peuvent te guérir alors vas-y, laisse-les t’envahir.
Si
les soucis peuvent prolonger ta vie, alors, vas-y, laisse-les t’envahir.
Si
tu désires échanger le bonheur pour des soucis, alors, vas-y, laisse-les
t’envahir. Nos enfants vont bâtir leur
propre fortune.
PROTEGE
LES QUATRE VIEUX TRESORS
Ton
vieux corps : - fais plus attention à ta santé, tu es le seul capable
de le faire.
Fonds
de retraite : - l’argent que tu as gagné, c’est mieux de le garder
pour toi.
Ton
vieux compagnon : - garde précieusement les moments passés avec ta
douce moitié, l’un de vous deux va partir en premier… !
Tes
anciens amis : - saisir toutes les occasions de les rencontrer car ces
occasions deviendront de plus en plus rares au fil du temps.
Ce
que tu dois faire à chaque jour ! Sourire et rire. L’eau qui coule ne
revient pas. Ainsi va la vie alors, fais-la belle et heureuse.
Que le Seigneur te comble de ses bénédictions de choix !
Janvier 2011
Reçu le 31
décembre 2010 de Monsieur
L’Association
pour la Sauvegarde du Patrimoine
Culturel des Juifs d’Egypte
édite depuis de nombreuse années des ouvrages écrits
essentiellement
sur l’Egypte d’avant et après l’Affaire de Suez.
Vous en trouverez tous les détails sur son excellent Site
et courriel aspcje@free.fr)
-o-o-o-o-o-o-o-o-.
Editions
Publibook
14, rue des
Volontaires - 75015 Paris - France
Tél. : +33
(0)1 53 69 65 55 - Fax : +33 (0)1 53 69 65 27
www.publibook.com - e-mail : celine@publibook.com
Les Chemins
de la poésie
par Elie
Mangoubi
Communiqué de
Presse
Si « Les
Chemins de la poésie » constitue un recueil monumental,
il donne
aussi de l’auteur un portrait tout en tensions et en
paradoxes.
Carrefour de l’intime et de l’historique, de l’amoureux
et du
funèbre, de l’apaisé et du révolté, du nostalgique et de
l’espérant,
de l’Orient et de l’Occident, le poète Elie Mangoubi –
et plus
largement tous les autres – est ce lieu complexe où
s’entrecroisent
toutes ces lignes de force et qui fait jaillir de ce for
intérieur
tiraillé une écriture dont le caractère peut tour à tour se
faire
caressant ou indigné…
De la
quiétude à l’indignation, « Les Chemins de la poésie » se
font
tortueux, pleins de virages inattendus, explorant tout autant
les émois
passionnels que les coins d’un globe soumis, encore et
toujours, à
l’intolérable… Appel à l’éveil des consciences et de la
mémoire, odes
à la paix et à la réconciliation, hommages aux
abîmés et
traumatisés forment ainsi le matériau dans lequel est
coulée une
oeuvre dont les notes rappellent autant le Qaddish que
l’humanisme…
26 € TTC -
420 pages
ISBN n°
978-2-7483-5946-6 - Edition brochée
Relations
presse : Céline Dhainaut
Tél. :
+33(01) 53 69 65 55 - e-mail : celine@publibook.com
Pour
commander l’ouvrage:
Site Internet
: www.publibook.com
Tél. :
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Reçu le 17
décembre 2010 de Madame Germaine LEVY :
A PROPOS DES FRUITS
Nous pensons
tous que la consommation de fruits signifie acheter des fruits, les couper et les
mettre dans notre bouche. Ce n'est pas si simple. Il est important de
savoir comment et quand manger des fruits.
Quelle est la bonne façon de manger des fruits ?
Les fruits doivent être consommés à jeun, dans un ESTOMAC
VIDE.
Manger des fruits de cette façon joue un rôle majeur dans la
désintoxication de votre système, vous fournit beaucoup d'énergie pour la perte
de poids et pour d'autres activités de la vie... LES FRUITS SONT LE PLUS
IMPORTANT DES ALIMENTS.
Disons que vous mangez deux tranches de pain, puis une tranche
de fruit. La tranche de fruit est prête à aller tout droit à travers l'estomac
dans les intestins, mais elle est empêchée par les autres aliments de le
faire.
Dans un même temps, les aliments se dégradent ensemble,
fermentent et se transforment en acide. Quand le fruit vient en contact avec
les aliments dans l'estomac et avec les sucs digestifs, la masse entière de la
nourriture a déjà commencé à se gâter. Le conseil à suivre :
Mangez vos fruits avec un estomac vide, ou avant votre repas
!
Vous avez entendu les gens se plaindre: Chaque fois que je mange
la pastèque je rote, quand je mange mon estomac gonfle, quand je mange une
banane j'ai envie de courir aux toilettes, etc. Cela n'arrivera pas si
vous mangez des fruits avec un estomac vide. Le fruit se mêle aux autres
aliments en putréfaction et produit des gaz. Par conséquent, vous risquez
l'indigestion !
Cheveux
grisonnants, calvitie, crise de nerfs, cernes sous les yeux - tout cela ne se
produira pas si vous mangez des fruits sur un estomac vide.
Il n'y a rien de tel que certains fruits comme l'orange et le
citron qui sont acides, parce que tous les fruits deviennent alcalins dans
notre corps, selon le Dr Herbert Shelton qui a fait des recherches sur cette
question. Si vous avez maîtrisé la bonne façon de manger des fruits, vous avez
le secret de la beauté, longévité, santé, énergie, le bonheur et un poids
normal.
Lorsque vous avez besoin de boire du jus de fruits, ne boire que
des jus de fruits frais, pas dans les contenants. Ne pas boire de jus qui a été
chauffé. Ne mangez pas de fruits cuits, vous n'obtenez pas les éléments
nutritifs du tout. Vous obtenez seulement le goût... La cuisson détruit toutes
les vitamines.
Mangez un fruit entier est mieux que de boire du jus. Si vous devez
boire du jus, il faut le boire gorgée par gorgée lentement, parce que vous
devez le laisser se mélanger avec votre salive avant de l'avaler. Vous
pouvez faire un nettoyage rapide avec une cure de fruits de 3 jours pour
purifier votre corps. Mangez des fruits et buvez du jus de fruits pendant
3 jours seulement... et vous serez surpris quand vos amis vous diront
combien radieuse vous paraissez !
KIWI : tout petit mais puissant, et une bonne source de
potassium, de magnésium, de vitamine E et de fibres. Sa teneur en vitamine
C est le double de celui d'une orange !
Une POMME par jour éloigne le médecin? Bien que la pomme a une
faible teneur en vitamine C, elle contient des anti-oxydants et
flavonoïdes qui augmentent l'activité de la vitamine C, en contribuant
ainsi à réduire le risque de cancer du côlon, de crise cardiaque et
d'accident vasculaire cérébral.
FRAISE : Fruit de protection. Les fraises ont le plus haut
pouvoir antioxydant entre les principaux fruits et protègent l'organisme
contre les causes du cancer, contre lesradicaux libres pouvant obstruer des
vaisseaux sanguins.
MANGER 2 à 4 Oranges par jour peut aider à se protéger des
rhumes, à réduire le cholestérol, prévenir et dissoudre les calculs
rénaux, et réduire le risque de cancer ducôlon.
Watermelon : La plus rafraîchissante boisson désaltérante.
Composé de 92 % d'eau, il est en outre équipé d'une généreuse dose de
glutathion, qui aide à stimuler notre système immunitaire. Également une
source importante de lycopène, un anti-oxydant qui combat le cancer. On
trouve également dans la pastèque: la vitamine C et du potassium.
GOYAVE & PAPAYE : les champions de la vitamine C. Ils sont
les gagnants pour leur forte teneur en vitamine C. La goyave est également
riche en fibres, qui aident à prévenir la constipation. La papaye est
riche en carotène, bon pour vos yeux.
Boire
l'eau froide après un repas = CANCER.
Pouvez-vous croire cela ? Pour ceux qui aiment boire de l'eau
froide, cela s'applique à vous. C'est agréable d'avoir une boisson fraîche
après un repas; cependant, l'eau froide va consolider la substance
huileuse que vous venez de consommer ce qui ralentit la digestion. Une
fois que cette «boue» aura réagi avec les acides, elle se
décomposera, tapissera les parois et sera absorbée par l'intestin plus
vite que la nourriture solide.
Cela va enligner l'intestin vers un processus. Très bientôt,
cette substance se transformera en graisses et pourra conduire au
cancer... Il est préférable de boire de la soupe chaude ou de l'eau chaude
après un repas.
Une note sérieuse : à propos des attaques cardiaques.
CRISE CARDIAQUE - SIGNES
Les femmes devraient savoir que la douleur au bras gauche ne
fait pas toujours partie des symptômes de crise cardiaque. Soyez
consciente de la douleur intense dans la mâchoire (Eventuellement
l'impression d'avoir la poitrine enserrée dans un étau. Note insérée par JMt
)
Vous pouvez ne jamais avoir de première douleur dans la poitrine
pendant l'attaque d'une crise cardiaque. Nausées et sueurs intenses sont
aussi des symptômes communs. Soixante pour cent des gens qui ont une crise
cardiaque alors qu'ils dorment ne se réveillent pas.
Une douleur à la mâchoire peut vous réveiller d'un profond
sommeil. Soyez prudent et restez vigilant. Plus nous en savons, meilleures
seront nos chances de survivre.
Un cardiologue a dit que si tout le monde qui reçoit ce courriel
l'envoie à 10 personnes, vous pouvez être sûr que nous allons sauver au
moins une vie.
Ne soyons pas égoïstes, pensez aux autres...
Aout 2010
Reçu le 30 Avril
de Monsieur
LIRE ET TRANSMETTRE
L'eau en
bouteille laissée dans votre voiture est très dangereuse !
On s'en doutait...Cela a été identifié comme la cause la plus commune de taux
élevé de dioxine dans les tissus du cancer du sein.
Un oncologiste a dit : Que les femmes ne devraient pas boire l'eau en bouteille
laissée dans une voiture. La chaleur réagit avec les produits chimiques du
plastique de la bouteille ce qui libère de la Dioxine dans l'eau. La Dioxine
est une toxine trouvée en augmentation dans les tissus du cancer du sein.
Donc soyez prudent et ne buvez pas l'eau
en bouteille qui a été laissée dans une voiture. Faites passer le message
à toutes les femmes que vous connaissez.
Nous avons besoin de connaître cette information qui peut juste nous sauver
!
Utilisez une gourde en acier inoxydable ou une bouteille en verre à la
place d'une en plastique ! Faites le savoir à tous!
Cette
information circule au centre Médical de l'Armée.
Pas de récipient en plastique dans le micro-onde.
Pas de bouteille d'eau dans les congélateurs.
Pas d'emballage plastique dans le micro-ondes.
Le produit chimique Dioxine cause spécialement le cancer du sein.
Les Dioxines empoisonnent grandement les cellules de votre corps.
Ne pas congeler vos bouteilles en plastique avec de l'eau dedans car cela
libère les Dioxines du plastique.
Edward
FujimotoWellness Program Manager à Castle Hospital a parlé de la Dioxine et
combien elle est mauvaise pour nous. Il dit que nous ne devrions
pas chauffer notre nourriture dans le micro-ondes en utilisant des récipients
en plastiques! Il dit que la combinaison de graisse chauffée à haute
température et le plastique libèrent de la Dioxine dans la nourriture et en fin
de compte dans les cellules du corps! A la place il recommande d'utiliser
des récipients en verre comme le pyrex ou Corning ou des récipients en
céramique. Vous obtiendrez les mêmes résultats mais sans la
Dioxine. Les mets ou soupes instantanées devraient être enlevés du
récipient et réchauffés dans quelque chose d'autre.
Le papier n'est pas mauvais mais vous ne savez pas ce qu'il contient. Il est plus sûr d'utiliser du verre spécialement conçu
pour la chaleur.
Cela nous rappelle que les fast food ont modifié leur emballage pour du papier.
Le problème de la Dioxine est l'une des raisons.
Aussi il souligne que l'emballage plastique comme le film Saran plastique
est aussi dangereux quand il est placé sur la nourriture et chauffé
dans le micro-ondes. C'est comme une bombe atomique dans la nourriture, la
chaleur excessive mélange la toxine, poison du film plastique, à la
nourriture.
Couvrez la nourriture avec une serviette en papier à la place.
Cet article devrait être envoyé à toutes les personnes importantes pour
vous.
15 Avril 2010
Reçu le 11
janvier 2010
ANNOUNCEMENT
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like walking down memory lane?
Then follow
the footsteps of Nefertari and visit my new blog.
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Suzy Vidal
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J’espère que vous trouverez cette visite bien agréable
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Reçu le 11
avril 2010 de Madame Levana ZAMIR :
MATINEE DE GALA ISRAEL-EGYPTE - 12 Mars 2010
Célébrant 30 ans d'activités de
"l'Association pour l'Amitié Israël-Égypte"
1980-2010
et 31 ans pour le Traité de Paix
Israélo-Egyptien - Signé le 26.3.1979
(Le 12 Mars 2010).
Le gala eut lieu au
"Centre Einav" à Tel-Aviv, organisé par l'Association pour l'Amitié
Israël-Égypte, en coopération avec l'Ambassade d'Egypte en Israël, l'Institut
"Menahem Begin Heritage Center" et
Assistèrent
à cet heureux événement qui était d'un succès inouï, quelque 350 participants,
de nombreux représentants du Ministère des Affaires étrangères, des
Ambassadeurs et Consuls
de 28 pays étrangers en Israël, des personnalités de l'Académie, et de nombreux Juifs d'Egypte heureux de se retrouver a cette élégante festivité.
Au Programme: Des danses Folkloriques
Israéliennes, présentées par le Groupe National de danse "Shalom",
30 ans d'activités, en un
Film de 16 minutes:
Le point culminant de cette
Fête fut la présentation d'un film
dynamique de 16 minutes, présentant l'apport immense et les activités
nombreuses de l'Association pour l'Amitié
Israël-Egypte pendant 30 ans, en Israël ainsi
qu'en
Egypte, selon les vagues de
"paix froide" ou de
"rapprochement"...
Suite à ce succès,
nous reçûmes de nombreux courriels d'appréciation, et voici l'un d'eux envoyé
par Andrew C. Parker, Consul Général à l'Ambassade des Etats-Unis à
Tel-Aviv:
Chère madame Zamir, (traduit de l'anglais)
Je vous
remercie pour avoir rendu possible notre participation à votre Gala
aujourd'hui. C'était un honneur pour moi de participer à cet événement,
marquant une étape importante dans l'Histoire d'Israël et de l'Egypte.
Cordialement,
Andrew C.
Parker
Consul
général,
Ambassade
Américaine à Tel-Aviv.
Les invités
d'honneur présentèrent quelques discours, mais très courts.
Ci-après quelques «perles» de
ces discours:
Herzl
Makov, Directeur Général de "Menahem Begin Heritage Center"
Le traité
de Paix entre Israël et l'Egypte, est le deuxième événement d'importance
historique, après la proclamation de l'État d'Israël et
Le processus de Paix entrepris par Sadat et Begin,
devrait être non seulement commémoré, mais aussi un exemple à suivre.
Partie du
discours de Son Excellence l'Ambassadeur d'Égypte:
Depuis la
signature de Paix entre Israël et l'Egypte, nos relations se développent
régulièrement et constamment. Ceci est le résultat logique de l'initiative
Sadat/Begin, et le Président Moubarak appelle constamment à la paix dans cette
région, qui a longuement souffert. Tout en célébrant
Nathan
Wallach - Municipalité de Tel-Aviv
Le
processus de normalisation avec l'Egypte est long et difficile, et semé de
nombreux obstacles. Mais les deux parties savent que la paix entre nos deux
pays revêt une importance stratégique. Des échanges commerciaux se développent
et l'Association pour l'Amitié Israel-Egypte joue un rôle important, dans le
resserrement des relations et du dialogue entre les deux pays.
Silvan
Shalom, Vice-Premier Ministre:
L'Egypte
est la plus grande puissance du monde arabe. Le fait que le premier traité de
paix fut signé avec l'Egypte, est de grande importance. Car l'Égypte démontra
ainsi au monde arabe, qu'Israël existe et qu'elle existera toujours (ici,
ovations instantanées de l'auditoire, inclus les diplomates Egyptiens).
Les négociations
"directes" de 1977 menèrent au traité de Paix, et nous devrions en
faire de même
aujourd'hui, pour aboutir à
un Traité de Paix avec les Palestiniens.
Professeur Shimon Shamir –
Université de Tel-Aviv, et ex-Ambassadeur d'Israël en Egypte:
La paix
Israel-Egypte est un succès remarquable, car elle a réalisé les objectifs que
les architectes de la paix avaient à l'esprit: Plus jamais de guerres, plus
jamais de sang versé.
Aujourd'hui,
il existe une convergence d'intérêts entre Israël et l'Egypte: les deux pays
veulent la stabilité dans la région, les deux pays sont menacés par des
extrémistes et par le terrorisme, les deux pays sont préoccupés par l'ambition
d'un régime voisin dont le but est la déstabilisation.
Ces
intérêts communs donnent une base solide à nos relations, et servent les
intérêts des deux pays. Des personnes comme Levana Zamir et ses collègues de
l'Association pour l'Amitié Israël-Egypte, jouent un rôle très important pour
le développement de ces intérêts communs, par le biais de l'amitié entre les
deux Sociétés, menant à une paix durable dans la région.
Zamir Levana - Présidente de l'Association pour
l'Amitié Israël-Egypte
Après plus
de 30 ans de paix avec l'Egypte, nous devrions aller de l'avant. Déjà en
Février 1939, David Ben-Gurion avait préconisé une Confédération du
Moyen-Orient (a la "London Conference") dont l'État Juif ferait
partie. Au troisième millénaire, quand l'Europe "brûlante" de
Decembre 2009
Reçu le 5 novembre du
Docteur
L’EGYPTE DE MON ENFANCE
Cette vision de
l'Egypte de mon enfance, un soleil toujours présent, des femmes voilées, une
douceur de vivre que j'ai essayé d'exprimer dans ce dessin fait en 2004.
Octobre
2009
Reçu
le 16 septembre
LA
GARE DU CAIRE
La Gare du Caire
( La
Gare d'Alexandrie was also called La Gare du Caire)
Among the most interesting places to
visit in
People ran in all
directions and like ants touching antennas, reaching out to one
another for reassurance that they are at the right track for their
train. Of course, the only ones who knew for sure were the
"Shayalins" (porters). I don't recall any boards at
the station indicating the departures and arrivals.
One man seemed lost and with a
distressed voice asking, "Omal ana fen" (Where am I?)
"Where are you going? asked a
good Samaritan.
"I'm going to
Baltim."
"Sorry, I can't help you
because I've never been there."
"Men fadlak ya bash
mohandes (if you please sir), could you tell me how to get to
Baltim?"
"Are you going by
train?"
"But of
course..." (thinking, "No, I'm going on a arabeya caro
(cart pulled by a mule), dummy!)
Passengers hoped
and prayed that they had boarded the right train, and for
the rare ones who didn't, "Ma'alech. Allah still loves
you." It was quite common to hear one passenger asking
casually, just to be on the safe side, a total stranger sharing the
same compartment: "Are you also going to
On the platforms, you could
observe passengers carrying all sorts of possessions to the trains.
Let's take a peek. Ah, there's
a man with a cage full of
chicken, his lively traveling companions, on his head. There's another
carrying a bed spring and a mattress on his head and shouting
"wassa'ouli yakhwati." His wife trails behind with the
headboard, while his oldest son follows with a large
mirror. The rest of the children bring up the rear
with the suitcases. They are all headed for
the third class section, no doubt converted for the
occasion into a temporary Wagons-Lits. Other people stream
by carrying a barber chair, the rusted hood and grill of an old Lorry
truck, a butane tank (bonbonne a gaz), hampers and baskets of all shapes
and sizes filled with all sorts of personal
belongings, large "safayeh" (square metal containers) filled
with "Samna" (cooking fat) and "Assal Essoued"
(molasses), heavy burlap bags, duffle
bags (fourre-touts), clothes bundled in a sheet, and an old
wooden ice-chest. Two men are lugging an
oversized armoire. Others are carrying rolled up carpets,
tires, parasols, and chaise lounges. See the man with
the front hem of his gallabiah between his teeth pushing a large
piano? There's another man with a pair of mannequins,
one under each arm. Someone is riding a bicycle with
a "lehaf" (comforter) and a large sandouk filled
with dried Bakala fish wrapped in newspaper tied to the
back seat and a suitcase on each handle. Another man
is toting a suitcase in one hand, several newspapers under his
arm, and his ten foot fishing pole in the other hand. (So far, he
has caught a tarbouch, two gallabiahs, a toupee, and a skirt--not a
bad haul. If only his luck would hold until he reached the shores of the
In one corner of a platform, an
eclectic group squats (a la arafisshom) in circle. No
doubt waiting for the "ashash" (train that makes all the
stops) I guess they are more comfortable in that position than
sitting on a "Dekka" (bench). Were they traveling together or
just enjoying "un petit tete a tete?"
Adorning the mix are the
very chic passengers on their way to the front of the train to the
If my memory serves me well, there
were four sections for the passengers to choose from: the
It was easy to spot the
unseasoned (ghashim) traveler. This was the one who wore
a white shirt, which, upon his arrival at the Sidi Gaber
station, matched the black freckles covering his entire
face. He collected these spots from hanging his head outside the
open window to better watch the ever-changing kaleidoscope of
scenery. The sight of him naturally would elicit some witty remarks
from smart-aleck observers.
There was the
so-called "press train" because it delivered the various
newspapers to certain major stations. It left
In summer, there was the very
popular "train de mer." Passengers
were required to buy a roundtrip ticket. This train left
There was always a big crowd at the
platform, but passengers didn't need to worry about finding a seat or
facing the prospect of traveling sitting on a suitcase. When the
whistle announced a departure, only a handful climbed on
board. The rest of the crowd provided tearful goodbyes and last
minute instructions to passengers hanging out of the windows as the train
slowly pulled out of the station.
"Don't forget to say hello
and kiss Warda and her husband Oronfel, their
daughters Folla, Yasmina, Narcissa and Gladiola, her brothers Outa,
Kossa and Koromb, our aunt Bouma and her husband
Ghorab, their daughter Hedaya." "Don't
forget our cousins Khonfessa, Soursar, Felfel, Shata, Tosht and
Khesha," yelled those left behind.
"And don't forget to
write."
"I won't."
"We'll miss
you!"
"I'll miss you too."
"Take good care of
yourself--we'll see you back in next week."
Joe La Gargoulette
Copyright
-o-o-o-o-o-o-
Reçu
de Madame Suzy PIROTTE VIDAL le 4 octobre 2009 ces deux nouveaux proverbes de son
cher Nonno :
Nonno’s expressions
Continuing with my dear nonno’s
expressions here are two others that are not necessarily typical of
El erd fe ein ommou ghazal
Le singe aux yeux de sa mère est une
gazelle
A monkey in its mother’s eyes is a
gazelle
Indeed it is very rare for a mother
to see her child as being anything but perfect. That is mostly a Jewish
mother’s attitude.
You will never hear a mother saying
that her newborn child is imperfect. Beid el shar!!! (Loin le malheur.)
The loving eyes of a mother towards her descendents are the only ones in the
world that will see only beauty and perfection in her children. Others may say
“ya satter” what an ugly child, but never a mother.
However, there is one case where a
mother found her newborn baby ugly! My own mother told me that when I was born
and had that funny look of most newborn babies, enormous black eyes plus a lot
of black hair over those eyes, my mother said in desperation “elle est laide!”
But she changed her mind over the
years!
Elle
mish metaawed aal bokhur tet héré tizou
Lorsque l’on n’est pas habitué à
l’encens on se brûle le derrière
When you are not used to incense you
burn your butt.
An example of burning your butt is
for instance a story that happened in
Sarina, my nonna, and Alice who
rarely left home as they both had heart problems, went down for a walk (we did
not live far from he town centre) and an astute man, seeing two women
(apparently innocent creatures) came to them wanting to sell a diamond ring as
he had great problems in his family.
It was cheap, very cheap.
My aunt and nonna had never seen a
diamond ring so cheap and they gave the money he asked and bought his diamond.
They were very happy and proud of their acquisition.
Once home they waited for nonno and
my uncle Léon to come back from their Mouski shop to show it to them.
My uncle Léon took the diamond ring
in his hand, gave it a piercing look, then to our astonishment he put it on the
floor and crushed it.
“Et voila pour votre diamant! »
He told the two women.
My nonno laughed out loud and told the
women « elle mish metaawed aal bokhur tet héré tizou!
-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu
le 10 octobre 2009 de Madame Erella AZRIEL :
LE
CHOFFAR DU ROI D'Espagne
(LA
DESTINEE)
(LE
TEMOIGNAGE 1492 ...)
Il y a quelques années, le Roi Juan
Carlos d'Espagne invita le Grand Rabbin d'Israel Rav Yonah Metzger à la
commémoration du 800éme anniversaire du décès de Maïmonide, l'illustre Rabbi ,
MochéBenMaimone(leRambam)médecin,philosophe Talmudiste et surtout décisionnaire
hors du commun, le Rambam était né à Cordoue, donc en Espagne.
Durant
la cérémonie,Rav Metzger offrit au roi un magnifique Choffar,trés long et
recourbé;le Choffar avait,de plus,été serti d'argent et la couronne royale
était gravée sur la garniture argentée. Le roi Juan Carlos l'examina
longuement et demanda quelle en était l'origine,Rav Metzger parlait en hébreu
tandis que l'ambassadeur d'Israel en Espagne, M..Victor Harel, assurait la
traduction en espagnol.
Cet
objet vient-il d'Afrique? Demanda le roi,non,Majeste,il vient de la terre
d'Israel. De plus en plus perplexe,le roi demanda si cet objet devait être
utilisé dans les corridas mais Rav Metzger expliqua poliment que le judaïsme
interdisait de faire souffrir les animaux inutilement.
Alors
quel est l'usage de cette corne d'animal? continua le roi.Rav Metzger profita
de cette conversation pour rappeler au roi un chapitre douloureux de l'histoire
des juifs d'Espagne,le roi l'écouta attentivement.
Majesté... Ce cadeau unique en son genre,nous permet de clore définitivement la
boucle de l'histoire. Il y a
préférèrent rester en Espagne, se convertirent tout en
gardant secrètement leurs lois et coutumes. Ils se conduisaient comme de
dévots catholiques mais respectaient les lois de la Torah clandestinement,
allumant par exemple leurs bougies de Chabbat dans des placards afin que
personne ne le remarque.
Les jours de fête, ces Marranes se rassemblaient secrètement dans des caves
pour prier. D'ailleurs notre prière de Kol Nidre,au début de l'office de Yom
Kippour,est attribuée à ces Marranes qui ainsi annulaient leurs déclarations
d'appartenance au catholicisme.
Ils
priaient avec ferveur rare mais à voix trés,trés basse de façon à n'être pas
découverts par l'inquisition qui savait torturer et finalement brûler les
hérétiques en public sur des bûchers. Pour Roch Hachana,ils étaient confrontés
à un dilemme,oui, la prière pouvait être chuchotée,sans attirer l'attention des
voisins, mais le Choffar?
Un
chef d'orchestre, juif d'origine trouva une solution originale. Il proposa au
roi d'organiser un concert gratuit pour présenter divers instruments à vent, venus
de tous les pays,de toutes les époques. Le roi qui adorait la Musique en fut
enchanté. Le chef d'orchestre proposa une certaine date qui, de fait, s'avérait
être Roch Hachana.
Le
roi, la reine, les ministres et les courtisans s'assirent au premier rang; le
reste des auditeurs prirent place à l'arrière.
parmi eux, se trouvaient de nombreux marranes. Les musiciens
présentérent différents instruments,de la flûte du berger à la trompette du
soldat,mais, à un moment donné;le chef d'orchestre lui-même proposa de
sonner dans une corne de bélier, qu'il présenta comme le plus ancien instrument
à vent connu. Le roi et la reine s'intéressèrent à cette curiosité, contemplèrent l'instrument puis le
maître la porta à sa bouche tandis qu'au fond de la salle,les marranes
prononçaient à voix basse les deux bénédictions:
« Béni
sois-Tu Eternel, notre D-ieu, Roi de l'Univers, qui nous à sanctifiés par Ses
Commandements et nous a ordonné d'écouter le son du Choffar » ainsi
que Béni sois-Tu Eternel, notre D-ieu, Roi de l'Univers,Qui nous a fait vivre,
nous a maintenus et Qui nous a fait parvenir à cette période>
Le
chef d'orchestre sonna du Choffar, comme l'exige la Hala'ha et tous les
spectateurs se turent. A la fin de la prestation, on l'applaudit.......
Aujourd'hui,Majesté, continua Rav
Metzger, nous nous rencontrons cinq cents ans plus tard, dans des circonstances
bien plus amicales. En tant que Grand Rabbin d'Israel, j e suis heureux
de revenir en Espagne. Je vous remercie au nom de notre peuple car maintenant
les Juifs peuvent vivre librement dans votre pays, ils jouissent d'une totale
liberté de culte et à Roch Hachana, ils peuvent sonner du Choffar dans les
synagogues restaurées. Aujourd'hui je peux, D-ieu en soit loué, vous offrir
publiquement ce Choffar, sans me cacher car vous êtes un Souverain soucieux de
démocratie. Maintenant en Espagne, tous peuvent prier à leur guise, sans
crainte!!
En
acceptant le Choffar, le roi déclara :
Monsieur
le Grand Rabbin! : J'ai reçu de nombreux cadeaux et trophées de nombreux
chefs d'états des quatre coins du globe. mais ce cadeau-là est porteur d'un
signification historique et je vous suis extrêmement reconnaissant pour
ce Choffar et pour ce récit !
Rav Metzger déclara alors au roi
qu'il souhaitait le bénir, comme cela est recommandé par les Sages. Tous deux se levèrent, Rav Metzger ferma les yeux; leva ses mains vers la tête
du roi et prononça la bénédiction avec une grande ferveur. Quand il termina;
Rav Metzger ouvrit les yeux: il s'aperçut alors que le roi, saisi
d'émotion, pleurait sans chercher à le cacher.....
En fait et historiquement, la mère
de Ferdinand Ier Roi qui signa en 1492 l’ expulsion des Juifs d’Espagne et qui
laissa l’Inquisition s’installer pendant
des siècles, était … Juive. Elle s’appelait Jeanne Enriquez, et sa maman
Paloma bat Gedaliah
Le
grand-père paternel de Jeanne Enríquez est Alonso Enríquez, seigneur de Medina de Rioseco (1354-1429)
dont le père est Fadrique de Castille et
la mère, Paloma bat Gedaliah (née juive), petite-fille de Shlomo Ha-Zaken ben David,
traditionnellement issu d'une branche des descendants du roi David par
les exilarques de Babylone.
C'est ainsi que son arrière-petit-fils Charles Quint
descendrait de ces Juifs de Babylone[1]
Document : Publications
des généalogistes H.R.Moser et Vajay, INRIA 2005
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
FELOUQUES
SUR LE NIL
Reçu
le 13 octobre 2009
Bonsoir
Albert.
Il
y aura peut-être un de tes lecteurs qui pourrait confirmer ou infirmer ce qui
suit :
Les
felouks sont à voile. Bon. Elles descendent et remontent le Nil. OK. Or, une
embarcation à voile en mer peut jouer avec le vent et ses voiles pour aller à
contre courant. En mer il y a de la place. Mais sur le Nil ?
Quelqu’un un jour m’a dit ceci :
Le
Nil coule du sud vers le nord. Le vent dominant en Egypte vient de la mer et
parcourt donc le pays du nord au sud. Le courant du fleuve et la force du vent
du nord sont contraires mais tous les deux puissants. Les felouks qui
désirent aller du Caire à Louxor doivent profiter du vent et éviter le courant
du fleuve. Elles utiliseront les couloirs à bâbord ou a tribord (les bords
gauche ou droit du Nil) mais éviteront le milieu du fleuve où le courant est le
plus fort. La felouk qui doit, au contraire, se rendre de Louxor au Caire, elle
se mettra en plein au milieu du Nil afin de bénéficier de la poussée du
courant.
Du
temps des constructions gigantesques sous les Pharaons, des quantités énormes
et des volumes imposants de pierres voyageaient dans des embarcations à voile.
J’ai
peine à croire que ces embarcations utilisaient les bras des rameurs, car,
n’oublions pas, les galères et les rameurs étaient en mer et non sur les
fleuves.
Cher
Albert, moi qui ne suis pas un navigateur, j’avale, je dévore cette théorie
avec gourmandise. Mais est-ce la vérité ?
Ohé
du bateau : vous tous qui suivez fidèlement les bulletins d’Albert,
quelqu’un peut-il me répondre ? J’aimerais tellement connaître la vérité
avant de disparaître dans…les eaux du Nil (je plaisante à petits frais !).
Avec mes amicales pensées. Joe Belbel
Reçu
le 12 août 2009
COMMUNIQUE
Vient de paraître: SUEZ REPRESAILLES ET MENOTTES
Témoignage
de l'auteur Jacques HASSON
(arrestations,
internements, expulsions massive des juifs d'Egypte fin 1956)
Achat
direct chez l'auteur:
192,
Avenue du Prado
13008
Marseille
Prix:
€ 13,80 (frais d'envoi compris)
Aout
2009
Reçu
de Madame Aimée KLIGMAN cette Analyse de mon livre pour
laquelle je l’en remercie vivement :
Si
l'Egypte était une femme qu'Albert Pardo avait connue, et aimée, tout se
comprendrait. Tout le long de son récit, il nous explique que malgré qu'elle
l'eut trompé à la fin, il n'a jamais cessé de l'aimer. Tout au contraire, les
mots nous promènent sur les pages, et comme nous la connaissions aussi bien, on
l'applaudit silencieusement.
Bien
qu'Albert soit né à Alexandrie, il part pour le Caire où il partage sa vie avec
ses parents, et ses frères. Ils sont dix enfants. Chapeau à sa maman qui les
élève, muni d'un mari assez sévère qui semble être passionné par de fréquents
déménagements. (il mal occhio)
Malgré
que mes souvenirs du quotidien ne sont pas les mêmes que les siens, je retrouve
une certaine satisfaction de reconnaître les habitudes égyptiennes qui avaient
reculé si loin dans mon esprit. Il est impossible de ne pas s'imaginer sur un
tramway, par exemple, quand on arrive à cette page, mais il semble que parfois,
Albert s'adresse à ceux qui n'ont jamais connu ce mode de transport, ou encore,
la vie en Egypte. Il a une maîtrise sur les détails, que le lecteur
apprécierait peut-être, s'il est novice dans
Rien
n'a échappé à
Albert
finalement tombe sur un métier qui le passionne pour le restant de sa vie en
Egypte, - celui du papier. Il me l'avait appris lors d'une conversation avant
l'arrivée du livre. C'est à ce moment aussi qu'il me donne la nouvelle que mon
papa faisait ses affaires dans le même chantier, ce qui me fit tomber des nues.
Uno, je ne le savais pas, et segundo, j'ai passé trente ans de ma vie dans
l'importation des papiers surfins pour l'art. Donc, il me semble qu'Albert,
Papi et moi avons traversé des chemins parallèles.
Je
découvre aussi la droguerie de l'oncle Mosé, qu'Albert semble avoir beaucoup
appréciée. Je ne lui ai pas encore dit qu'avant de découvrir mon amour pour le
papier, que j'avais passé cinq ans dans une compagnie de parfumerie. Je n'ai
aucun doute que comme moi, n'importe quel lecteur trouvera du commun entre lui
et l'auteur.
"L'Egypte
que j'ai connue" n'est pas un roman ni une biographie, mais contient un
compte rendu d'un temps perdu, d'un temps qui donne
Ce
livre serait parfait en anglais, car il représente exactement ce qu'il faut aux
milliers qui n'ont jamais su qu'il y avait des juifs en Egypte. Qui pensent que
vivre en Egypte, c'était se déplacer à dos de chameau, ou bien encore dormir aux
pieds du Sphinx. Il existe aussi des juifs américains qui ne savent même pas
qu'on pouvait être juif, naitre en Egypte, et ne pas être Ashkenaze. Qui ne
peuvent comprendre qu'un jour, il y a assez longtemps, les khawagates et les
sétates juifs s'habillaient au dernier cri de la mode pour aller danser le
soir, et confiaient leurs enfants à des arabes. Le livre d'Albert Pardo
pourrait les soulever de cette ignorance.
Si
vous désirez en commander un ou plusieurs exemplaires, veuillez adresser votre demande
à :
Monsieur André C O H E N
Secrétaire de l’ASPCJE
E. mail : leahel@free.fr
Reçu
le 27 juillet 2009
Before I start with my nonno’s
favourite expressions I’d like to say a few words about him.
First that I shall forever love and
remember him.
For a long number of years I was his
only grandchild and he often told me, when I made mistakes talking Arabic:
yaani smalla aaleki, omek fransaweya ou abouki inghelisi! (So bless you, your
mother is French and your father English!)
He was named Abraham by his parents
and like his famous predecessor stuttered.
He was only 1.48cms. He had an
extraordinary personality and also had his head close to his bonnet. In other
words he got into sudden rages and danced about on his short legs crying out
one of his expressions.
But he was a first class market
shopper and brought home for the Shabbat supper live chicken caught together
upside down by a string. Then a Rabbi would come and off they’d go together on
the roof where the chickens were deprived of life.
After that my nonno, passed the
chicken over a flame washed it and ye malah el farha, put it to
rest with salt, proceeded to cut up the beast and prepare it for my nonna
(Sarah, known as Sarina) to prepare her farkha soffrito, using kurkum,kurkuma,
kamoun, kumin and not forgetting el lamoun (lemon).
And here to begin this series of
expressions are two of his very favourites that I heard over and over and they
always made me laugh.
These two special expressions
related to
TET REBET MASSAIRNOU:
Que ses intestins se nouent!
May his intestines get knotted!
The image of the intestines getting
knotted in
Imagine this man who could do what
he wanted to the helpless Jews, finding himself with his intestines tous
emmelés and unable to relieve himself!
Not able to take his own personal revenge,
nonno would leave it in the hands of God.
He always talked to God with the
indefectible faith in His God.
Therefore knotting
The second expression was deadlier:
YE SHOUFAK EL HAKIM WE YE HEZ RASSOU
May the doctor visit you and shake
his head negatively.
Que le medecin t’osculte et secoue
la tête sans espoir!
My nonno would still go (on foot) to
his shop in the Mouski even though his shop had been confiscated but he could
do nothing of his own initiative. The government had put a “sequestre” a word
that is known by every Egyptian Jew who ha a shop or commerce, yaani a man to
watch over every action before any sale my nonno made and give it the Ok or say
“La-a” NO!
On certain days my nonno came home
literally furious and you could almost see the fumes coming out of his head!
He either cried like a child or let
off his anger by wishing the last days of the one or the ones who had deprived
him of his livelihood. Consequently
yeshoufal el hakim etc…
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o
Reçu
le 12 août 2009
Vient de paraître: SUEZ REPRESAILLES ET MENOTTES
Témoignage
de l'auteur Jacques HASSON
(arrestations,
internements, expulsions massive des juifs d'Egypte fin 1956)
Achat
direct chez l'auteur:
192,
Avenue du Prado
13008
Marseille
Prix:
€ 13,80 (frais d'envoi compris)
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Juin
2009
Reçu
le 24 avril de Monsieur Jean-
Je
lis toujours avec grand intérêt et plaisir votre "Mise à jour"
mensuel et vous en remercie vivement. J'y apprends bien des choses sur notre
Égypte disparue.
Afin
de contribuer à la connaissance de l'Égypte moderne, je tiens à vous signaler
la parution de mon livre intitulé "Lire la presse d'expression francaise
en Égypte (1798-2008)" chez L'Harmattan. Je pense que beaucoup de vos
lecteurs seraient intéressés de retrouver une partie de leur Égypte à travers
l'évocation de ses journaux -
Je
profite de cette occasion pour vous dire que notre ami commun, Émile Gabbay,
m'a invité à faire une conférence le 25 avril 2009 dans la Maison des Associations,
181 av Daumesnil, 75012 Paris. Sujet: "Histoire d'une littérature venue
d'ailleurs".
Bien
amicalement
Vient
de paraître
Lire
la presse d’expression française en Égypte 1798-2008
Auteur :
Préface
de Jean-Yves Empereur - Directeur de Recherche au CNRS
Éditions
Harmattan, Paris, 2009
310
pages, 28,50 euros
Collection
Comprendre le Moyen-Orient
Comme
suite aux ouvrages sur la vie quotidienne en Égypte du général Bonaparte au Président
Mubarak, il nous a paru intéressant de nous pencher sur un phénomène tout à
fait remarquable. En effet, comment une presse francophone a-t-elle pu naître
et se développer pendant un siècle et demi dans un pays de langue arabe ?
TABLE
DES MATIÈRES
1
- La presse généraliste : La presse politique et sociale
2
- La presse économique: La publicité, La presse agricole, La presse
industrielle, La presse financière et commerciale
3
- La presse juridique : Tribunaux mixtes et indigènes
4
- La presse communautaire : Chrétienne - juive - musulmane - maçonnique
5
- La presse féminine et féministe
6
- La presse satirique
7
- La presse littéraire : La littérature, La presse artistique, plastique,
musicale et chorégraphique
8
- La presse historique, géographique et spiritualiste
9
- La presse scientifique : La presse médicale et pharmaceutique, La presse
archéologique
10
- La presse de divertissement : Sports et courses, Tourisme, Spectacles, La
presse mondaine, La
presse
pour la jeunesse, La presse humoristique
Annexe
: La presse francophone en province et à l'étranger
Conclusion
Statistiques
: La presse francophone en Égypte, La presse en Égypte
Bibliographie
sélective
Index
alphabétique des périodiques francophones en Égypte cités dans le texte
Liste
générale des périodiques égyptiens d'expression française
Publicités
1880-1920
Publicités
1930-1970
Avril
2009
Reçu
de Madame Emilie HASSON :
Quelques conseils de base pour éviter la propagation des Virus
Comment
« nettoyer » un Email
avant
d’y répondre, ou de le re-transmettre
Ces
conseils proviennent d’un Expert en informatique, aux USA, Administrateur au
Bureau Corporatif des Ordinateurs. Elles s’appliquent à nous tous qui envoyons
des Emails.
Lisez
attentivement cette brève procédure, même si vous êtes persuadés d’avoir, et de
pratiquer la bonne méthode, pour envoyer des messages par Internet.
Savez-vous
comment re-transmettre un message que l’on vous a envoyé :
50
% d’entre nous le savent, mais 50 % L’ IGNORENT
Vous
demandez-vous pourquoi vous avez des
« VIRUS » ou des « SPAMS » ???
Chaque
fois que vous re-transmettez un message, vous véhiculez des informations sur
les personnes qui ont eu le message avant vous : leurs Noms ou Surnoms,
mais surtout leur adresse Email. Comme bien souvent le message est retransmis à
d’autres, la liste des noms et adresses grossit, grossit, et fait boule de
neige. Lorsqu’un virus pénètre dans cette liste, elle atteindra tous ceux qui
la composent, y compris vous-même. Il faut savoir que les virus peuvent
s’incruster dans nos messages entre leur départ et leur arrivée.
Certains
« récupèrent » ces adresses pour les revendre, ou ils vous envoient
un Email pour vous faire visiter leur site, gagnent 5 cent d’Euro par visite,
mais vous, vous êtes piégés !
COMMENT
POUVEZ-VOUS ARRETER CELA ?
tout
simplement par quelques précautions élémentaires :
1°) Lorsque vous
faites suivre un message, après avoir fait un clic gauche dans la case
« Transmettre », c’est là que vous devez faire
disparaître tous les Noms et les Adresses Email des personnes qui ont déjà reçu
le message. Vous les « noircissez » et les supprimez avec
la touche « Suppr », ou si vous préférez, effacez lettre par lettre,
en reculant progressivement. Toutes les manières sont bonnes, mais il est
IMPERATIF de faire disparaître les noms et adresses de tout autre personne que
vous, et celui à qui vous envoyez le message.
Seul
le texte ou bien le « Lien » à re-transmettre doit figurer sur la
page,
Vous
pouvez y ajouter votre propre texte, par ex. : Bonne Journée, et votre
Signature, mais encore une fois il est essentiel de faire disparaître tous les
noms et adresses Email des personnes qui apparaissaient précédemment sur cette
page.
2°) Lorsque vous faites un envoi groupé de Mails
à plusieurs personnes, d’abord, vous avez intérêt à constituer un
« groupe » dans votre carnet, mais surtout, ne positionnez pas vos
adresses dans la case « A » ou
« Cc », mais prenez plutôt l’habitude d’employer la case « Cci »
(Copie Carbonne Invisible) dénommée quelque fois « Bcc ».
De
cette manière, seule la personne à qui vous écrivez verra son Nom et son
Adresse, mais pas celles des autres. Personne ne pourra relever ces adresses. Il
est évident que si vous désirez que les destinataires soient tous au courant
des personnes à qui vous adressez ce message, n’utilisez pas cette disposition,
mais soyez conscient qu’elle comporte un risque…
3°) Dans la ligne « Sujet », enlevez
toutes abréviations telles que « FW » ou « Réf » ou
« Rép » ou autres, mais par contre, vous pouvez renommer le sujet si
vous le désirez.
4°) Utilisez toujours le bouton
« Transmettre », de la page sur laquelle vous lisez votre message,
vous éviterez ainsi à votre correspondant d’avoir à passer en revue toutes les
autres pages adressées précédemment.
5°) Avez-vous déjà reçu un Mail sous forme de
pétition ? Il y a une liste de
noms, et l’on vous demande d’y ajouter le votre en dernier et de re-transmettre
ce message à 10 ou 15 personnes de votre carnet d’adresses. Ce Mail pourra être
re-transmis et re-re-transmis à
l’infini, et réunir ainsi des centaines de Noms et d’Adresses Email. En
fait cette pétition vaut quelques Dollars ou quelques Euros pour un professionnel
des « SPAMS » à cause des Noms et Adresses Email « VERITABLES » qui la composent.
Si
vous désirez vraiment défendre cette pétition, faites une lettre personnelle à
son initiateur, celle-ci aura
Ne
croyez pas lorsqu’il est écrit que ce Mail sera repris utilement par telle ou
telle Sté…
C’est
impossible si l’on n’envoie pas de copie directement à la Sté mentionnée.
6°) Le message le plus détestable est celui qui
vous demande d’envoyer votre Email à 5, 10, ou 15 personnes, et que si vous le
faite, il vous arrivera un bienfait quelconque, ou alors que vous verrez
apparaître quelque chose sur votre écran, ou bien encore que vous recevrez
carrément une caisse de champagne… Soyez certain que rien de cela n’arrivera….
Ce
genre de Mails revient régulièrement chaque année… Une seule attitude à avoir :
Destruction
immédiate sans compromis.
7°)
Avant d’envisager de faire suivre un message d’alerte sur un quelconque Virus,
une recherche de personne, ou la propagation d’une histoire à dormir debout, il
y a un site Internet en France à compulser impérativement :
Ce
site répertorie, analyse et informe sur la véracité du contenu de ces
messages :
VRAI
ou FAUX !!!
S’ils
sont réels, vous pouvez les faire suivre si vous le désirez, mais avec les précautions
élémentaires énumérées au début de ce texte.
Par
Pitié, ne re-transmettez pas de fausses alertes… Vérifiez ! ! !
8°) Attention aux pièces jointes que vous
envoyez, celles dont la référence de fichier se terminent par :
« .exe », sont les plus vulnérables et souvent détruites d’office par
un bon nombre d’antivirus. Si vous êtes certains de leur « bonne
santé » et que vous vouliez impérativement les faire parvenir à quelqu’un,
prenez la précaution de « Zipper » votre dossier, qui voyagera ainsi
en toute sécurité…
LE
28/02/2009
Reçu
le 13 janvier 2009 de Madame Paulette HADDAD :
Soldat blessé arrivant à l'hôpital SOROKA de Beer Sheva
Depuis le début de la guerre de Gaza, le centre hospitalier Soroka se trouve en première ligne :
– d'abord parce qu'il reçoit les blessés, civils et
militaires ;
– et aussi parce qu'il est dans la ligne de tir des
lance-roquettes du Hamas.
L'hôpital Soroka
a décidé d'aménager un bloc opératoire à l'intérieur même de son abri
souterrain. Afin que les soldats et civils blessés puissent être opérés en
toute sécurité, on vient de commencer les travaux, à Beer Sheva. Pour cette
construction, qui n'était pas prévue dans son budget, Soroka a besoin, de toute urgence, d'un
million et demi de shekels ! C'est-à-dire un peu moins de
300 000 €…
Participez à la construction de ce bloc opératoire pour les
soldats et les familles israéliennes qui tombent sous les tirs du Hamas !
Soroka-Marseille peut transférer vos dons en quelques heures.
Un reçu Cerfa vous sera envoyé à réception du chèque. Alors, envoyez vos dons à
:
Soroka-Marseille – 14 avenue Foch – 13004
MARSEILLE
Pour tous renseignements, écrivez à : soroka@wanadoo.fr.
Paulette
HADDAD,
La Présidente
Reçu
le 6 février 2009
Très cher
Monsieur Pardo,
Un grand merci pour votre Mabrouk !
Notre site est en pleine installation. D'ici à fin février il y aura déjà
L’Association
pour la Sauvegarde du Patrimoine
Culturel
des Juifs d’Egypte
a
le plaisir d’annoncer la mise en chantier du site de notre association à
l’adresse :
C’est
actuellement un site pilote. Il sera enrichi au cours de l’année 2009. Nous
attendons vos suggestions et remarques ; utilisez la rubrique
« contact ».
LE
31/12/2008
Pour
commander, veuillez adresser votre commande comportant :
Nom……………………………………………..
Prénom………………………………………..
Adresse………………………………………
Mail………………………………………………
Tél………………………………………………..,
Accompagnée
d’un chèque de 69 euros par exemplaire sous coffret ( + 5 euros participation aux
frais de port).
Ou
bien de 49 euros par exemplaire pour le livre seul (+ 3 euros participation aux
frais de port).
A
l’ordre de :
183, boulevard Pereire
75017 PARIS
http://www.doraovadia.fr
Reçu de Madame
L'Association Internationale des Juifs d'Egypte
email:
levanazamir@gmail.com
Présidente:
Conférence
sur
La
Multiculture des Juifs d'Egypte et le Second Exodus
qui
eut lieu le 3 Novembre 2008 – a l'auditorium de Bat-Yam,
en
coopération avec le Ministère de
et
RAPPORT
Bien avant le jour de
AU
PROGRAMME
La
session académique sur
Deuxième
Session
Relation
politique entre Réfugies Palestiniens et
Réfugies
Juifs des pays arabes.
Yossi
Ben Aharon – né en Egypte, Ambassadeur d'Israël et Directeur Genéral au
Bureau du Premier ministre Itzhak Shamir – présenta son travail de recherches a
ce sujet.
Apres
l'entracte,
ou
un Buffet a l'Egyptienne fut servi avec des Kobebas, Pasteles, ainsi que des
Menenas et Bassboussa succulentes, fut projeté le Film Israélien :
"Et
tu le diras à tes enfants –
Production:
Ce
Film émouvant de 30 minutes, rapporte d'abord la magnificence de
"Kol
Hamarbeh Lessaper 'Al Yetssiat Mitsrayim Hasheniya –
Harei
Ze Meshoubah"(de
Le
plus tu parleras de
Troisième
Session
avec
la participation des Chefs d'Organisations de Juifs d'Egypte:
Arieh
Ohanna, Chairman de l'Union des Juifs d'Egypte a Tel-Aviv - déplora le
fait, que les livres éducatifs d'Histoire dans les écoles en Israël, ne
rapportent pas l'Histoire de notre pénible expulsion et sortie d'Egypte. De
même dans le dernier livre sur l'Histoire des Juifs d'Egypte, qui vient de
paraître.
Lucie
Kalamaro (Rishon Le-Zion) – raconta la terreur de Nasser envers les juifs
d'Egypte, qui éveillèrent en elle le Sionisme et la décision de faire
Aliya, malgré qu'elle avait bien d'autres choix.
Barukh
Belbel (Bat-Yam) – raconta son emprisonnement par les Mokhabarats
Egyptiens en 1956, et les tortures qu'il subit, lui laissant des marques sur le
dos jusqu'à ce jour.
Dr.
"nous
sommes donc quittes et
La
Contribution des Juifs d'Egypte a l'Industrie du Cinéma Egyptien:
Pour
terminer cette Conférence dans une note plus gaie, Eyal Sagui-Bizawi - né a Bat-Yam de parents Juifs
d'Egypte et travaillant aujourd'hui a son doctorat a l'Université Hébraïque de
Jérusalem, donna une présentation passionnante sur les artistes et producteurs
Juifs au Cinéma Egyptien, avec des
extraits d'anciens films Egyptiens.
Reçu de Madame
Date: Mon, 20 Oct
2008 16:36:38 +0200
I take great pleasure in announcing the birth of my 9th book:
THE EBONY CHILD, a novel.
And invite you to join Egyptian Jews at the beginning of 1900.
You will be thrilled by the story of this well-to-do Jewish family
oiginating in Sudan and settled in Sakakini, the Jewish bourgeois sector
of Cairo.
Schlomo Nakash the patriach of that family turns to a famous dallala,
marriage broker, to find a husband worthy of their daughter Farha, then 13.
With the help of Mme.Clémence a young groom is sought and found in
another wealthy Jewish family also originating in Sudan.
The marriage is celebrated in great pomp at the Adly Synagogue. among
hundreds of guests.
Because of the taboo on sex, the marriage night goes very badly and the
child bride together with her foster black sisters, steals out in the
night to run away to her parents!
But her parents send her back to her husband in spite of her terror.
As the tradition required, the couple is living with the groom's family
presided by the austere Zafra Scemama.
Farha immediately gets pregnant and at the end of nine months delivers a
healthy, beautiful BLACK baby, born without the Mila.
Only once in a million children are born without their Mila. It
means that the child will be a genious.
Ytzhak the young father, after taking a glimpse of the baby is shattered
and runs away believing Fraha has betrayed him.
Rejected by her in-laws she goes back to her father who knows his
daughter is pure. Sending his sons on an investigative trip to Sudan to
find out the roots of the Scemama family, the news they come back with is
extraordinary...
Read on...
Europe 15 Euros +mailing
UK
¨£10 +mailing
US
$20 +mailing
order by email : pirdal@msn.comidal (
Date: Mon, 20 Oct
2008 16:36:38 +0200
I take great pleasure in announcing the birth of my 9th book:
THE EBONY CHILD, a novel.
And invite you to join Egyptian Jews at the beginning of 1900.
You will be thrilled by the story of this well-to-do Jewish family
oiginating in Sudan and settled in Sakakini, the Jewish bourgeois sector
of Cairo.
Schlomo Nakash the patriach of that family turns to a famous dallala,
marriage broker, to find a husband worthy of their daughter Farha, then 13.
With the help of Mme.Clémence a young groom is sought and found in
another wealthy Jewish family also originating in Sudan.
The marriage is celebrated in great pomp at the Adly Synagogue. among
hundreds of guests.
Because of the taboo on sex, the marriage night goes very badly and the
child bride together with her foster black sisters, steals out in the
night to run away to her parents!
But her parents send her back to her husband in spite of her terror.
As the tradition required, the couple is living with the groom's family
presided by the austere Zafra Scemama.
Farha immediately gets pregnant and at the end of nine months delivers a
healthy, beautiful BLACK baby, born without the Mila.
Only once in a million children are born without their Mila. It
means that the child will be a genious.
Ytzhak the young father, after taking a glimpse of the baby is shattered
and runs away believing Fraha has betrayed him.
Rejected by her in-laws she goes back to her father who knows his
daughter is pure. Sending his sons on an investigative trip to Sudan to
find out the roots of the Scemama family, the news they come back with is
extraordinary...
Read on...
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Reçu le 30 octobre 2008 de
Madame
1
Discours de Madame Rachida Dati
Ministre
de la Justice – Garde des Sceaux
Dîner du CRIF
Montpellier-Languedoc-Roussillon
Mercredi 29 octobre 2008
Les dîners du CRIF sont
toujours un moment de joie et de convivialité. Ils sont, pour les juifs de
France et pour leurs invités, l’occasion de partager leur attachement à ce
formidable patrimoine, à ce creuset extraordinaire, à ce destin commun qui
porte le nom de notre pays : la France !
Depuis deux cents ans et la
création du Consistoire, votre coeur patriote, votre identité, mais aussi votre
foi et vos convictions sont profondément liés au destin de notre Nation. Vous
avez compté parmi les défenseurs les plus ardents de la République et de ses
principes universels, notamment l’exigence de Justice.
En pleine affaire Dreyfus,
Bernard Lazare déclarait à l’automne 1896 : « Il est encore temps de se
ressaisir. Qu’il ne soit pas dit que, ayant devant soi un Juif, on a oublié la
justice. » En acquittant, puis en réhabilitant Dreyfus, la République impose la
vérité contre le mensonge. La France choisit la justice contre la raison
d’Etat.
L’histoire de France et
l’histoire de la communauté juive ne sont pas deux histoires qui se croisent.
C’est une seule et même histoire. Une histoire qui continue à se bâtir tous les
jours avec, en partage, les valeurs de la Justice.
La Justice, la France la doit
aux siens, notamment dans la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et toutes
les formes de discrimination. La France porte aussi la voix de la Justice à
travers le monde.
Chers amis,
Avoir accepté votre invitation
à dialoguer ce soir est naturel. C’est un immense plaisir pour moi. Je me
retrouve dans la communauté juive. Elle me rappelle mon histoire. Elle éveille
une sensibilité particulière. Elle se fonde sur des valeurs : les valeurs de
fraternité, d’universalité, d’exemplarité, de solidarité, le refus du repli
communautaire, le combat contre la violence, le combat pour le respect. Au
fond, je partage avec la communauté juive le combat contre toutes les
injustices.
L’une des forces de la France,
vous l’avez dit Monsieur le Président, c’est sa diversité. La présence, ce
soir, autour de la communauté juive, des représentants catholiques,
protestants musulmans, bouddhistes, est
un témoignage de cette diversité. Dans notre pays, on a le droit de croire, on
a le droit de ne pas croire. Chaque citoyen est l’égal de l’autre, il est tout aussi
respectable. C’est notre conception républicaine de
La France que nous aimons,
c’est cette France qui respecte, qui sait valoriser les différences. Cette
France, c’est à nous de la choisir, c’est à nous de
Vous le savez mieux que
quiconque : il y en a que cette diversité dérange. Il y a ceux qui font le
choix du repli sur eux-mêmes, du communautarisme, du rejet de l’intégration
républicaine. Il y a aussi ceux qui rejettent l’autre et ses différences. Vous
me connaissez : ce n’est pas la France que j’aime. La France que j’aime, c’est
celle qui croit en ses valeurs, qui fait confiance au mérite, qui encourage le
travail, qui donne à tous les talents les moyens de s’épanouir. La France que
j’aime, c’est celle qui unit ses forces pour faire vivre la cohésion sociale,
resserrerles liens entre les générations, défendre les plus faibles.
C’est ma mission de ministre de
La justice est aussi là pour
sanctionner. Cher Hubert Allouche, quand le collège d’Agde est tagué d’injures
racistes et antisémites, la justice met tout en oeuvre pour retrouver les
auteurs et les punir avec la plus grande fermeté.
La justice est au service des
Français quand elle améliore ses délais de jugement, quand elle est rendue
partout et pour tous, de la même manière. Protéger, sanctionner, servir sont
les trois objectifs de la politique que je mène.Ils sont cohérents et ils se
complètent.
J’assume la fermeté de cette
politique. Cette fermeté, vous l’attendez face aux actes racistes et
antisémites. Quand on agresse un Juif parce qu’il est juif, c’est la République
et tous ses citoyens qui sont agressés. Il n’y a pas de justification à
chercher. C’est exactement la même chose quand deux jeunes d’origine maghrébine
se font tirer dessus à Ajaccio. La condamnation exprimée par le président
Prasquier honore l’ensemble de votre communauté.
Depuis 2002, l’antisémitisme
diminue, c’est une réalité. Sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, notre
législation s’est renforcée. Contre l’antisémitisme, la France est l’un des
pays les plus répressifs au monde.
Depuis juin 2007, 277 infractions
à caractère antisémite ont été signalées en France sur les 5 millions de
procédures transmises à la justice chaque année. C’est peut-être peu, mais
c’est beaucoup trop. Heureusement, les actes graves de violence, comme ceux qui
ont été commis dans le XIXe arrondissement de Paris, sont rares. A chaque fois,
j’ai demandé aux tribunaux de faire preuve de la plus grande sévérité.
C’est aussi comme cela que l’on
défend la démocratie et
On ne peut pas penser à la
Justice sans penser à l’histoire du peuple juif. On ne peut pas penser au
peuple juif sans se souvenir des pogroms, des ghettos, des chambres à gaz. On
ne peut pas oublier tous les enfants martyrs de Yad Vashem.
Et on ne peut pas oublier les
Justes, les Justes de Montpellier, de l’Hérault, les Justes de l’Aude,du Gard,
les Justes de Lozère, des Pyrénées-Orientales, tous les Justes de France qui
ont rendul’honneur à notre pays. Je veux saluer ce soir Madame Edith Moskovic,
enfant cachée et déléguée régionale de Yad Vashem, pour son travail exemplaire
dans la reconnaissance des Justes de France.
Le mois dernier, vous l’avez
rappelé Monsieur le Président, je me suis rendue en Israël et dans les
Territoires Palestiniens. Si j’ai tenu à aller en Israël, avec Richard
Prasquier, ce n’est pas anodin : c’est une volonté très forte et assumée de ma
part. Israël, c’est la fin des ghettos, c’est le début d’un idéal, c’est la
renaissance de l’espoir, c’est le retour de la Justice.
Après m’être recueillie à
Jérusalem dans les lieux Saints, j’ai eu l’immense privilège de rencontrer
Shimon Pérès. Rares sont les hommes, n’est-ce pas cher Richard Prasquier, qui
incarnent autant que Shimon Pérès l’histoire d’Israël, mais aussi l’histoire du
peuple Juif.
Alors qu’Israël célèbre cette
année son 60e anniversaire, je veux vous dire qu’à travers le regard de jeune
homme de Shimon Pérès, j’ai pu mesurer l’immense chemin accompli par le peuple
Juif.
Voici qu’après 2000 ans d’exil,
après la Shoah, Israël, je peux en témoigner avec émotion, est l’une des sociétés
les plus démocratiques, les plus ouvertes et les plus brillantes au monde. Je
sais que certains d’entre vous, ici ce soir, ont des amis, des parents, des
frères, des soeurs ou des enfants en Israël, n’est-ce pas Monsieur le Président
Hubert Allouche. Je sais que vous êtes souvent inquiets pour leur sécurité.
Sachez que la France a une position très ferme : La France soutient toujours le
peuple israélien quand sa sécurité et son intégrité sont menacées. La France
s’oppose toujours à ceux qui veulent détruire Israël. Le Gouvernement français
condamne sans réserve les attentats et les tirs de roquettes contre la
population civile israélienne.
A Jérusalem, mais surtout à
Ramallah, j’ai réaffirmé avec force que la paix dans cette région du monde est
une ardente obligation. Il y a des obstacles, rien n’est facile. Mais une chose
est sûre, et j’ai tenu ce discours très ferme à Ramallah, le terrorisme est
absolument inacceptable, injustifiable. Le terrorisme, on ne l’explique pas ;
on le combat.
Le peuple israélien a le droit
de vivre dans la paix et
Comme vous tous ici ce soir,
j’aime et je respecte Israël. Israël est une grande démocratie qui connaît le
poids des souffrances et des injustices.
Vous avez évoqué Monsieur le
Président, le sort de Gilad Shalit. Nous avons tous ce soir une pensée pour lui
et pour sa famille. La position de la France est particulièrement claire : le
soldat franco-israélien Gilad SHALIT doit retrouver la liberté : C’est une
exigence de Justice. Le Président de la République ne ménage aucun effort en
La France cherchera toujours à
défendre la liberté, les droits de l’homme et
L’Union méditerranéenne, voulue
par le Président de la République, est le symbole de cette nouvelle politique.
Les peuples de la Méditerranée sont riches d’un héritage de culture, de
civilisation, d’humanité et de foi. Il s’agit d’une véritable main tendue à
tous les peuples de
Lors du sommet historique du 13
juillet à Paris, la quasi-totalité des dirigeants des pays arabes étaient assis
aux côtés du Premier ministre d’Israël. J’ai la conviction que la construction
de l’Union de la Méditerranée est une chance à saisir pour la paix au
Proche-Orient. Comme la construction européenne a apporté la paix.
La France, en multipliant les
initiatives en faveur de la paix, pour la Justice, pour les Droits de l’Homme a
souhaité rompre avec une politique trop souvent source de malentendus.
Vous avez aussi évoqué, cher
Hubert Allouche, la situation en Iran.
Le Président de la République l’a
affirmé avec force : un Iran doté de l’arme nucléaire est inacceptable ! La
politique de l’Iran appelle vigilance et fermeté de l’ensemble de la communauté
internationale. La France poursuivra avec ses partenaires une politique de
sanctions avec l’Iran s’il ne se conforme pas au respect des résolutions des
Nations-Unies. En revanche, la France proposera l’ouverture si enfin l’Iran
respecte toutes ses obligations internationales.
Vous avez aussi exprimé,
Monsieur le Président, votre inquiétude au sujet de la conférence de Durban 2.
Nous avons tous le souvenir de la conférence de Durban en 2001 : des
débordements scandaleux de la part de certains Etats et de nombreuses
organisations non gouvernementales. Personne ici ce soir ne l’'a oublié. La
France,
La France mais aussi l’Europe
seront intransigeants. La France mais aussi l’Europe sauront porter une autre
voix, celle de la Paix et du dialogue. Ce soir, nous nous rappelons tous de
l’injonction de Moïse sur le mont Sinaï : « Choisis lavie ! ».
Rassemblés autour des valeurs
de la République, de l’égalité, de la liberté, de la fraternité mais aussi de
la générosité et de l’amitié, nous devons tous ensemble refuser la fatalité et
choisir
LE
31/10/2008
Reçu de Madame
UNION DES JUIFS D’EGYPTE EN ISRAEL :
Cher
Notre
Association édite un Bulletin Annuel
en Hébreu , Anglais et Français portant le titre de Bnei Hayeor (
Les Enfants du Nil).
Dans le Bulletin de cette année,
qui vient de paraître,je suis heureuse de vous informer qu’une page vous a été consacrée pour présenter votre livre L’EGYPTE QUE J’AI CONNUE
ainsi que votre parcours, d’abord en
Egypte puis en France, dont vous trouverez la teneur ci-après.
Avec
toute mon appréciation pour le travail important et captivant que vous faites pour la
sauvegarde du patrimoine culturel des Juifs d’Egypte.
Amicalement.
Redactrice en Chef du Bnei Ha-Yeor.
L’EGYPTE
QUE J’AI CONNUE
par
Un
livre - une Vie
Présenté par:
Sur
le Livre:
On
ne pourrait pas condenser ce livre en quelques lignes. Car L'Egypte que j'ai
connue est plutôt un recueil, ou un échantillonnage des souvenirs de
l'auteur dans le Pays où son grand-père, son père et lui-même sont nés. Il est
très facile et très doux à lire, ce livre, car il est divisé en chapitres ou en
Tranches de vie, décrivant l’Egypte de tous les jours, vécue de
l’intérieur, en contact direct avec ses habitants. Les cafés, les estivages, le
marchandage, les zabbalines, et tous les autres aspect insolites, recréant
petit à petit ce passé plein de charme que nous avons connu, mais qui n'existe
plus aujourd'hui, ni en Egypte ni nulle part ailleurs. Des souvenirs
merveilleux que l'auteur fait renaître sous sa plume, pour nous et avec nous,
et qu'il faudrait lire de temps en temps, comme on prendrait un bon café
mazbout en compagnie d'un ami intime.
Pourvu
d’une mémoire prodigieuse, d’un sens aigu de l’observation,
Sur
l'auteur:
La
vie d'Albert Pardo, serait le prototype de la vie des Juifs en Egypte, celle
que menaient ces hommes actifs, entrepreneurs, allant toujours de l'avant, mais
qui savaient aussi profiter des plaisirs que l'Egypte offrait si bien à ceux de
sa génération.
A
l'âge de quatorze ans, il quitte l'école des Frères pour travailler, au début
comme clerc d'avocat ensuite comme aide-comptable, mais très vite il décide de
s'établir pour son propre compte, et s'associe à des "sleeping
partners", fournissant entre autres les palaix royaux de produits
encaustiques. En 1946, il fonde déja sa propre Société A.M.Pardo & Cie,
pour le commerce de papiers et cartons. Au summum de son succès professionnel,
Albert est expulsé en 1956 avec sa famille,
avec l'autorisation de n'emporter que
Etant
expert en tous genres de papiers, il est aussitôt engagé comme Représentant
d'une fabrique de papiers adhésifs. Mais sa nature d'entrepreneur prend le
dessus, même en exil, et en 1960 Albert fonda – cette fois-ci avec sa chère
épouse de toujours, Mireille – une Société dans le domaine vestimentaire MAISON
P.MIREILLE, qui prospère et s'élargit.
Aujourd'hui c'est son fils qui tient l'affaire familiale.
Ce
parcours d'Albert Pardo, ressemble bien à celui
de plusieurs autres
Juifs d'Egypte, qui réussirent à refaire leur vie dans
l'exil.
La
passion d'Albert ayant toujours été l'écriture, ses œuvres littéraires sont
nombreuses. Entre autres: Propos à
Tire-Larigot: un recueil de textes divers. Poème Hétérogènes: recueil de poèmes divers. Galerie de Portraits pris sur
le Vif: recueil de poèmes humoristiques personnalisés, en hommage à son
entourage et à ses amis. L'Enfer d'Albert:
recueil de poèmes érotico-humoristiques (carré blanc).
Sa
dernière œuvre, sinon la plus importante, serait son Site, unique dans son
genre:
http://albert.pardo.free.fr/souvenirs-egypte.htm
Entrez-y,
vous vous oublierez complètement là dedans.
-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu
le 2 octobre 2008 de
La
Molokhia en français c'est la CORÈTE ou la Corète potagère.
La corète potagère son nom scientifique ( Corchorus olitorius L. ) est
une plante de la famille des Tiliaceae originaire d'Inde.
En Égypte elle est cultivée comme légume pour ses feuilles.
Plat national égyptien entre autres, à laquelle on ajoute une poêlée
d'ail pillé, de la coriandre moulue et du bouillon de poulet pour ainsi
devenir, une sorte de ' fondue végétale '. Spécialité aussi connue et
cuisinée sous divers façon au Liban, Syrie, Palestine et en Tunisie.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/82/Molokheya_Makhrata.jpg
D'après le Dr Fawzi Al Chobki, professeur en nutrition, la molokhia est
Un repas complet a elle toute seule.
1..) Pour ceux qui détestent les calmants et les tranquillisants et pour
calmer les douleurs... un plat de molo ... est tout indiqué !!!
2.) Beaucoup d'avantage médicaux.... renforce le coeur; la vue sans causer
des effets secondaires.
3.) La molokhia est riche en toutes sortes de vitamines, A & B, minéraux,
fibres et carbo-hydrates..
4.) Combat l'anémie, préserve les cellules du cerveau.... retarde
l'ostéoporose, et diminue la stérilité !!!
Les feuilles vertes de la molokhia préviennent la tension artérielle car
elles contiennent des vitamines A, Chlorophylle et carotène, plus que les
carottes, laitues et épinards.
Quant a
cholestérol et l'artériosclérose qui bloquent artères et veines.
La molokhia contient aussi carotène et beta-carotène qui augmentent la
sérotonine, ce qui améliore l'humeur et la dépression.
Pour terminer, d'après le Dr. Chobki, la molokhia contient une matière
visqueuse ( c'est vrai ) qui est bonne pour le système digestif et
intestinal.
C'est un vrai miracle et pas cher !!!!
-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu le 5 octobre 2008 de
I was in my second year (1954) at
University (A.U.C.) that was called by this bizarre name “Sophomor”
I left my home in
As we remember it, that street was
wide and extremely distinguished, at a certain point there was Groppi where I
met with my other university friends to continue the road to enrich our minds
and souls!
There I met my friend Viviane
Mosseri, née Harari (now living in
“Hello, how are you and so on…”
We talked for about ten minutes and
she left.
I turned round and found myself in a
sewer hole left uncovered probably by careless workers, prisoner from my feet
to my hips and unable to move! My white dress was spread out around me with its
green zigzag decoration all round the hem making a lovely image!
If I remember well it was in front
of the TWA offices and the employees rushed out to help me. They dragged me out
of that hole with difficulty leaving a part of my skin from my ankles onwards
to my hips stuck to the hole. The blood was flowing generously!
My friend had not even noticed that
I had sunk into the sewer hole and had gone about her business.
There was nothing else left to do
but walk back home with my white skirt stuck to the bruise and the blood
decorating it.
When I arrived home, my mother – may
she rest in peace –screamed: (we spoke French at home)
“Mais gara é ? Comment
c’est arrivé ? » She continued shouting and not letting me put in a word.
When finally I could explain, she
was furious: “Je vais leur faire un process à ces imbéciles !” And she
dressed and went down
Naturally no trial was brought
because everyone knows that in
It took me months to build up a new
skin. Not forgetting the agonizing visits to the Jewish hospital to disinfect
the wound. A very thick crust gradually covered the wounds.
I had the disgusting habit of
peeling off the crust every time it formed so that it took longer to heal.
Finally after several months, a new
skin covered my legs and hips especially leaving my shin with a very thin
cigarette-like skin, so that even today it remains a delicate place and the
slightest knock provokes an agonizing pain!
And by the way, how did I come to
speak to you of this?
Because I had fallen on holiday and
hurt my elbow that grew a nice thick crust I was trying to pull off.
My husband told me: « ah oui,
toi tu es la spécialiste pour arracher les croûtes!!!
Kan Zaman awi.
By Sultana Latifa (
September
20, 2008
LE
31/08/2008
L'ASSOCIATION POUR L'AMITIE ISRAEL EGYPTE
Presidente:
Levana Zamir
L'Association
pour l'Amitié Israel-Egypte, ayant fait écho ces derniers temps à travers le
monde, plusieurs amis nous envoient des mails pour en savoir plus sur les
activités de notre Association.
La
nostalgie des Juifs d'Egypte et leur amour pour leur pays natal, subsistant
malgré et contre tout, avaient été à la base de la fondation de l'Association
pour l'Amitié Israel Egypte, suite à la Paix entre les deux pays en 1979.
Encouragés par le Ministère des Affaires Etrangères, ainsi que par l'Ambassade
d'Egypte en Israel, des Israéliens Juifs d'Egypte établirent donc cette
Association, dont le but était – comme pour toute autre Association amicale
entre deux pays – un échange Culturel Israélo-Egyptien qui serait a la base
d'une paix durable. Parmi les fondateurs de l'Association, Mordechay Avitzur,
Directeur du Ministère de l'Intérieur Israélien, qui s'appelait en Egypte
Marcel Ouadssis, et etait l'un des dirigeants de la Bnei Akiva au Caire.
Durant
les premières années, les activités culturelles variées de l'Association
étaient intensives, et dans les années qui suivirent, leur rythme continua
"selon la pluie et le beau temps" entre les deux pays. Le
savoir-faire ethno Egyptien, incrusté en nous quoique nous fassions, contribua
largement au succès de ces activités culturelles, dont voici les principaux
evènements organisés par l'Association, en Israel aussi bien qu'en Egypte:
Expositions
de Peintures Israélo-Egyptiennes au Caire et à Tel-Aviv:
- Une exposition du peintre Egyptien de renom,
Mahmoud Said, eut lieu du 11 au 28 Février au Théatre National HABIMA à
Tel-Aviv, en coopération avec l'Ambassade d'Egypte en Israel. Le Ministre de la
Culture Egyptien, Mahmoud Radwan, avait participé à l'Ouverture de cette
Exposition.
- Une Exposition de Peintures
Israélo-Egyptienne, avec la participation de peintres Israeliens et Egyptiens,
eut lieu du 20 Mai au 3 Juin 1982 à l'Hotel Méridien au Caire, sous les
auspices du Ministère de la Culture Egyptien, le Ministère des affaires
étrangères Israelien, ainsi que l'Ambassade d'Israel en Egypte. Cette
exposition eut un grand succès.
- A la grande joie des Juifs d'Egypte en
Israel, un Spectacle de Gala fut donne par la Troupe Egyptienne Nationale de
Danses Folkloriques (baladi), à l'Auditorium Mann à Tel-Aviv en Mars 1982, en
présence du Vice-Ministre de la Culture Egyptien, le Dr. Youssef Shawki.
Echanges
Folkloriques et Culturels:
- Un concours de Cuisine Egyptienne fut
organisé à l'Hotel Hilton Tel-Aviv, le 23 juin 1980. Parmi le Jury: le Chef du
Nile-Hilton Cairo, qui vint spécialement du Caire, des célébrités Israéliennes,
ainsi que les Représentants de l'Ambassade d'Egypte à Tel-Aviv.
- En 1983, l'Association organisa une
rencontre spéciale au Caire, entre des acteurs de théatre Egyptiens et les
acteurs du Théatre Israelien de Haifa, qui se préparaient à monter en Israel la
pièce de théatre de Naguib Mahfouz "Sarssara ala-Nil" (bavardages sur
le Nil), traduite en hébreu.
- Plusieurs personnalités Egyptiennes furent
les hotes personnels des membres de notre Association en Israel. Entre autres,
Fatma Ahmad Kheir el-Din, Directrice Départementale au Ministère de
l'Agriculture Egyptien. Nos invités egyptiens s'étonnent toujours de retrouver
l'atmosphère egyptienne chez nous, dans nos maisons.
Rencontres
avec des Personnalités Egyptiennes au Caire:
- En 1982, Levana Zamir, Présidente de
l'Association pour l'Amitié Israel-Egypte, rencontra Gehane Sadat, épouse du Président
Anwar Sadat, dans son palais de Giza au Caire. Au cours de cette rencontre qui
dura plus d'une heure, les deux dames bavardèrent intimement en arabe, et Zamir
remit a Madame Sadat un présent original: un cahier contenant 150 mots
similaires en hébreu et en arabe, ayant la meme prononciation et la meme
signication.
- Levana rencontra l'intellectuel egyptien de
grand renom Naguib Mahfouz, prix Nobel de Litérature, à son bureau au Caire.
Mahfouz avait déclaré, que l'Egypte et Israel pourraient édifier ensemble, une
grande civilization dans la région.
- Le 11 Novembre 1987, la Présidente de
l'Association rencontra au Caire, le Ministre de l'Agriculture egyptien Youssef
Wali, pour initier une exposition de l'Agriculture Egyptienne en Israel.
- En Décembre 1994, Levana Zamir fut invitée à
escorter le Président d'Israel Ezer Weizman, durant sa visite Présidentielle au
Président Mubarak au Caire. Etant bien versée dans le savoir-faire ethno
culturel Egyptien et Israelien, la présence de Zamir contribua largement et
facilita à créer l'atmosphère intime nécessaire, pour le succès de cette visite
Présidentielle.
Bourses
Scolaires et Universitaires:
- En 1991, et sous la recommandation du
Professeur Shimon Shamir, une Bourse Universitaire fut attribuée par
l'Association pour l'Amitié Israel-Egypte, au Dr. Yoram Meital – aujourd'hui
Professeur à l'Université Ben-Gurion à Beer-Sheba – pour son travail de
Doctorat sur "L'Evolution Politique de l'Egypte envers le conflit avec
Israel 1967-1977" analysant les démarches Egyptiennes qui menèrent à la
Paix.
- D'autres Bourses et Prix Scolaires, furent
attribués à des étudiants pour leurs travaux séminariaux sur les Juifs d'Egypte au Temps moderne.
Parmi les lauréats: Alon Tam de Tel-Aviv, Alon Lagnado de Jerusalem, Shimrit
Hanein de Haifa, et autres étudiants.
Conférences
et soirées de Gala:
- L'Association pour l'Amitié Israel-Egypte,
organisa plusieurs Conférences en Israel, sur l'Economie de Paix Israel-Egypte,
avec la participation des Ambassadeurs d'Egypte successifs en Israel.
- Une fois par an, l'Association organise une
Soirée de Gala, présentant l'art, le folklore et la culture Israelo-Egyptiens,
avec la participation des Représentants officiels Israéliens et Egyptiens.
La
grande Fete qui fut donnée l'année dernière, en présence de l'Ambassadeur
d'Egypte à Tel-Aviv, Mr. Assem Ibrahim Mohamad, avec la participation de
quelques 300 Israeliens d'origine Egyptienne, prouva une fois de plus que la
nostalgie de l'Ambassadeur Egyptien à la Belle époque des Juifs d'Egypte, telle
qu'il l'avait connue, n'est pas moins grande que celle des Juifs d'Egypte à
leur pays natal.
QUELQUES PHOTOS PARMI TANT D'AUTRES, DES ACTIVITES DE
L'ASSOCIATION
Levana
Zamir, Présidente de l'Association pour l'Amitié Israel Egypte, avec Gehane
Sadat, au Palais de Giza au Caire (1982)
A
une Conférence de l'Association pour l'économie de
Exposition
de peintures Israélo-Egyptienne,
à
l'hotel Méridien au Caire, organisée par l'Assoc. pour l' Amitié
Levana
Zamir avec le Ministre de l'Agriculture Egyptien, Youssef Wali (au centre) à
son bureau au Caire, initiant une exposition d'agriculture egyptienne en
Levana
Zamir au Palais Al-Kobah au Caire avec le Ministre de l'Information Egyptien,
Safwat el-Shérif
Avec
le President Ezer Weizman, au Palais Al-Kobah au Caire, escortant une visite Presidentielle chez le President Moubarak (1994)
ASSOCIATION INTERNATIONALE NEBI DANIEL :
Reçu
de Monsieur Yves FEDIDA
Chers
amis,
Vous avez peut-être appris le décès de
Monsieur le Docteur Max Salama survenu à Alexandrie le 29 Juillet.
Monsieur Salama était agé de 92 ans. Il avait
eu à surmonter quelques problèmes vasculaires ainsi qu'une fracture qui
le faisait souffrir
Né dans une ancienne famille
d'Alexandrie, il avait été dentiste de grande réputation et en particulier le
dentiste privé du Roi.
Depuis 2000,
il dirigeait seul la communauté d'Alexandrie.
A bout de forces mais toujours
lucide, il a tenu malgré tout les rênes
de la direction de la communauté jusqu'à son décès.
L'Association Internationale Nebi
Daniel s'associe à la douleur de ses proches et leur présente ses sincères
condoléances. Elle salue la mémoire de Max Salama qui par son travail et sa
passion a su conserver notre patrimoine à Alexandrie. Dans un contexte
politique et sécuritaire délicat, assujetti à un controle permanent, il a toujours
oeuvré pour le bien de la communauté.
Il a redonné des moyens matériels à
la communauté, qu'il était fier d
laisser à nouveau en bon état financier. Il a embelli la Synagogue Eliahou Hanabi par de
beaux jardins, où chaque éclosion le réjouissait. Il a supervisé la réfection
de la toiture, des grandes marches de la
Synagogue et des murs des cimetières.
Il a encouragé la venue d'un minyan
d'Israel lors des Grandes Fêtes, afin que la communauté affirme et soit fière
de son identit. Les portes de la Synagogue étaient librement ouvertes, sans
restriction, à tous ceux qui souhaitaient s'y receuillir. Il a su protéger les
archives communautaires d'une déperdition malveillante ainsi que la dignité du
Hekhal et des Sifre Torah devant les nombreuses visites, peu délicates, des
controleurs officiels. L'accès aux cimetières était libre.
Il a soutenu les malades et les
personnes dans le besoin, tant parmi les membres de la communauté que parmi ses
employés Il a permis à notre association d'oeuvrer pour la réfection des allées
des cimetières.
Pour tout cela nous ne pouvons plus
le remercier, mais ayant eu le privilège de le connaître et ayant pu apprécier
sa détermination et ses efforts en dépit d'un âge avancé, nous nous inclinons
devant lui.
Faute de Minyan il n'y a pas eu de
Kaddish pour Max; aussi nous vous invitons à prier pour lui.
Que sa mémoire soit bénie.
Yves
Fedida
Pour
le Conseil
Association
Internationale Nebi Daniel
Reçu
le 1er. juillet de Monsieur Elie Politi –
Cher Mr.Pardo:
Je
vous envoie cette nouvelle, sur le livre de J.Rouchou, que jái dejá envoyé au
groupe de Egyptian Jews.
Pouvez
vous le reccomander sur votre site? Malheureusement il n´y a pas encore de traducion en autre langue.
Bien
a vous, Elie Politi
=======================================================
Voici
la traduction en français, pour ceux qui l ´ont demandé.
Le livre est en portuguais, il n´a pas été
encore traduit en autres langues.
L´adresse de l´auteur est:
jrouchou@uol.com.br
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Ce livre de
Joelle Rouchou, " Nuits D´Eté au Parfum de Jasmin" vient de
sortir par la maison editrice bresilienne " Editora da Fundação Getulio Vargas"
Pour le commander:( 27 reais bresiliens ou
soit aproximativement U$ 16,00) par le site:
http://www.editora.fgv.br/
ISBN: 9788522506569
Ano: 2008
Edição: 1
No. de Páginas: 192
Formato:
14cm x 23cm
Noites
de verão com cheiro de jasmin
Nuits
d ´Eté au Parfum de Jasmin
Auteur:
Joëlle
Rouchou
R$
27,00
Resumé:
• Joelle
Rouchou recherche dans ce livre comprendre l `histoire des juifs expulsés d
`Egypte au XX siècle, partant de la memoire du groupe qui s ´est installé au
Bresil entre 1956 et 1957.Au moyen dínterviews enregistrés avec grande rigueur
de methode et sensibilité, dans un cadre tres precis de parametres theoriques,
et moyennant aussi une bibliographie de reference specializée,l´auteur apporte
sa contribution au debat autour du rapport entre mémoire, histoire et identité
culturelle.
Sommaire:
1
- Identité et Memoire
• Les interviewés
• Identité
• Identité juive
• Identité cachée
• Memoire
• Les interviews dans l´histoire
orale et dans le journalisme
• Entendre l´Autre
• Les Chemins de l´Histoire Orale
2 - Histoire des Juifs dÉgypte
• Periode arabe
• Independance de lÉgypte
• Division de la Palestine
3
-De La Mediteranée a lÁtlantique
• La dechirure- Temps
d´expulsion
• Les bons temps en Egypte
• Arivée dans les Tropiques:
premieres impressions de la ville de Rio
• Exil, blessure et silence
• Une Egypte perdue?
• Memoire affective-couleurs, sons
et odeurs
• La saveur de lEgypte
• Transmission
• Traditions
I have travelled thousands of miles
to earn the right to say what I please, where I please, when I please, how I
please (I sound like a broken record). Memories of Egypt are memories of our
youth with its ups and downs, joys and tears.
As Sam Mezrahi stated so eloquently
in his touching piece *Je me souviens* he had tried to forget but the memories
came flooding back and he felt the need to express them. Nothing wrong with
that.
Some of us were born under King
Fouad ; others were born under King Farouk, Naguib, Nasser, Sadat...
Some of us lived in splendid villas;
others in modest flats.
Some of us spoke French in our
homes; others spoke Italian, Arabic,
Spanish, Armenian, Greek ...(or a
mixture of all of the above).
But we had one thing in common. We
called Egypt home.
It's ridiculous to speak of
*allegiance* to the country which considered us persona non grata. But, by the
same token, we cannot forget the times when we were welcomed, appreciated and
respected.
Now it's time to go back to Do'a,
even if it gives us heartburn. By the way,
why limit its use to semitt, why not pita, baguette, kaiser or
even…bagel?
Maryse
TRADUCTION
DE L’AUTEUR
J'ai voyagé par monts et par vaux et
parcouru des milliers de kilomètres pour avoir le droit de dire ce qui me
plaît, à l'endroit qui me plaît, à l'heure qui me plaît, à la façon qui me
plaît (j'ai bien l'impression d'être un disque fêlé).
Nos souvenirs d'Égypte sont les souvenirs
de jeunesse, avec les hauts et les bas, les joies et les larmes.
Tout comme Sam Mezrahi l'a évoqué avec tant
d'éloquence dans son article émouvant intitulé *Je me souviens*, il avait
essayé d'oublier mais les souvenirs l'ont submergé et il a éprouvé le besoin
d'exprimer ses sentiments. Tout à fait
compréhensible.
Certains d'entre nous sont nés sous le
règne du Roi Fouad; d'autres sont nés sous le règne du Roi Farouk, de Naguib,
de Nasser, de Sadat...
Certain d'entre nous vivaient dans de
magnifiques villas, d'autres dans de modestes appartements.
Certains d'entre nous parlaient français
chez eux; d'autres parlaient italien, arabe, espagnol, arménien, grec...(ou un
mélange de tout ce qui précède)
Mais nous avions tous une chose en
commun. En Égypte nous étions chez nous.
Il est plutôt ridicule de parler de
*fidélité* au pays qui nous a traités d'indésirables. Néanmoins, nous ne pouvons pas oublier
l'époque où nous étions appréciés, respectés et accueillis avec bienveillance.
Il est maintenant temps de retourner à la
Do'a même si cela nous occasionne des acidités.
A propos, pourquoi limiter son usage au sémit, pourquoi pas à la pita, à
la baguette, au kaiser ou même au bagel ?
Maryse
LE
30/06/2008
Reçu
de l’ASPCJE et avec l’aimable autorisation de Monsieur Joe CHALOM :
Paris, le 10 juin 2008
Communiqué de presse POUR DIFFUSION
IMMEDIATE
Les Juifs d’Egypte en France
sollicitent l’UNESCO pour intervenir auprès du
Ministre de
Dans une lettre adressée au
Directeur-Général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, le Président de l’Association
pour
L’ASPCJE, association loi 1901,
existe depuis 1979. Son objectif est
M.Chalom
a noté que « les propos récemment tenus par M. Farouk Hosni, le Ministre
de
.
Dans
cette lettre il ajoute : « Il nous semble que M. Hosni pourrait, en
faisant un geste concret en direction des actions de Sauvegarde de notre
Patrimoine Culturel, trouver ainsi l’occasion d’avancer ses qualités envers
Le
Président de l'ASPCJE précise que « Les archives et les registres
représentent le fondement de notre identité, de notre
Histoire et de notre Patrimoine. Unique
support de notre état civil, ils sont essentiels pour nos démarches civiles et religieuses, celles
de nos enfants et petits-enfants. Malheureusement, 60 000 Juifs de France,
descendants de Juifs d’Egypte n’y ont
plus accès ».
L’ASPCJE prie « l’UNESCO
de bien vouloir prendre sous son aile ce Patrimoine des Juifs d’Egypte et
convaincre M. Hosni de placer en Europe, sous la protection du Patrimoine
Mondial de l’UNESCO, une copie des registres et des archives de notre ancienne
communauté juive d’Egypte ».
La
lettre conclut en espérant que « M. Hosni prouvera sa bonne foi en
répondant à notre appel. Il démontrera, par là même, son engagement aux
principes de L’UNESCO.…Attendu à Paris mi-juin, nous serions heureux de
recevoir une clarification de sa position d’ici là ».
Pour plus d'informations,
contactez Joseph Chalom au +33
(0)6 11 842 631
LE
30/04/2008
De Madame
Lolita, dite Poupetta, née Sauvas, Ann Andersson. (Février 2008) |
Dialogue
réel |
- Vous parlez si bien le français, êtes vous française? |
- Non, je suis née à
Alexandrie |
- Alors vous êtes
égyptienne? |
- Ah non, pas du tout! |
- Mais comment se fait il
que vous parlez le français? |
- Mes parents le
parlaient à la maison. |
- Alors ils sont français,
évidemment! |
- Oh non, entre eux ils se
parlaient en italien. |
- Bon, alors vous êtes
italiens! |
- Non, non, mon père est
né à Corfou. |
- Donc vous êtes grecs! |
- Non, pas vraiment, il
était d'origine italienne |
- Mais alors vous êtes
italiens. |
- Non, ma mère est née en
Égypte. |
- Mais alors, vous êtes
donc égyptiens, forcément |
- Ah non, je suis
israélienne |
- Et vous parlez
l'hébreu? |
- Si! |
- Génial! Donc vous êtes Sabra! |
- Non, je ne le suis pas. |
- Vos enfants alors, ils le
sont eux sûrement... |
- Non, ils sont nés à
Helsinki, en Finlande. |
- Finlande? |
- Oui, mon mari est
finlandais. |
- Et vous parlez le finnois? |
- Oui, mais nous parlons le
suédois à la maison. |
- Pas possible! |
- Et oui, mais beaux-parents
étaient d'origine Finno-suédoise |
- Ca alors, donc vos enfants
parlent le finnois, évidemment |
- Oui, comme troisième ou
quatrième langue. |
- Et vos petits-enfants? |
- Elles sont nées en Amérique. |
- Mais, ça alors! Attendez,
elles parlent l'anglais, évidemment! |
- Oui, avec leur père. |
- Et avec leur mère? |
- Le suédois, mais elles
comprennent un peu de tout. |
-Vous m'avez
perdu .... Je dois ce texte à la
gentillesse de Monsieur Joseph JESUA de l’AAHA
Albert Pardo |
|
Reçu
le 16 mars 2008 de Julia & Roger NADA :
1 Les ambulanciers ont remarqué que très souvent lors d'accidents
de la route, les blessés ont un téléphone portable sur eux. Toutefois, lors des
interventions, on ne sait jamais qui contacter dans ces listes interminables de
contacts.
Les ambulanciers ont donc lancé l'idée que chacun d'entre nous rentre dans son
répertoire, la personne à contacter en cas d'urgence sous le même pseudonyme.
Le pseudonyme international connu est « ICE » (= In Case of Emergency).
C'est sous ce nom qu'il faut entrer le numéro de la personne à contacter, utilisable
par les ambulanciers, la police, les pompiers ou les premiers secours.
Lorsque plusieurs personnes doivent être contactées on peut utiliser ICE1,
ICE2, ICE3, etc. Facile à faire, ne coûte rien et
peut apporter beaucoup.
Si vous croyez en l'utilité de cette convention, faites passer le message afin
que cela rentre dans les moeurs.
2 Accident Vasculaire Cérébral
Cela peut servir ! Prenez quelques minutes pour lire ceci et
peut-être sauver une vie .et contribuer à faire connaître le danger que
représente l’Accident Vasculaire Cérébral.
Lors d'un barbecue, Julie trébuche et fait une chute. Elle affirme
aux autres invités qu'elle va bien et qu'elle s'est accrochée les pieds à
cause de ses nouveaux souliers. Les amis l'aident à s'asseoir et lui apportent
une nouvelle assiette.
Même si elle a l'air un peu secouée, Julie profite joyeusement du reste
de l'après-midi...Plus tard le mari de Julie téléphone à tous leurs amis
pour dire que sa femme a été transportée à l'hôpital.Julie meurt à 18h.
Elle avait eu un Accident Vasculaire Cérébral lors du barbecue. Si les
personnes présentes avaient été en mesure d'identifier les signes d'un tel
accident, Julie aurait pu être sauvée.
Un neurologue dit que s'il peut atteindre une victime d'AVC dans les
trois heures, il peut renverser entièrement les effets de
Reconnaître les symptômes d'un AVC : Poser trois
questions très simples à la personne en crise :
1. * Lui demander de SOURIRE.
2. * Lui demander de lever LES DEUX BRAS.
3. * Lui demander de PRONONCER UNE PHRASE TRES
SIMPLE (ex. Le soleil est magnifique aujourd'hui).
Si elle a de la difficulté à exécuter l'une de ces tâches, appelez une
ambulance et décrivez les symptômes au répartiteur
Selon un cardiologue, si tous ceux qui reçoivent cet e-mail l'envoient à
leur tour à 10 personnes, une vie au moins pourrait être sauvée.
Merci à toutes et à tous .
C'est
pas une chaine, ni un truc pour embêter le monde.
C'est vrai donc faites suivre svp.
Le
20 février 2008 de Suzy VIDAL :
HISTORY AND CULTURE OF THE JEWS OF
Editors
2008 -
WCJE - The Golden Book
By
Suzy Vidal (Sultana Latifa)
Sometimes
in life when you think nothing can bring appeasement to your state of Jewish
refugee from an Arab land, a miracle comes about!
I was
on my hospital bed, physically suffering like I never had before (not to be
mistaken with the mental torture we had gone through first in 1948 then in
1956), when the Golden Book of our WCJE was brought to me. In three languages
if you please: English, French and Hebrew together with a CD of songs that sent
goose pimples through me. And on that CD, the touching image of youths with
their tarbush next to their teacher Mr. Hemsi.
.
Already
its coloured and inspiring front-page with the Alexandria Synagogue of Eliahu
Hanavi made me feel better.
As I
turned page after page, my physical pain receded and I found myself comforted
by the knowledge and proof that we as Jews from
Be
it in
And
that question still preys on my mind; why did the then rulers of
We
read about our ancestors and the dynamic society in which we evolved, all the
infrastructures and social care ‘avant la lettre’. Our schools, hospitals,
inventiveness and spirit of enterprise passing from fathers to sons: all those
marvellous Jewish names, entrepreneurs and men of conscience.
And
our love of life! Yes, we Jews from
When
Jews from
We
Jews from
As
penniless refugees (including myself and family) a lot lived through terrible
events not receiving any help in their new foreign land. What to say of our
dear ones who died before their time because they had lost their roots!
Why
did my parents die so young or why did so many die of heart failure; why did
that brother or cousin become so ill that it was unbearable to go on? What to
say of those we never saw again?
Who
will answer these questions?
But
thanks to the texts we find the beginning of an answer!
If
we need to prepare our future we must certainly find out about our past!
You
will see some incredible pictures in that book as in my case I was overjoyed to
see a picture of my great grandfather Elia Vidal, dressed in a flowing galabeya,
jacket and tarbush! Not forgetting the virile moustache (Dated 1894).
This
book has given me back my roots and proved the worth of Italian Jews in
We
all have a different way of expressing ourselves and those of us who are
concerned with our plight have made it their duty to study with earnestness the
components of our Community over the centuries and provide evidence of their
investment on that subject. I shall not point out one or the other writers
personally for fear of creating a rift among us, but I am convinced that the
book is an indissoluble link among us Jews from
We
feel so indebted to those who took so much
care to give us back a part of our inheritance: Initiators and Editors: Ada
Aharoni, Ph.D, Levana Zamir, and Aimee Pelletier, Ph.D. – who industriously
procured us with this tremendous labour of love.
My
heartfelt thanks for this significant and colossal work!
May
it be a Best Seller and teach our descendants a lesson in courage and
intelligence.
Tell
your children and grandkids; with the help and proofs gathered from The Golden
Book of the WCJE - IT
IS A GOLDEN BOOK FOR FUTURE GENERATONS AND FOR POSTERITY.
ALF SHOKRAN!
- - - - - - -
Reçu le 20 février de Mme Germaine LEVY et de Monsieur
Jean Paul ASSAFF :
à l'époque où le mot étranger n'existait pas
« A Alexandrie je crois qu’on était plus doux, plus
compréhensif, loin de ce drôle de racisme, de ce nationalisme absolument
primitif... Un esprit de... je ne veux pas dire coopération, le mot est trop
petit. Un amour... ».
Alexandrie, à l’époque où le mot étranger
n’existait pas par Nadia Khouri-Dagher Alexandrie 1860-1960.
Un modèle éphémère de convivialité : communautés et identités
cosmopolites (Autrement, série Mémoires, 1992.)
Nadia Khoury-Dagher
Mazarita, Chatby, Campo Cesare, Ibrahimieh,
Cléopatra, Sporting Club, Sidi Gaber, Mustapha Basha, Carlton, Buckeley,
Rouchdy, Glymenopoulos, Zizinia, Fleming, Bacos, Seffer, Schutz, Gianaclis,…
Par cette seule énumération des stations du tramway
d’Alexandrie, Ilios Yannakakis, qui a dirigé avec Robert Ilbert cet ouvrage sur
"Alexandrie 1860-1960", a su résumer ce qui fut l’essence d’une
Alexandrie à cheval entre deux siècles, à cheval entre mille mondes : son
cosmopolitisme, son ouverture, son brassage de cultures et de langues.
Européenne et orientale, occidentale et méditerranéenne, industrielle et
antique, mondaine et populaire, religieuse et libertine, communautaire et
individualiste, raffinée et vénale, affairiste et cultivée, élitiste et
égalitaire, moderne et traditionaliste, ordonnée et libérale, plurielle mais
unique : paradoxale et contrastée, terriblement vivante et attachante, telle
fut la ville qui suscite encore aujourd’hui, parmi ceux qui y ont vécu, et
parfois même parmi ceux qui ne peuvent en avoir aucun souvenir, ce sentiment à
la fois doux et douloureux qui s’appelle nostalgie...
Comme Vienne, Tanger , Prague, ou Beyrouth, villes
jumelles par leur situation géographique de carrefour et par la place qu’elles
surent faire aux "étrangers", Alexandrie fut un véritable vivier
artistique et intellectuel.
E.M. Forster, Constantin Cavafy, Sayyed Darwich,
Giuseppe Ungaretti, Beyram Ettounsi, Lawrence Durrell, mais aussi, plus près de
nous, Edouard el Kharrât, Stratis Tsirkas, ou Youssef Chahine : Alexandrie est
célèbre par les artistes, les écrivains et les intellectuels, venus d’horizons
très divers, qu’elle a nourris de sa sève, et de son vent.
Mais qui connaît Averoff, Menasce, Sursock, Karam,
Aghion, Salvago, Cicurel, Bennachi, Antoniadis, Hannaux, Sachs ? C’est pourtant
grâce à ces notables alexandrins, tous d’origine "étrangère" (mais ce
mot n’existait pas alors, nous rappelle Yannikakis...), qu’Alexandrie fut
prospère et active, qu’Alexandrie "craquait sous le bonheur de
vivre". Car, en l’absence de toute structure étatique, ces entrepreneurs
de talent furent les véritables gestionnaires, planificateurs, et protecteurs,
d’une communauté urbaine qui ne comptait que 13.000 habitants en 1821, et qui
allait atteindre près de 800.000 à la veille de
Tout le miracle alexandrin tient à cette organisation
unique de la communauté urbaine que décrit, dans un chapitre abondamment
documenté, Robert Ilbert, et que détaillent plusieurs contributions : la
coexistence "conviviale", pour reprendre l’un des mots-clé de
l’ouvrage, de communautés bien différenciées : les Grecs d’abord, les plus
nombreux avant les Italiens, les Arméniens, les Juifs (égyptiens et européens,
mais le chapitre qui leur est consacré, par Jacques Hassoun, ne dit pas s’il
s’agissait d’une ou de deux communautés), et aussi les Syro-libanais
(fâcheusement omis par l’ouvrage, malgré leur rôle économique et intellectuel
fondamental dans la société alexandrine et, partant, égyptienne), les Français,
les Anglais, les Russes, etc.
Ces communautés fonctionnaient sur le mode d’un
évergétisme à l’antique, les notables finançant, avec l’aide des institutions
religieuses propres à chaque groupe, la construction des institutions
éducatives, professionnelles, hospitalières, de secours, mais aussi culturelles
et sportives, nécessaires à la promotion sociale et à l’encadrement (à
l’"insertion", dirait-on aujourd’hui) des nouveaux immigrés qui
débarquaient en nombre au port d’Alexandrie.
Car l’activité économique et culturelle d’Alexandrie
n’attirait pas seulement des entrepreneurs avisés, des commerçants doués, ou
des intellectuels éclairés : la ville était aussi devenue un véritable
"Far West" en plein "Middle East", refuge et espoir des
opprimés, des misérables d’Europe et de Méditerranée : Grecs chrétiens fuyant
les persécutions ottomanes, Juifs fuyant les pogroms de Russie, paysans
italiens fuyant les troubles du Risorgimento… Et ce sont ces notables,
représentant toutes les communautés d’Alexandrie — y compris les Egyptiens
musulmans — qui, en créant la municipalité d’Alexandrie, en 1885, offrirent à
la communauté la première structure de gestion publique de la cité.
Alexandrie nous offre ainsi une véritable leçon
d’économie politique : mélange étonnant de libéralisme économique et de lourdes
subventions (aux hôpitaux, aux écoles, aux orphelinats, aux centres
d’apprentissage, aux réfectoires pour pauvres...), cocktail de résussites
individuelles et d’un encadrement social rigoureux (encadrement des jeunes dans
des structures telles les cercles religieux, les scouts, prise en charge des
plus démunis...), Alexandrie représente un modèle réussi de gestion tout à la
fois de l’économique et du social.
A l’heure où libéralisme et interventionnisme,
encouragement de l’initiative individuelle et protection sociale, sont perçus
comme deux réalités inconciliables, Alexandrie nous montre l’interdépendance et
le caractère synergique de l’économique et du social, de la liberté et du
contrôle, de l’intérêt individuel et du "bien commun".
Alexandrie représente aussi un modèle réussi de
gestion par ce que l’on appellerait aujourd’hui "la société civile"
des affaires publiques, et ceci explique sans doute cela. Mais Alexandrie nous
offre une autre leçon, sans doute plus importante, clé de
C’est là, pendant et à cause de la guerre, que se
situe le point de rupture final de la "convivialité" alexandrine, et
non pas à l’Indépendance, qui ne fera finalement qu’accéler les divers
processus de prise de conscience nationalistes en cours. Les Grecs sont appelés
par leur armée nationale, les Italiens, devenus ennemis, sont internés dans des
camps, les Juifs autochtones se voient refuser la nationalité égyptienne.
"La méfiance", "le soupçon", se
souvient Paul Balta, s’installent entre des communautés qui doivent désormais
s’ignorer, voire se haïr : "Fallait-il obéir aux adultes qui nous
interdisaient soudainement de nous parler, de nous voir ?" A l’issue du
conflit, les Alexandrins, "qui avaient le monde pour culture et les hommes
pour patrie", "sont contraints au choix, à la définition
nationale". "Une angoisse sourde, informulée encore...
Qui sommes-nous, nous les étrangers ? Voici un
nouveau mot qui se substitue à celui d’Européens, utilisé jusqu’alors", se
souvient Yannakakis. Et chacun s’en retourne d’où il n’est peut-être jamais
venu, puisque souvent né dans la ville. "Je ne savais pas si je partais
pour rejoindre mon pays ou si je quittais mon pays...", pleurait Georges
Pieridis sur le bateau qui l’emmenait.
"La force du souvenir, sa présence abime le
coeur", nous souffle ici Edouard El Kharrât, au coeur d’un texte
magnifique.
"Alexandrie, c’est fini", dit plus
abruptement le héros d’un film de Chahine...
Mémoires, nostalgies douloureuses mais inutiles d’une
époque révolue, ou bien raison de croire encore ? L’Histoire est capricieuse…
"Dieu sait, et vous, vous ne savez pas",
avaient coutume de dire les musulmans d’Alexandrie...
LE 29/02/2008
Reçu le 23 décembre 2007 de Madame Aimée KLIGMAN née
DASSA :
Women's
Lens Man of the Year:
Beaucoup d'entre vous connaissent déjà M. Pardo. Il a
son propre site
web , et en lui, il a exécuté des merveilles pour la
communauté des juifs qui ont quitté l'Egypte. Mais ce n'est pas la raison pour
laquelle il a reçu notre nomination pour l' "Homme de l'Année".
Many of you are already familiar
with this gentleman; he has his very own website through which he has managed to turn into a haven for those refugee Jews
from
Il m'a complètement éberluée en me disant que
Papi parlait ladino. Et qu'il l'avait entendu dialoguer avec un certain
M. Franco (que je connaissais de nom seulement) dans cette langue. Il m'a dit
aussi qu"
il était quelqu'un de correct en affaires, avenant , gentil et, surtout, très
intelligent. "
Comment remercier quelqu'un qui vous rapproche de vos racines encore
plus? Papi et moi nous sommes finalement un peu connus durant sa maladie, quand
je prenais soin de lui. Je le savais très intelligent, un peu snob, et il avait
la facilité de parler plusieurs langues, entre autres, l'hébreu (il a failli devenir
rabbin), le grec (c'a s'explique maintenant que je sais que nous sommes
originaires de Salonique), le portuguais, l'arabe (à la perfection), le
français (Molière en aurait été fier). J'ai eu cette même facilité avec les
langues, mais surtout l'espagnol que j'ai presque appris en respirant. Je n'ai
jamais pu comprendre pourquoi cette langue en particulier me venait si
facilement, même au subjonctif!!
How do you thank someone for
bringing closer to your roots? During his illness and prior to his death, my
father and I became closer as I tended to him. I knew him to be intelligent, a
bit haughty, and possessing an uncanny talent for language. Amongst others, he
spoke fluent Hebrew (he wanted to be a rabbi), Greek (which now is clear, as I
know that we hail from
Ce 23 décembre 2007, Joseph Dassa aurait eu 93 ans.
On this 23 day of December 2007,
Joseph Dassa would have been 93 years of age.
Albert et Mireille Pardo, une belle rencontre !
Par un après-midi frileux, un peu avant noël, je suis
allée faire connaissance à Marseille, d’Albert et Mireille avec qui j’étais en
lien par Internet depuisplusieurs mois. mois
Une rencontre pleine d’émotion et de tendresse avec
ce vieux couple nés en Egypte dans les années 20 et l’ayant quitté par la force
des choses fin 56
Nous avons bavarder tout l’après midi , eux égrenant
leurs souvenirs et moi leurs racontant l’Egypte d’aujourd’hui, autour d’une
tasse de thé et des
délicieuses pâtisseries confèctionnés par Mireille
dans la pure tradition égyptienne !
Et ils s’aiment comme au premier jour de leur
rencontre ! Pour faire
leur connaissance, allez faire un tour sur leur site : http://albert.pardo.free.fr/souvenirs-egypte.htm
NOTE d’
Originaire de
magnifique blog : http://balladeegyptienne.blogspirit.com
Une petite précision :
Mireille est née au Caire en 1926 et moi, à Alexandrie en
1919.
De Monsieur Marcel FAKHOURY :
LE
31/12/2007
Reçu
de Madame Suzy VIDAL (Sultana Latifa) le 10.11.2007 :
Impressions
By Suzy Vidal (Sultana Latifa)
We registered for the picnic from
Everything was spotless.
Shawish everywhere with their guns standing guard!
We were accompanied by motorised
police part of the way and that made me feel safer because of that underlying
fear since leaving Egypt and which was one of my nightmares: Lost somewhere in
Egypt unable to find my way home.
To begin with our guide was a Copt
who spoke French to perfection with that accent we love. I learned more from
him than during my whole life there! He told us about the Pharaohs, how they
had their Pyramids built and the huge stones that are still there today and
various anecdotes about daily life that made us laugh.
We had taken about four litres of
water with us and we were offered a big bottle in the coach. It was an old bus
rattling along and at one moment we thought it would break down in the middle
of the desert and we would have to push!
They had told us: “Be careful it is
cold on that coach and you need a good pullover.”
The air-conditioning did not work!
I believe it was about 32 degrees
when we arrived at the Pyramids.
No sooner had we disembarked than a crowd
of children, their clothes torn and sometimes without shoes, nevertheless
pretty, fell on us pushing their wares in our arms trying to sell the fake
amulets or scarabs.
Exasperated, I shouted: yalla
emshi! And they looked at me. How did this affrangeya speak Arabic?
After that the men renting camels
and horses pulled us by the arm almost putting us by force on their animals.
Except for some, the majority did not want to take a ride. I heard the man
mumble: yen aal aboukom but pretended I did not understand.
A little word about clothes: foreign
women came in shorts (their bottom exposed) and naked arms and shoulders.
Imagine a woman on a Camel wearing her shorts and half her breast showing. The
local women wore a Muslim head cover and our tourists compared to them seemed
almost indecent especially as the Arab men thinking no one understood made
their comments as usual!
After that we went to the Sphinx.
Here the vendors could not follow
because we had tickets and the entrance was guarded by shawish (policemen)
who sheltered under a shamseya (a sunshade). When we went out through
another door, they were there waiting for us!
Houses and buildings of very poor
quality now surround the Pyramids and Sphinx!
We got on that coach and went on to
a Pyramids Sofitel Hotel for our meal.
It was cool, clean and decorated
with taste.
About taste: I took a little of
everything but mainly the divine tehina, (sesame salad) which was
prepared as it should be and not the watery stuff you now get in oriental
restaurants.
Tiny pieces (being diabetic) of bassboussa,
konafa, a fabulous chocolate cake and I picked up a gawafa
(guava) that was not ripe, to keep and show my children, but then could not
resist eating it three days later when it ripened!
On our way from that hotel we saw
some horrendous houses. Rough blocks one on top of the other, with just one
window, no electricity and no sanitary equipment either. There was a huge depot
of dirt and other nameless detritus. Some of the blocks were unfinished and the
guide explained that when there was money they built a new floor on top of the
house without permission.
I could hardly believe my eyes. All
along that desert route, the sand and wind had accumulated papers and plastics.
We finally reached Zamalek (where my
primary school had been), a green suburb mainly inhabited by the officials of
foreign embassies and what the guide called rich people.
Then, the magnificent
We saw several couples holding
neither hands nor arms but fingers!
It seems that public conduct is
still based on restraint and no kissing in public!
Reaching the
Trying to cross, I was nailed to the
ground by all the cars rushing from everywhere.
A shawish came up to me and
asked: ‘Aiza te rouhi fén’ I answered ‘Abdel Khaleg Sarwat, (formerly
Malika Farida.)
He said taa-li. He stopped
the traffic and made us cross safely to the other side.
We walked on till we came to Groppi
that fabulous Swiss restaurant.
It still looks beautiful from
outside and I recall the great cakes we ate there and it was also the
appointment point with my university friends to proceed to A.U.C. together.
There were traffic lights everywhere
but no one respected them and I found myself falling back into my bad habits
and not even noticing that it was red. My husband, a distinguished European,
remained on the other side and I kept hailing him to cross but he did not do
so. Meanwhile two young women, veiled in pretty colours were laughing at us and
flirtatiously asked my blond, blue-eyed husband in English “What’s your name?”
I now understand what they mean when they say that the veil protects women.
Finally we crossed Midan Talaat Harb
and started along the former Soleiman Pacha. There again I had to ask our way
and the man said ‘ya salam enti tetkalemi arabi qwayess awi!’
One elegant shoe shop followed the
other. It was amazing!
Almost everyone had a cell phone in
the hand walking and talking! And the shops were computerised.
My heart was beating crazily as we found
Abdel Khaled Sarwat.
Thank God some street signs were in
English but everything else was in Arabic.
From the cosmopolitan city that it
used to be,
They laughed and spoke with the
young men freely.
The hantour seemed to have
been restricted to side streets.
What a pity! I had been hoping to go
round the town on one of these carriages as in the old days. The taxis were
still black and white having gone through the wars as they say: full of bumps
and visible signs of all the crashes.
Our guide told us that insurances
were not compulsory. There were two kinds of these; one was for the car and if
you wished you could also take one for physical damage to people who crossed.
If a person was overrun and that the driver did not have any insurance, then maalesh…
We passed by my dear friend
Jacqueline Levy’s house, may she rest in peace, and I showed my husband the
balcony from which we yelled across the street to give our appointments!
By the time we reached my house, I
was shaking and wondering what kind of catastrophe I would find.
But no! The Amièl buildings had
withstood the ravage of time except that pollution had darkened them. I left my
husband on the opposite pavement and went and stood in front of the gate. There
was a Coca Cola fridge with refreshing drinks taking up half the entrance.
As I stood there I saw my life flit
by, my mom and dad, my nonno, nonna, aunts and uncles taking that lift to the
fifth floor often and often!
The coca cola man and another one
were looking at me strangely. What had I to lose?
I asked one of them “enta el
bawab?” the ‘cacoula’ man pointed to the other one wearing the
turban.
I told him: Ana kont sakna hena fi
khamsin
His mouth sagged open.
Fein?
I answered: khamess dor.
He rubbed his chin in amazement and
told me that now a dactor George was living in our house and that we had
probably known his, the bawab’s, predecessor.
I did not ask to go up: too much of
a heartbreak.
I remembered there was a passage
right after the house, le Passage Kodak that led to the Synagogue in
The entrance to that passage had
narrowed drastically and was cluttered with street shops selling fruit, drinks
or other things I did not dare look at for fear of being told:
‘yaani,
enti min? Bet bossi keda lé?
We walked a few steps and I saw it:
our beautiful Synagogue.
Then I was really moved and scared
as well remembering what we had gone through in the years after 1948 then 1956.
The Police stood guard on both sides
blocking the alley that led to the courtyard where my parents are pictured
after their wedding in 1935.
I had not come all this way for
nothing: at least soura, (a picture) to remember.
I panicked in front of the Synagogue
(my dentist had told me it was forbidden to take photographs) but nevertheless
asked my husband to take pictures as discreetly as possible imagining that the boliss
would pounce on us at any moment.
Old fears die-hard! But nothing
happened.
My tears overran and I trembled at
that building that had seen so happy events in our lives.
It was being restored, for its
hundredth anniversary (that I learned when I went home).
The heat was still tremendous, my
hair was wet, my feet about to fall off and the emotions…!
But I went on stubbornly. Having
come all that way I could hardly stop now!
I was pleased to see that progress
has pointed its nose and not forgotten
The trams that used to cover
Several years back, I had almost
been run over by two trams crossing each other because I would not wait
for the green light!
Before reaching my Hotel Extaday I
saw the Gattegneo Boutique and took a picture for my friend, her father-in-law
had been the owner.
Strange that we are no longer there
but that our shops still are!
There at one corner was A
l’Américaine and I imagine still serving their delightful trois petits
cochons.
I did not see obese people as we see
in Europe, the
I noticed that in general Egyptians
were more handsome and beautiful than in the rest of the Arab world. The
younger women had slim figures and their colourful veil did not detract from
their prettiness.
Maybe I was prejudiced – I mean
favourably!
On one side of the Hotel Extaday
that now seems a kharaba compared to the years we lived there, Tseppas
the cake shop where I ate more sweets than I should, (probably preparing the
way to my diabetes).
On the right hand, the department
store CHEMLA still stood there.
Another alley and a Cinema: The
Cairo Palace where I used to go for the Matinée on Saturday mornings. On
Sundays it was the Metro with special features and cartoons.
Had I had more strength I could have
gone still further to the left of Hotel Extaday and visited Cicurel the most
beautiful department store 50 years ago.
But I could not find any more
strength in me and hailed a taxi
Something silly happened: I could
not remember the word for Museum.
So I said:
El pharaana.
When he understood I told him I only
had Euros he said talata. I gave him five and said
I dropped into that taxi with my
husband who kept saying ‘Mon Dieu’ at the way people drove, sometimes only a
centimetre from another car!
But we reached the
We had to pass through security and
screening to go into the courtyard to shelter from the street vendors who once
more made a desperate attempt to sell their wares!
Our guide was relieved to see us in
one piece.
We took the noisy, dying coach to
drive back hoping it would not break down in the middle of nowhere.
The views on the
More than three hours later, it was
about midnight, we reached our boat and I dragged myself up the gangway.
A warm meal was waiting for
the tired travellers but I only had a salad and fruit.
Next day, I saw that my colour
shampoo had dripped on my collar and dyed my white blouse!
Last words: I had vowed never to return to
I do not regret it.
On the contrary it was a therapy.
I stopped having my nightmares from
that day onwards.
The people of
I must admit I was very worried lest
someone pronounce one of their insults against us.
When I spoke Arabic, be it in the
streets or the Papyrus shop, they were delighted to hear me and welcomed me
back. They were amazed at my name and immediately said “enti Masreya!”
I had a cartouche, a seal, made out
in hieroglyphics to my name Sultana.
It will be a reminder of that day:
tiring but worthwhile!
I came out of that trip restored as
a human being.
I do not think modern Egyptians know
that 50 years ago we were part of their life!
Or do they even know what an
Egyptian Jew is?
Only time will tell if I have made
my own reconciliation, my personal peace with
Sultana,
Suzy Vidal
(Sultana
Latifa)
Reçu
le 24.11.2007 de Madame Jacqueline COSTI :
I must have been about 7 years old
when my mother sent me to spend 2 days at our faithful maid's house whose name
was Fatma. This maid had been working for us since I can ever remember and
of course was totally reliable. I remember her taking me to her apartment
which was in an old part of the city (maybe the old
Reçu le 24.11.2007 de Madame
Dora OVADIA :
Aussi
loin que je me souviens de mon père , certaines images se font précises: En
tant qu'inspecteur de l'assistance publique en Egypte "El Ass-ââff) mon
père arrivait à Ras El Bar en felouque après sa tournée en haute Egypte. Il
portait une veste en sharskin blanche tenant un chasse mouche qu'il secouait
énergiquement pour chasser les mouches et éloigner les importuns!!!!Nous
l'attendions à son arrrivée et nous allions ensemble à notre hutte qui se
trouvait "allée 10, hutte n° 12 ou bien l'inverse, mais peu importe. Je
vous pârlerai une autre fois de nos vacances à Ras El Bar,cela mérite au moins
un livre mais plus tard mais pas trop tard car la nuit commence à tomber.
Mon
Père était le bras droit du grand rabin Nahum effendi et à ce titre se tenait à
ses côtés à la synagogue de
Par
la suite il a crée un journal de langue française "la voix de
l'Orient"
étant
juif il ne pouvait être le rédacteur en chef et avait choisi Mr Béziat un français
du Sud Ouest de
Malheureusement
dés notre arrivée cahotique à Paris, mon père avait perdu le goût des choses,
plus personne ne le reconnaissait, ne le saluait ne se levait devant lui et
quelques années après notre arrivée en france, il décédait tristement mais
toujours entouré de sa femme Sophie, une autre femme exceptionnelle, de ma
soeur Viva et de moi.
Reçu
de plusieurs Amis du site :
Discours
de Madame Rachida Dati
Ministre
de
Dîner
du Crif 2007
Thème :
« Les femmes d'action et de conviction ».
Madame
Monsieur
le Président Richard Pasquier,
Monsieur
le Ministre,
Monsieur
le Consul Général d'Israël,
Mesdames
et Messieurs les Députés,
Monsieur
le Sénateur,
Monsieur
le Préfet,
Monsieur
le Premier président de la cour d'appel d'Aix en Provence,
Messieurs
les Présidents des tribunaux de grande instance
Mesdames
et messieurs les Procureurs de la République,
Monsieur
le Recteur de l'académie de Nice,
Monsieur
le Recteur de
Monsieur
le Grand Rabbin régional,
Messieurs
les représentants des autorités religieuses,
Mesdames
et messieurs,
Chers
amis,
Je
souhaite d'abord vous dire combien votre invitation me touche et m'interpelle.
C'est un signe de dialogue et d'amitié qui crée chez moi un devoir d'attention
et d'action.
Merci,
Maître Ouaknine, Madame
L'histoire
de
Vous le savez, je partage avec vous les
valeurs de fraternité et de solidarité qui font battre le cœur de
Si
je suis parmi vous ce soir, c'est la preuve que
Si
je suis parmi vous ce soir, c'est aussi parce que j'ai un lien particulier avec
la communauté juive. Non seulement je me sens immédiatement concernée par les
actes antisémites, qui sont des atteintes inacceptables aux valeurs
républicaines, mais je me retrouve aussi dans votre communauté. Elle me
rappelle mon histoire, elle me rappelle ma spécificité. Elle me rappelle le
quartier juif espagnol d'Algérie où maman a vécu.
Nous
le savons,
Cette
démocratie, ce vivre-ensemble,
Cette
année, le nombre d'affaires nouvelles enregistrées par les parquets pour des
actions violentes à caractère antisémite a diminué : 230 faits ont été
enregistrés en 2006 contre 79, entre le 1er janvier et le 31 août 2007. Je me
réjouis, bien sûr, de cette baisse. Mais 79 actions violentes contre des juifs
dans notre pays cette année, c'est 79 actes de trop. C'est une atteinte à
Car
1. J'ai donc placé la
lutte contre les discriminations au cœur de mon action.
- La Justice
doit faire respecter le droit à la différence en apportant une réponse ferme
aux infractions qui le baffouent. J'ai donné des instructions de fermeté
aux parquets, dès mon arrivée à
Des
peines exemplaires ont d'ailleurs été prononcées ces derniers mois. C'est
notamment le cas dans l'affaire de la profanation des tombes du cimetière juif
de Herrlisheim, dont les faits sont intervenus en 2004. Le 12 septembre
dernier, le tribunal correctionnel de Colmar a condamné
les prévenus à des peines allant de 12 mois d'emprisonnement dont 6 mois avec
sursis, à 30 mois d'emprisonnement ferme. L'un des auteurs a été maintenu
en détention, un second a été incarcéré à la sortie de l'audience.
-
Vous le savez, la délinquance constitue l'un des maux de
-
Pour lutter efficacement contre les discriminations, la Justice doit être ferme
avec les auteurs d'actes répréhensibles, mais elle doit aussi se montrer plus humaine
avec les victimes. J'ai donc décidé de la création, dans chaque tribunal de
grande instance, d'un juge délégué aux victimes. Il sera chargé de veiller à la
protection de leurs droits. Il agira également pour que l'indemnisation des
victimes devienne effective. A cet égard, j'ai notamment annoncé la mise en
place d'un service d'assistance au recouvrement des victimes d'infractions.
L'ensemble des ces aides sera évidemment à la disposition des victimes d'actes
racistes et antisémites. Les victimes savent aujourd'hui qu'elles peuvent agir,
qu'elles seront épaulées et accompagnées.
Aucune
infraction raciste ne doit rester impunie. Et chaque victime doit être
protégée.
2. Pourtant, si la
Justice est une fonction régalienne, la détermination de la France à lutter
contre les discriminations dépasse nos frontières.
- Vous avez parlé, ce soir, de la situation en
Iran. Certains comportements internationaux vont parfois à l'encontre de
nos valeurs républicaines. Nul pays ne peut seul imposer sa loi au monde, c'est
la raison pour laquelle je crois que la paix sera le produit du
multilatéralisme. La paix est indissociable de la Justice, parce que la paix,
on ne l'aura pas sans
-
A ce titre, le projet d'Union méditerranéenne , voulue par le Président
de la République, est le symbole d'un rapprochement des différences pour œuvrer
dans le sens d'un objectif commun, celui de la paix.
Le
rassemblement de tous les peuples de la Méditerranée, c'est la volonté de créer
une solidarité active et concrète autour d'un patrimoine commun. Des
initiatives en faveur du développement durable et de l'environnement, pour la
culture et pour le développement économique et social, peuvent tous nous
réunir.
Les
peuples de
Je voudrais aussi vous parler d'Israël.
Le lien qui unit chaque juif de France avec Israël
est un lien unique, un lien essentiel quand on comprend Israël.
Israël, c'est l'assurance pour chaque juif que,
plus jamais, ce que vos parents, vos grands-parents ont connu, aucun d'entre
vous n'ait un jour à le connaître.
Israël, berceau du peuple juif, est devenu son
refuge, après des siècles de dispersion.
La création de l'Etat d'Israël est un fait
politique majeur de notre Histoire. Ce n'est pas un simple fait religieux. Ce
n'est pas un simple fait historique. C'est un miracle politique.
Son existence même, depuis près de 60 ans, est
symbole de courage d'un peuple et synonyme d'espérance pour l'Humanité toute
entière.
Entre
Vous connaissez la position du Président de
Il n'est pas question de transiger sur la sécurité
d'Israël et de ses citoyens. La sécurité d'Israël passe par la construction
d'une paix, d'une paix juste et d'une paix durable. Cette paix se construira
dans le respect des identités, dans le respect de l'Histoire.
Je forme le vœu, ici à Cannes, que l'Union
Méditerranéenne, voulue par le Président de
3.
A cet égard, je pense que les femmes ont un rôle fondamental à jouer dans le rétablissement
de la paix dans le monde.
Elles
peuvent constituer un ciment entre les peuples, par le rapprochement et la
fédération de leurs engagements.
Le
thème de votre dîner est donc crucial. Je suis honorée d'y participer, parce
que je crois que les femmes de conviction ne s'illustrent que par la réalité de
leurs actions.
Vous
en êtes un bel exemple Maître Ouaknine, vous qui avez su illustrer vos
engagements par l'ouverture d'esprit et la détermination à rappeler la mémoire
de ceux qui ont souffert en France et pour
Madame
Anny Courtade, qui reçoit ce soir le prix du Crif dans la région, est également
une figure de combat de femme et d'humanisme, à travers un trajet de chef
d'entreprise atypique.
Enfin,
Madame Simone Veil, à qui le Crif décerne son prix, est, pour nombre d'entre
nous, à l'origine de nos démarches citoyennes. Elle a su tourner la page
personnelle de son histoire sans tourner celle de l'Histoire. Elle a su
transformer l'horreur en conscience et la haine en humanité. Elle a su
introduire la femme dans le combat politique au nom de
Vous
le savez, Madame Simone Veil a eu la bienveillance de se pencher sur mon
trajet, comme les fées l'auraient fait sur un berceau. Mais elle m'a apporté bien
plus que cela, car son humanité et ses convictions guident toujours mes
engagements.
Grâce
à elle, grâce à vous tous, je garde la mémoire de tous les juifs de France qui
ont marché vers
Toutes
ces histoires de France et de Français fondent mon engagement politique.Toutes
ces mémoires décuplent ma détermination à lutter contre les injustices.Toutes
ces femmes et tous ces hommes m'ont éveillée à la Justice.
J'espère
que mon action sera à la hauteur de vos convictions, et que je garderai votre
confiance, votre affection et votre amitié que vous m'avez toujours témoignées
bien avant que je ne sois Garde des Sceaux.
Je
suis heureuse, fière et honorée d'être parmi vous ce soir !
Je
vous remercie.
LE
31/10/2007
Reçu
de Madame Suzy VIDAL (nom de plume SULTANA LATIFA) ce « petit coup
d’œil » sur son 8ème roman.
"Ebtessamet el
Timsah" est, comme chacun le sait, "le sourire du
Crocodile"...
Tout
en captant l'émotion et l'aventure, ce roman relate partiellement les
conditions sociales d'existence de la population juive en Egypte à un
quart de siècle d'intervalle. De brèves évocations bibliques soulignent le sens
ou l'origine des noms choisis dans le récit.
Cette
fiction divertissante se fonde ainsi sur deux histoires...
1932
- Ephraim vivant à Haïfa, en Palestine, s'embarque dans le train ashash à
destination du Caire, où le Grand Rabbin lui a trouvé sa future épouse Dinah
parmi les six filles à marier d'une famille sépharade de Sakakini...
1956
- Comment les Services Secrets imaginent-ils résoudre la crise de Suez qui
déchire à nouveau l'Egypte et Israël?
Avec
l'aide de Svi, un pilote de Mirage qui a découvert Anetye, une beauté vierge
hollandaise rescapée de
Amin
entouré de ses gardes du Corps tombera-t-li dans ce piège de séduction qui lui
est tendu à l'Université Américaine du Caire où il étudie...?
Pour
commander par email à pirdal@msn.com
Reçu de Madame Clemy PINTO :
SEDNAOUI DEPARTMENT
STORES IN CAIRO
LES
GRANDS MAGASINS SEDNAOUI DU CAIRE
The odd man out among
The brothers' fortune took a turn
for the better when employees of the Khedivial harem had either overpaid or
forgotten to take back the correct
change. When khawaga Samaan ran after them pointing out what happened, the much
obliged shoppers returned to the palace and related their exceptional encounter with an honest
Shami (Syrian). From that day onwards Sednaoui was a favorite among the court
ladies.
As
The Sednaoui brothers kept their
distance from the rest of the department stores setting up shop in the more
confined Place Khazindar. On It was
there that on November 1, 1913 they inaugurated their grand three-story
emporium near al-Bawaki, opposite the Services Club. In no time Sednaoui at
Khazindar became the flagship of their retail chain with branches in
have been transplanted from any one of the great European capitals. In his
quest to emulate Galleries Lafayette on Boulevard Hausmann in
While Cicurel set the trends of
consumer culture in
woman could influence shopping habits citywide.
Samaan Sednaoui or one of his heirs
were always there before the store opened
to the public scanning the arrival of their well-mannered dandified male
and female employees, inspecting them as they drifted to their stations. Once
all was in shipshape the store opened for business. As they entered Sednaoui,
shoppers were immediately taken in by the grandiose atrium. Once inside, they
would gape at the jewelry and cosmetic counters while the more courageous would
try out the latest Parisian hats and accessories. Men, too, stopped at Sednaoui´s purchasing
rolls of imported English cloth or Far Eastern fabrics for their wives or
sweethearts. Sednaoui's was also the preferred lieu for a fleeting flirt
because of its multiple entrances which formed perfect getaways.
And there was also the toy
department where the wide eyed kiddies thought they had discovered heaven.
Masters of the retail universe, the
Sednaouis made it seem like here was a special event each day of the year.
Everything could be bought on account.
Through their extensive purchasing
agents in
There were also those popular annual
low-end sales! These were anticipated by the modest and lower middle income
shoppers who, intimidated by Cicurel'ssophistication, showed up boldly at Place
Khazindar armed with the one-page newspaper ad listing the various Sednaoui
discounts. For some it would be their only exposure ever to an in-store fashion
show, an auction, Santa Claus or Xmas' in July!
For the big spenders, shopping at
Sednaoui was more for pleasure than satisfying basic needs. On certain Sundays
in the upper '50s, when the rest of commercial Cairo was shut down, Sednaoui
opened by special arrangement to
accommodate wealthy shop-till-you-drop clients from the Gulf. These arrived by the planeload with anextra one in
reserve for the fully laden return trip.
In July 1961,
The age of drab counters and khaki
colored cooperatives was about to begin.
LE 31/08/2007
THE MAN WITH THE WHITE SHARKSKIN
SUIT
Reçu de Madame Lucette LAGNADO, auteur du livre THE MAN IN THE WHITE SHARKSKIN
SUIT, qui remporte un grand succès, écrit en souvenir de son père, feu Léon LAGNADO lequel a été, au
Caire, l’un de mes clients et
amis :
Dear Albert -- very sorry but I
don't think i received your remail requesting permission to post my article
from The Wall Street Journal on your website but of course the answer is yes,
absolument.....I also didn't realize that you knew my father -- that is so very
amazing. . Anyway. I appreciate again your diligence; i would love
to know what you thought of my father.....Lucette Lagnado
Cet
article m’a été adressé par Madame Clemy PINTO ainsi que par Madame Nell LEV.
Son auteur est Monsieur George CHAMMAS
qui a eu l’amabilité de m’autoriser à le mettre dans le site.
NOTE DE MADAME CLEMY PINTO :
Vous souvenez-vous des grands magasins Cicurel ? A Alexandrie il était moins grand et moins luxueux qu´au Caire. Quand je pense que lorsque j´étais petite, ma maman et moi allions régulièrement faire des courses dans le grand magasin du Caire lorsque nous nous y rendions pour visiter ma grand´mère. Lorsqu´en 1989 nous nous sommes rendus en Egypte, Cesar, Danny et moi, le magasin Cicurel d´Alexandrie (SHICOUREL) existait toujours mais il ressemblait davantage à un bric-à-brac de province qu´ autre chose et rien n´était resté de sa splendeur passée. Mais quel scandale à l’époque de ce crime !!! Grosses bises.
Clemy
NOTE
DE L’AUTEUR, MONSIEUR GEORGE CHAMMAS :
The story about the family Cicurel
brought back nice memory about the time my father, Edouard
Chammas, worked for the company for over 40 years. Dad had
nothing, but praise about the Cicurel Family that managed the store along
with its less luxurious subsidiary store: Oreco.
Before the Egyptian revolution,
Cicurel displayed and marketed some of the most expensive merchandise
to the elite society in
The owner, Salvatore Cicurel, and
his sons were very good to the staff. They organized many recreational outings
for the workers. They also sponsored sports and observed important
cultural celebrations such as Sham el Nassim.
To foster family-like atmosphere
between the employees, the Cicurel family used to rent a hotel in Sporting,
These were peaceful and happy
days, when life was easy.
Unfortunately, everything changed
after 1965. Most of the Jewish employees left the country. The store was sold,
initially to a local family before it was nationalized in 1960. After
experiencing a golden period of prosperity and prominence in the Egyptian
economic life, Cicurel declined significantly in status.
George
MURDER AT VILLA
CICUREL
|
|
Solomon Cicurel
But if everyone was looking for a
sensationalized spin to the celebrity murder none was forthcoming in the press.
Seemingly, the victim and his wife
were asleep in their upstairs master bedroom when four men stormed their
bedroom. Forced to inhale ether, Elvire Toriel was rendered unconscious,
whereupon the assailants bludgeoned her resisting husband setting off with the
jewelry. By the time the convulsed wife came to, it was all over. Next to her
in the blood-drenched marital bed lay the corpse of her husband.
Villa Cicurel on
But if the crime was portrayed as a
simple burglary, albeit at the home of one of
If some bemoaned how the inquest had
been sanitized, the majority would however agree it had been inexorably
politicized both inside and outside parliament.
Under the regime of Capitulations,
foreigners in
Because the death penalty was not
applicable in
Rumors and innuendoes persisted even
after the trial. These were fueled by new evidence during the investigation
that Solomon Cicurel's disgruntled ex-chauffeur--Anesthi Christo-had publicly
sworn vengeance against his former employer following his summary dismissal.
More humbuggery decried those who whispered of a sex cover-up. They pointed out
how
Eventually the scalding homicide was
buried in the newspapers so that readers and everyone else could get on
with their lives. The wealthy Madame Cicurel remained a single mother. Whereas
a daughter died relatively young, another married French prime minister Pierre
Mendes-France. Solomon's only son Raymond also moved to
Dario Jacoel I (alleged murderer of Solomon Cicurel)
LE
30/06/2007
Reçu de Madame Nadine INKYK, cet article écrit par
Madame Nancy MC LEAN
Impression
after visiting
Looking back we did not do many of
the multitudes of things to do in
When traveling to
The first thing you notice is the heat (it's a dry heat) then the sand and the
brown. Of course along the Nile there are strips of green and on the islands
between
The then you notice the constant honking of horns. Everyone uses the honk to
indicate their right of way into a lane and lane change. It is a complicated
Morse Code of beeping. Lane markers are ONLY a suggestion, never to be
followed. The driving is amazing, but we did not see an accident the entire
time. None of the taxis we used had seat belts or air conditioning, most of the
suspension was gone and the interior was beat to shit.This is the norm.Many
dash boards are adorned with carpeting or zebra stripes, igurines,stuff hanging
from the rearview mirror and a tissue box with a cover that looks like a small
couch with a little plastic person sitting on the couch and anything else the
owner chose to stick on the dash.
The third thing you notice are the moving masses of human beings in
the city and the means by which they travel: taxis, thousands of Black and
Whites and other types with luggage racks. Vans, hundreds of white vans,
stuffed with the people who wait at the side of the road and stick their hand
out to signal a stop. The vans have to indication of where they are
traveling on the vehicle. Even on the highways people are standing signaling
the vans to stop. NONE have A/C. People walking on the highways and
crossing the highway. Donkey carts on the highways. Donkey carts and semis do
not mix well, but those donkeys just keep on going. And a night on the bridges
on the highways, cars park and people, lots of them with tables and chairs
sitting on the bridge's sidewalks. There were vendors selling food and drink.
The fourth thing you notice is the TRASH. Trash is everywhere. It's awful.
Plastic water bottles everywhere, even on the pyramid grounds. Parts of the
city look like a dump, but there were apartment buildings next to all the trash
and kids playing.
I am not sure there is an order of the things you notice, everything hits all
at once and repeats in an endless loop. Most of the newer building
construction is brick and thousands of unfinished buildings with re-bar
sticking out the top are everywhere. They are built without holes
for windows, the holes are knocked out later. A building that is
unfinished will have one floor or apartment that
is finished and lived in. Some of the occupants paint their porch
walls in bright colors, yellow, lots of white, colorful designs, I loved those
apartments. They are unfinished due to some tax loop, like
We stayed at the Sofitel Sphinx in
Then there was the canal we traveled by everyday with the horses getting bathed
or shoed, next to the dead horses (no, they were not sleeping) or floating (no,
they were not swimming) in the canal. Tim called it "The Dead
Horse River". The smell... I didn't know I could exhale that long.Yes, and
the women covered head to toe in material, there are many of them also many
just in head scarf. I really enjoyed the ones head to toe in black and dark
brown, wearing their eye glasses on the outside. They reminded me of
"Cousin It", from the Addams Family.
There were women in the normal european fashion. I chose to wear a head scarf
when traveling on the street, not that I fit in, but just did not stick out as
much.
As our taxi driver, Hani said, "Four wives in
Unlike
fifteen years, he looked to be twenty something. My horse was Shogrun, a
mareand pregnant. "It's good she works." The large pyramids are the
kings and the small the queens. They were unearthing some of the graves of the
workers and engineers on the grounds. Up until ten years ago there were no
fences or control over the "gate" to the pyramids, Robi our guide
used to play on the
pyramids as a boy. He still goes out into the desert for peace and quiet when
the city becomes too much for him. He called me "my sister" or
"princess" and called Mark "Mr.. Anthony". The horses were
all skinny. It was a good decision not to ride the camels the horses with
english saddles was plenty challenging. The people on camels really didn't look
like they were enjoying them selves much. We would have galloped more but all
the loose rocks in the sand made us nervous, there were lots of rocks in the
sand, big rocks.
When we were in search of the bazaar I had to ask directions five times, each
person was very friendly and kind and most importantly, correct. I would ask if
they spoke english, yes was the response, then they would
speak Arabic, but they were friendly and knew the way. I had an
address to point to for directions. I can say "shokran" in Arabic, thank
you. They were very pleased with me when
I would shake their hand and say "Shokran". There were LOTS of skinny
cats in the bazaar. Everyone had something to sell you and the
bazaar was HUGE and had everything imaginable all at "good price!!
Everything for you my queen free."
From the talk at the ballpark many people had gastronomic challengesthroughout
the stay. he entire coaching staff for Frankfurt were affected andanemergency
room visit by someone and one broken arm on the team from
And after a solid night's sleep, four loads of laundry and a trip to
the market, the adventure of life continues for the
Peace out,
Nan & CO
Grâce
à l’amitié et la complaisance de notre
ami commun
Pour
des raisons particulières, entre autres
des médisances, je me trouve momentanémént dans l’impossibilité d’accomplir des
voyages en Egypte pour faire visiter en particulier
Cet
arrêt provisoire cause un certain préjudice à tous ceux qui souhaitaient faire ce voyage en ma compagnie, et le
regrette vivement.
Je
m’engage à vous informer aussitôt que je pourrai reprendre mes activités
normalement.
Je
vous remercie pour votre compréhension.
Amicalement
Geoffrey Hanson
e-mail :
ghanson@nahari.net
De
Madame Suzy VIDAL :
Les femmes européennes des années 50
ne connaissaient pas les collants que les femmes modernes portent aujourd’hui.
Elles avaient des bas de soie, fragiles et lumineux qui mettaient leurs jambes
en valeur, car peu de femmes portaient le pantalon! C’était mal vu !
Evidemment, il fallait avant tout
avoir les jambes lisses, débarrassées des poils disgracieux. Ceux-ci étaient
épilés avec
On reconnaissait les Italiennes et
les Grecques qui laissaient les poils des jambes passer au travers des bas.
Aussi les touffes sous les aisselles étaient appréciées. Chez eux il n’y avait
que les sharamit (les péripatéticiennes ) qui épilaient leur fourrure...
Toute la gente féminine égyptienne y
passait, c.-à-d. les femmes arabes et nous les yahoud. Comment se
passait la journée "halawa"? Il y avait deux possibilités: une
dépilation par une Om Abdou, femme arabe dont c’était le métier ou alors
"home-made" par soi-même accompagnée d’une amie par sympathie dans
les moments difficiles (arrachement des poils des sous-bras et de l’arrière des
cuisses.) Tout d’abord il fallait préparer
Un demi verre de soccar,
sucre que l’on cassait à partir du grand cône de sucre avec un pic, mis dans un
fouta, (serviette), et piler dans le « hône », (mortier en
cuivre avec un battant du même métal) , disponible dans toutes les cuisines,
pour qu’il devienne en poudre. Ensuite, un quart de verre d’eau mis sur le babour,
(réchaud) , jusqu’à ébullition. A ce moment on ajoutait noss lamoun , un
demi citron.
C’était le moment le plus délicat de
Remarquez que si vous aviez des
amandes grillées ou des pistaches décortiquées, vous pouviez préparer
d’excellents mendiants à grignoter!
On s’isolait dans la salle de bain,
et la torture commençait.
Pour que cette dernière soit vite
dépassée il fallait rapidement étendre sur la peau ce caramel que l’on avait
préparé en le malaxant avec de l’eau et de la salive, puis tirer d’un coup sec!
Les avants bras se dépilaient d’un seul trait en quatre ou cinq arrachages.
Lorsque l’on arrivait aux aisselles,
c’était le sommet de la souffrance, surtout la première fois que l’on
dépilait ces endroits très sensibles. Parfois, lorsque la personne n’était pas
très habile, il apparaissait du sang et une brûlure intense!
Les traitements les plus douloureux
étaient réservés à la novia ou arroussa, (future mariée) avant
son Mikve, bain de purification, en préparation du grand jour. Alors, cette
pauvre arroussa était dépilée de la tête aux pieds, et même les parties
intimes! On entendait des gémissements qui provenaient de la salle de bains.
Mais on répétait qu’il faut souffrir pour être belle! C’était sûrement un homme
qui avait trouvé ce dicton!
De nos jours les produits
dépilatoires ne manquent pas et se sont améliorés. L’odeur infecte d’un produit
que je ne nommerai pas a disparu. Mais l’ennui c’est qu’il faut tout le temps
recommencer. Avec le rasoir, le poil pousse dru et piquant. Alors qu’avec
Les esthéticiennes d’aujourd’hui
pratiquent la cire à chaud et se font payer un beau paquet. Alors qu’avec un
peu de sokar, maya ou noss lamoun, cela ne coûte pratiquement
rien.
Mais bon, comme disent mes enfants:
« On n’est plus au Moyen Age! »
LE
30/04/2007
De
Monsieur Sabatino MUSTACCHI :
un
héros sans peur et sans tache
Par
Ilan Tsadik
Le bilan de l’assassinat collectif perpétré
à l’université de Virginia Tech. par l’étudiant dément Cho Seung-Hui est
actuellement de 33 morts. Mais il aurait pu être largement plus élevé sans le
sacrifice du professeur israélien Liviu Librescu. Le Dr. Librescu administrait
un cours de mathématiques appliquées dans la salle no. 201, au second étage de
l’université. C’est alors qu’il a réalisé que le forcené tentait de pénétrer
dans sa classe, et qu’il tirait dans sa direction.
Librescu, âgé de 76 ans, s’est alors
sacrifié sans hésiter en bloquant la porte avec son corps, tout en encourageant
ses vingt élèves à sauter par les fenêtres sur un buisson abondant, situé en
contrebas. Tous l’ont écouté et ont ainsi échappé au massacre.
Depuis le drame, l’ensemble des media
américains rend un hommage ému au héros de Virginia Tech. . Un savant brillant,
que ses collègues décrivent comme un homme aussi éminent que modeste. Tous
parlent d’un individu rigoureux avec lui-même, sa famille et ses étudiants,
mais extrêmement généreux, exemplaire de droiture et d’honnêteté.
"Il maintenait la porte fermée,
tout en regardant par-dessus son épaule pour s’assurer que tous les autres
étaient saufs", a écrit à sa veuve Marlena, l’un des étudiants sauvés par
Librescu, ajoutant "c’est l’acte le plus courageux que j’ai jamais vu et
dont je me souviendrai toujours". L’un de ses camarade s’est montré plus
prosaïque, écrivant simplement : "Je pense qu’il m’a sauvé la
vie !".
Un brave et un juste
L’un
des fils du professeur, Joe, a commenté de Tel-Aviv que l’acte de son père ne
l’étonnait pas du tout. Il faut dire que les avatars de l’existence avaient trempé
le caractère de cet homme, totalement dévoué à la science et respectueux de ses
racines. Liviu Librescu, né en
Roumanie, eut tôt affaire à la barbarie nazie. Le régime collaborationniste de
Bucarest, imposé par Hitler, le déporta durant la seconde guerre mondiale au
terrible camp de concentration de Tranistria (Moldavie orientale). C’est là que
Plus tard, Librescu fut transféré au
ghetto central de la ville de Foscani, où il survécut au conflit mondial. La
femme qu’il épousa, Marlena, est également une rescapée de
Librescu entreprit des études à
l’Université Polytechnique de Bucarest, dont il fut diplômé en 1953 et qui lui
conféra un doctorat honoris causa en 2000. Dans cette université, la
consternation est grande à l’annonce du décès de l’ancien élève et de ses
circonstances. Le relais de
Au sortir de l’Université, Liviu Librescu
fit une carrière éclatante au sein de l’Agence Aérospatiale Roumaine. Mais
en 1970 sa situation à Bucarest se gâta, lorsqu’il refusa de jurer allégeance
au dictateur Nicolae Ceausescu. En 1977 il demanda à émigrer en Israël et fut
de ce fait immédiatement licencié des fonctions qu’il occupait. Une année
durant, Librescu se rendit quotidiennement à la bibliothèque de l’université
pour poursuivre ses travaux et donner le change auprès de son voisinage, afin
d’éviter à ses proches les stigmatisations publiques qui suivaient les demandes
d’émigration pour l’Etat hébreu.
Il fallut l’intervention personnelle
de feu le 1er ministre Menahem Begin auprès du dictateur des
Carpates pour que
Mais
Liviu Librescu était l’un des plus grands spécialistes de la dynamique des
pâles de rotors, une discipline peu développée en Israël. C’est pour cela que
le rescapé de Tranistria répondit favorablement à l’industrie militaire américaine
qui lui fit un pont d’or pour s’assurer ses services. Il coopéra ensuite à
Ayant
atteint l’âge de la retraite, Librescu ne put se résigner à demeurer inactif,
c’est ainsi qu’il accepta l’offre d’enseigner à Virginia Tech. Avec sa venue,
l’établissement universitaire technique de Virginie se hissa parmi les 25
institutions les plus prestigieuses du genre aux USA.
Il
y coulait des jours paisibles, en augmentant sa déjà imposante bibliographie,
lorsqu’il décida de couper le chemin au forcené et de sauver ainsi la vingtaine
d’étudiants qui suivaient sa classe. Lundi, le jour du sacrifice de Liviu, se
déroulait ici la commémoration annuelle de l’Holocauste nazi, Yom Hazikaron
Le
corps de Liviu Librescu est actuellement transporté des USA en Israël, où, à sa
demande testamentaire, il sera prochainement enseveli au cimetière de Raanana,
au nord de Tel-Aviv.
De Madame Nell LEV :
Remembering :
(1872-1960) Chief Rabbi of
Grand Rabbi Haim Nahum in 1953
One of the most eminent rabbis in
the Middle East was Haim Nahum Effendi - a scolar, lawyer, linguist and
diplomat who served as Chief Sephardic Rabbi of
Rabbi Nahum ( The title
"Effendi" was a Turkish title of honor within the Ottoman Empire) ,
who was born in 1872 near
Upon his return to Istanbul Rabbi
Nahum occupied various teaching positions inclu! ding an instrucorship at the
The rabbi was appointed to serve s a
Senator in the nation! 's Legislative assembly and helped to found the
The history of the Egyptian Jewish
community was of special interest to him. In 1944 he helped to reconstitute the
Société d'Etudes Historiques Juives d'Egypte ( Society for the Historical Study
of the Jews of Egypt) and served as its honorary head. Rabbi Nahum's dream of
documenting the contemporary history o! f
From
From the mid- forties onward Him
Nahum was slowly losing his eyesight and evetually became totally blind. At
first this did not affect his determination to resist hard measures against the
Jews and to carry on his religious duties as the best he could. He remained in
his seat at the Naar Shamayim, the major synagogue of
At his funeral thousands of people
including Muslims and Christians came to pay their respects to this remarkable
man. By the 1990s, when barely 100 Jews remain in the whole of
The legacy of Rabbi Haim Nahum
Effendi remains, however. Few rabbis have attained such eminence in the world
of Jewish history. Not only was he a great Chief Rabbi in Turkey and
Egypt.;because of his political wisdom, his outstanding, erudition, his
wonderful personality , his contributions to international Jewish causes and
Jewish education, and his courage in trying to allegiate Jewish suffering, he
deserves recognition from all of us who come from that region. May his memory
be for a blessing.
De Madame Lev NELL
Novembre
1956...matin...Maman me dit d'aller aviser l'oncle Isaiya... ( c'est
le frere de maman et le Nono leur pere...)...car le
nono nous quitte pour le Paradis...
Mon oncle habite a Cleopatra et je vais y
aller en tramway meme que ce n'est qu'une seule station car nous
habitons a Sidi-Gaber...
J'avais
douze ans presque treize...la guerre de Sinai etait en plein...des morceaux de
bombes sont tombes dans notre rue et tous les enfants meme
les arabes avons courus pour les ramasser mais ils etaient
brulent et nous n'avons pas pu les toucher...
A chaque fois qu'il y avait la sirene et les cris
de **TAF EL NUR** tous les voisins arabes et grecs venaient
chez nous...nous etions au premier etage...surtout Ahmed le voisin du meme
palier avait une peur bleue et papa essayait de le calmer
...tous etaient assis au salon mais nous evidement etions
dehors sur le balcon a regarder les bombes partir de Smuha
qui n'etait pas loin de la maison ...
Et voila on est venu prendre le Nono pour
l'emmenner au cimetiere, mais nous sommes reste au balcon ,
pleurant le Nono et Maman qui nous dit maintenant vous le pleurer...
Nous
c'est Eliot , Roby , et moi
evidement qui imitait mes grands freres ...
Avant
vous le taquinier tout le temps avec tout ce que les enfants aiment
faire,par example nous lui derobions ses bonbons a
l'ecaliptus qui avais le gout vraiment tres fort
...
Et
puis il avait aussi du tabac a snifer qui etait deguelasse
mais que nous avions snifer quand meme, et puis on lui cachait
sa canne quelques fois ...
Une
fois on s'est mis chacun du cote du canape ou il etait toujours assis , il
etait paralise cote gauche (je crois) ,et nous avons souleve le canape et
l'avons balance et le Nono qui crie et appelle Maman ,
il croyait que c'etait un tremblement de terre ,et nous qui riions contents de
notre astuce ...
Et
voila qu'un jour il y avait vraiment un tremblement de terre et la il a
cru que de nouveau nous l'avons balance , et Maman qui lui dit que
cette fois-ci ce n'etait pas nous .
A
cause de la guerre nous avons pas pu partir apres le Nono , pour ne pas
attirrer l'atention que nous sommes Juifs ...
Maman
et l'oncle Isaiya etait la ,tante Mary etait deja au Bresil , les
tantes Marguerite et Nany en Israel , c'etait
triste ...
Je
ne me souviens pas quand nous sommes retournes du cimetiere , surement on a du
raconter sur le Nono , il y a beaucoup de souvenirs .
De
Madame Mimi DE CASTRO :
Forgotten exodus, forgotten
community
By Amiram Barkat
Every Pesach, while most Jews in the
world are gathering to mark the Exodus from
The history of Egyptian Jewry has
been preserved in only a few books, a handful of studies and one small academic
center. Two elderly people, one in
To the eyes of a visitor, the Jewish
Advertisement
The synagogue, which easily held a
thousand worshipers, is now an abandoned structure in the heart of the
compound. Only the names of the community's wealthy patrons are still affixed
to their seats on shiny brass plaques. Also abandoned are the rabbinical court,
the high school and other community structures. The old-age home and the 17
synagogues scattered around the city were shut down long ago. Fewer than 10
Jews now live in
Rich past, tragic
present
Although Cairo was built by the Arabs a
thousand years after
Only a handful of Jews remained in
In many cases these liquidation sales had
the blessing of the community's leaders. The Ben Ezra Synagogue, which was
renovated and restored with the generous assistance of the Bronfman family, is
nearly the only structure that escaped the looting.
Famous Egyptian-born Jews include Israeli
author Haim Sabato, British businessman and politician Sir Ronald Cohen and the
U.S.-based media mogul Haim Saban. No influential Egyptian-born Jews, however,
have sponsored efforts to save community property remaining in the country or
to commemorate the community's magnificent past. Jews of Egyptian origin around
the world have established many organizations, but most are one-person shows
that waste their time on struggles for honor and prestige. Some, like author
and peace activist Prof. Ada Aharoni of Haifa, dedicate themselves heart and
soul to preserving the memory of Egyptian Jewry, but regrettably they are too
few.
Only 50 years have passed since the
second exodus from
LE
31/03/2007
I finally saw "The Yacoubian
Building" and I loved it. A local theater was showing it twice in my
neighborhood, so I couldn't pass the opportunity.
It's a wonderful account of people who live in
the building and on the roof of the edifice that was erected in
Best Egyptian movie that I have seen in a long
time. I highly recommend it.
L’article
qui suit m’a été envoyé par Madame Nell LEV et par Madame Liliane SALTIEL mais
il est écrit par Monsieur Joe ROSSANO. Le voici, avec son aimable autorisation
: Il fera les délices de nombre d’entre nous. Merci, cher Joe :
Que
pouvait-on faire avec 10 Piastres, le beau temps ou nous étions heureux !
I still remember what 10 piastres
(20 petites piastres, 5 two piastres coins, 2 five piastres bills) could buy me
during my school years in the late 50's.
With 10 piastres (in today's money
2.1
Here is a list that does not include
tips. If I'm not to sure I will add an asterisk (*), but the price should be
very close. I'm listing of course all the items that were of interest to me.
For one or two piastres:
One sandwich of foul or falafel.
A large ortass of leb, homoss, sweet
or salted peanuts, a handful of roasted chestnuts, a stick of semsemiah,
homosseiah, ssaleyah or nougat, a slice of almazeyah or basboussa, pain
d'Espagne or eich saraya, a piece of konafa, baklawa, ghorayeba, loukoum, or
meshmesheyah, a bag of hot zalabia, a leaf of amar el din, a fettira, a muffin
at the Brazilian coffee shop (and with chocolat glace 4.0*).
10 sticks of Caca Chinois candy,
assorted loose candies, a few strings of licorice, one pack of "Hubba
hubba" bubble gum, smarties (English version of M &M's), a bar of
Crackel crunchy chocolate*, a Kitkat bar, a Chicklets pack of chewing gum*.
Ice cold soft drink (another name
for you "Aristo") or sugar cane
A small bag of marbles.
A ride on public transportation
Entrance fee to any museum,
including the world famous Egyptian
Entrance to the Zoo, Jardin des
poissons, or Jardin Moor.
Admission to the grounds of the
"World fair exhibitions."
An Ali Baba, Captain Marvel or
Superman comic book.
A used book: A couple of novelists
from the past A.J. Cronin and Maxence Van Der Meersch. Add to that the famous
mystery writer Agatha Christie (her books published by "La serie du
masque", you remember
these books with an orange cover?)
If I'm not mistaken the Penguin books were also available during that period.
A stick or cone of a plain brand of
ice-cream (for the Alexandrins the Toppi brand was quite familiar)
Pastries other than those from
Groppi.
Groppi's
croissant or patee au fromage*.
Over two piastres:
Groppi's pastry (2.0 then 2,5).
Groppi's ice cream stick or Argentin
from Loques 2,5.
One of the many delicious ice creams
from L'Americaine.
A visit at the Paradis des fruits
A sandwich from Excelsior, Bamboo,
Kursal (a batarekh 3.0) and Garo.
A Tintin.
Very large bar of chocolat Royal (in
red wrapper)10.00*.
Roller skating 5.0, including the
renting of skates--without renting 2.0*.
The cost of renting a bicycle was
5.0 per hour.
An hour of ping pong was 3.0*.
Entrance to the
The cheapest matinee seat (called
Amphitheater) at the opera was 5.0, and up to 10 piastres for a better seat—
these of course were discounted
prices for students.
For all other cultural events,
special school plays, or performances 5.0
An average hantour ride 5.0 (since
there was no meter, it was recommanded to set the fair in advance)
Hiring a Taxi cab would have set you
back 5.0 to 10.00
A pack of cigarettes 5.0* (or four
"seches" for 1 piastre, do you remember that "chers
ecoliers")
A biere Stella bought at the depot
6.5 (does not include the 1.5 or 2.0* for deposit)
Cinemas:
The morning show was 5.0 for all
seats. Balcony seats were 6,5 with the exception of the Cinema Metro, which had
a cheaper section of a few Front row seats. For the rest of the day, the prices
go up to 6.5 for the floor seating, 9.00 for balcony, and 11.00 for the loges
section (in the late 50's, the prices increased to 9.0, 11.00 and 14.00 but 6.5
for some front seats?)
For open air cinemas, general
admission was about 6,5, cheaper for the cinemas Strand, Rio, and other
neighborhood theaters, but more expensive for
Only at the cinema Strand was there
a cheaper and separated front section with its own entry and special usher with
a long bamboo stick in his hand, his only function to maintain law and order in
that section
At the Eglise St.Joseph, all the
seats for the only Sundays afternoon show were 5.0.
In
Of course "going Dutch"
was totally unknown--the sacred and unbreakable rule was that the boys always
paid for the girls, although there were a few exceptions, but this is another
story. What you never wanted to hear from your date was "Can my sister and
her girl friend join us?"
And for free:
A couple of songs from the past
Pardonne-moi
de n'avoir pas su te comprendre...
Thornycroft gay be sor a'a zamarlou
ma bass Ya khossara a la chababou mat wala hass Mat we eineh bet bass bass lel
setat...
Source:
Joe Rossano AKA Joe la Gargoulette
LE
28/02/2007
De
Madame Levana ZAMIR - Tel Aviv :
L'Association
pour les droits des Juifs d'Egypte
Présidente:
Levana Zamir
Journée
de Témoignages de "L'Exodus du 20ème siècle" des Juifsd'Egypte, qui
eut lieu le 7 Février 2007, à Tel-Aviv
Chers
amis,
La
participation très nombreuse (320 participants) à la journée
de Témoignages de "L'Exodus du 20ème Siècle" des Juifs d'Egypte, qui eut lieu le 7 Février
2007 dans
Le
but cette fois-ci, était de receuillir les témoignages douloureux de notre
"Sortie d'Egypte", comme elle a été vécue par chacun des
participants. Aussi, la prise de conscience qu'il n'existe pas qu'un seul
groupe de refugiés – les Palestiniens – mais aussi un second groupe: celui de
près d'un million de Juifs sortis des pays arabes, et parmi eux les Juifs
d'Egypte.
Il
est vrai que nous avons trouvé en Israel
une seconde Patrie, et que la seconde génération a finalement réussi à
se rétablir dans un pays ou les Juifs
Orientaux n'ont jamais été les favoris
du Pays – mais il n'en est pas moins
vrai que le monde de nos parents avait croulé du jour au lendemain, que nous
sommes tous devenus des refugiés et que plusieurs d'entre nous ont été jetés en
prison pour la seule raison d'etre Juifs.
Malgre
le sujet quelque peu sérieux, la bonne humeur à l'Egyptienne pris le dessus et
l'atmosphère des retrouvailles était des plus gaie.
Stanley
Urman des Etats-Unis, Directeur de
L'Avocat
Jean-Claude Nidam, Chef du Département des Droits des Juifs de Pays Arabes au
Ministère de
Le
clou de cette manifestation était un film documentaire professionnel de 30
minutes, produit par Levana Zamir et projeté en Première à cette Journée,
apportant l'Histoire et les péripéties de notre Exodus, commencant par les
images glorieuses de
La
triste fin de cette glorieuse Communauté que furent les Juifs d'Egypte, est non
seulement notre Histoire, mais celle du Peuple Juif dans son entité. Celle aussi d'un million de Juifs
Orientaux, qui payèrent bien cher le prix de
Après
la projection de ce film, simple, sans exagération et criant de vérité, les
participants s'identifièrent et témoignèrent chacun à sa facon, sur leur propre
sortie d'Egypte.
Afin
de démontrer qu'un témoignage aussi dur soit-il, peut etre fait oralement en
deux minutes, une présentation fut faite au micro par: Samuel Co hen, Lucie
Calamaro (née Belbel), Ernest Abada, Esther Bar-David (née Galanti) et Levana
Zamir (née Vidal).
Les
participants continuèrent, qui par écrit et qui par enregistrement oral,
témoignant des atrocités subies, des discriminations et des atteintes aux droits de l'homme, marquant
leur sortie d'Egypte. Meme ceux qui croyaient avoir quitter l'Egypte de leur
propre gré, comprirent finalement que leurs parents avaient quitté à cause du
climat négatif et discriminatoire envers les Juifs, et le manque d'avenir pour
leurs enfants dans ce pays. Aussi, ceux qui croyaient n'avoir pas délaissé de
biens en Egypte, comprirent qu'ils avaient été déracinés et que leurs parents
avaient été obligés de quitter une vie relativement aisée, pour devenir des
réfugiés et vivre en exil quelque part dans le monde.
Etant
pleinement conscients que nous n'aurions pas voulu vivre dans l'Egypte
d'aujourd'hui, nous sommes tout aussi bien conscients que nos racines sont
restées là-bas, dans cette Egypte qui n'existe plus que dans nos coeurs et
notre mémoire.
Les
300 témoignages receuillis, feront l'effet d'un livre qui sera édité dans les
mois à venir, et sera distribué dans les écoles et librairies Universitaires.
Aussi - ces témoignages, ou chaque participant se devait d'inscrire la profession
de son père en Egypte, font déja partie d'un travail de recherche – prouvant le
contraire d'une citation mal basée et recopiée automatiquement dans certains
travaux universitaires, comme quoi les Juifs d'Egypte venus en Israel étaient
pour la plupart financièrement pauvres.
Quand au film documentaire sur
Après
l'excellent déjeuner de cette Journée bien rempli, Cecilia Cohen-Hemsi-Niza,
présenta le livre NOTRE COMBAT, édité par son père Joseph Cohen-Hemsi en 1948 à
Alexandrie. Ce livre qui avait été réquisitioné par le Gouvernement Egyptien
dès sa parution, avait été aussi la
cause de l'emprisonnement immédiat de Joseph Cohen-Hemsi au Camp d'Aboukir en
Septembre 1948. Ce livre contient des articles écrits par
Joseph Cohen-Hemsi et publiés dans divers journaux Egyptiens dans les années
1942-1947, sans que les Autorités Egytiennes n'y trouvent d' inconvénient
aucun. Ces memes articles republiés en 1948, parlant de l'antisémitisme
sévissant en Europe – contrairement aux
liens fraternels entre Juifs et musulmans en Egypte - comme le déclarait si bien Azam Pacha,
Secrétaire de
Sharon
Nizza, de l'Université Hebraique à Jerusalem, présenta sa Thèse sur le Débat
Sioniste en Egypte des années '40, basée entre autres sur le livre "Notre
Combat".
En
fin de Journée, et après un bonne pause de café-gateaux bien meritée, nous
sommes passés à la nostalgie, aussi incomparable qu'incompréhensible des Juifs
d'Egypte - avec la projection de très belles chansons de Layla Mourad dans son
film "Yehia el-Hob", receuillies par Joseph Hakim de Jerusalem. A aussi été projeté un film de 20 minutes sur
les "derniers mohicans" des Juifs d'Alexandrie, réalisé en 2001.
Le
but de cette Journée a donc été pleinement atteint, sur le plan
Historique aussi bien que sur le plan affectif des Juifs d'Egypte en
Israel.
La
chaine no. 1 de
Mon
Accusé de Réception à Monsieur Ted NAHMIAS pour son article et pour la
photo :
Cher Ted,
Ce texte et cette photo sont magnifiques. Votre narration est sobre, pleine d'émotion contenue et, en même temps, si vivante que, à un demi siècle d'intervalle, je revis le film de notre propre " sortie d'Egypte " qui se déroule sous mes yeux. Je suis sûr que chaque lecteur qui lira cet article éprouvera les mêmes sentiments. Merci pour moi et merci pour eux.
Personnellement,
après être retourné en Egypte il y a une quinzaine d'années et malgré l'amour
que je continue à éprouver envers mon pays de naissance en
souvenir des années heureuses que j'y ai vécues, JE NE REGRETTE RIEN D'AUTRE
que la séparation avec nos familles, nos amis et, même, avec les Egyptiens que
nous connaissions et avec qui nous avons TOUJOURS eu les meilleures
relations : des voisins, des amis,
des fournisseurs, des clients etc.
Alf
salamat.
Albert
Notre Amie Suzy VIDAL ( Sultana Latifa ) nous fait part de ce qui suit :
Announcing the birth of my 7th book
: ENTRAPMENT.
Living in the HARRET EL YEHUD, in
the country we thought was ours, Rahhel , through the intermediary of Om Saleh
,a marriage broker, is practically sold by her mother to a rich, high-ranking
Arab officer!
This is the only way the widowed
mother has found to safeguard her family pending the war between the
It was no longer a question of
"if" the war took place but "when" it would do so.
Rahhel's life as a rich lady of
leisure did not satisfy her for very long. An invitation at the
Revolted by the treatment of
Egyptian Jews and thanks to her particularly well-placed position , she
accepts to become a SHAI agent inspite of the danger this represents.
Two surprising endings !
To order: by email or letter
Prices unchanged:
NO CHEQUES
menfadlokom only banknotes in a well-camouflaged envelope!
Mme.Sultana
Pirotte-Vidal
Ave.des
Linaigrettes 1
B4801
VERVIERS
BELGIQUE
LE
31/12/2006
de
mONSIEUR rOGER h. tAWA :
Récemment
j’ai passé une quinzaine de jours en Egypte après 47 années d’absence. Voici
mes observations pour les intéressés, tirées de plus d’une centaine de pages
manuscrites. Mes excuses pour les lecteurs francophones, moi et mon clavier
sommes plutôt anglophones.
Les
magasins
Les
noms qu’on connaissait sont tous là: Chemla, Ades, Sednaoui, Pontremoli, Omar
Effendi, Buccelati, Lehnert & Landrock, Chalon, Lappas, Akkaoui,
Americaine, Groppi, Excelsior. Ces trois derniers sont maintenant à leur plus simple expression, plutôt vides
de clientèle, le dernier est la seule place où j’ai pu boire un bon café turc
sans l’épice hab-han.
Le
stationnement
Le
système de stationnement au centre ville est spécial, hi-tech mais étrange. Je
n’ai pas vu un autre pareil. L’emplacement pour l’auto est bien démarqué par
deux gros blocs en acier boulonnés à la rue ne permettant à l’auto que la place
suffisante pour entrer ou sortir. Sur le trottoir il y a un poteau avec un
lecteur pour carte à puce qui contient de l’argent électronique et qui est
relié à un gros sémaphore robuste en acier à fleur de rue qui se lève pour
fermer l’emplacement. Ça ç’est
La
population
En
général j’ai trouvé les gens gentils et pas du tout menaçants. Les curieux
astucieux n’étant pas sûr si j’étais touriste ou non me demandaient :”Essa’a
kam?” [quelle heure est-il?].
Deux
choses m’ont tout de suite frappées: l’appel à la prière et le port du voile.
Le
higuab (hijab si vous voulez) est très généralisé, surtout parmi les jeunes, je
dirais plus par pression sociale que par conviction personnelle. Une femme
“moche motahagueba” est soit trop vieille ou, si plus jeune, copte.
On
voit la guallabiah plus qu’avant. J’explique ça par la proximité des villages
qui maintenant avec les grandes voies de circulation, les autoroutes et les
trains de banlieue sont rendus à la porte du Caire. D’après un architecte, la
population du Caire est 17 millions le jour et 12 millions le soir. La
population totale qui était 27 millions en
On
trouve la burqua au centre-ville mais je crois que ce sont des touristes
venants des pays arabes avoisinants. Il ne faut pas oublier que Le Caire, pour
le M-O, est comme si c’était New York ou Paris pour nous.
Les
hotels
Les
prix sont affichés en USD. Mais officiellement c’est moitié prix si vous avez
des documents égyptiens. Les employés, farraches, garçons du restaurant sont
d’une amabilité et d’une gentillesse exemplaire, surtout quand ils ont
découverts mes racines (sic) égyptiennes.
La
sécurité est omniprésente. Un soldat à la porte, des détecteurs de métal à
l’entrée, la police secrète qui vient tout les jours pour vérifier la liste des
noms. À la barrière du Nile Hilton quand mon taxi s’est approché un soldat avec
mitraillette et un chien ont fait le tour du taxi avant de me laisser passer.
Églises
et synagogue
Toutes
les églises sont ouvertes avec un soldat armé à
L’économie
Ça
semble rouler. Il y a des Mercedes, des Lexus, des BMW. Beaucoup de taxis sont
des LADA.
Les
banques et maisons de change transigent avec les monnaies fortes sans aucune
documentation. Les guichets automatiques sont partout. J’ai pu retirer de
l’argent de mes comptes canadiens sans aucun problème.
Mon
dollar valait 5 EGP et fraction, le dollar US 6 EGP et fraction.
Les
bateaux sur le Nil
Les
grands bateaux que je connaissais en face du Sémiramis sont remplacés par des
bateaux six fois plus grand en superficie et contiennent parfois 2 ou 3 étages
(restaurants, bars, disco, boîte de nuit). Ce qui donne un facteur
d’utilisation de dix fois plus grand.
Les
taxis
Les
prix sont pour rien. Du centre-ville à Zamalek on paie 7 EGP. Du centre ville à
Daher entre 6 et 7 EGP. De l’aéroport jusqu’au c-v 40 (si taxi) à 50 (si
limousine) EGP
Ça
klaxonne de huit heures le matin jusqu’a 10 heures le soir. J’ai enuméré 5 significations des klaxons, les
voici: [1] “I’m free, hire me“; [2] “Watch out I’m coming “; [3] “To other car:
move sideways let me pass “; [4] “When blocked by policeman at cross-roads:
ENOUGH!“; [5] “ I have free space, come on board“. La cinquième pour les
taxis “collectifs” qui prennent des passagers qui ne se connaissent pas vers
une destination commune.
Le
Métro
Le
réseau du métro a été une surprise pour moi. D’une propriété incroyable. Le
billet coute 1 EGP c-à-d 20 sous canadiens à peu prés, 12% du prix à
Montréal. Son extension est surprenante,
deux lignes en fonction qui se croîsent deux fois et ce autour du c-v formant
ainsi un semblant d’anneau. Une troisième ligne est projetée et/ou en
construction (?). Pour Robert: notre projet de fin d’études est plus que
réalité. Pour les autres, deux noms de station se démarquent : St-Georges (au
vieux Caire) et Ste-Thérèse (à Choubrah). Une carte du réseau était
introuvable.
Les
immeubles
Rien
a changé au centre ville. Par exemple sur toute la longueur de
Mon
alter ego est un architecte. Les immeubles du Caire sont des beautés
d’architecture. On y remarque clairement l’influence des styles français,
italiens, art nouveau ainsi que le mariage de l’arabesque et du maure au
moderne. Chapeau à ceux qui les ont implantés en terre d’Afrique. Ça a été fait
avec amour sans se soucier des coûts additionnels.
Le
délabrement de la majorité des immeubles est remarquable. Peinture écaillée,
écriteaux cassés, sans lumières. J’ai même vu des appartements non occupés avec
fenêtres et portes brisées, ouvertes au grand vent. J’ai visité une cousine qui
habite un troisième étage tout près de Groppi et à ma grande surprise j’ai
remarqué une fissure dans son salon qui part du toit jusqu’aux fondations. Dans
son salon la fissure était de quelques centimètres de large. Quand on paie un
loyer mensuel de 5 dollars pour un appartement de 4 chambres, que voulez-vous!.
La
température
Excellente
en octobre/novembre.
Cinéma
Métro
Il
est toujours là. Maintenant transformé en Cinéplex. Heureusement la plus grande
salle a préservé ses dimensions et sa décoration (Art Nouveau). Le balcon a été
divisé en 3 petites salles.
Alexandrie
Bien
qu’en général c’est la même situation de congestion et délabrement qu’au Caire,
il y a quand même une différence pour le mieux. La propreté, la signalisation
sont plus évidents. Il n’y pas de klaxons. La corniche est une beauté d’ordre,
de propreté, de planification de circulation automobile qui vaut n’importe quel
autre corniche de
Conclusion
Nous,
les chrétiens du M-O, les Européens, sommes venus invités pour y faire notre
vie et moderniser le pays. Les nationalistes ne suivaient pas tous. La 2ème
guerre est venue mêler le tout. Les intellectuels égyptiens n’ont pas souscrits
à ce modèle d’où le grand dérangement des années 50 et 60.
Maintenant
le pays est ce qu’il a toujours été : musulman et arabe. Il reprend lentement
du poil de la bête et ce à son rythme. Nous n’y pouvons rien. Comme quelqu’un
qui en secret plante un arbre (ou comme les extra terrestres qui nous ont
plantés ici sur Terre) je suis retourné voir qu’est ce qui est devenu de l’arbre
après tant d’années d’absence et je crois que même si je suis le seul de notre
lignée qui est né en Égypte, je suis
content de ce que j’ai vu et entendu.
LE
31/12/2006
De
Madame Renée ANTEBI :
La
rentrée de mon garage est par une allée assez étroite quisépare le bloc de mon
immeuble d’un autre bloc de restaurants: Chinois, italien, français et
« Jenky’s » (assez connu par des celebrites qui aiment y prendre le
petit déjeuner). Face à mon garage se trouvent les poubelles qui desservent ces
mangeries (fermées par des grilles) et, entre cet espace et le mur nous avons
un vide qui loge notre clochard Tim.
Tim
est un « homeless »(sans abri) qui se lève tôt le matin, prend sa
voiture du supermarché remplie de toute sorte de bric a brac trouvé au long de
ses randonnées journalières, et entreprend sa routine quotidienne. Barbu,
grosse bedaine, traînant la jambe, il ne paye pas de mine. De temps en temps on
lui passe un dollar…
Et
voila mon deuxième personnage : Dan.
Dan
est mon voisin, il fait partie avec deux autres personnes et moi du « Home
Owner Association » Comite elu par les locataires, en charge de
l’entretien et des frais de l’immeuble. Depuis quelques temps, Dan s’intéresse
a Tim. Il arrête son auto quand il sort du garage pour lui parler un peu et,
parfois lui donne de quoi manger.
Avant-hier
soir, en retournant a la maison, j’ai jetté automatiquement mon regard vers ce
petit coin ou Tim dormait et… il n’était pas la. Je me suis inquiétée sachant qu’a
cette heure ci il aurait du être déjà plonge dans son sommeil. Hier matin, j’ai
rencontre Dan et, je lui demandais s’il avait des nouvelles de Tim. Voila son
récit :
LE
RECIT DE DAN
« Ca
fait quelque temps que je me demandais comment aider ce pauvre bougre. Mes
conversations devenaient de plus en plus longues et, tout doucement je réussis
a reconstruire, en partie, la vie de Tim.
Tim
est un chimiste qui a eu il y a de cela vingt ans un accident de travail. Il a
reçu une indemnité assez grande et, a part ça, il touche une petite mensualité.
Il a un compte en banque et une carte de crédit. Pour des raisons inconnues il
a passe par une dépression nerveuse et s’est trouve dans les rues depuis lors.
Il n’a jamais retire son assurance sociale et n’a jamais essaye de changer sa
situation. Bref, depuis vingt ans cet homme est un clochard.
Les dernières pluies et le grand froid m’ont
convaincu que je devais agir. J’ai dit à Tim que j’irai lui chercher une
chambre dans un « home ». J’ai contacte plusieurs places et en ai
trouve une a Glendale. Leur condition était que Tim devait être propre, bien
habille et devait avoir cinq rechanges d’habit. Je pris Tim chez mon coiffeur,
puis rase et coiffe, nous sommes allé dans les magasins bon marche pour y
acheter des habits et de la a ma maison ou une bonne douche chaude rendit cet
homme méconnaissable ! De la nous sommes allé au bureau de l’assurance
sociale. Ils lui ont dit que la raison pour laquelle ils ne lui ont pas paye
tout ce temps était qu’ils n’avaient pas son adresse. Ils lui ont remis tous
les arrières et, maintenant Tim peut se payer cette chambre ! Il sera loge
et nourri trois fois par jour. Je l’ai laisse là-bas avec quelques livres que
je lui ai offerts. Nous comptons mon amie et moi, rester en contact avec lui.
J’espère qu’il ne retournera pas a son vagabondage. »
FIN
OU DEBUT ?
Je
pense que ce récit vrai est le meilleur que je puisse vous offrir pour cette
nouvelle année. Donner c’est recevoir… Vous auriez du voir le visage de Dan
quand il racontait cette histoire et la joie dans ses yeux. Je vous souhaite à
tous une bonne année, bonne santé et la possibilité de donner autour de vous.
Bonne chance a Tim !
MERCI,
CHERE RENEE , POUR CETTE HISTOIRE VRAIE ! TOUTE SIMPLE ET, EN MEME
TEMPS, MERVEILLEUSE QUI FAIT CHAUD AU CŒUR.
Albert
je me souviens des jours
anciens .......
De Madame Angèle PARDO :
il y avait la calèche, cheval
et aarbagui pour nous mener à la plage, ma
mère Marguerite Pardo née Bibace, mon frère Isaac dit Iska et moi-même
angèle pardo, gella pour tous ceux que j'aime et qui m'aiment et qui ne sont
ni tout à fait les mêmes ni tout à fait "des autres" et m'aiment et
me
comprennent.....
la deuxième caléche ou 'arrabia emportait mes cousins COCO, LILY - au
Canada maintenant et fouette cocher, la course échevelée commençait à travers
les rues d'Alexandrie
*je me souviens des saveurs
anciennes.....
les zalabias chez Tornazakis écrasées à la fourchette, dégoulinantes de miel
à l'eau de fleur d'oranger (la vraie, la seule) le chocolat chaud au Brazillian
coffee store, onctueux, mousseux miam – miam et les shtanguels - sorte de longs
croissants au cumin - à coté de çà, le capuccino peut aller se rhabiller !et
aussi le chocolat complet dégusté chez Athinéos, alors là, vraiment complet
sans erzats, sans faux semblant
*je
me souviens de Pessah ...
et des centaines de biscuits
que nous allions confectionner à harte el yahoud, ma belle mère et moi, j'étais
la préposée au "comptage" du nombre de biscuits ronds mis au four
dans les grandes saneyas et du nombre sortis l'un devant absolument être égal à
l'autreet puis quoi encore ? ah là là hagates kétir - hagates helouahs
*
je me souviens des senteurs anciennes…..
les colliers de jasmins ..... les colliers de follahs..... sentez .....respirez
.... fermez les yeux ..... ya loze et dans la baignoire, les dizaines de kilogs
de fleurs d'orangers attendant de passer dans l'alambic pour se métamorphoser
en "eau de fleur d'oranger" la seule, la vrai et puis aussi, les
centaines de millers de pétales de roses rouges attendant que le sucre soit
"à point" pour devenir confiture .....
* je me souviens de toi.... de toi..... et
aussi de toi !
Huguette, Mitsi, Charlotte et Camilla -non pas anglaise, copte- et
de toi, Freddy aux yeux bleus qui me filait des lettres d'amour pour que
j'aille les donner,en catimini, à ton amoureuse ! et de toi Joseph qui m'a
reconnue à Paris et qui m'a envoyé cette merveilleuse photo de classe avec
Melle HAIPERN notre prof. je suis sagement assise au premier rang et j'ai un
ruban dans les cheveux !
BASTA
- KHALAS - ce soir je mange des korombes mahchis et je me fais qqes coftas à
l'oeuf-noisettes-basilic.
gella pardo.....
ah
vous savez quoi ? albert, oui l'auteur de ce livre sur les juifs d'egypte ?
C'est mon cousin !!!!!! bé émette
LE
25/11/2006
Reçu
de Madame Iryt GUTER cet article écrit par Madame Simone Béhar NEMON
Souvenirs
d'excursions Culinaires Alexandrines
A
Alexandrie, chez mes parents, nous mangions rarement dehors car nous avions
une cuisinière à qui maman avait enseigné un tas de bonnes choses et nous mangions
mieux que dans les restaurants.
Pour
le chich Kebab on allait chez "El Hati" et pour du poisson au San
Giovanni ou bien au Mex. Le "Foul" et les
"Fallafels", sans pareils se trouvaient à
Qui se souvient du vendeur
albinos qui, aux entre-actes du Cinéma Royal se promenait à travers les
rangées appelant "Eskimos-Chocolats-Mentips ! Good for stomach
!"
Et puis qui se souvient
des"Lokoumades",des "Dondourmas",et des "Granitas
?"
A
la plage de Stanley Bay, vous souvenez vous des vendeurs ambulants qui
vendaient des "Colourias" et puis les vendeurs de pistaches qui
vous leurraient avec leurs jeux de "goz walla fard ?"
Sur
Aussi le vendeur de figues,
criant "Agami ya Tin !", celui de dattes " Balah Beta' l Malek
!" (indiquant que les dattes venaient du jardin du roi). Et le
vendeur de pastèques, poussant sa lourde charrette criait " A
Assise au café avec mon pére,
je commandais un "Campbel" (une boisson pour les jeunes, faite
avec un petit peu d'angustura dans un verre de gazeuse Spatis", servi avec
une tranche de citron). Papa, lui, commandait une bière
"Stella", et l'on nous servait gracieusement d'abondant
"mezehs" (c'est à dire : des cacahuètes, des pommes frites, des
salades assorties, des tourchis", et de la "tahina", en
somme, un vrai festin !)
Quand,
à la gare de Ramleh, je m'arrêtais souvent au "Bresilien" pour un
verre de café glacé, et au "Délice" pour des patisseries, sans
aucunes pensées pour ma taille. Je choisissais parmi les babas au
rhum, les éclairs, les palmiers qu'on appelait "lunettes", les mille
feuilles, les Meringues qu'on appelait "baisers", les
Sablés et tant d'autres, et puis en sortant, je disais simplement à
Vassilli, le directeur, "mettez les sur le compte !"
Après plusieurs années, je suis retournée
à Alexandrie, à la recherche du temps passé. Comme dans le vieux film
"Carnet de Bal", rien n'est comme on s'en souvient ! Tout a
changé : Alexandrie aussi ! Les gâteaux de chez Delice
n’étaient plus appétissants ; le café du Brיsilien, comme de l'eau,
et les mezehs" réduits à quelques cacahuètes, comme mes souvenirs
d'ailleurs.
En
naviguant sur Internet, je suis arrivé sur un site Egyptien de Koshari.
Je
me rappelle bien de ces restaurants populaires Baladi et cela m'arrivait
parfois d'y manger du Koshari. Le restaurant se trouvait a la rue maarouf
, près de la rue kasr-el-nil au Caire.
A
la maison, notre koshari ou notre megaddara étaient cuisinés uniquement avec du
riz, des lentilles et oignons. Mais dans ces milieux baladi, on y ajoutait des
macaronis, de la sauce tomate piquante à base de shatta, et l'oignon frit,
de couleur rouille très foncée, était toujours bien croquant.
En
visitant ce site je fus subitement surpris par ce que je venais
d'entendre. Car je ne m'attendais pas à entendre une chanson publicitaire
arabe populaire, louant le bon goût du Koshari du restaurant. La surprise me
pris au dépourvu, et à mon étonnement, je me mis à rire et ne pouvais
m'arrêter. La musique est très très baladi,... très très meshakhlaa ,...Je l'ai
bien savouré,...
Cela
me rappelle les mélodies des mariages Egyptiens , surtout en province et dans
les quartiers populaires. C'est un air qui fait bouger les hanches et le bassin
des danseuses de ventre orientales. Hezz ya ouezz !
Ne
soyons pas snobs,..pour aimer et estimer seulement des partitions classiques,
Ne soyons pas toujours des Khaouagat,... mais un peu Ibn el Balad.
Parfois c'est bon d'entendre les airs qui nous accompagnaient
quotidiennement,... et nous rappellent notre passé.
LE
28/10/2006
De
Madame Edna ANZARUT-TURNER.
Les souvenirs de mille et un détails agrémentent
cette merveilleuse narration d’un mode de vie inoubliable et définitivement
disparu. La nostalgie dégagée par cette
lecture est quelque peu atténuée par le plaisir de la narratrice d’avoir vécu
ces moments privilégiés.
During
the High Holy Days a gush of nostalgia and a feeling of wistfulness and
yearning engulf me. I am sure it must be the same for so many who come from a
similar background and had a similar exodus experience.
I remember going to
the Anzarut family synagogue in
For a very long time
the love and feelings of warmth, security, peace and joy were so very
tangible. Nothing could possibly change all this we thought...and we did take
all of it for granted. When the interminably long (for a child) prayers
ended, there was the kiddush (the blessing)...then we would go home, to another
lavish dinner.
During the High
Holy Days there was a regular stream of visitors at my Nonno and Nonna's
house. ALL the relatives would come with flowers to wish us Happy New
Year. What heart warming recollections these are: their chatty stories,
the jokes, the wonderful wonderful times. Friends would also come to pay their
respects...the house was open to everyone and anyone.The supper on
the evenings before the High Holy Days was always a splendid
sit-down affair.
Erev Yom Kippur
was no exception. The table was set for so very many people..The
next day was Yom Kippur and my dad would take me to synagogue and then we would
walk on the
At the time of Yom
Kippur it often poured with rain and there were breathtaking storms. The
turbulent Mediterranean waves crashed against the rocks, the air tasted and
smelt of sea salt. My dad, would take my hand and we would walk briskly on the
corniche all the way to Ramleh soaked to the skin..through the sheets of
rain, watching the angry waves storm- battering the coast. We
would laugh and go as close as possible and get even more soaked by the spray.
Cars drove by,
and friends would wave and ask whether we wanted a lift. My dad
waved them on. As telephones were never answered during Shabbat or the
High Holy Days, the owners of the cars would either drop by our house and speak
to my mother, or drop by at my grandparents' house to speak with my grandmother
, indignantly telling them "Edgar est fou..il
If these walks in the rain
occurred on other days than Yom Kippur, then my dad would take me across the
Gare de Ramleh to a hole in the wallof standing room only
restaurant that served tall glasses of boiling hot sahlab. A Turkish
sweet milky delicacy topped with pistachio nuts and cinnamon After returning
home and having a hot shower, I would then dress and we would go to synagogue
until Yom Kippur ended. I recall with so much yearning the Sephardic rendition
of Kol Nidrei. I recall the soul-stirring long undulating poignant wail
of the Shofar ending with short uplifting sounds. For some reason
this always took me back to Biblical times.
We would then return
to my grandparents' house, after being wished, and wishing everyone at the
synagogue Happy New Year.. The beautiful sparkling white embroidered
starched and ironed table cloth was a backdrop for the magnificent china
dishes, the silver goblets with our names on them, crystal glasses, the ornate
cutlery. The matching napkins were rolled into a silver napkin ring with our
initials engraved on them. The table cloth and napkins each had my
grandmother's married initials embroidered on them I still have some of
those enormous table cloths, and some napkin rings. Nasser's
My grandfather would put his hand on
my dad's head and bless him, and then it was my turn to be blessed.. I have a
lump in my throat when I recall these loving tender moments.
The lavish meal to
break the fast started with an "ahwa" for the grown-ups.. a delicious
Turkish coffee. Then the meal was served by the suffraguis.
They were dressed in
their best spotless new long white gallabiyeh with a green sash around their
waist They wore a red tarbouche with its black tassel on their head.
They looked so smart, and had a dazzling white smile as they came into
the dining room carrying the trays of food. Their smile broadened as they
saw all the family and guests joyfully sitting around the very long
dining room table joking and pulling everyone's leg..
The chicken soup with
knoedels was then served from a large and heavy solid silver soup tureen
It was spooned with a heavy silver ladle into our soup bowls.. I
remember the silverware was heavy and intricate with the
intertwined initials of my grandparents engraved on them. Then came the rest of
the meal.
My beloved
Austrian nonna, my dearest grandmother Caroline Melkenstein-Anzarut
had, as a teenager, gone to a Finishing School in Vienna, where she had
also been taught cordon bleu style cooking. She had overseen and helped with
the cooking of our mouthwatering repast. Ours was a patriarchal society, where
the men were treated with enormous respect and deference. They were the
head of the family.The mothers, wives and daughters were treated with great
esteem. They were ladies to their finger tips; elegant,
erudite, dignified, very talented and capable, and so very affectionate and
caring. As for us children, we were taught about self respect and dignity. We
were taught self control. We were taught about respecting others, no matter who
they were or whether they were moneyed or poverty stricken.
We were taught to be
gracious at all times, we were taught philanthropy, we were taught compassion,
and we were taught that the world did not revolve around us. We were taught to
joke and to laugh and to have a sense of humour, and not to over dramatize
situations. We were taught coping skills, and although so many of us came
from old and particularly affluent backgrounds we were not spoilt sick, or told
that we were better than others.
All
this has now disappeared in the mist of time, and although I feel so much
longing for what was, I know that I, like so many others, should feel
grateful for having been blessed with a past containing such grace.
Edna Anzarut-Turner
Ben
Gaon, vice president of the Jewish community of
AROUND
THE JEWISH WORLD
In Egypt, remnant carries on rich
fabric of Jewish tradition By Brenda Gazzar September 25, 2006
ALEXANDRIA, Egypt, Sept. 25 (JTA) – During this year's Rosh Hashanah
evening service at the grand Eliahou Hanabi Synagogue, a short walk
from the Mediterranean Sea here, all eyes turn toward the three
foreign visitors who are making their way quietly to the
front. Word spreads quickly in the women's half of the synagogue:
"We have a minyan," a couple of elegantly dressed ladies
whisper excitedly to one
another. Here in this coastal city known
for its cosmopolitan flair, where only four Jewish men and 27
Jewish women remain, the prospect of having 10 males at a New
Year's service is always a reason to celebrate.
The
Jewish population is "getting lower and lower," said Max Salame,
the 90-year-old president of Alexandria's Jewish community and a
retired dentist, as he shared a festive New Year's meal of beans,
fried fish and pomegranates with community members. "There
aren't any more Jews." A Cairo-born Israeli who
happened to be visiting his native country over the holiday,
Salame led last Friday night's service, which was attended by 10
Egyptian Jews, five tourists from France, three more Israelis and
an American student living in Cairo. Another Israeli man, who makes
the trip each year to lead the High Holiday services for the
community, had to cancel after falling ill. Following the
wars with
names and the languages they speak - including French, Greek, Italian
and
Ladino - reflect a rich and diverse heritage that stems from various
waves
of immigration to the country over the years.
In
Mattatia,
whose parents were born in
became very few. There is no future for the Jewish here."
On a noisy
street in downtown
security forces outside the synagogue outnumber the attendees by about
three to one on the first day of Rosh Hashanah.
Among
the six visitors who have come to pray Saturday, only two are Egyptian Jews. A
larger crowd of mostly elderly Egyptian women, foreign visitors and
members of the Israeli diplomatic corps
in the country had commemorated the holiday the previous evening with a kosher meal from
On
Sunday morning, the second Day of the Jewish New Year, six Egyptian
Jewish women came to the synagogue to
hear the shofar. Among them was Celine Curial, 75, who says
that even though she is fighting to
reclaim property sequestered from her wealthy
husband's family by Nasser - a policy that affected all wealthy
Egyptians - she loves
The
76-year-old Arie was imprisoned from 1953 to 1961 because of his
political activism in the country's largest Communist organization.Arie was
sentenced to eight years hard labor at Turah Prison in
Arie, who became a Communist at age 15 and
was obliged to convert to Islam
to marry the woman of his choice four decades ago, said he doesn't
practice any faith other
than to share in Muslim feasts as a cultural event.
Although he officially
converted to Islam, his two sons have had occasional difficulties in relationships
with other Egyptians because of their Jewish origins. But why, Arie
wonders, would anyone be interested in the Jews of Egypt today? "It is archaeology or sociology. It's
like people are digging for
Pharaonic tombs," Arie said from the office of his fruit and
vegetable export
business. "The Jews are the
same. It's the past."
LE 28/09/2006
Madame
Linda S. Heard, journaliste au Caire, nous fait l’amitié de nous donner une
description nostalgique de ce qu’a été la vie de
Merci Madame Heard pour cette émouvante
évocation du temps de notre insouciante et heureuse jeunesse.
Once a magnet for
While
the owners are planning to give these architectural gems a major facelift, they
are also mulling over turning the garden café in
“Nothing
is decided yet,” one of the owners was quick to reassure me, but as was so
beautifully portrayed in “The Yacoubian Building” – a poignant story of the
changing layers of Egyptian society - nothing ever stays the same.
Groppi,
the creation of Swiss pastry maker Giacomo Groppi, has been featured in
countless films, including the latest blockbuster “The Yacoubian Building”.
Sadly there is little doubt that one day all that will remain of
Of the
history of Groppi much has been written but here are captured some impressions
of those who experienced the glory days.
Visibly
pained at the thought of one of his favourite childhood haunts possibly ending
up as a mall, architect Chafik Nakhla, recalled what Groppi once symbolised for
him.
“Oh how
I loved Groppi,” he said with a far-away look in his eyes. Throughout the
1950s, when we lived in Assiut, we regularly spent our summers in
“We
children were not allowed outside the hotel without our governess but we would
persuade Abdou, the family retainer, to go to the
“Visiting
Groppi was a special treat for kids,” he said. “The shop assistants were always
well-dressed and courteous, and they used to give out generous amounts of free
chocolates and sweets to children. My mother would always end up shouting
“bass, bass.”
Now
steeped in memories of a gentler era, Chafik enthused over Groppi’s Petit
Suisse (sweet fromage frais) and its marrons glacés “better than any in
“My
parents would often take me to the garden for ice-cream soda with strawberry
syrup,” she said. “Christmas and Easter were special times when there were
always fabulous displays, a giant Christmas tree, stockings filled with sweets
and goodies, life-sized Santas or huge Easter bunnies. You could say that
Groppi’s was
Marian
recalls Groppi’s famous ice-cream “served from a refrigerated bicycle cart
outside the Jazeera Club.” The ice-cream came in candy striped cardboard cups,
differently coloured to reflect the various flavours. Amazingly, she can still
recite the colours of the containers and their relation to each flavour.
Leon
Wahba, who once lived near the Groppi Tea-room on
“My
parents frequented Groppi more regularly,” he says. “Later, they would often
wax poetic about the ‘patisseries’, ‘the marrons glacés’ and the beautiful and
delicious chocolate Easter bunnies.”
Adel
Toppozada, former Deputy Minister of Information and grandson of former
Egyptian Prime Minister Hussein Pasha Rushdy, describes the area around Talaat
Harb during his youth, as “extraordinary.”
“Those
streets boasted the best coffee shops and tea-rooms but none could compete with
Groppi. It was normal in those days to see the aristocracy stepping out of a
Rolls or a Cadillac for a hairdressing appointment at Socrate or George or
Climatianos, which sold exquisite men’s hats and ties. Those were the days when
the shops were stocked with anything you could possibly want from
“In my
student days, we often went to Groppi’s or Locke’s, dressed up to the nines.
These were real occasions and people always looked as though they were going to
a party, the women in long evening dresses and fur stoles. Groppi’s tea room
was the place to people watch and be seen.”
“Kamel
Shenawi, the journalist and poet, had his own table and I often spotted the author
Taufik Al-Hakim, who had a reputation for being a misogynist. We were all
surprised when he eventually married.”
“During
WWII, Groppi on
Indeed,
Colonel David Sutherland, who was characterised by Dirk Bogarde in the WWII
movie “They Who Dare”, recounts in his memoirs how he treated two German
prisoners to tea at Groppi before turning them over to British interrogators.
How cruel is that?
A
biography of Admiral Sir Horace Law, a descendant of Horatio Nelson, describes
how guests at Law’s wedding party marvelled at a cake made by Groppi, the like
of which hadn’t been seen in
But the
British weren’t the only ones milling around Groppi during the war.
According
to a statement signed by a Fascist spy Theodore John William Schurch, a Swiss
national who was incarcerated by the British, Groppi was the venue for meetings
with his Italian recruiter.
And
according to SS archived microfilm, Hitler’s right-hand man Adolph Eichmann
visited
A member
of the US 98 Bomb Group recounts an evening spent at the Groppi garden in the
40s. “Well into the evening, the musicians stopped playing and all dancers left
the dance floor, which was then hydraulically raised two feet to become a stage
for the floor show. There were some very accomplished performers…I think they
were the best floor show acts I have ever seen.”
In 1952,
due to its British army clientele, Groppi tea room narrowly escaped
destruction. An anonymous eyewitness recounts the day Egyptian protestors
almost burned it down.
“First
was the sound of shattering glass of Groppi’s windows. Some of the mob went
inside and escorted the employees safely outside. Some climbed for the Groppi
sign and dismantled the Royal emblem (Confisserie de
But
Groppi swiftly recovered and in later years during the 50s” it was fashionable
to take breakfast at Groppi side-by-side with pashas, famous politicians,
artists, writers and editors, such as Ali Amin, Mustapha Amin and Mohammed
Al-Tabei,” says Toppozada.
Former
UNESCO official and Secretary-General of the Aga Khan Foundation Said Zulficar,
who lives in France, has rather less pleasant memories of breakfast at Groppi.
“In
1960/61 when I was doing research in
“These
daily breakfast meetings went on for some three months after which I fell ill
with hepatitis and went to convalesce in my grandmother’s
“One
morning, the Secret Police raided Groppi and arrested the whole crowd under the
accusation (totally trumped up) that the French team was plotting with their
Egyptian breakfast colleagues to overthrow the regime. They were imprisoned for
over six months but in the end they were all released as there was no proof of
any such conspiracy.”
“I never
resumed my daily breakfasts at Groppi, nor have I ever returned to the Tulip
Hotel, which is still there on the fourth floor of the building near Al-Shuruq
bookshop,” says Zulficar.
In his
book “Cairo: the City Victorious” Max Rodenbeck describes the ambience of
Groppi Tea Rooms and the nearby Café Riche, which both had its share of
“leftist conspirators and secret police…”.
In 1981,
Groppi was sold to Abdul-Aziz Lokma, founder of the Lokma Group, its present
owners, explains Khalim A. El-Khadem, Groppi’s current General Manager. It was
then that the bar was closed down and the sale of alcohol banned.
El-Khadem
told me that Giacomo Groppi was the first to introduce
King
Farouk was so impressed with the excellence of Groppi’s chocolates that during
WWII he sent
These,
says El-Khadem, were put on a ship that avoided German submarines by taking a
circuitous route from
The
patisserie, the chocolates, the marrons glacés and the jams were made in
Groppi’s factory that still stands today complete with the original machines.
“The
manufacturing processes were kept strictly secret,” says El-Khadem. “No single
employee was allowed to know every ingredient contained in the final product.
There were always two or three chefs employed; each responsible for only one
manufacturing phase.”
“The
recipes were all in French, which the employees didn’t understand, so when
Groppi eventually hired a Swiss-German to run his factory, he had to be taught
French so that he could read them.”
El-Khadem
admits that not all of Groppi’s products today are made according to the
original recipes because consumer demands have changed.
Ibrahim
Mohammed Fadel, Groppi’s longest-serving employee, has worked for the company
for 60 years. He worked closely with not only Giacomo Groppi but also his son
and “Mr. Bianchi, who became a partner in the 1940s.” He recalls the days when
Fouad Serageldin was a regular of the Adly Pasha branch, and remembers how
author Naguib Mahfouz would frequently stop by Groppi tea house to read the
newspapers.
It’s a
pity that walls can’t talk. Groppi encapsulates almost 100 years of
LE 25/08/2006
DE Monsieur Geoffrey HANSON :
2007 Reunion mondiale des juifs d'egypte
J’ai le
plaisir d’annoncer le programme preliminaire,
1) 10 juin au
15 juin 2007 Le caire (2
jours) alexandrie (3 jours)
2) Reservation,
et details a Paris, Londres, New york, Milan, Sydney, Le
caire, Tel aviv
3) Sous le
patronage d’une authorite egyptienne importante
Priere noter
cette date importante dans votre agenda, la reunion est pour la 1ere fois
depuis 1957 (50 ans)
Les
authorites egyptiennes feront tout leur possible pour le success, avec
espoir d’une continuation annuelle.
Geoffrey
Hanson
Coordinateur
international pour les juifs d’egypte
Email
ghanson@femi.com
phone 972 52 327 11 29
LE 30/06/2006
Aujourd'hui nous déplorons le décès d'un
ami très cher qui se nommait "Bon Sens" et qui a vécu parmi nous depuis de longues années.
Personne ne connaît exactement son âge,
car les registres de naissances ont été
perdus il y a bien longtemps dans les
méandres de la
bureaucratie.
On se souvient de lui pour des leçons de
vie, comme "La journée appartient à
celui qui se lève tôt ", "Il ne faut
pas tout attendre
des autres" et "Ce qui arrive est
peut-être de MA faute".
"Bon Sens" vivait avec des règles simples et pratiques, comme
"Ne pas dépenser plus que ce que
l'on a", et des principes éducatifs
clairs, comme "Ce sont les parents, et non les enfants, qui
décident".
"Bon Sens" a perdu pied quand des parents ont attaqué des
professeurs pour avoir fait leur travail
en voulant apprendre aux enfants
les bonnes manières et le respect. Un
enseignant renvoyé, pour avoir réprimandé un élève trop excité, a encore
aggravé l'état de santé
de "
Bon Sens ".
Il s'est encore plus détérioré quand les
écoles ont dû demander et obtenir une autorisation parentale pour mettre
un pansement sur
le petit bobo d'un élève, sans pouvoir
informer les parents de dangers bien plus graves encourus par l'enfant.
"Bon Sens" a perdu la volonté de survivre quand des criminels
recevaient un meilleur traitement que leurs
victimes.
Il a encore pris des coups quand cela
devint répréhensible de se défendre
contre un voleur dans sa propre maison et
que le voleur pouvait porter plainte pour
agression.
"Bon Sens" a définitivement perdu
sa foi quand une femme qui n'avait pas
réalisé qu'une tasse de café bouillante
était chaude, en a renversé une petite goutte
sur sa jambe, et pour cela a perçu une indemnisation colossale.
La mort de "Bon Sens" a été
précédée par celle de ses parents : Vérité et
Confiance, de celle de sa femme Discrétion,
de celle de sa fille responsabilité ainsi
que de celle de son fils Raison.
Il laisse toute la place à ses trois faux
frères : "Je connais mes droits", "C'est la faute de
l'Autre"
et "Je
suis une victime".
Il n' y avait pas foule à son enterrement
car il n' y a plus beaucoup de personnes
pour se rendre compte qu'il est parti.
Si vous vous souvenez de lui, faites
circuler cette lettre, sinon ne faites
rien!
Auteur inconnu
Reçu de notre
amie Lily Khodara :
Une pensée de
Confucius 551-479 Av. J.C.
On demanda un jour à Confucius : "Qu'est-ce qui vous surprend le plus
chez les humains ?"
Confucius répondit : " Ils perdent leur santé à faire
de l'argent et par la suite perdent tout leur argent à restituer
leur santé. En pensant anxieusement au futur, ils oublient le
présent, de sorte qu'ils ne vivent ni le présent ni le futur.
Finalement, ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir, et ils
meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu..."
LE 25.05.2006
Reçu de notre ami Joe NINIO
JEWISH AMERICAN HERITAGE MONTH, 2006
THE WHITE HOUSE
Office of the Press Secretary
JEWISH
AMERICAN HERITAGE MONTH, 2006
-
- - - - - -
BY THE PRESIDENT OF THE
A
PROCLAMATION
When the first Jewish settlers came
to this land, they sought a place of promise where they could practice their
faith in freedom and live in liberty.
During Jewish American Heritage Month, we celebrate the rich
history of the Jewish people in
As a nation of immigrants, the
Jewish American Heritage Month is
also an opportunity to remember and thank the many Jewish Americans who defend
our ideals as members of the United States Armed Forces. These courageous men and women risk their
lives to protect their fellow citizens and to advance the cause of
freedom. By helping to bring the promise
of liberty to millions around the world, they lay the foundation of peace for generations
to come.
NOW, THEREFORE, I GEORGE W. BUSH,
President of the
all Americans to observe this month
with appropriate programs and activities that honor the significant
contributions Jewish Americans have made to our Nation.
IN WITNESS WHEREOF, I have hereunto
set my hand this twentieth day of April, in the year of our Lord
two thousand six, and of the
GEORGE W.
BUSH
JE RECHERCHE
LE NOM DE L’AUTEUR DE CET ARTICLE SI SAVOUREUX RECU SIMULTANEMENT DE NOS AMIES
NELL LEV ET LILY KHODARA
AFIN D’Y
FAIRE FIGURER SON NOM AU BAS DE SON ARTICLE.
LES PETITES
PIECES DE MONNAIE…ET CE QUE L’ON FAISAIT…
Les petites
pieces de monaie en usage en Egypte avait presque toutes des noms
europeens! :
1.un millieme
(on disait aussi une millieme) une piece en cuivre rouge la millieme partie de
la livre egyptienne.....elle avait de la valeur! 7 milliemes pour un
billet au "toromaille" de la ville - a Alexandrie...Celui de ramleh
valait 10 milliemes ou une piastre...si on prenait le tram de la ville avant
7.00 am... on ne payait que 6 milliemes le billet...Et ceci pour faire ecomiser
une petite piece aux pauvres ouvriers qui partaient tres tot le matin a leur
travail!
2.un demi-millieme...oui ca existait... la moitie du millieme ....petite piece
moins grande toujours en cuivre rouge...avec 2 milliemes... on pouvait acheter
du...caca chinois.. qu'on arabe disait..."kharyiet om'mahmad.." et
aussi des pepins grilles! 2.La
"nekla" (nickel...)une piece de deux millieme .. plus petite de forme - faite en metal blanc.
3... alors que la piece de 2 milliemes et demi ... aussi en metal blanc
de forme hexagonale... C'etait deja une piece de valeur... qui permettait un
verre de the' au cafe' populaire du coin!
4. Aous arrivons la piece d'une petite piastre...."ersh taarifa"... =
5 milliemes! Au Caire c'etait la "taarifa" a Alex .. c'etait
"ersh".... d'ou des erreurs ...et des cris entre Cairotes et
Alexandrins... "ya awantaguiya" se disaient ils les uns les
autres...Ces derniers appelaient le "ersh" (1O milliemes) "ersh
saagh" alors qu'au Caire le mot "ersh" suffisait pour designer
sa valeur. Pour un ersh saagh on achetait le journal ou un billet de tram de
ramleh ...ou un gateau chez Delices...ou une "mehallabiya" a la
patisserie syrienne...A la fin de
5.Le "nos-franc" ou une demi-franc...c'etait deja 2 piastres
tarifs... de quoi s'acheter des tin-beshoko ..un kouz dora grille'...et une
glace sorbet...sur la corniche...
Les porte-faix a
6. Nous grimpons deja au "shellin".... ou 5 piastres.... c'etait
parfois les frais de poche d'une semaine un eleve a l'ecole...ou pour l'achat
d'un billet de loterie Sweepstake... dont le premier prix etait de
7. Le "nos-rial" une piece de dix piastres en argent presque
pur..brillait par sa beaute.... On l'appelle aussi "barisa" .....Un
petit repas diner a l'Olympia... c'etait pour une "barisa"! Pour une
"barisa" on soudoyait aussi...un inspecteur de police...
8. Le "rial" ou vingt piastres...pure grosse piece en argent valait
bien plus que les 20 piastres qu'elle representait. Des joalliers les
achetaient a 25 piastres pour les fondre et en fabriquer des objets en metal
d'argent. Pour un "rial" aussi un excellent diner chez Moustafa
Darwiche... accompagne' d'une bouteille de biere Stella !
Voila pour les pieces en metal!
Mon pere me racontait que de son temps il y avait des livres d'or... des pieces
en or d'une livre egyptienne! Lorsqu'il fallait payer un compte de
comptait pas...il suffisait de les peser! Le poids etait parfaitement precis!
Des pieces d'or a tous ici et ailleurs!
Bye!
Reçu de Monsieur Geoffrey HANSON
Thank you for your email
The details are as follows
The main purpose is to revisit our
native city, and most importante your presence is contribuating for the
preservation Of the only buildg still standing the eliahou hanabi
synagogue.
Thursday 22 june flight tel aviv /
Friday
23
june morning
free pm meeting at the synagogue with the local jewish
community
Saturday 24 june morning service followed by
kiddoush (timing tyo be advise late afternoon and evening
walking tour
Sunday
25
june free
for personal activities
Monday
26
june early
departure tour of
Tuesday
27
june meeting
at the synagogue adly street
Wednesday 28 june free for personal
activities
Thursday 29
june dep
by Egyptian airlines to tel
aviv 1.20 hours flight
time to arr tel aviv by noon.
Price include
--------------------
4 nights in
3 nights in
Air transport Tel
aviv/cairo/tel aviv
All ground transport
cairo/alex/cairo visits
Full escorted tour by geoffrey
hanson
Usd $ 770
(seven,seven,zero) per person sharing double
Price not included
---------------------------
Meals, entry visa, tips to drivers,
medical travel insurance,(can be purchase in
Please note that the trip is not
commercialized at a net cost payment in
cash before departure in USD currency.
Please circulate above
details,
Thank you
Best regards
Geoffrey hanson
P.S
THE DEPARURE IS BASED ON A MINIMUM 10 PERSONS.
For people traveling dirctley to
y the cost
is USD $ 500 and will be met in
25/04/2006
De Madame
Renée Antébi
Personne ne frappe a la porte –
Souvenirs .
Aujourd’hui
j’ai cuisine une soupe a la viande et aux légumes, délicieuse. J’en ai mange un
plat et, la trouvant si bonne (modestie a part) j’ai décide d’une manière
impulsive d’en donner un plat a ma voisine Joan, une « pure bred American
woman, » née en Virginie.
J’y suis
allée et, elle, toute étonne de ce geste, m’a remerciée. Je me suis demandée
après ça pourquoi l’ai-je fait ?
Je me suis
souvenue alors de tous les bons plats, les douceurs, que les voisins en Egypte
se passaient entre eux et j’ai réalise combien ces liens que nous avions entre
nous étaient chauds et rassurants. On faisait partie d’une grande famille. En
tant qu’enfant je visitais souvent plusieurs de mes voisins, je mangeais
parfois chez eux et sinon je recevais toujours quelque douceur. Aujourd’hui je
ne vois plus ça. Aucun enfant n’irait chez un voisin à moins qu’il n’aie des
enfants du même age qui se connaissent. Je regrette vraiment que nos petits
enfants n’aient pas passe par ce stage, je regrette que leur monde soit si
étroit, je regrette la liberté perdue de jouer sur un palier, je regrette ces
portes fermées et froides. Nos petits enfants, ici, aux Etats-Unis, (du moins
dans les grandes villes) grandissent dans leur maison où ils reçoivent de temps
en temps des amis qui ne viennent que sur invitation. Personne ne frappe à la
porte pour une visite imprévue. C’est plutôt triste. Quant a moi je
continuerai, de temps en temps, a offrir a mes voisines un petit plat chaud.
Donner et partager c’est se faire un cadeau a soi-même.
25/03/2006
Je remercie
particulièrement Monsieur Léo SION pour la traduction remarquable et l’envoi de l’article qui suit :
ENFIN !!!
après 50 années d’exil
loin de
Léo Sion Le Chesnay,
le 4 janvier 2006
1, square de
Chanaleilles
Résidence
Varenne / Parly 2
78150 Le
CHESNAY
Courriel :
leosion@numericable.fr
Traduction de
l’article de Nabil Charaf el Dine, du Caire,écrit le 22/12/2005 et paru sur
E-elaph
LES JUIFS
D’EGYPTE
La politique,
le théâtre, le cinéma, la presse, l’économie et le chant
La nostalgie
du bon temps poursuit le souvenir des juifs d’Egypte
On peut
assurer, en toute sécurité, que les juifs égyptiens constituent un cas spécial
et exceptionnel à l’intérieur de l’état d’Israël. C’est peut-être la seule
communauté dont les membres se sentent attachés, avec une tendresse inouïe, à
leur pays d’origine, l’Egypte.
Réciproquement,
il demeure encore beaucoup de personnes, en Egypte, qui les défendent et qui
certifient que leur renvoi, ou leur vexation, avant déjà la révolution des
officiers, fût une erreur monumentale car ils ne constituaient aucun danger
réel pour la nation ou pour
Les juifs
d’Egypte ont vécu durant des siècles dans un climat de tolérance au point
qu’ils faisaient partie des communautés juives les plus riches du monde, des
plus stables et des plus soudées à leur société environnante. Tant et si bien
qu’ils n’ont jamais ressenti une crise de persécution, comme ce fût le cas des
juifs en Europe, par exemple, et c’est la raison pour laquelle ils ont
largement contribué à la culture, les arts et l’économie du pays. En effet,
Cattaoui Pacha se plongea dans l’activité politique à tel point qu’il fût nommé
ministre des finances, puis ministre des transports et communications après la
révolution de 1919. Il fût député à l’assemblée nationale jusqu’à sa mort. Son
épouse, Alice Souéri, a été la dame de compagnie privée de
Sharon tueur
d’ enfants
Les études
estiment l’exode des juifs d’Egypte en chiffres depuis la fin de la guerre de
1948 et jusqu’en 1952. L’Egypte est demeurée, durant la royauté , un pays
qui veillait à maintenir ses relations amicales avec ses citoyens juifs et,
même après le coup d’état de 1952, le Président Mohammed Naguib a effectué une
visite solennelle à
Note du
traducteur :
Le Président Naguib est venu aussi le soir du
Yom Kippour à la Synagogue de Chaar Hachamayim, plus connue sous le nom du
temple d’Ismaïlia…j’y étais.. pour présenter ses vœux au grand rabbin Haïm
Nahoum effendi, et à toute notre communauté.
Mais, après la mise sur la touche du
président Mohammed Naguib et son affectation en résidence forcée, Gamal Abdel
Nasser s’est emparé du pouvoir et les choses changèrent de manière drastique.
Dans les
pires moments de ressentiment des communautés juives, émigrées en Israël, envers la mère patrie, les juifs d’Egypte
éprouvent toujours des sentiments affectueux pour leur pays d’origine. Comme
nous l’avons exprimé plus haut, les juifs d’Egypte n’étaient pas une espèce de
communauté étrangère ou une minorité reconnue, mais ils faisaient bel et bien
partie intégrante de notre tissus national avec les caractéristiques bien
connus qui nous animent, à savoir : la sympathie (dans le texte : le
sang léger), la générosité dans la réception, la courtoisie relationnelle.
Avant la naissance de l’état d’Israël il existait une tolérance, des relations
amicales, des visites mutuelles à l’occasion de fêtes ou d’évènements
exceptionnels entre toutes les communautés de notre pays : musulmanes,
coptes et juives. Ils veillaient ensemble pour écouter
Les juifs
d’Egypte insistent sur leur affirmation qu’ils sont différents des autres juifs
qui ont émigré en Israël. A différentes occasions nous avons vu la Présidente
actuelle de la communauté juive en Egypte, Madame Carmen Weinstein, dire
qu’elle n’avait aucune relation avec Israël et elle a attaqué, à plusieurs
reprises, la politique de Sharon en le traitant de « méchant et tueur
d’enfants », refusant même de recevoir un de ses représentants.
La présidente
de la communauté juive en Egypte a affirmé, qu’elle ne permettrait à aucun juif
égyptien de réclamer des compensations pour les biens des juifs qui furent
confisqués sous la présidence du défunt Abdel Nasser, et elle a dit : « Si
quelqu’un possède des droits et des documents de propriété, qu’il se présente
devant la justice égyptienne » en laquelle elle a affirmé sa confiance.
Madame
Weinstein a ajouté, lors d’un entretien privé avec
« Elaph » :
« Nous
sommes une communauté juive égyptienne et non israélienne. Le judaïsme est une
religion alors qu’être israélien est une nationalité avec laquelle nous n’avons
aucune relation ni de près ni de loin. Cela fait un demi siècle que nous avons
refusé d’y émigrer et que nous refusons même de visiter ».
Tendresse
électronique
J’ai
découvert par hasard le site électronique de l’association historique des juifs
d’Egypte : www.hsje.org sur lequel
on peut lire une correspondance importante entre les juifs égyptiens éparpillés
dans le monde entier. Les uns évoquent de beaux souvenirs enfouis, d’autres
lancent des appels au gouvernement égyptien pour que l’organisme des antiquités
libère les biens ayant appartenus aux familles juives, d’autres encore
demandent des nouvelles de camarades de classe, de collègues de travail, de
membres d’un même club, de voisins d’un même quartier, et il y en a même qui
adressent leurs salutations aux pierres des rues, aux trottoirs, aux fenêtres
des ruelles. Tout cela pour dire qu’après 50 ans d’exil ils manifestent encore
leur attachement à l’air du Nil, au soleil qu’ils ont connu et aux souvenirs
des temps heureux. Alors ils se réunissent autour de ce site électronique qui
les représente et à travers lequel ils évoquent les souvenirs du passé.
Le site de
l’organisation historique des juifs d’Egypte adresse un blâme au mouvement des
officiers du mois de Tamouz (juillet) 1952 pour sa décision de les exiler du
pays. En effet, après la guerre de 1956 les autorités chargées de la sécurité
de l’état en Egypte ont procédé à l’arrestation et à l’internement d’une partie
des juifs, les accusant d’avoir fomenté des actes de destruction contre des
établissements publics et ont aussitôt décrété l’exil et le départ des juifs.
Les sources historiques affirment que jusqu’à la fin de l’année 1956 il y avait
en Egypte encore 42.000 juifs environ. Un institut d’études scientifiques
avancées (Neiman ?) a effectué un sondage sur un échantillon de 501 juifs,
originaires d’Egypte et vivant aux Etats-Unis, et le résultat a été
curieusement très étonnant ! En effet, une grande majorité des sondés n’avait pas de
ressentiment envers l’Egypte ou le peuple égyptien pour leur sortie d’Egypte.
Aucune parole amère ou insultante n’a été dirigée vers la société égyptienne.
En revanche, certains juifs d’Egypte continuent
jusqu’aujourd’hui
à se parler dans le dialecte arabe égyptien, et même leurs enfants, nés à
l’étranger, pratiquent quelquefois cette langue. Ils utilisent les proverbes et
dictons populaires, suivent nos mœurs et coutumes et ils gardent l’esprit qui
prouve qu’ils n’ont jamais oublié qu’ils furent égyptiens et que leur amour de
la mère patrie n’est pas inférieur à celui qu’éprouvent les musulmans ou les
coptes.
Un chercheur
juif a lancé une étude sur le mouvement des juifs d’Egypte. Il a conclu qu’en
1947, le nombre de juifs en Egypte était de 65641, ce qui représentait 3 pour
mille de la population (0,3%). Notons que jusqu’au 19ème siècle les
juifs habitaient le quartier juif (Haret el Yahoud) qui se situait entre le
quartier de Gamalieh et le Mouski. Avec l’essor de leur nombre, ils sont sorti
vers les quartiers de Daher, Darb el Ahmar, Abbassieh, Abdine, Ezbekieh, Bab el
Cha’ariah, Héliopolis. Quant à Alexandrie, ils habitaient au départ dans le
quartier des douanes pour ensuite s’étendre vers Moharram Bey, Manchieh, El
Attarine, Bab Chark etc..
A part cela,
il y avait aussi des juifs à Damiette, Port Saïd, Tanta, Mansourah, et même en
haute Egypte où leur nombre atteignait, en 1917, 1362 personnes.
Le
Théâtre
Les égyptiens
ont connu le théâtre grâce à Yacoub (Jacob) Sanoua, dit « Abou
Naddarah », l’écrivain, poète, metteur en scène, musicien, journaliste
juif égyptien.
Ce personnage
est né à Bab el Cha’ariah en l’année 1839. Il parlait plusieurs langues
étrangères, il fût professeur à l’Ecole des Arts et Métiers jusqu’à ce qu’il
fit du café du jardin de l’Ezbekieh un théâtre pour sa troupe théâtrale en
1870. Il y représenta des comédies, des tragédies comme « l’amitié »
(El Sadaka), ou « la Bourgeoisie », ou «
Citons aussi
la célèbre actrice Nagoua Salem, de son vrai nom Ninette Chalom, qui fit partie
de nombreuses troupes théâtrales et l’héroïne de plusieurs films. Elle fût,
pour un temps, la compagne du journaliste Abdel Fattah el Baroudi et, le
Président défunt, Anouar el Sadate, lui décerna un certificat d’appréciation et
une pension à vie jusqu’à sa mort en 1988.
Le Cinéma
Pour ce qui
est du cinéma, on ne peut ignorer le nom de Togo Mizrahi comme l’un des plus
brillants fondateurs de cet art et le premier qui introduisit la production
cinématographique en Egypte et au moyen orient grâce à son célèbre
dicton : « Nul ne peut entrer au cinéma gratuitement ». De ce
fait, il a pu, avec l’aide de la société « Gawzi ( ?) films »
posséder une dizaine de salles de cinéma au Caire, à Alexandrie, à Port Saïd et
à Suez. Il exerça tous les arts cinématographiques comme acteur, producteur,
metteur en scène. On l’a vu comme acteur dans le film « La Cocaïne »
en 1930, le film « cinq mille un (khamass alaf ou wahed) » en 1932
sous le pseudonyme de Ahmed Machraki, et le dernier film de Mizrahi fut la
production de « Salama » en 1947 pour Om Kalthoum.
Il y avait
aussi l’actrice de renom, Rakia Ibrahim, dont le nom d’origine n’était autre
que
Rachel
Abraham Lévi, et ses heures de gloire se situent dans les années 40 et 50, et
son apogée lors de son rôle principal dans la pièce de Tawfik el Hakim
« Le Secret de la Suicidée (Serr el Montaherah) » en 1938. Elle
épousa par la suite l’ingénieur Mostafa Wali et quitta l’Egypte en 1956 pour
les Etats-Unis où elle s’installa jusqu’à sa mort.
Comment aussi
ne pas se souvenir du comédien comique juif, Elias Moaddab, qui participa à des
dizaines de films comiques, avec son accent levantin (syro-libanais) lors de
ses aventures avec Ismaïl Yassine, et d’autres, ce qui faisait croire au public
qu’il était de souche syrienne ou libanaise. Mais c’était un égyptien jusqu’à
la moelle des os qui habitait la rue « Souk el Ferakh (Le Marché aux
Poulets) » au quartier juif !
La Chanson
Pour ce qui
est de la chanson, il y avait l’étoile Leila Mourad, née à Daher (Abbassieh) en
février 1917, de père juif égyptien, Ibrahim Zaki Mordochaï, célèbre chanteur
et compositeur des années 20, et d’une mère juive polonaise, Gamilah Salomon
qui donna naissance à Mourad,Ibrahim,Malak (Angèle) et Samiha. Leila était
l’ainée des filles et elle épousa, en 1945, l’acteur Anouar Wagdi dont elle se
sépara et auquel elle revint par trois fois. Malgré tout cela, les rumeurs la
poursuivaient durant toute sa vie en raison de ses racines juives, et la rumeur
la plus dangereuse fut son don de cinquante mille livres égyptienne à Israël en
1952, lorsque le quotidien cairote « Al Ahram » rapporta une nouvelle
de son correspondant à Damas, qui s’avéra être un mensonge, et qui
disait :
en Syrie en
raison de son don de cinquante mille livres en faveur d’Israël »
Cette
nouvelle fit un grand bruit et provoqua un grand chambardement puisque
l’affaire fut soumise aux tribunaux pour enquête, qui se solda par un non lieu
et l’innocence de Leila Mourad pour cette accusation mensongère. Elle reçut un
certificat d’appréciation délivré par le commandement supérieur des forces
armées au mois du premier Techrine (octobre) 1952.
Leila épousa
ensuite le colonel Mohammed Waguih Abaza, officier au conseil dirigeant de la
révolution, qui faisait partie de la grande famille égyptienne des Abaza, et
qui avait été chargé de l’enquête sur son cas cité plus haut. De cette union,
naquit son fils Achraf.
Elle divorça
ensuite et épousa le metteur en scène bien connu, Fatine Abdel Wahab, pour lui
donner un fils : le metteur en scène Zaki Fatine Abdel Wahab. Elle divorça
en 1969.
Le frère de
Leila, Mounir Mourad, fut lui aussi brillant en tant que compositeur et acteur.
Il épousa la célèbre actrice Soheir Elbably et il finit sa courte vie en exil à
Paris dans la solitude.
Pour
terminer, nous rappelons que l’Egypte célèbre jusqu’aujourd’hui la mémoire du
juif égyptien de renom,Daoud Hosni, de son vrai nom David Haïm Lévi, tous les
10 du mois de Canon premier (décembre) de chaque année, le considérant comme
l’un des piliers de la composition et du chant égyptien qui contribuèrent à son
évolution. Cette affirmation est confirmée par tout professeur d’histoire de
l’évolution de la chanson en Egypte.
Avec sa gentillesse coutumière, Madame Onide RIZZITANO, nous relate la première réunion de l’AAHA à Bruxelles, organisée par elle et Madame Marisa CRIMISI .
Première Réunion AAHA, Bruxelles 26 Février 2006
IA ASDEKAA EL NIL
Mes Ami(e)s du Nil,
Je profite tout de suite pour dire que je suis vraiment heureuse d’avoir eu l’occasion et le plaisir d’organiser à Bruxelles avec Marisa Cremisi notre première rencontre Aaha. Vers 13.00 la salle du Restaurant Pheonicia à commencé à se remplir, tout le monde a pris place autour des tables et au fur et à mesure la convivialité s’est établie. Quelques uns se connaissaient déjà mais pour la majorité c’était les premiers pas vers une nouvelle amitié après un long voyage dans la vie et dans ce monde
à partir de l’Egypte. On était
à 45, beaucoup de nous sommes de Bruxelles, certains sont venus de plus
loin en Province, voir du Luxembourg ou
des environs et mon cousin à même fait le voyage en provenance de Rome pour
participer. 5 (voir www.aaha.ch
Sections et Agenda – Belgique) Après
avoir dégusté les différents mezées et
avant le plat de Meloheaia à la surprise de la majorité une musique orientale a commencé à envahir la
salle et des voiles colorés avec à l’intérieure une jeune femme sont apparus, elle a commencé à bouger
aux rythmes des taraboukas et des tablas…..La danseuse n’était pas égyptienne, elle a une
mère italienne et un père congolais, son interprétation de la musique
égyptienne était superbe. Elle à invité quelqu’un de nous à la
rejoindre et à essayer de l’imiter….. elle a aussi invité deux charmants Messieurs……..
Après toutes ces émotions on nous à servi la Meloheia, elle était très délicieuse, puis les cafés mazbout ou ziada etc et des sucreries…..à ce point beaucoup de monde bavardaient ensemble. J'ai demandé de suggérer un nom pour notre groupe. J`ai eu quelque réponse mais une décision sera prise une prochaine fois. De notre part on espère bientôt proposer une prochaine rencontre avant les grands congés d’été, In Shaa Allah.
LE PREMIER CONGRES MONDIAL DES JUIFS D’EGYPTE
Se tiendra en ISRAEL à HAIFA du 3 au 6 Juillet
2006.
En collaboration avec l’université de Haifa.
---------------------------
RAPPEL.
Avec la collaboration des diverses organisations
de "Juifs d'Egypte" à travers le monde, le premier congrès mondial se
tiendra à Haifa du 3 au 6 Juillet 2006.
Vu l’importance
de cet ènement, nous faisons appel à nos confrères à y participer, et
recommandons vivement de s’inscrire
le plus tôt possible.
Ce congrès constitue une manifestation de fierté
de notre passé et une contribution substantielle et honorable pour l’Etat d’Israel. Il contribue à la
reconnaissance de la Culture et l’Histoire
des Juifs originaires d’Egypte
et du peuple Juif au Moyen-Orient. Son but est de souligner ces valeurs
culturelles et historiques, et leur contribution à la paix tant désirée et
souhaitée dans notre région et dans le monde.
Comme un flambeau, ce congrès découvre définit
et raconte notre passé sublime, enseigne et illumine notre présent, éclairera
notre avenir et guidera les générations futures.
Le but de ce congrès, tel que décrit par sa
charte :
1. Préservation et sauvegarde du riche
patrimoine culturel et cultuel des Juifs d’Egypte.
2. Rappel historique de
l’attitude et du comportement de
Attitude des Juifs d’Egypte vis-à-vis de
l’Egypte d’aujourd’hui
Possibilité de créer et de renforcer des
relations d’entente, sans ignorer des
réclamations justifiées.
3. Contribution
possible des Juifs d’Egypte à la promotion des relations de paix entre
Israël, l’Egypte et les Etats voisins.
L’expérience multiculturelle des Juifs d’Egypte qui inclut la
connaissance et l’appréciation de
4- Renforcement des liens entre le tissu associatif et
communautaire des Juifs d’Egypte dans le monde, ainsi que leur renforcement
avec Israël.
5- Création d’un Comité international ou d’une Fondation
pour la poursuite et le développement des activités initiées durant le Congrès,
comprenant des recherches historiques, des recherches d’œuvres littéraires, l’utilisation de l’Internet
pour établir des contacts, l’organisation de meetings, symposiums et congrès.
-----------------------------------
Pour de plus amples détails, veuillez visiter le
site du congrès : WWW.WCJE.NET ou de contacter:
Jacques Perez Directeur 972. 4.9597612 jacquesperez@013.net
Sara Rossano Administration 972. 9.7654087 rossano@bezeqint.net
Pour s’inscrire, veuillez remplir et nous envoyer le formulaire
d’enregistrement, que vous pouvez trouver à cette adresse internet :
http://www.wcje.net/textHTM/Registration%20form%20French.htm
CRI D’ALARME
SAUVEZ
A ALEXANDRIE
Ma concentration reste sur Alexandrie, ma
ville natale. Au Caire tout a disparu à part le grand
temple Shaar Hashamayim à
J’ai commencé à
contacter toutes les organisations Juives du monde, les avisant du danger, mais
sans résultat. Alors j’ai décidé de prendre une
initiative personnelle avec des visites régulieres à Alexandrie.
J’ai ainsi appris que les
autorités Egyptiennes auraient l’intention de laisser le
temple Eliahou Hanabi, mais pour être utilisé à d’autres buts,
toute autre fonction, autre que Juive religieuse, suite au manque d’utilisation
par
DONC POUR SAUVER LE TEMPLE IL FAUT ABSOLUMENT
FAIRE ACTE DE PRESENCE, ET ORGANISER DES VISITES AU MOINS UNE FOIS PAR
MOIS PAR LES JUIFS VIVANT EN DEHORS D’EGYPTE.
Durant les années 2003 et jusqu’
à ce jour, je suis arrivé à organiser plusieurs visites à
Alexandrie par des Juifs vivant en Europe et aux USA.
La méthode adoptée fut la suivante: Une
fois que je suis contacté, je me présente au rendez vous soit en Egypte ou en
Israel, je voyage avec les personnes à Alexandrie pour visiter le Temple
et faire le Hazan, Shahrit, Minha, ou Arbit suivant les horaires de présence.
Les autorités Egyptiennes ont été prises par
surprise; subitement des visites avec prières, et chansons religieuses rite
Egyptien régulier. C’était aussi la joie de la
communauté, depuis plusieurs années sans Minian, ni Kaddish, ni lire la Torah
faute de la présence de 10 hommes.
Au début de l’année 2005, j’ai
intensifié mon action en commencant à faire des visites
personnelles en Europe, aux USA, partout, et raconter aux juifs la
situation en Egypte et demander de sauver la situation en organisant et
multipliant les VISITES. Cette action personnelle était fatiguante, dure
et coûteuse mais m’a apporté une grande satisfaction
et est devenue une obsession.
Ce fut un succès. En mai 2005, 3
groupes de juifs d’Egypte, en majorité d’Alexandrie,
sont venus directement de France, du Canada et d’Italie
pour un voyage de 2 semaines comprenant un arrêt de 3 jours à
Alexandrie .
Une fois contacté, je suis parti
directement à Alexandrie où j’ai accompagné les groupes
durant leur séjour, en visistant le temple Eliahou Hanabi, et même j’ai
fait le hazan pour la prière de Arbit du vendredi soir, suivi
par le Kiddoushe. Je suis rentré chez moi à Ramat Gan pour continuer mes
contacts en Israel, et à travers le monde. Mon but urgent était les
fêtes qui approchaient en octobre.
Vers la mi septembre, mes contacts n’ont
pas donné de résultats; malgrè cela j’ai décidé de partir pour Rosh
Hashana, à Alexandrie. C’était triste, j’ai fait la
prière avec les 3 hommes sans Minian, ni Kaddish, ni ouvrir le Hekhal pour lire
les Seffer, ni souffler le Shoffar. C’etait vraiment
très triste, et je suis rentré à Ramat-Gan avec grand regret, avec
promesses aux juifs d’Alexandrie que je continuerais
l’effort pour Yom Kippour, huit jours plus tard le 12/13 octobre.
Le dimanche 9 octobre je prend l’avion
pour Alexandrie, sans aucune bonne nouvelle.
La rencontre avec les Juifs d’Alexandrie est
décevante, me voyant arriver seul.
Et nous commençons à nous organiser pour
le jeune et la visite à Chatby (le cimetiere Juif) avec tristesse.
Lundi 10 octobre la journée passe toujours
sans aucune nouvelle, toutes les agences de voyages Egyptiennes contactées
n’ont pas de Juifs dans leurs groupes. Je rentre
me coucher avec mon Shemaa Israel de nuit.
Mardi 11 octobre, 3 heures du matin, le
téléphone me reveille, c’est un appel de New York,
en anglais, on m’avise que le monde est au courant
du problème, et s’en occupe.Je ne pouvais plus continuer à dormir,
je contacte la communauté et leur fait part du message. Et nous attendons
avec anxiété toute la journée du mardi 11 octobre, une longue journee qui
ne finissait pas; vers 8 heures du soir, nous recevons les nouvelles.
Mercredi 12 octobre, 10 heures du matin, un
petit avion Israelien avec 7 passagers atterit à l’aeroport
de Nouzha à Alexandrie en direct de Tel Aviv (Sde Dov).
La joie est grande, tout le monde maintenant
avec Minian complet se dirige à Chatby pour le Kaddish et la Hashkaba, et
vers 5 heures de l’apres-midi, nous sommes au
temple pour Leikha Eli et Kol Nidre.
Jeudi 13 octobre tout le service au complet
Shahrit, Moussaf, Aboda, Minha, Neila, Arbit, Berkat Halebana, et nous
finissons le jeune avec joie.
QUEL MIRACLE! Un autre aussi pour moi, j’étais
le seul hazan debout sur la Tebah 10 heures sans sentir aucune fatigue.
Après le Shabbat, dimanche 16 octobre, je rentre
en Israel accompagnant les 7 passagers, qui ne pouvaient pas rester pour
Succot.
Jeudi 20 octobre - je recois un appel de
France m’avisant qu’un groupe de Juifs Francais qui sont en
tournée en Egypte seront à Alexandrie le 24/25 octobre (Simhat
Torah) et désirent visiter le Temple et faire la prière. Sans
hésiter je confirme ma présence, et je prend l’avion le soir
même pour Alexandrie.
Je reçois le groupe et, avec la communauté
nous faisons la Fête de Simkhat Torah avec chansons et danses et 7 fois
Hakafot autour du temple suivant la tradition, et étant donné que nous avions
un Minian 10 hommes avec 10 Sefferim, nous avons fait la Tagleya.
Les juifs d’Alexandrie
n’avaient pas vu un jour pareil depuis plus
de 45 ans.
Et je rentre le lendemain chez moi avec pleine
satisfaction.
Je tiens à préciser que toute cette action est
personnelle sans aucune aide morale ni financière, mon seul desir est de
pouvoir continuer cette mission sacrée.
La visite du Temple est une grande Mitzva.
Si par hazard une personne ne peut pas faire le
voyage, elle peut envoyer une autre à sa place et c’est
une double Mitzva.
Be-Kavod,
Geoffrey Hanson
(Jaffe Hassoun)
48 rue Habiluyim
Ramat-Gan 52297
Israel
Email
ghanson@femi.com
Phone 972 52 327 11
29
Fax 972 3
574 3312
Mon programme pour l’année prochaine (2006)
est le suivant:
1)
1) Intensifier mes appels autour du monde demandant à
organiser des visites au temple Eliahou Hanabi à Alexandrie, pour lui garder
son caractère Juif et religieux.
2)
2) Organiser des visites à Alexandrie avec un
minimum de 8 personnes au départ de Tel Aviv chaque jeudi ou dimanche pour 3
jours, accompagnées avec prières rite Egyptien.
3) Organiser un voyage
spécial de 4 jours, du dimanche 25 juin au jeudi 29 juin 2006 pour
les participants du 1er Congrès Mondial des Juifs d’Egypte qui
se tiendra à Haifa du 3 au 6 juillet 2006. Ce voyage aidera beaucoup les
participants du Congrès à prendre des décisions pour la continuation de la
sauvegarde des biens religieux à Alexandrie.
28/02/2006
Reçu de Monsieur François CASTELLANO, de
Marseille, l’article suivant qui relate son RETOUR AUX SOURCES, 47 années
après avoir quitté l’Egypte. Je laisse au Lecteur le
plaisir de déguster ses impressions et son émotion à la suite de ses
retrouvailles avec ses souvenirs.
VOYAGE
EN EGYPTE, ET PLUS
PARTICULIEREMENT A
Et voilà, nous sommes de retour depuis samedi et
la vie a repris son train-train normal. Mais peut-on oublier la fabuleuse
semaine que nous avons passé, ma fille Corinne et moi en Egypte ?
Non, cela va de soi et j’ai
décidé de retranscrire, comme je le fais à chaque fois, le plus
fidèlement possible, sous forme de carnet de bord, ce trop long et court voyage
durant lequel on peut dire sans se tromper, que tout a été parfait, même si de
temps en temps, il y avait de petits trucs qui coinçaient. Mais commençons par
le début, ce qui est une lapalissade bien entendu !
D’abord, avant d’attaquer le
récit de ce périple, l’idée m’était venue par l’entremise
de mon fils Christian d’entreprendre pourquoi pas, un « Retour
aux sources », ou si on préfère un pèlerinage dans la ville qui a vue mes
premiers pas et même plus, puisque j’y restais presque dix-huit
ans . L’idée a germée longtemps dans ma tête, puis l’ayant
empoignée à deux mains, en avant toute pour sa réalisation. D’abord,
je devais partir avec Roger, le premier mari de Corinne, puis
finalement, c’est ma fille elle-même qui s’est
proposée pour m’accompagner.Et je tiens
ici personnellement à la remercier, (ce que je ferai de nombreuses fois par la
suite), car elle m’a énormément aidé dans mon
entreprise, sans jamais se départir de sa bonne humeur, de son sourire
et de sa gentillesse. Comme disent les égyptiens, « shokran » ma
fille !
Donc, après que Corinne eut contacté une agence
de voyages, « Kéops » en l’occurrence, sise rue de
SAMEDI
31 JANVIER 2004.
Tout d’abord, je signale que la veille,
j’avais acheté trois boites de « Calissons d’Aix »
que je voulais offrir aux braves personnes qui allaient nous accueillir. J’avais
bouclé ma valise, (ou plutôt celle que
Christian m’avait prêtée), et tout
était donc prêt pour le départ. Ah, avant d’entrer dans le
vif du sujet, au dernier moment, il a fallu qu’avec
Christian et Isabelle, on se mette à la recherche d’une
recharge pour le caméscope que mon fils m’avait prêté, et finalement,
nous avons trouvé celle-ci à Darty à Plan de Campagne, et tout rentrait dans l’ordre.
Vers les 3 h. et demie, direction l’aéroport
de Marseille Provence à Marignane, car ne l’oublions
pas, il faut se présenter deux heures avant le départ du vol pour les
différentes formalités à accomplir. Avec Jean-Louis, Corinne & enfants,
nous avons déambulé dans l’aérogare un petit moment, puis
vint la séparation et enfin la montée dans l’avion
devant nous mener à Francfort en Allemagne, et de là, prendre un
autre avion direction Alexandrie.
Au départ, Corinne n’était pas placée à côté de
moi, mais une fois le décollage effectué, nous avons trouvé deux places côte à
côte, ce qui m’a permis de moins appréhender ce voyage en avion, moi qui ne
l’avait pris qu’une seule fois pour me rendre en Angleterre dans les années 90.
Mais le vol cumulé durait 5 h. et demie, ce qui me changeait des 2 heures
aller-retour en Angleterre.
En étant partis vers les 18h quarante de
Marseille, nous nous posâmes aux environs de 20h. 15 à Francfort. De là, après
avoir pris une navette pour accéder à l’aérogare, Corinne après maintes
marches a réussi à dégoter la porte donnant accès au départ du deuxième
avion en partance pour Alexandrie. Le tapis roulant étant en panne, il a fallu
se taper plus de
De plus, nous n’avions sur nous
qu’un sac en bandoulière contenant les passeports et billets d’avions,
ainsi que le strict nécessaire pour le
voyage. Embarquement à bord du deuxième avion vers les 21h 15 et départ,
enfin destination l’Egypte. Arrivée vers les 2h du
matin à Alexandrie. Durant le dernier quart d’heure,
en vue de la ville, magnifiquement éclairée, l’avion tanguait de droite
à gauche, et vice-versa, et cela faisait une drôle d’impression,
mais le but était proche, Corinne et moi n’y avons pas trop accorder d’importance,
quoique !
DIMANCHE
1 FEVRIER 2004.
Arrivés donc vers les 2h du matin, Ahmed, muni d’un
panonceau sur lequel était écrit notre nom, nous attendait dès que nous
sommes descendus de la navette (beaucoup
plus courte qu’à Francfort). L’agence Kéops à
Marseille, ayant sous-traité avec « Sylvia Tours » en Egypte,
nous étions pris en main par cette dernière. Et d’ailleurs,
qu’elle soit remerciée ici même, car de tout le voyage, nous n’avons,
comme on le verra par la suite, qu’à nous louer des services rendus par
cette agence.
Après que Ahmed eut apposé sur nos passeports
les timbres correspondant à la somme à payer pour l’obtention
des visas, nous eûmes ceux-ci après être passés devant un gros moustachu
qui après avoir consciencieusement épluché nos passeports vierges (et pour
cause) daigna apposer le tampon comme quoi nous étions admis dans son pays.
Mais il avait raison, car de nos jours, hélas, il y a trop de morts suite à des
attentats et malheureusement aussi au manque de vigilance de certains
fonctionnaires. Puis il fallut déclarer le caméscope et faire apposer sur le
passeport comme quoi on venait avec cet appareil.
En dehors de la gare, nous attendait un véhicule
de l’agence « Cosmos » qui nous mena de l’aérodrome
de Nouzha, directement à l’hôtel « Métropole »,
situé en centre ville, derrière la gare de Ramleh. Dire l’impression
qui s’est emparée de moi de circuler dans Alexandrie, serait vain, tout
un chacun l’aura compris aisément ; revoir 47 ans après ces
rues si animées, même à 3 h. du matin, retrouver ce parfum climatique si
spécial que j’avais quitté de si longues années
auparavant, est indescriptible.
Un peu avant, à l’aérogare, toujours grâce à
l’amabilité d’Ahmed, j’avais changé 110 euros, contre de l’argent égyptien,
soit
Ma fille et moi nous sommes retrouvés donc dans
la chambre 306, grande pièce , aux moulures si magnifiquement décorées, à
la salle de bain tout en marbre blanc, avec baignoire, et tout le nécessaire
voulu, et de la moquette partout, que ce soit dans la chambre, comme dans les
couloirs. De grandes tentures à l’unique fenêtre, que j’ouvrais, et
donnant accès, en biais, à
La literie parfaite, la télévision en face des
lits, avec une dizaine de chaînes, dont
Une fois averti de notre arrivée sains et saufs,
Jean-Louis avertissait Benoît, qui à son tour téléphonait à toute la famille
pour signaler que tout allait bien. On éteignit la lumière vers les 5 h. du
matin, pour dormir ? ou plutôt nous reposer ! Petite anecdote, un des
abat-jour tenait avec du scotch noir enroulé autour, mais ceci n’est
qu’un détail, car pour le reste, c’était parfait ;
vers les 8h, réveil si on veut, et après nous être débarbouillés, descente dans
un des deux restaurants, en l’occurrence le « Versailles »
et l’autre se nomment « Les Ambassadeurs », les
deux se situant côte à côte.
Magnifiques salles, gigantesques, revêtues de
moquette fleurie, avec de superbes tentures, et une dizaine de tables arrondies
disposées en son centre, recouvertes de nappes blanches, de serviettes blanches
aussi, et assis dans de confortables chaises d’époque, le
tout dans une ambiance feutrée, propice à des discussions à voix basse. Deux ou
trois serveurs en tenue noire et blanche, prêts à intervenir à la moindre
demande de notre part. Petit déjeuner vraiment copieux, et service à volonté.
Corinne prit du pain au chocolat ? sans chocolat, allez savoir
pourquoi ! Croissants, cakes divers, confitures diverses, plus pain de
toutes sortes, jus d’orange, et de pomme, café, thé,
vraiment rien ne manquait et c’était là une agréable surprise.
On nous servait même le thé et le café à table.
Pour laisser le temps de faire notre chambre, on
décidait Corinne et moi de faire une petite ballade dans la ville, et qui dit
ballade, dit taxi en règle générale. Contrairement à Marseille, on fixe le prix
de la course avant celle-ci, et comme en l’occurrence je
voulais retrouver ma maison natale, le réceptionniste fit appel à un
taxi, dont le chauffeur, la cinquantaine révolue, parlait assez bien le
français. Là-bas, à Alexandrie, les taxis sont de couleur orange et noire. Ils
sont tous munis à l’intérieur d’un taximètre qui ne
sert plus depuis longtemps, mais qui conserve son charme ! Et il y en a
des centaines, pour ne pas dire des milliers ! Pour situer le niveau de
Et c’est là, que Corinne a commencée à se poser
des questions sur l’aventure qu’elle avait entreprise. Car nous étions en
pleine fête du Baîram, l’équivalent de l’Aît Kébir ici. Notre Ahmed de la
veille me l’avait bien dit, mais de là à imaginer que nous allions assister au
spectacle des moutons égorgés à même la rue, avec de petits ruisseaux de sang,
pour ne pas dire des grands, et ce, tout au long de notre périple, nous menant
au 163 Rue Ambroise Ralli, rebaptisée Port-Saîd, censée être la maison où
j’avais fait mes premiers pas !
Et là, déception, plus d’immeuble,
plus rien à voir avec ce que j’avais quitté en 1956. Ma fille me
soutenait que l’immeuble avait été rasé. Elle
n’avait peut-être pas tout à fait tort, vu le changement plus que
radical qui avait eu lieu 45 ans et plus durant. Moi, je n’y
croyait pas trop et optait plutôt pour un changement de numéros, car Bon
Dieu, la maison devait toujours exister ! Enfin, bref, que faire, sinon
continuer la mort dans l’âme, mais nous verrons
plus loin que je n’avais pas tout à fait tort
concernant la numérotation de la rue en question. Le paysage environnant
avait tellement changé, qu’il m’était impossible de m’y
retrouver, mais alors vraiment impossible ! ! !
J’avais quitté ce quartier où j’avais vu passer
les colonels Néguib et Nasser, sous mes yeux dans une avenue large et bordée
d’immeubles, pas de toute beauté, mais quand même avec un certain charme, et là,
d’un coup, je me retrouvais dans une rue, aux échoppes assez sales, aux
trottoirs défoncés et au revêtement bitumeux plus que douteux. Mais qu’importe,
j’y étais, et même si Corinne n’appréciait pas trop le spectacle, j’étais comme
on dit envoûté par le même spectacle. Puis, toujours en taxi, nous primes
D’énormes blocs de béton avaient
été placés tout le long de la jetée, et une promenade à pied aménagée en
bas, longeant la mer sur toute sa longueur. Mais vu qu’avec
le vent, des paquets de mer se jetaient avec furie sur les dits blocs,
on est restés dans le taxi et puis n’oublions pas que nous étions un 1er
Février, même si le climat n’a rien à voir avec celui d’ici,
mais alors vraiment rien. Après cette petite ballade, retour à l’hôtel,
non sans avoir fait un crochet par la gare de Ramleh. Quatre ou cinq
mendiants nous tournaient autour, Corinne un peu choquée et on ne le saurait à
moins, me dit d’abréger cette promenade à
pied. Puis vers midi, nous décidâmes d’aller manger au restaurant Delta,
se trouvant rue Champollion, non loin de la gare de Ramleh ; après quelques
recherches, nous l’avons dégoté, et sommes montés au
premier étage. Nous étions les seuls à y déjeuner, avec quatre garçons
pour nous servir. Sans commentaires !
De là où nous étions placés, nous pouvions voir
passer les trams montant ou descendant, et Corinne me jura qu’elle
ne les prendrait jamais, vu la population assise ou debout empruntant ce
mode de locomotion, mais trois jours plus tard, on verra qu’elle
l’a emprunté, et ce, sans appréhension. Déjeuner
assez banal, bon service, mais rien à voir avec les soupers pris à l’hôtel
« Métropole » plus tard. Sortis vers les 13h,30 du restaurant,
tranquillement nous nous sommes dirigés vers l’hôtel et c’est
là, qu’on s’est fait harponner fort gentiment d’ailleurs
par un des nombreux cochers des « Arabiah Hantour », autrement
dit une carriole tirée par un cheval et dans laquelle nous étions assis assez
confortablement. ( à ce propos, des dizaines, pour ne pas dire des centaines de
carrioles étaient là) .
Après avoir débattu du prix, (je ne voulais pas plus
d’une heure), finalement nous voici partis, tous quatre,
puisque le fils du cocher nous accompagnait, assis à côté de son père sur la
banquette à l’avant de la charrette ;
le père, en question, un ballèze, autrement dit bien costaud ( et il valait mieux),
vêtu d’un blouson rouge, et ayant à sa portée un long fouet, soit
pour faire avancer le cheval, soit pour se débarrasser des hordes de
gamins courant après nous, s’accrochant même à l’arrière. (
comme pour les tramways). Et là, ce fut épique, pour ma fille comme pour
moi. Car vu que c’était la fête, les gamins et
les plus âgés étaient sortis par milliers, et on peut dire que c’était
la fête ! Se faufiler avec cette carriole dans le flot ininterrompu
de la circulation plus que dense, relève de la haute voltige !
Au début, Corinne et moi-même avions un peu
peur, mais au fur et à mesure qu’on circulait, notre
appréhension s’évanouissait ; puis
notre cocher décida de tourner à gauche, pour faire prendre en photos
Mais finalement, d’être mélangés
aux autochtones, quoi de plus enivrant, même si une certaine petite peur
(légitime au demeurant), se pointe de temps en temps. Bon, la promenade en
calèche nous coûta
Vers les 16h, retour à l’hôtel,
où après ces premières émotions, nous récupérions, moi-même prenant un bon
bain chaud dans la baignoire remplie d’eau bien chaude, qui me
décontracta de cette première journée, oh combien remplie ! A 20h,
environ, nous nous sommes rendus au restaurant « Versailles », pour
un repas bien mérité. Mais nous ne savions pas qu’il ne fallait
pas commander à la carte, et ce que nous fîmes et payâmes la note le
lendemain matin avant notre départ pour Le Caire.
Là, malgré ce petit accroc, le service fut à la
perfection avec Maître d’hôtel, jeune homme jouant du
piano comme fonds sonore, bougie allumée à chaque table, dans une
ambiance feutrée et dans une obscurité relative. Moi, qui n’aime
pas trop les restaurants, j’étais gâté, mais avec ma fille, j’aurais
pu aller au bout du monde, tellement elle était gentille, avec son
éternel sourire, même si au fonds d’elle-même, la journée ne s’était
pas passée comme elle l’entendait !
Petit retour en arrière concernant la
circulation en ville et banlieue. Les égyptiens, que se soit au Caire ou à
Alexandrie possèdent un véritable don pour
LUNDI
2 FEVRIER 2004.
Nous nous sommes levés vers les 5h. 30. Après
débarbouillage, nous nous sommes fait montés le petit déjeuner dans
Là-bas, les quais se nomment plates-formes,
écrit en arabe bien entendu, et en anglais bien entendu aussi. Alors là,
Corinne et moi avons eu la grosse surprise (une de plus en deux jours) de
monter dans le train (en 1ère classe s.v.p) et notre guide de monter
lui aussi, dans le wagon, dans la plus totale obscurité, et de pousser du pied
pas mal de poubelles jetées à même le sol. Puis il nous installa à nos places
(toujours dans le noir) . Deux types dormaient tranquillement, la couverture
sur
Ma Corinne et moi, regardions un peu effarés ce
système. Entre-temps, le compartiment s’était un peu rempli et le
jour commençait à poindre. Un groupe de touristes français, B.C.B.G. s’assit
à nos côtés, mais eux avaient un guide en permanence, et le nôtre nous
avait laissé, une fois « installés » plus ou moins confortablement,
plutôt moins, mais que faire ? Il y avait même un téléviseur haut placé
dans le compartiment, mais qui n’a jamais du fonctionner. Là, Corinne
a filmé le paysage, vert malgré tout, puisque le train empruntait la
route de la campagne, contrairement à la route du désert, qui mène d’Alexandrie
au Caire par voiture ou car ; nous sommes passés dans beaucoup de
villages, non sans nous être arrêtés à la gare de Sidi-Gaber prendre des
voyageurs, seul arrêt d’ailleurs.
Nous nous sommes interrogés, ma fille et moi sur
le nombre de petites bâtisses de deux ou trois étages inachevées, puisque un
nombre incalculable de baraques dressaient vers le ciel, ferrailles en l’état
d’attente ou d’inachevé, on ne saurait le dire. Il faut avoir vu ces
petites maisons, tout au long de la route pour réaliser à quel point la
population tente de vivre ou de survivre. Nous étions quelque peu sidérés,
quoique moi savait à quoi m’en tenir, puisque lors de mes
camps de scout, dans les années 50 j’avais pu me
rendre compte de l’état de pauvreté de ces populations paysannes. Le
film pris par Corinne reflète assez bien ce que je raconte.
Enfin, au bout de deux heures et quart de
voyage, arrivée au Caire dans une immense gare. Dès notre descente du
compartiment, trois personnes nous attendaient, tout comme à Alexandrie avec un
petit panonceau et notre nom écrit dessus. Il y avait là le chauffeur, le
représentant de « Sylvie Tours » et celui qui allait nous servir de
guide francophone toute le journée, j’ai nommé Emad.
Après être montés dans une voiture
« Cosmos », direction le plateau de Guizeh. Que je n’oublie
pas de mentionner qu’à l’hôtel à Alexandrie, nous
avions descendus nos bagages, et les avons laissé à la réception, qui
nous les gardait le temps de notre voyage au Caire.Dans cette capitale d’Egypte,
les taxis sont blancs et noirs, au contraire d’Alexandrie.
La ville est plus grande, beaucoup plus grande, puisqu’elle
compte à peu près 16 millions d’habitants, alors que la deuxième ville
du pays n’en compte, si j’ose dire que 5 millions. Là aussi, portraits
géants de H. Moubarak, le président égyptien. Notre chauffeur fit un arrêt ou
plutôt un détour pour nous permettre de prendre des photos des Pyramides, à une
bonne distance, mais on les voit de très loin, forcément.
Puis on s’arrêta pour discuter avec un
chamelier du prix de
Puis avec Kamel, le chamelier au nom prédestiné,
marchant lui, et tirant la mini-caravane de trois chameaux, dont notre guide
fermait la marche, on se mit en route direction le plateau de Guizeh ; le
chameau de ma fifille qui se trouvait devant moi, n’arrêtait
pas de pisser, et c’est moins deux que je ne reçu sur
mes souliers ces jets intempestifs d’urine « chamelière ». Ensuite, on fit la grande ballade à
travers dunes et dans l’immensité désertique avec
quand même pas mal de chaleur. Corinne, ainsi que moi, on s’accrochait
désespérément au bout de bois placé devant nous et lorsque ça descendait, notre
Kamel nous disait de nous placer en arrière. Facile à dire, mais pas à
faire ! ! !
Après maintes détours, enfin nous arrivâmes aux
Pyramides que nous pûmes contempler de près. Vraiment féerique et sans
équivalent dans le monde entier. Lorsqu’on pense que chaque bloc fait
plus de deux tonnes, comment imaginer le travail que cela a demandé,
deux mille ans avant J.C. Enfin, après une heure de promenade à dos de chameau,
on laissa veste et sacs dans la voiture de « Cosmos », qui ne nous
lâchait pas, et explication alambiquée de Emad sur le Sphinx qui est composé d’une
pierre unique restant de la construction des Pyramides. Là aussi,
fantastique point de vue, que Corinne n’arrêtait pas de mitrailler, que
ce soit en film, ou en photos.
Visite d’un petit temple, retrouvé
à proximité et que ma Corinne passionnée d’égyptologie, a
appréciée à sa juste valeur. Là, il y avait pas mal de touristes de
toutes les nationalités. Mais pour la promenade à chameau, nous sommes passés
par des endroits où nous étions seuls tous quatre.
Kamel nous prit même des photos, avec l’appareil
numérique en nous demandant de sourire et en faisant de l’humour,
mais c’était bon enfant et nous étions
les premiers à en rire. Fantastique visite, et là, j’ai
pu apprécier mieux que lorsque j’avais dix ans et avait pu les
voir, ces colosses érigés en tombes pour les défunts pharaons.
Toujours à bord du véhicule
« Cosmos », direction le restaurant où nous nous installâmes à une
table avec vue panoramique sur la grande pyramide. Repas entre guillemets
« oriental », mais assez banal en quelque sorte. Nous avions laissé
nos affaires dans la voiture, mais Emad nous affirma que cela ne craignait
rien, que la voiture serait surveillée.
Après le repas, je suis allé aux W.C. et là, un
des garçons du restaurant m’ouvrit le robinet et me
tendit même une serviette en papier, attendant stoïquement le pourboire. Bref,
de partout où on passe, il faut laisser le pourboire, c’est
comme ça et il ne faut pas s’en formaliser !
Entre le plateau de Guizeh, et le restaurant,
Emad nous avait emmener au « Musée du Papyrus » situé non loin des
Pyramides. Nous eûmes droit à un petit cours, donné par une charmante jeune
femme, en français s.v.p. comment était fabriqué le papyrus, avec petits bacs
remplis d'eau et même presse à l’appui.
Corinne commanda trois papyrus, dont deux pour
ses enfants et un, beaucoup plus grand, pour chez elle, représentant les
Pyramides et le Sphinx. J’eus droit à un papyrus
gratuit, avec mon prénom en hiéroglyphes dans le « cartouche » sur le
côté.
A quatorze heures, arrivée au Musée du Caire. J’ai
reconnu la maison de mes cousines Titina et Henriette qui nous avaient
hébergé Benoît et moi dans les années 50 ; Emad, notre guide francophone,
se fit un plaisir de tout nous détailler, un peu trop tout de même, mais cela
partait d’un bon sentiment. Tout aussi fantastique musée que les
Pyramides !
Il y avait foule, en particulier des centaines
de jeunes qui n’avaient rien à faire dans
le musée, mais qui devaient être à l’affût de touristes, peut-être
peu regardant et leur laissant quelque menue monnaie, à moins que ces jeunes ne
se servent directement, vous m’avez compris.
On termina après deux heures de visite, par le
fabuleux tombeau de Toutenkamon, dont l’originalité tient en particulier,
en plus de ses richesses, à ce qu’il fut découvert intact et contenant
des trésors sans nom. Plus de cent kilos d’or massif
dans le sarcophage ; un buste de plus de dix kilos d’or,
d’une merveille indescriptible. Corinne n’arrêtait pas de
photographier.
Après cette visite mémorable, Emad voulut nous
emmener voir les Souks. Mais Corinne et moi étions crevés, et on lui demanda
gentiment de rentrer à l’hôtel « Oasis ».
Toujours en voiture, vers les 17h. 30, finalement on atterrit, (façon de
parler), à cet hôtel, où après quelques discussions avec le représentant de
« Sylvia Tours », discussions animées, car on ne comprenait rien à ce
qu’il disait, on nous désigne notre chambre.
Un peu échaudés par la note qu’on avait payer à
Alexandrie, ( de notre faute d’ailleurs), nous ne voulions pas recommencer la
boulette, si ce n’est payer en supplément l’eau et le vin. Ce qu’on fit
d’ailleurs. Si je ne m’abuse, nous avions la chambre, ou plutôt le bungalow en
arrondi, N° 1406 avec air conditionné, mais avec une literie qui n’avait rien à
voir avec celle de l’hôtel « Métropole » à Alexandrie. (elle n’était
pas fameuse, s’entend).
Hôtel touristique par excellence, avec piscine
en plein air de toute beauté, mais le tout étant très impersonnel. Après avoir
rédigé bon nombre de cartes et lettres, direction le restaurant où le maître d’hôtel
nous plaça presque à l’entrée. Il ressemblait à
Claude Piéplu.
On se servit assez copieusement, puisque buffet
libre, et j’eus droit à un verre de vin, puisque je ne pouvais
commander un ¾, rien que pour moi. Une fois restaurés, retour dans la chambre
où il n’y avait que des rideaux en guise de fermeture, et
comme les chambres étaient disposées autour de jardins, nous eûmes droit à pas
mal de bruit jusqu’à minuit, des enfants se courant
derrière dans les pelouses. Finalement, on put se reposer un peu entre
1h. et 4h et demi. Pourquoi 4h.30, suite à la prochaine
journée ! ! !
MARDI
3 FEVRIER 2004.
Réveil à 4h. 30 par la sonnerie du téléphone.
Donc, ils s’étaient trompés à la réception, sûrement de chambre. Debout,
Corinne et moi, on s’est bien lavés, puis je me suis rendu compte qu’il n’était
que cinq moins vingt et qu’il y avait un problème. Que faire ? Et bien,
tout simplement on s’est recouché jusqu’à 5 h. 30 et on a discuté pendant une
heure. On a petit déjeuner dans une autre salle que la veille au soir. Bon
petit déjeuner, tout aussi copieux que celui du « Métropole ». Au
passage, avant de s’y rendre, un vigile sans doute, dans une guérite, nous a
demandé si on n’avait pas de souvenirs de France ; et puis quoi
encore ?
Je ne sais plus à quelle heure, le guide ( à
l’écharpe), le même que celui de la veille, vint nous chercher pour nous mener
à la gare du Caire, direction Alexandrie. Il connaissait pas mal de joueurs de
l’équipe de France de foot, et après nous avoir placés dans le wagon 1ère
classe du train (beaucoup plus éclairé et propre celui-là), il a attendu que le
train parte à 8 h. pétantes. Lui aussi, bien qu’on ne comprenne rien à ce qu’il
disait, a été très gentil. On s’est tapé un bon petit voyage et sommes arrivés
à Alexandrie à 10 h. et quart. De là, direction l’hôtel bien sûr, après que
nous fûmes attendus à la gare ; là, changement de chambre. On est
descendus d’un étage, à la 206, un peu plus petite que celle d’en haut (la
306). Le bagagiste nous a remonté nos valises et on s’est à nouveau installés
dans notre nouvelle chambre.
J’ai téléphoné au frère Didier du Collège
St-Marc, pour lui donner rendez-vous le lendemain matin à 10 h. Puis, j’ai
téléphoné à Mme Rachid Chewikar et elle m’a fixé rendez-vous devant l’hôtel. A
midi et quart, Corinne et moi sommes sortis de l’hôtel, et il y avait un
monsieur, légèrement barbu, qui téléphonait de son portable et qui dans la
conversation, a glissé deux fois notre nom. C’est là que ma fille lui a dit que
c’était nous les Castellano, et lui n’était autre que le gendre de Mme Rachid,
envoyé en éclaireur, elle, ayant un peu de retard. Quelques instants plus tard,
elle était là, avec son mari, Mahmoud, un gars fort sympathique, avec sa 504
bleue auquel il tient beaucoup ; comment parler d’elle ? Pétulante,
pleine de vie, une passion sans équivalent pour sa ville, bref, elle nous a
fait passer deux journées inoubliables, avec toujours le même entrain et la même joie de vivre.
Et ensuite le périple a commencé. D’abord toute
la Corniche jusqu’à Stanley, puis Sidi-Bishr, avec arrêts fréquents pour prendre
des photos, fort réussies d’ailleurs. Je dois quand même dire qu’il a y eu
tellement de changements que je ne reconnaissais plus rien ; en bout de
Corniche, nous sommes entrés dans le palais Montaza, ex-palais de l’ex-roi
Farouk ; ( que j’avais eu l’occasion de voir étant très jeune).
Quels merveilleux jardins ! A l’époque, il
y avait même des gazelles, comme Corinne sur son chameau. Là aussi, Corinne
nous filma, et prit pas mal de photos ( je crois qu’elles sont loupées, mais
tant pis). Nous pûmes voir la plage de Maamoura située de l’autre côté du
palais, et après avoir passé plus d’une heure dans les jardins à flâner, sur le
coup de 15 h. on repartit en voiture direction Smouha, d’après ce que j’avais
compris. Et là, divine
surprise, une superbe galerie marchande, truffée de boutiques, de cafés, de
restaurants, nous attendait. On s’attabla chez Abou Shakra, pour y déguster à
16 h., mais cela n’avait pas d’importance, des brochettes de mouton ou de
poulet, je ne sais trop, mais qui étaient délicieuses. Entre-temps, le gendre
de Mme. Rachid s’était éclipsé pour pouvoir suivre d’un café la retransmission
du match de football Egypte-Cameroun, comptant pour la C.A.N.
En fin de repas, Mme. Rachid demanda à ce qu’on
puisse emporter ce qui restait et c’est le plus naturellement du monde, qu’un
des serveurs le fit, chose qu’on ne pourrait voir chez nous en France. Mais ils
doivent avoir raison sûrement dans leurs manières d’agir. Dans ce resto, pas
d’alcool servi, et on s’y fait, car après tout, ils sont chez eux, et c’est à
nous à nous plier à leurs coutumes. Il est bien évident qu’un bon verre de vin
m’aurait bien arrangé. Puis retour vers le centre ville. Moi, disant à Chewikar
que Corinne aimerait bien manger des fulls et falafels, elle est entrée comme d’habitude,
(car je commençais à la connaître) chez Mohamed Ahmed, pas loin de notre hôtel,
a commandé deux petits plats délicieux, s’est servi au passage d’un boulette de
pain sur une table, le tout en parfaite décontraction.
Ma fille et moi, n’osions bouger dans ce petit
restaurant envahi, c’est le cas de le dire, d’une population bon enfant, mais
tout de même, nous avons eu un peu peur, vu l’affluence de monde qu’il y avait.
A 17h .30 on est montés se reposer un peu à l’hôtel, prendre un bon bain,
tout en promettant à Chewikar ( Mme. Rachid), de lui téléphoner pour savoir si
le soir, on allait chez elle. Comme nous avions mangé tard, nous ne prîmes pas
notre repas au restaurant « Versailles » et vers 20h. Mme. Rachid
était de retour, avec son fils, un grand ballèze très sympathique, et affable,
ainsi que par son neveu, je crois, tout aussi bâti que son fils !
Nous fûmes accueillis pour la fin des fêtes du
Baïram, par toute la famille je présume, au grand complet ; il y avait là,
la fille de Mme.Rachid, sa sœur, et plein de monde, adultes comme enfants. Ce
fut une soirée formidable, où nous pûmes échanger pas mal de points de vue sur
les différentes cultures occidentale et orientale. Grande discussion sur le
voile évidemment, mais chacun put donner son point de vue librement, ce qui est
super.
Retour à l’hôtel, vers les 22 h. et Corinne et
moi pûmes regarder la télé jusqu’à tard dans la nuit, puis dodo sagement.
MERCREDI
4 FEVRIER 2004.
Lever. Salle de bains, puis petit déjeuner comme
d’habitude. Vers les 9 h. 30, je fis appel par l’entremise de la réception, à
un taxi et pour
En premier, il nous fit visiter l’Eglise, que
dis-je une petite cathédrale, avec même des orgues au niveau supérieur. Et que
de merveilleux vitraux dont j’avais oublié l’existence. Ma Corinne n’en
revenait pas de trouver une telle église dans un collège. Frère Didier nous dit
que de temps en temps, le collège prêtait ce lieu de culte afin d’y faire
célébrer d’autres rites, qui font foison dans cette ville ! Dire que
pendant deux ans, que de messes ai-je pu assister en cet endroit. Un ou deux
vitraux commencent à souffrir de l’usure du temps et frère Didier s’en
inquiète. Puis on a commencé à déambuler dans les immenses coursives, et sous
les immenses arcades qui font tant le charme de ce collège.
Après avoir reçu un exemplaire du « Lotus »
sorti pour fêter les 75 ans du collège, (« Lotus » que je garde
précieusement chez moi), remis par le bibliothécaire sans doute, un homme plein
de courtoisie qui ne savait plus comment faire pour nous accueillir, dont je
n’ai pas pensé à demander le nom à frère Didier. Ce dernier nous fit visiter
une aile du bâtiment, qui était jadis le jardin réservé aux frères (à l’époque,
il devaient être plus de trente ou quarante, si ce n’est plus) et dans lequel
ont été aménagés de petits pavillons pour handicapés. C’est le seul endroit où
la mixité est acceptée jusqu’à 18 ans, je crois. Frère Didier a l’air de
beaucoup y tenir, et on sentait dans sa voix pas mal d’émotion. De même, il y a
à présent des classes de maternelle qui n’existaient pas avant ; je pense
que nous avons été présentés à la directrice, si ma mémoire est bonne.
Après visite du théâtre, dont j’ai gardé pas mal
de souvenir, celle des amphithéâtres de chimie et de physique et même d’une
salle de sport (de musculation pour être plus précis) qui n’existait pas à
l’époque, j’eus le loisir de pouvoir me délecter la vue, et de remonter ainsi
dans le passé et de me remémorer tant et tant de choses ! Mais le clou de
notre visite, fut, et ça je tiens à remercier profondément frère Didier d’y
avoir pensé, c’est la vue qui s’est offerte à nous, du haut de la coupole, en
quelque sorte le sommet du collège St-Marc. Là, ce fut fantastique. D’un côté
la mer, le l’autre le fameux Lycée Français ( rebaptisé Lycée El Horeya), où ma
cousine Marie-Thérèse fit ses études, et tout le panorama à l’infini de cette
belle ville d’Alexandrie.
On y resta un moment, et frère Didier nous fit
l’historique, et de la ville, et du collège. Disons que c’est assez
impressionnant de monter jusque là-haut. Nous eûmes même le loisir de pouvoir
contempler le dôme qui s’ouvrait à l’époque pour l’observation du ciel et des
étoiles. Pour y accéder, un escalier en bois
nous menant tout là-haut. Dans la coupole aussi, un petit musée a été emménagé
contenant une merveilleuse collection de papillons, du plus petit au plus
grand, et des étrangetés comme celle de cette vache nouveau né (et qui ne vécut
que quelques heures), à deux têtes, ou de ce petit oiseau à quatre
pattes ; Corinne s’est régalée à filmer.
Au passage dans les coursives, nous fûmes reçus
dans le bureau du frère Régis Robbe, directeur de son état si j’ai bien
compris, et qui a été d’une courtoisie et d’une gentillesse sans égales, tout
comme tous ceux que nous ont reçus, le frère Didier en premier, tout au long de
cette matinée de rêve ; il fut fort intéressé par nos explications de
notre voyage et à son tour nous fit un peu l’historique du Collège. C’était
vraiment formidable de pouvoir ainsi discuter avec ces chers frères, 47 ans
après, (je me répète, mais c’est ma manie), et avec ma fille Corinne, âgée de
…….non, je ne le dirai pas, ou plutôt si, deux fois vingt
ans ! ! !
Au bout d’une heure et plus de visite, nous
décidâmes, où plutôt frère Didier prit la décision d’aller visiter le collège
St-Gabriel, appelé maintenant Ecole St-Gabriel. Pour ce faire, nous prîmes le
tramway à Chatby (quand je le disais que Corinne allait y venir !), et on
est descendus à Ibrahimieh pour rejoindre l’école dite. A travers un dédale de
ruelles. Là aussi, je n’ai rien reconnu et surtout pas le rond-point où à
l’époque, il y avait de superbes villas, dont celle des Casulli. A l’école
St-Gabriel, nous fûmes reçus par le directeur, un fort sympathique gars et qui
lui aussi, comme tout ce que j’ai rencontré transpirait d’envie de tant œuvrer
pour les enfants.
Cependant, quelle déception de voir que l’ancien
bâtiment où j’avais usé mes fonds de culotte, avait été rasé, pour faire place
à un hideux immeuble tout en hauteur et sans âme. Mais là aussi, que
faire ? Une aile restait, celle que Benoît et moi dans l’année 1947 avions
inaugurée en partie en chantant, accompagnés par notre tante Clarisse au piano.
Et là, j’avais pris avec moi la photo immortalisant cet instant, et je fis le
bonheur du directeur de l’école, qui me demanda instantanément s’il pouvait en
faire une photocopie. Il était enchanté et c’est vrai que cela reste un petit
document souvenir inoubliable.
Il nous fit visiter aussi une ou deux salles, où
je pus admirer sans fin, une grande photo prise dans les années 40 où tous les
élèves et professeurs sont rassemblés, et peut-être même Benoît et moi y sont.
Mais allez, vous, trouver dans plus de deux cent élèves notre bouille. Il nous
fit cadeau d’une dizaine d’autocollants représentant le sigle de l’école et
même d’une petite médaille « Je parle français », dont il est
l’instigateur ; pour encourager ses élèves, il leur donne ces sortes de
médaille pour les pousser à s’améliorer, et je trouve l’idée plus que géniale.
Un nouveau bâtiment se trouve sur la droite, en
face de l’ancien, dont nous avions participé à l’inauguration. Mais l’émotion
reste entière de retrouver ces lieus où, ne l’oublions pas, je n’avais que six
ans lorsque j’ai foulé pour la première fois le sol de cet endroit qui restera
magique toute ma vie durant, de cette époque à nos jours. Après que moi aussi
j’eus fourni des explications (forcément, étant le seul rescapé de cette épopée
bénie), le directeur nous raccompagna à la porte, qui elle aussi n’était plus à
la place qu’elle occupait avant, mais qui donne de biais dans la rue. Puis,
après nous être promis de nous écrire, chose que j’ai déjà faite, on se quitta,
direction si possible mon ancienne maison.
Toute d’abord, avant toute chose, revoir
l’Eglise du Sacré-Cœur que pendant presque dix-huit ans, j’ai du voir.
Effectivement, elle trône toujours à la même place, et heureusement d’ailleurs.
Ce fut un choc émotionnel d’une grande intensité. A l’entrée, un policier
(chaouiche), qui nous donna fort aimablement l’autorisation d’entrer (et là,
heureusement aussi). Revoir les fameuses colonnes en marbre rose, le fabuleux
plafond composé de caissons décorés, avec son centre l’image pieuse du
Sacré-Cœur de Jésus, la chaire où le prêtre montait pour son sermon, la dizaine
de petits autels tout autour des bancs, toujours bien alignés.
Que de souvenirs refluaient à ce moment précis.
Mais je ne me suis pas laissé aller trop à la nostalgie, c’est ainsi. Corinne a
bien filmé ce sanctuaire et de là, direction Sporting où j’allais essayer de
retrouver l’immeuble de ma jeunesse ! Après maintes hésitations, je crus
le reconnaître, mais j’hésitais encore sous les yeux de ma fille, et du frère
Didier qui se tenaient tous deux légèrement en retrait pour mieux me laisser me
concentrer. Finalement, je le reconnus, mais j’avais encore des doutes, car au
rez-de-chaussée, le balcon donnant sur la rue avait été fermé par une baie
vitrée et cela me faisait un drôle d’effet.
Même si Corinne au premier abord s’y opposa, je
décidais de rentrer dans le hall de l’immeuble de mon propre chef. Non sans
avoir remarqué au préalable que le fronton du portail noir portait les
initiales K. et A. soit le K de Kichichian, notre ancien propriétaire. Là, ce
fut le choc tant attendu. Car, c’était bien ça. Plus de doute possible. Mais le
numéro de l’immeuble avait changé, et désormais, c’était le 177 rue
Port-Saïd ; les boîtes aux lettres (d’origine), les deux marches
conduisant à l’ascenseur (toujours le même), la porte donnant accès au jardin,
et celle où le concierge (baoab) dormait, et enfin, et surtout les deux portes
d’entrée, l’une monumentale à deux battants, et l’autre en arrondi, qui servait
en quelque sorte d’entrée de tous les jours, encadré par deux sortes de
fenêtre, en arrondi aussi, mais sans volets, avec des barreaux pour interdire
l’entrée aux voleurs, si ceux-ci s’avisaient de passer par là.
Puis aussi, la grande fenêtre, elle aussi munie
de barreaux, qui donnait dans le hall d’entrée bien grand, puisque l’équivalent
d’une chambre en quelque sorte. Je ressortis et de joie j’embrassais ma fille
et si je ne m’étais pas retenu, j’aurais embrassé aussi frère Didier.
Entre-temps, ma fille avait pu filmer l’immeuble sous tous ses angles et même
les volets de la chambre de mon grand-père, ainsi que la petite porte donnant
accès de l’autre côté du jardin.
Je me promis en mon for intérieur de revenir le
lendemain. Frère Didier, en arabe, s’adressa à un homme assez âgé, qui semblait
être le concierge, et qui l’était en réalité. Et cela devait bien me servir par
la suite. Je reconnus l’immeuble voisin, où au 1er étage, vivaient
les Turner et de l’autre côté, la villa des Lamacchia, qui fut un temps le
siège de la B.B.C. Que de souvenirs remontaient à la fois. Bref, après cette
visite historique, le mot n’est pas trop fort, direction la gare du Petit
Sporting, celle du tram menant à la gare de Ramleh.
Mme. Rachid nous avait dit que l’épicerie Lappas
existait toujours (voir mon autobiographie). Effectivement, bien modernisée,
toujours à la même place, mais je n’y allais cependant pas. Puis on reprit le
tramway, direction Chatby où le frère Didier après tant de complaisances,
regagnait son cher collège. Au passage, je lui avais offert des
« Calissons d’Aix » bien de chez nous, et il en était ravi. Il est
descendu à l’arrêt du collège, et je le remerciais chaleureusement, ainsi que
Corinne pour les trois heures de rêve que nous avions passé ensemble. Et de
Chatby à Ramleh, Corinne et moi restâmes dans le wagon du tram, debout, à nous
regarder comme si nous vivions dans un autre univers.
Là, je peux dire que ma fille a du faire un gros
effort, soit pour ne pas rire, soit pour ne pas pleurer. Un moment d’anthologie
à l’était brut. On s’est acquitté du prix du voyage (25 piastres, ce qui représente
des poussières d’euro), et j’ai gardé en souvenir les tickets distribués par le
préposé qui déambulait tranquillement parmi les voyageurs, assis ou debout,
comme nous. Arrivés à la gare de Ramleh, c’était déjà 13 h.30, on se décida
pour prendre à Mac Donald tout proche, (une centaine de mètres), notre petit
repas, qu’on mis dans le sac qui ne me quittait pas, pour pouvoir aller à
l’hôtel le déguster en toute quiétude. Il y avait foule au Mac. Donald, mais le
responsable nous servit en priorité, ayant sans doute vu que nous étions des
touristes, car d’ailleurs cela se voyait nettement.
Dans notre chambre, nous avons mangé à l’aise,
et surtout bu, car nous devions avoir l’équivalent d’a peu près un litre chacun
de Coca-Cola. Puis Corinne me proposa d’aller visiter le musée Gréco-Romain,
sis du côté de la rue Fouad, bien après le cinéma Métro. Il pleuvait, et nous
étions armés de nos parapluies. Il pleuvait, et en même temps il faisait
soleil, drôle de temps en réalité, mais pas froid du tout. Après une marche un
peu forcée de plus de vingt minutes, on est même passés devant le ciné Métro,
où il y avait foule, nous sommes arrivés au musée, où là, tranquillement deux
policiers et deux civils nous assommèrent un « closed » sans
rémission. On s’est regardés, Corinne et moi bêtement et on est repartis
bredouilles vers « Délices », notre refuge de récupération où nous
avons consommé comme d’habitude, un excellent « Capuccino ».
Ah, le Mac.Donald nous avait coûté
Cette nuit, il y eut une tempête de vent à tout
casser, c’est le cas de le dire. Qu’est ce qu’on pu rigoler, enfin pas trop
longtemps tout de même, car la fenêtre couinait sans arrêt. Cela a duré jusqu’à
trois heures du matin. Corinne a bien essayé de bloquer l’espagnolette avec un
de ses collants, mais rien n’y faisait. Puis, j’eus l’idée de coincer la
fenêtre avec une serviette de la salle de bain, et là, miracle, plus de
couinements et on enfin pu « s’endormir », vers les 4 du
matin ! ! ! Nous
avions dîné au restaurant « Les Ambassadeurs », car au resto
« Versailles », il devait y avoir un mariage, et effectivement, nous
avons pu entendre de notre chambre les « youyous » des femmes.
JEUDI
5 FEVRIER 2004.
Après le petit déjeuner, pris au
« Versailles », promesse avait été faite à notre chauffeur de taxi,
(celui baragouinant le français) qu’il vienne nous chercher à 10 h. Ce qu’il
fit avec même un quart d’heure d’avance. Et évidemment, je lui demandais de
nous mener à Sporting afin de revoir encore une fois
Du 1er étage, elle a pu filmer la
maison des Lamacchia, sous
Au passage, je reconnus les volets des chambres
de ma tante Clarisse, et ceux de ma chambre de l’époque. Le jardin a été dallé
entièrement. En son temps, il y avait une petite pelouse avec quatre
arbrisseaux dans les coins. Je reconnus la porte donnant accès à l’abri, dans
lequel on se réfugiait pendant les alertes durant la guerre de 39/45. De même
que le balcon de l’arrière, aux petites colonnades, qui lui, n’était pas fermé
comme celui de l’avant. Ma fille me prit en photo de même qu’en film. Je pense
que le flamboyant est toujours en place, mais je n’ai pu enregistrer tous ces
détails. J’ai retrouvé bien sûr les deux paires de volets donnant sur ma
chambre d’enfant, et plus tard sur celle de mon adolescence. De même, je revis
les volets de la salle à manger, ou plutôt celle de tous les jours comme on
disait !
Non sans un peu de mélancolie on quittait cet
endroit, mais non sans que ma Corinne ne mitraille à nouveau le couloir
(carrelé avec même des Pyramides comme motif et la montée jusqu’au 4ème
dont le soubassement était toujours en faux marbre), et la façade à nouveau. Je
voulus accéder à la terrasse, mais ma fille me fit remarquer que la porte
menant à celle-ci était munie d’une sonnette, donc abandon du projet. Quelques
instants avant, elle avait filmé la façade de l’église du Sacré-Cœur.
Souvenirs, souvenirs, quand tu nous tiens. Et comme le faisait remarquer très
justement la veille le frère Didier, « Oh, temps, suspends ton vol ».
Et comme il avait raison.
Puis après cette dernière visite, (on ne put
malheureusement voir l’intérieur de l’appartement, et pour cause, car ses
habitants travaillaient et peut-être aurais-je été déçu, qui sait ?),
retour au taxi. Au passage, j’avais donné un pourboire au portier qui a été
très sympa. Ensuite, direction Sporting, pour essayer de retrouver « le
grand rocher », de ma jeunesse. Mais je pense, que pour pouvoir gagner sur
la mer, et agrandir
Mais en plein centre ville, un des pneus du
taxi, rendit l’âme et nous continuâmes à pied, tous trois, Mme. Rachid en tête,
notre promenade, demandant au chauffeur de nous rejoindre aux catacombes. Il
doit toujours nous attendre. Heureusement, Corinne l’avait payé, le pauvre
bougre. Au bout d’une bonne demi-heure de marche, après avoir admiré la
« Colonne de Ptolémé », dressant fièrement vers le ciel son monobloc
de pierre, nous sommes arrivés aux catacombes en question. Là, après maintes
palabres, interdiction de filmer, sacs laissés en consigne, (hormis les
passeports et billets d’avion que Corinne ne laissait jamais et elle avait bien
raison), nous descendîmes dans ce que avait été jadis des tombeaux, mais alors
par dizaines alignés dans tous les sens. Au passage, de merveilleuses voûtes,
remplies d’inscriptions en hiéroglyphes.
Corinne a beaucoup apprécié cet endroit, car
comme je l’ai déjà dit, elle se passionne pour tout ce qui est égyptologie. La
visite dura bien une bonne heure et fut passionnante. Pour accéder aux
Catacombes, nous sommes passés par le célèbre quartier
« d’Attarine », chanté par Bob Azzam dans son célèbre
« Mustapha ». Mais surtout reconnu pour être un ancien quartier, pas
trop reluisant de propreté. Je pense, que sans Chewikar, ma fille et moi ne
nous serions pas aventurés tous seuls dans la rue menant aux vestiges si
célèbres. Il y avait plein de touristes accompagnés de guides, mais nous avions
le nôtre, oh combien précieux, et de surcroît une amie. A la sortie, nous
récupérâmes mon sac, et après avoir pris un taxi typiquement oriental (surtout
avec la musique à fond que le chauffeur ne prit pas soin de baisser le ton,
mais après tout, nous étions immergés dans le folklore), direction je crois le
théâtre romain. Je restais en haut, car pour descendre tout en bas, il fallait
payer et puis zut, on voyait aussi bien l’ensemble d’en haut.
Ma Corinne fit une drôle d’expérience. En se
plaçant sur une certaine pierre, ses oreilles bourdonnaient comme s’il y avait
foule dans les gradins. C’était un tout petit bloc de pierre place au centre de
la scène, et cela lui a fait tout bizarre comme impression. Allez savoir d’où
ça vient ? Puis toujours à pied, on avait abandonné le taxi, direction
le musée Gréco-Romain et là, visite en règle sous la houlette d’une charmante
jeune fille, qui bien sûr en anglais, nous détailla le tout, et nous fûmes
subjugués ma fille et moi par les statuettes de Tanagra.
Le musée est très grand, pas comme celui du
Caire évidemment, mais tout aussi passionnant. Il y a quelques momies,
conservées dans leurs bandelettes qui peuvent atteindre jusqu’à
Mme Rachid nous fit traverser des jardins,
chemin qu’elle emprunte pour emmener ses petits-enfants à l’école, qu’elle nous
montrait d’ailleurs. Finalement, on aboutit à la fameuse « Bibliothéca
d’Alexandrie » aux environs de 14 h. Là, nous laissions mon sac en
consigne, et même Corinne le sien, car comme nous expliqua Chewikar, le jour de
l’inauguration, des pages entières de livres furent arrachées et emportées dans
les sacs à main des pseudo-visiteurs. Aussi, des mesures draconiennes ont été
prises, et il vaut mieux ainsi.
Fantastique bibliothèque étagée sur sept niveaux
et d’un modernisme à couper le souffle. Tout a été prévu, des parois anti-feu,
jusqu’aux lumières aux effets spéciaux pour donner l’impression que le jour
continue, une fois la nuit arrivée. Elle a été construite en forme de voûte, et
l’extérieur est recouvert d’inscriptions en hiéroglyphes, s’adressant à tous
les peuples du monde. Il y a plein de symboles, comme cette passerelle censée
emmener les étudiants au bout de la terre, vers l’occident et le reste de
C’est immense, et je pense que quelqu’un qui
irait tout seul , pourrait s’y perdre ! Notre guide, non je
plaisante, Mme Rachid se fit un plaisir de tout nous détailler, des expositions
de photos, qui pullulent, pour expliquer telle ère de l’époque alexandrine ou
telle autre époque. Il y a même une salle emménagée pour les enfants, avec
ordinateurs, jeux etc….Nous sommes rentrées dans un bureau, où Chewikar
connaissait bien les deux employées qui nous reçurent, comme tout le monde
d’ailleurs, avec beaucoup de gentillesse. Et Corinne, au téléphone, entra en
contact avec la sœur, je crois d’un des exposants ayant tout légué lors de son
décès, ou en partie, de son mobilier à la « Bibliothéca ». Elle
s’exprimait en anglais, mais commençait à bien se débrouiller.
N’oublions pas au passage, que lorsque fut
inauguré ce bâtiment, notre président de
Puis, on visita un des trois musées se trouvant
sous terre. Et là, nous eûmes droit à toute une visite commentée en italien,
mais par un guide très volubile, mais fort sympathique lui aussi. Une fois
récupérés nos sacs à la consigne, retour à l’hôtel. Au passage, Mme. Rachid
s’était arrêtée chez elle, non sans nous demander si le soir même, on passerait
chez elle. Nous fîmes une halte à « Délices » comme toujours, pour
notre « Cappucino » quotidien, puis après avoir soupé au
« Versailles », ( je crevais la dalle comme on dit, car à midi, on
n’avait rien mangé, tellement nous étions pris par nos visites) de succulents
champignons et de viande en sauce, toujours dans une ambiance feutrée. Nous
avons eu une discussion avec le directeur du restaurant qui parlait
parfaitement français, puisqu’ayant vécu environ vingt ans en Europe. Ceci
faisait suite à un coup de téléphone de Mme. Rachid, nous demandant de passer
le bonjour au directeur de l’hôtel de la part de Sandro Manzoni. Le directeur,
arriva pratiquement en fin de repas, et nous salua bien courtoisement.
Pour en revenir au directeur du restaurant, ce
qu’il nous dit nous intéressa, car il nous dit qu’il avait fait ses études au
Collège St-Marc, mais bien plus tard que moi, âgé lui de cinquante quatre ans.
Bon, après avoir bien discuté, direction Sharaa Abdel Hamid Badawi, au 29 très
exactement, là où réside Mme. Rachid à qui nous avions promis d’aller la voir
chez elle. Toujours en passant par la réception, on fit appel à nouveau à un
taxi qui sur explications de Corinne, ce qui est un comble, nous mena à bon
port. Taxi typiquement oriental, avec musique à fond (décidément, c’est une
maladie), versets du Coran et chapelet en bois pour la prière, je présume et
chauffeur tout aussi oriental, ne parlant pas un traître mot d’anglais, à plus
forte raison de français ! ! !
Enfin, après nous être acquittés de la course
Nous passâmes une excellente soirée jusqu’à
assez tard. On nous servit le thé, accompagné de petits biscuits, et on put
discuter à bâtons rompus de pas mal de choses. Corinne laissa un magazine
« Géo » à Mme. Rachid, avec tout un reportage sur Marseille et
moi-même je donnais à son gendre quelques articles sur Mido (Ahmed Hossan), l’égyptien
si réputé dans son pays, et qui joue à l’O.M. actuellement. Il était vraiment
content ! J’en profitais aussi pour montrer les photos de mes quatre
enfants et de mes onze petits-enfants. Le fils de Chewikar à son tour, me
montra plein de photos. Au moment de nous séparer, le petit fils tient à offrir
à Corinne un superbe papyrus représentant les Pyramides, et même deux
minuscules reproductions des dits tombeaux ; fort sympathique, et de
surcroît bien grand pour son âge, mais à voir le père, on comprend mieux.
Vers les 22 h. 15, on se quitta, tout en se
promettant de s’écrire et de plus, par l’entremise de Corinne, de s’envoyer des
Mails, via Internet. Au retour, on devait faire à peu près
VENDREDI
6 FEVRIER 2004.
Comme d’habitude, petit déjeuner au
« Versailles ». Après quelques jours passés dans cet hôtel, à présent
nous avions notre table réservée pour deux personnes. Comme il fallait libérer
la chambre afin que le ménage y soit fait, en avant pour une nouvelle ballade
sur
Et là, arrivés à cette plage, interdiction de
descendre. Deux « Gafir » (ou garde-côte), je présume, avaient comme
instruction de ne laisser descendre personne. De plus, comme ils ne parlaient
pas anglais, il était assez difficile de se faire comprendre, mais finalement
comme tous les pays du monde, avec forces gesticulations, on réussit moyennant
pourboire, à obtenir que l’un des deux comprit ce que je voulais et m’ayant
pris la bouteille que j’avais emportée avec moi, descendit me la remplir de
sable et c’est ce que je voulais depuis le départ. Après bien des salamalecks,
on fit demi-tour direction l’hôtel. Mais comme il était encore bonne heure, on
s’assit sur un banc, place Saad Zaghloul, et Corinne put encore filmer, en
particulier le tram jaune qui s’en va dans d’autres quartiers de la ville (ceux
de l’est je crois). Vers 11h ½ d’un commun accord, on se rendit au Mac Donald.
Au départ, nous devions aller au restaurant
« l’Elite », qui se trouve être un des restos les plus branchés de la
seconde ville du pays, mais finalement comme il n’y avait personne au Mac.
Donald, Corinne commanda comme d’habitude notre petit menu, que la serveuse
nous emmena à table, chose impensable ici. De plus, nous avions un fonds sonore
assez puissant, mais nous étions dans le folklore
« arabo-américain », faut le faire. Corinne put filmer une affiche de
salade toute écrite dans la langue du pays et moi-même pris la sorte de papier
sur le plateau, tout écrit en arabe bien sûr avec le sigle de Mac.
Donald ! Et ensuite l’hôtel et
sieste, la première depuis notre arrivée. Là aussi, Corinne me dit au bout
d’une heure, qu’il était quatre heures de l’après-midi. Mais en réalité,
c’était trois heures, une fois les vérifications faites. Et pourtant, elle
avait gardé l’heure française. On a bien rigolé ! Puis pour tuer le temps,
mais on en avait fait tellement en cinq jours, qu’on n’avait plus envie de
faire quoique ce soit, nous sommes allés une dernière fois chez
« Délices ». Retour à l’hôtel, et là, nous fîmes nos valises, car à
minuit et demi, le représentant de « Sylvia Tours » devait passer
nous prendre pour nous mener à la gare.
Repas au « Versailles », et attente
dans la chambre jusqu’aux environs de 23 h. 30, où là, nous descendîmes pour
attendre dans les grands fauteuils d’un des salons du rez-de-chaussée la
voiture de « Cosmos ». Elle arriva à minuit vingt, et après avoir dit
« au revoir » au personnel réceptionniste de l’hôtel, nous
embarquâmes à bord du véhicule nous menant à l’aéroport.
SAMEDI
7 FEVRIER 2004.
Je reprendrais le petit titre que j’avais
employé à mon retour du Liban « The last day of this wonderful
adventure » ( le dernier jour de cette merveilleuse aventure). Mais pour
revenir à la veille, Corinne filmant une dernière fois le tram, et notre hôtel,
un policier en civil (cravaté de plus), nous pria aimablement de ne point
filmer avec un « I am sorry » du plus bel effet ! Dieu soit
loué, il ne nous demanda pas la cassette, car là, s’aurait été un désastre. A
moins, qu’il ait voulu lui aussi, un « baschich ». De même, un soir,
je ne me rappelle plus lequel, on entendit frapper à la porte, et un des
garçons accompagné d’une des réceptionnistes, nous apporta dans une belle
assiette, (sans qu’on le lui demande), quatre oranges, et deux mandarines, sous
plastique, avec couteau et fourchette. Comme Corinne s’était lié d’une certaine
amitié avec la réceptionniste, elle lui donna la dernière boîte de
« Calissons » qui me restait.
Mais revenons à l’attente que nous avions faite
et l’embarquement à bord du véhicule « Cosmos », bien précis qui nous
emmena à l’aéroport. Le guide était muni d’une carte spéciale, car pour accéder
à l’aéroport, il faut montrer patte blanche, et avoir les passeports en
permanence à portée de main ! Une fois dans l’enceinte même, nous avons
patienté un moment, après que nous fîmes enregistrés nos bagages. Il fallut se
défaire des montres, appareil téléphonique, et même Corinne du enlever sa
ceinture à clous pour passer dans le détecteur de métaux. Heureusement, que son
pantalon tenait bien. Elle en rigolait comme d’habitude !
Puis on repassé au même endroit qu’à l’aller,
pour la sortie du territoire. A l’aller, on nous avait apposé les visas et pour
sortir, c’était beaucoup plus rapide quand même. Notre guide eut son pourboire
de même que le préposé aux bagages, qui de son propre chef, s’était muni de nos
deux valises, et se disputait même avec le guide. Finalement, ce dernier, une
fois les formalités douanières exécutées, s’en alla. Et là, il fallut attendre
une bonne heure et demi, sur des sièges pas trop confortables, à regarder des
sortes de « clips » qui passaient en boucle, sur deux écrans de télé,
placés en hauteur. Ce que je ne comprends pas, et Corinne avec moi, c’est que
80 % de la population féminine est voilée, et ce qu’on nous passait comme
« chansons », n’était pas loin de la pornographie, disons de
l’érotisme à l’état brut. Peut-être pour nous réhabituer à nos mœurs
occidentales ! ! !
Vers les 2 h.30, on embarqua à bord d’un avion
de la « Lufthansa », et à 3 h. et quelques, on décollait
d’Alexandrie, en direction de Francfort. On nous servit pratiquement de suite un petit repas, vers
les 3 h. et demi, et cela faisait passer le temps. Stewarts et hôtesses de
l’air étaient comme d’habitude charmants, mais c’est leur rôle après tout. Par
contre, je ne sais s’il avait ajouté des sièges, mais quelle calamité pour
allonger un peu les jambes ! Je profitais que mon voisin de gauche aille
aux W.C. pour faire semblant de dormir, et enfin allonger les jambes, ce que
fit aussi ma Corinne. A son retour des W.C., voyant que je dormais, il se mit
dans le fauteuil de l’autre côté, et il y avait largement la place pour le
faire.
Le voyage jusqu’à Francfort fut long (4h.
d’avion) et on n’en voyait plus
Corinne au passage, voulut acheter une cartouche
de « Malboro » pour Magui, celle qui lui fournit tout pour le bureau,
mais devant l’incompréhension manifeste de la préposée à la vente, elle renonça
et la planta là avec sa cartouche de cigarettes. Corinne me fit remarquer que
dans la file qui attendait pour déguster un café, il y avait Nicolas Hulot,
célèbre pour son émission « Ushuïa nature », qui passe à la
télévision régulièrement. Vers les 9 h. et quart, on embarqua finalement dans
un avion beaucoup plus spacieux, direction « Marseille Provence », et
après les recommandations d’usage de l’hôtesse de l’air, (qui ne servent à rien
d’ailleurs en cas de chute de l’appareil), on décolla fort bien.
Nous eûmes droit à une nouvelle collation, qui
nous occupa un bon moment. Et puis, vers les 11 h., nous pûmes apercevoir les
Iles du Frioul, vues d’en haut, cela va de soi. Quelle merveille, et quel
spectacle fantastique. Auparavant, nous avions pu voir les paysages enneigés
des Alpes, je présume. Et la descente commença, et on se posa sans difficulté à
Marignane ; dans l’avion, quelques sièges devant se tenait Nicolas Hulot
qui possède une villa à Aix en Provence.
Après avoir récupéré nos bagages, on sortit enfin,
et là, nous attendaient, Jean-Louis, et Guillaume, Mireille, Sonny, Robin, et
Julie. Que c’était bon de retrouver les siens, même si nous avions passé une
semaine de rêve ma fille et moi. Et voilà, tout ayant une fin, on se retrouvait
chez moi, où après avoir mangé un morceau que Benoît nous avait concocté, on se
passa le film pris par ma fille. Christian, Isabelle, Brigitte, Thierry 2, à
leur tour vinrent nous voir, et je passais l’après-midi dans une sorte de
brouillard et qui continue d’ailleurs au moment où j’écris ces
lignes ! ! !
20/01/2006
De Renée ANTEBI (née MORENO) un article qui
nous mettra en mémoire tout ce qu’elle décrit.
Parlons des remèdes des années30, 40, 50…
Que pensez-vous des purges ? (Huile de
ricin ou magnésie).Ce médicament magique pour toutes les maladies.
Un peu de fièvre ? Remède : Une purge.
Des frissons, maux de tête ? Remède :
Une purge.
Des coliques, des nausées ? Remède :
Une purge
Oui ! Molière aurait trouve de la matière
pour une nouvelle pièce. Et, a propos, avez-vous connu une personne qui ne
souffrait pas du foie en Egypte ? Toute mon enfance j’étais
persuadée que mon foie était la cause de toutes mes maladies.
La première fois que j’ai
consulte un médecin en Israël il m’a demande si j’avais quelques
problèmes de santé. Je lui répondis : « Hé oui, je souffre du
foie »
« Du foie » m’a-t-i l
dit ? « Et, au juste, soyez plus spécifique, qu’a-t-il
votre foie ? » « Heu… Je n’ai aucune
idée » balbutiai-je « Je sais, que l’on m’a toujours
dit que je souffre du foie » dis-je avec un semblant d’assurance.
« Bon, »me répondit le médecin
« Le foie est une glande qui peut avoir beaucoup de problèmes, et votre
réponse, mademoiselle, me fait penser à quelque chose. De quel pays
venez-vous ? »
Et moi : « D’Egypte »
« Voila la réponse que j’attendais »
s’exclama-t-il ! « L’Egypte,
sous l’influence de l’occupation
française, a une population qui souffre du « foie ». Maladie
mystérieuse, inventée par les français. Vous n’avez rien
au foie Mademoiselle et chassez toutes ces idées de votre tête ! Il n’est
pas enfle, vos analyses sont parfaites, rentrez chez vous ! »
et, je m’en fus toute bredouille. Depuis lors mes maux ont disparu.
A part ça les lavements ! J(Aujourd’hui modernise avec les
clystères)Terrible d’être constipe. Tous les préparatifs avant ainsi que
le cérémonial qui s’ensuivait ! Apres le
lavement, Maman qui disait : « Retiens autant que tu peux, ne cours
pas a la toilette ! » Quelle souffrance… Jusqu'à
la délivrance.
Et les
fameuses ventouses ! Je me souviens qu’après les ventouses on mettait la
pommade de « Vix » sur le dos (L’odeur nous poursuivait partout).
Puis on « tapissait » notre dos
avec des papiers journaux. J’essayais de marcher toute droite et rigide
pour ne pas froisser ce papier afin de ne pas faire de bruit !
Les
diarrhées ! Pas de remède ! Le jeune complet, a part l’eau
du foul nabet bouilli. On avait deux possibilités : guérir ou
survivre, et je suis encore la.
Renée Antebi (née Moreno)
De Margie Kuper CASSUTO, de Boca Raton, Floride
(USA). Quelle angoisse pour une toute petite fille..
Dear
Albert,
Thank
you so very much for the next installment of your site. I know you have not
been well lately and yet you find the time and energy to do such a wonderful
job.
A
while back, I wrote a short story about the day my world changed forever.
Though, I'm not as prolific as you or the other writers, I would be honored if
you would choose to add my story to your site.
Wishing
you and Mireille a very happy and Healthy New Year. May 2006 be good to you and
your family.
Best
regards,
Margie
Cassuto Kuper
The
day the spaghetti went cold.
By Margie Cassuto Kuper
Last night I dreamt I went to
When
I awoke early that Sunday morning, I just had the feeling that this was to be a
special day. Here I was ten years old for a whole month. Feeling so grown up
with my new initial gold ring shining in the rays of the sun which came through
the semi open shutters. It was the maid's day off. My father was not going to work either. We
were going to do something special and exciting. Life with my parents was
always full of adventures and good times. Then, my mother along with her
mother, who was living with us, had to leave unexpectedly[1][1].
The outing plans were scrubbed. My little four-year-old brother and I were
going to stay home with my father and wait for their return. My father seeing
the disappointment registering on our faces did what he always did best. He
created a new adventure for us. Today he declared, since my mother was not
going to be back home on time, we were going to prepare lunch. The menu was to
be spaghetti with sauce and a salad.
First,
we gathered all the ingredients on to the kitchen counter. Thereupon, he got
busy preparing the tomato sauce all the while telling stories of the big
parties he used to cater for the English and the Americans. He impressed upon
us that the most important thing about cooking spaghetti was that one had to
make sure the spaghetti had to be “al
dente”. My brother, Roger's job was to stand on the
little stool and wait for the water to boil. I measured and poured the salt
into the pot. With every bubble that appeared, Roger would squeal that it was
ready. My father would laugh, give his hair a tussle and tell him no, not yet.
My job was more important, I was going to put the spaghetti in the pot and I
was going to determine when they would be “al dente”. The table was set, the sauce and salad
were ready, the Parmesan cheese grated. The water finally started to boil and
my brother was screaming at the top of his lungs: “it’s boiling…it’s boiling”.
Under my father’s
proud gaze, I stirred the spaghetti into the boiling water.
After a while I pulled out a few strings, placed them in the colander and
tasted them. Shaking my head, I declared they were not ready. On the second
try, I was about to repeat the procedure, when the doorbell rang.
My father opened the door with my
brother and I in tow. Two rather large men informed my father that he had to go
along with them as he was under arrest[2][2].
As though he had expected this to happen all along, my father did not argue He
asked permission to get a sweater from his closet and we all followed to his
bedroom. There, he managed to scribble and hide a note to my mother without the
officers seeing it. As he was being escorted out of the house, my father turned
to me and told me to run up to a neighbor who had a phone and call our cousin
to come stay with us. He picked me up hugged and kissed me hard. He then picked up Roger hugged and kissed him
hard too. Roger was crying softly. We followed them out and my father turned
around and said to me: “I
don’t know
how long I will be detained or where they are taking me. You are not
a child anymore. I expect you to be brave and help your mother. I want to know
I can depend on you”.
My father was my idol. I would have done anything he had
asked. I could feel the tears nearing. Crying was a sign of weakness he had
once said. I could not let the tears come so I swallowed them hard where they
stayed in my throat. I made the most serious, grown up face I could and swore
to him that I would be everything he had asked me to be. Flanked on both sides
by the Mabahess el Ama (the political
police), my father went down the
staircase. Roger put his hand in mine and we both stood there until he
completely disappeared from our sight.
Taking
a deep breath and dragging my brother along, I made the call to my cousin to
come over. We, then, went back to our apartment to wait for her. As we walked
past the kitchen, I glanced at the pot of spaghetti. The burner was off. I took
a few strings out to taste. With strangled tears stinging my throat, I realized
at that moment that I no longer could be a carefree little girl and that the
spaghetti no longer “al
dente” was soggy and cold.
[1][1]
I later learned, they went to the police
station to register. A curfew was imposed and all French nationals were to
register.
[2][2]
Regardless of their nationality, under Nasser’s
orders, all persons arrested at that time were Jews. They were all interned in
Cairo under horrible conditions. Without any contacts with their families or
"regulation”,
visit from the Geneva Red Cross
Reçu de notre ami
Elie PATAN cet hommage pathétique,
poignant et, en même temps, si affectueux qui rappellera à la plupart d’entre nous notre mère et nos grands-mères, ces femmes admirables, courageuses, dévouées à leur
famille avec une abnégation rare et faisant face aux situations si difficiles
de la vie de cette époque. Elles méritent qu’on leur érige une statue à
leur mémoire.
par Elie Patan
Resume concernant ma nonna Marietta,… lettre envoyée à ma
niece Aimée Pelletier , en Decembre 2001
La “nonna”
Marietta (Miriam en Syrien)
est nee a Alep en Syrie en 1870. Fille de Chimon et Emam Attar.
En ayant
a peine 10 ans. Je ne peux que deviner les conditions difficiles de vie,
... le sort millenaire du juif errant, cherchant toujours sa chance
ailleurs ,... mais un fait qu'on ne peut pas nier,... C'est que
,vers la fin du 19 eme siecle et le debut du 20 eme,... il y avait une grande
vague d'emigration juive de tous les pays du proche orient vers l'Egypte.
Surtout d'Iraq et de Syrie....... Mon imagination vagabonde et je m'imagine que
dans 130 ans, un de tes arriere.. arriere ... petits fils se
demandera ...peut-etre,... pourquoi mes ailleux, Shaoul et Pauline Israel
ont-ils quitte l"Egypte.?...
Nous les humains , ne posons pas les
questions necessaires, au moment qu'ilfaut,remettant toujours a plus
tard, et ayant la conviction que nous avons toute la vie devant
nous,... mais helas, ... chacun est accapare par ses occupations et
obligations quotidiennes et le contact avec les ancetres s'estompe et se
volatilise. Combien de fois me suis-je demande, ...pourquoi n'ai-je pas
assez parle, bavarde, ..avec maman, et ne lui ai-je pas consacre
plus de temps.?. Moi aussi j'etais captif , entraine comme tout le monde
dans cette course folle pour avancer... cette competition universelle,...
Aujourd'hui je me dis que, pris dans ce tourbillon, .et. ce combat pour
notre confort et bien-etre physique, j'ai neglige le cote moral, ... cette
sensation de communion intime, pour exprimer mes sentiments , et savoir
un peu du passe, surtout avec la vie difficile qu'elle a enduree , apres le
deces de mon pere en 1938.
Mais revenons a nos moutons. ... .(As-tu
recu de Salomon , l'historique de la famille, que je lui avais envoye ? )
... Je te raconte cela, ne pouvant
me baser, que sur certains documents, (tres peu nombreux d'ailleurs) et
ce que j'ai su et entendu par ma maman et ma grand'mere.
En
En 1887, nait
("Meshannait makom, ..Meshannait
mazal"...c'est une phrase qui revient dans
Alors, ils s'en
vont vivre a l'autre bout de l'Egypte, a Louxor, au sud ... et en lisiere du
desert meridional....Ytshak y ouvre un magasin , ainsi qu'une presse
d'huile. ... Les affaires s'emblent s'ameliorer...Elle accouche de
l'oncle Jacques en 1898,...(tu t’imagines, 11 ans après
Les annees passent,
Maman
me disait que sa mere (Miriam\ Marietta)) decidait de tout dans cette
cour, ou elle reignait en reine,
comme seul maitre des lieux. Forte de caractere, elle imposait sa volonte sur
tout le monde ( D'ailleurs je m'en suis bien apercu, quand plus tard ,apres le
deces de mon pere, elle est venue vivre chez nous... surement ta maman Pauline se rappelle d'elle aussi).
On envoyait les garcons
a l'ecole locale gouvernementale, ... mais les filles, Victoria et Esther
etaient chez les soeurs religieuses italiennes. ... Je garde toujours le
"diplome italien" de fin d'etudes primaires de maman. La
maison des "Sassons" etait le carrefour ou se reunissaient les
juifs qui etaient de passage dans cette petite bourgade, a l'aspect
calme, mais parfois agitee tout de meme par le mouvement touristique.
J'ai quelques
photos de la famille, allant
visiter les sites touristiques, quietaient tout pres, ... parmis les temples et
les ruines qui temoignent d'un passe prestigieux. Le debut du 20 eme
siecle temoigne d'un interet grandissant pour l'archeologie ... C'etait la
periode des grandes decouvertes , et des fouilles entreprises par les missions archeologiques
anglaises, francaises, americaines, ... ou autre. ... Maman me disait aussi que
parfois ils allaient au "Winter palace Hotel", au style victorien et
colonial, pour cotoyer les touristes et sentir cette atmosphere etrangere
et cosmopolite, toute differente de celle ou ils vivaient .
D'ailleurs je l'ai visite avec Mary, lord de
notre dernier voyage en Egypte en 1982. Nous avions passe une dizaine de jours
pour visiter les sites pharaoniques a Louxor , Assouan et Abou-simbel.
Evidemment j'ai profite de l'occasion, et je suis alle au souk "Essareya"
de Louxor, et j'ai demande les personnes agees , s'ils se
rapellent de
C'etait
un voyage splendide ..inoubliable,… nous avons bien jouis ,
et passe d'agreables moments.. surtout pour moi qui aime l'histoire et
l'archeologie....Tout y est concu et execute en immensement grand, et
temoigne d'une civilisation tres avancee et cultivee. Si jamais vous en aurez
l'occasion, et en des jours plus tranquilles, lorsque la situation sera plus
calme, je vous conseille vivement un tour dans les parages.
Un detail assez particulier,que je voudrais
raconter, ... Parmis les personnes qui frequentaient la famille, et
avaient un pied a terre dans leur enceinte, figurait un jeune homme,
copte orthodoxe, medecin, recemment sorti de la faculte de medecine, et
envoye a Louxor comme medecin de la compagnie des chemins de fer. Celibataire,
loin de sa famille, il fut vite adopte par les Sassons, surtout par nonna
Marietta, qui vite l'aima et le considera comme son fils. De son cote, il
trouvait l'hospitalite, la chaleur et l'amour que chacun de nous a tant besoin.
Il devint vite, non pas seulement leur medecin, mais surtout un ami.,... un
membre de
Les
annees passent, le commerce de Ytshak commence a montrer des signes de declin.
La verite est que mon grandpere, n'avait pas du tout le caractere et la
poigne du business man. Il etait plutot genre.. bonhomme, .. calme, ..
patient .. plein de bonte naive,... je dirais peut-etre faible de caractere. .
Il vendait beaucoup a credit, croyant naivement tous les bobins qu'on lui racontait,
pour remettre les paiements a plus tard. Maman me disait qu'a la maison, il y
avait trop de discussions a ce propos. Les clients ne payaient pas ou
peu,...D'autre part les enfants grandissent et il faut penser a marier les
filles. Marietta commence a raisonner son mari, qu'a Louxor il n'y a pas
d'avenir pour les enfants , surtout qu'il n'y a pas de juifs pour marier
les filles, que les garcons grandissent et doivent continuer leurs etudes
secondaires, et qu'il vaut mieux plier baggages... Monsieur Isaac, comme
d'habitude, se plie devant les exigences de sa femme. Ce que femme veut, ...!
!
Il avait
raison notre cher Richelieu, en disant "cherchez la femme ". Et
c'est ainsi qu'au debut des annees vingt, la famille s'en retourne au
Caire.
Jacques Sasson, jeune homme travaillait dans une
usine de sucre a “Komombo”… Cela me rapelle la
canne a sucre de Haute Egypte , au gout succulent que l’on
sucait avec delice,… mais cela demande une dentition d’acier.
Tant que la famille etait a Louxor, Jacques travaillait a l’usine,…
Mais quand on decida de retourner
au Caire, il retourne avec eux,.. travaille comme commissionaire ou courtier
dans n’importe quelle branche,… mais finalement il s’oriente vers la
construction,… le batiment , et se
debrouille bien.
Albert Sasson termine ses etudes secondaires,
fait 3 annees de pedagogie pour obtenir son diplome de professeur de
Mathematiques, et travaille dans les ecoles gouvernementales.
Maman qui avait deja appris un peu
de coupe et couture, commence a travailler dans ce domaine. Elle
travaille a la journee, chaque jour allant chez une famille differente,
et ainsi commence a se creer une petite clientele. N'oublions pas que cette
periode ne connaissait pas le "pret a porter".
Je parcours
rapidement cette periode .. Maman a connu mon pere qui, d'origine
iraquienne, venait juste d'ariver de France en 1921.
Ezra Eliahou (Elie) Abed, finit ses etudes
primaires a Bagdad, son pere l’envoie terminer ses etudes
superieures, a Istamboul, la capitale de l'empire Ottoman,…
Il y va, mais vite la quitte,
preferant voyager et voir le monde. ( Comme les jeunes de nos jours, parcourant
le globe, avec leurs sacs au dos). Il s’enfuit du college, voyage un peu
partout dans les pays avoisinants,.. Europe de l’est,,..
les Balkans,..
Apres un certain temps, etant juif, il est relache, avec beaucoup de ses
compatriotes, change son nom de famille, ( de “Abed” pour
“Patan”) et en 1921 decide de retourner en orient. Il prend le navire de
Marseilles pour Alexandrie... A l’arrivee a l’escale , a “Oran”,
il descend , visite la ville et se photographie . Je garde toujours la
photo originale, estampillee , et ou y figure le nom du studio a Oran,.. et
En Egypte, il travaille comme
voyageur vendeur de textiles, dans les villes du sud
d'Egypte, … A Assiout, il rencontre un compatriote, Israel Ezra
le mari de
continue
a courir les villes, et se correspondent quelques annees , et enfin se marient
au Caire en 1927. ... Quelques essais de travail au Caire, (toujours
dans le textile) echouent. ...Alors, mon pere apprend la coupe de
vetements feminins, et ainsi , ils decident de monter un studio de couture dans
l'appartement conjugual. Il coupe les vetements des clientes, et s'occupe
de tous les besoins divers et innombrables de la vie quotidienne,. maman
s'occupait uniquement de la couture,... des ouvrieres,... des clientes..
Cela a l'air de marcher, mais le sort a decide
autrement.
Le
27 decembre 1938, mon pere, agé de 42
ans, meurt subitement et instantanement d'une hemorragie celebrale ...
laissant maman et trois petits, dont moi, l'aine avait a peine 10
ans, Isaac en avait 9, et Miriam (Mimi) 5.
Je me
rappelle assez bien de cette journee,..
C’etait pendant
les vacances de Noel, (car nous frequentions l’ecole des freres religieux catholiques du Daher), et j’etais en conge, a
Quel malheur pour nous tous, mais surtout pour
maman.
NONNA MARIETTA
C'est alors que nonna Marietta est entree dans
notre vie, ... Depuis 1938, elle a vecu parmis nous jusqu'a sa mort en
1951, agee de 81 ans....
Avant cela je me
rappelle vaguement de Nonna et Nonno, a part quelques visites chez eux,..Je me
rappelle voir nonno a la synagogue les vendredis soir, quand j'y allais avec
mon pere et mon frere. Je me rappelle aussi qu'une fois, a l'occasion de
Pourim, il m'embrassa, me donna quelques sous pour depenser, et acheter
un masque... .Pourquoi justement cette scene m'est restee a l'esprit plutot que
d'autres,...Va savoir les secrets du subconscient...!!...Apres les mariages de
Jacques, de Victoria et d'Esther, ils vivent avec l'oncle Albert, encore
celibataire et prof, dans les ecoles gouvernementales. ... En fevrier
1937, Albert se marie, mais ils continuent de vivre avec le jeune couple.
Mes relations avec
Cela
cessa un beau jour ou je decouvris que j'avais pleins de cousins et
cousines de tout age . En effet un beau jour,
En juillet 1937, nonno meurt , a l'age de
74 ans, lors d'une visite chez sa fille Esther , a Heliopolis, ou son mari ,
Maurice avait un magasin de produits menagers. Nonno se sentait tres a l'aise a
passer des heures au magasin, avec cette atmosphere de commerce et de contact
intime entre vendeur et client, qui est toute particuliere en orient. Il devait
avoir surement la nostalgie de son commerce de Louxor.
Donc en 1938, la nonna , veuve, agee de 68 ans,
voyant sa fille Victoria, veuve aussi, seule a elever trois gosses et
luttant pour son gagne pain, decide sans hesitation, que sa place est avec sa
fille. ... Dorenavant elle va s'occuper des besoins materiels de la maison,...
laissant a maman le seul souci du travail , et du gagnepain.
Ainsi commence une nouvelle periode, ou
j'ai connu, aime, apprecie ma chere nonna.... Sans elle, comment maman
aurait elle pu ?...
Comment puis-je la decrire en deux mots? , ... c'est diffficile... elle
etait pleine de contrastes. Certes autoritaire, mais pleine de charite et d'amour.
Forte de caractere, elle decidait de tout, et avec l'aide d'une bonne qui
l'assistait,elle faisait tout. C'etait juste la personne qu'il fallait, dans
les conditions presentes. Juive croyante et pleine d'une foi innebranlable,
elle suivait aveuglement les regles de la cacherout (que nous avons
neglige de nos jours). Surtout les jours qui precedent Pessah, ou elle etait
particulierement meticuleuse,... maniaque.
Elle commencait sa journee, toujours avec le
meme rituel... ... se lave le visage et, .. la serviette encore en main, elle
ouvrait la grande fenetre, regardait le ciel, et s'adressant a son Dieu
personnel, ...lui tenait une longue conversation, ou plutot un long
monologue. Comme une petition qu'un sujet soumettait a son roi, elle lui
demandait de veiller a sa famille, ... elle les enumerait un par un,...tel
fille, trouve lui un bon mari,... tel malade, fait qu'il guerisse,...pourquoi
n'as-tu exauce mes voeux pour tel ou telle requete,... que puis je faire pour
que tu m'entendes, ... je suis prete a jeuner, a faire tel ou tel voeu si
tu accedes a ma demande. C'etait quelques minutes d'intimite et de
prieres, qui se terminaient toujours par le meme refrain: "Ma
termilish guetta" textuellement (ne jette pas mon
corps), mais qui etait en fait, une priere de ne pas m'oublier dans mes
derniers jours, et me reserver une mort sans souffrances. Apres cette
confession matinale et quotidienne, elle se sentait soulagee, et pouvait
alors commencer sa journee.
Le petit dejeuner pour tous ... les enfants avant
l'ecole.... ensuite c'est arranger, aerer et nettoyer les chambres ,…
et enfin,… la cuisine ou la vie
etait plus compliquee que de nos jours,.. je me rappelle encore que l'on
petrissait et preparait le pain, que la bonne amenait au four public non
loin de l'appartement. Je vois encore la nonna, assise devant la "tabbleya",
petite table basse et ronde, en train de preparer des pates et macaronis. La
plupart des casseroles "Edra" etaient en terre
glaise ou en céramique. On cuisinait avec les "primus" et les
"fatayels",... ce sont les rechauds anciens avant les réchauds
electriques ou a gaz, et qui sont inegalables pour le mijotage a petit feu.
Parfois, son travail fini, elle venait s'asseoir
avec maman et les ouvrieres (il y en avait une quinzaine, dont Pauline ta
maman, et Mary ma future femme), bavardant, regardant, mais toujours lancant
ses remarques quand il le fallait, et parfois quand il ne le fallait pas.
En deux mots, la nonna depensait toute son
energie a subvenir aux besoins de tous. Tout ce qu'elle savait faire etait fait
avec amour et affection pour ses proches. Elle demandait a ses enfants a venir
la voir avec les petits fils, pour garder le contact avec les jeunes.
Ainsi
passerent les annees,... Apres avoir termine mon Bac (francais), au college St.
Joseph a Khoronfish, jai du (a
contre coeur) renoncer aux etudes universitaires, et prendre le meme chemin de
mes parents, ... etudes de coupe de vetements feminins, ... et je commencais a
travailler dans notre studio atelier de
couture, avec maman afin de l'aider et lui alleger un peu ses efforts et
responsabilites, ... Isaac mon frere continue, et termine la faculte de pharmacie,
...Mimi termine ses etudes a l’Emanuel school de l'English
mission.
En
mars 1950, je me marie avec Mary Abada, et nous vivons dans un appartement tout
pres. En mars 1951, Mary accouche de Vicky, juste quelques mois que la
nonna eut l'occasion de voir et prendre en mains le petit bebe.... Petit a
petit, elle perd ses forces, sa sante decline, mais toujours parmis nous, a la
maison, entouree de l'attention , l'affection et de l'amour que tous ses
proches lui prodiguent. ...La derniere semaine, notre appartement etait
constamment plein,… Toute la famille, et
connaissances venaient rendre un dernier hommage a cette grande dame,…
C’est comme la chanson de Charles Aznavour: “
Ainsi s'en va
ELIE PATAN -
Decembre 2001
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De notre ami Isaac CAVALERO, un souvenir
douloureux qui rappellera certainement à chacun de nous ce triste moment du
départ définitif de notre Pays.
The
year was 1958. I was 18. My dad asked me to get a taxi cab, which I did. I cannot remember how our luggages got to
the harbor
(this part is foggy in my mind, and I cannot ask anyone
that question anymore).
Most of my friends and relatives had already left Egypt. I remember the last few months, how difficult it was to walk
past the house of
my friends and knowing that they were not here anymore, and probably I will never see them again. My heart felt heavy
those last few
month. Now it was my turn, the turn of our family to leave Egypt. Somehow deep inside I was glad that Nona had passed
away a few years
before. It would have really brake her heart to see her children going away to a different part of the world. All
that she ever knew was Alexandria, Hadara,
Tanta (where she was born) and Damanhour...
The taxi took us by la Rue de France, the street were I grew up, and made a left turn toward the harbor. In previous times,
it was a pleasure to take that route. This was
how we used to take the felukah to Ramlah el
Beda. Not anymore. This was a sad day. The future was
not clear in our mind. We arrived to the harbor. I could see the felukah over there, but this time we went to a
different dock, passing through the customs
and the search of our luggages. The docks were
crowded with Jewish people that I have never seen before. It was a noisy day. Anyway the time has arrived when I
walked the gangway. The point of separation between
Egypt and the rest of the world. The future
was unclear, we were going to France, to America, I had no idea. Maybe my dad knew, I did not....
Our ship, the "Aeolia" undocked and now the dock was moving
away from the ship. The ship left the harbor. I
could recognize the Mex on the
left of us. In previous years we used to spend our vacations at the Mex. This time, the Mex was nothing but a blurred
sandy beach on my
left. Slowly slowly Alexandria, the city of my birth was fading away in the horizon. A short time later it was
gone...... nothing but a
deep, very deep blue water surrounded us...
...We made it. Life after all has been good to me and to most of us. Maybe after all... It was a blessing in disguise.
The hardest thing
was without any doubt the separation from our friends and relatives....
Isaac Cavaliero
De notre Ami Moïse RAHMANI.
En forme d'espoir : ma communauté idéale J'ai
écrit ce texte il y a plus de dix ans, en mai 1992, pour le cinquantième numéro
de Contact J, le mensuel juif belge que j'avais aidé à naître en octobre 1987.
Dix ans après, je continue de rêver mais le rêve
est rendu chaque jour, hélas, un plus difficile...
J'écrivais, entre autre :
Cette communauté idéale c'est celle du grand-père
qui emmène à pied, à travers n'importe quel quartier de la ville, ses
petits-enfants le vendredi soir à
Cette communauté idéale serait d'entendre Oum
Kalsoum à la radio juive et Hava Naguila sur la fréquence arabe lors de la
messiba, de la fête annuelle judéo-musulmane. A cette occasion il y aurait le
grand tournoi de tric-trac. Les commentaires seraient, comme d'habitude,
savoureux.
Les mouvements de jeunesse juifs entraîneraient
ceux de la jeunesse arabe dans une Hora et ces derniers leur enseigneraient la
danse du ventre. Nous dégusterions, tous ensemble, le chawarma et le humous en
buvant du Sidi Brahim cachère ou de la bière israélienne sans alcool, et le
silence de l'amitié.
Cette communauté idéale, je la vois recevoir des
cartes de voeux du Club Chalom-Salam-Paix en visite sur les sites
archéologiques de Palmyre, avant de « faire » en bus Damas-Tel-Aviv car il a
choisi le circuit Israël, Palestine, Jordanie, Syrie et Liban. Ce voyage est
cependant déjà démodé. L'endroit « in » est le Chatt el Arab où un club Moriah
vient d'ouvrir ses portes.
Cette communauté idéale, c'est de voir aussi
bien à Jérusalem qu'à Riyad, Rome, Paris et Bruxelles ou à Bagdad, Sanaa et
Téhéran comme à Tel-Aviv, Gaza et Jéricho, s'implanter une succursale de
l'Ecole des Traducteurs de Tolède où des chercheurs juifs, musulmans et
chrétiens travailleraient de concert afin que nos enfants et les enfants de nos
enfants transmettent à leur tour cet héritage de l'Age d'Or : tolérance et
respect de l'autre. Où les extrêmes, de droite ou de gauche seraient celles des
places à table et où le Grand Satan ne serait que le diable et rien d'autre.
Dans ma communauté idéale je ne serais plus
étonné lorsque le chef de l'Etat d'Israël se rendrait dans un pays arabe ou
quand l'un de ses homologues d'un état voisin visiterait l'Etat hébreu. Ce
serait de ne pas être envahi d'une joie sauvage et d'une intense émotion
lorsque le CHAI,
Cette communauté idéale... Dring ! Le réveil
grelotte ; dehors, le temps est gris, il crachote. La radio vomit le décompte
des morts dus aux attentats et à la répression, ce cycle quotidien infernal !
Je voudrais me rendormir et reprendre mon songe. Difficile. Mais, un jour,
inch'Allah, be ezrat Hachem, si Dieu le veut, ce rêve sera réalité. A nous
seulement de le réaliser.
23/12/2005
J’ai
quitté le Caire, seule, a l’age
de 17 ans. Depuis lors j’allais de l’avant et j’éloignai de moi tous mes souvenirs pour
pouvoir me concentrer, sans regrets, dans mon nouvel
objectif : refaire ma vie, a partir de
Un
concours de circonstances a ouvert dernièrement cette boite de Pandore que je
croyais bien fermée et, les souvenirs de ma jeunesse me sont revenus en
avalanche. J’ai
senti le besoin de mettre sur papier ce flot de mes mémoires.
J’habitais pas loin de « Groppi » qui
était le point de rencontre de tous les copains,
Je me souviens du vendeur de colliers de « foll », de leur parfum voluptueux
et, de mes essais piteux de les conserver en les mettant sous un verre
Les
fêtes. Je me souviens du temple de la Goutte de Lait où je passais les journées
de fête pour m’amuser
avec tous les enfants dans la cour de l’école. Je ne
rentrais au temple que pour embrasser le « Sepher Torah » sans comprendre
pourquoi mais parce que je suivais l’exemple de
Les
promenades aux pyramides le soir avec tous les copains. Tiens ! Ca me rappelle
le « Mena House » et sa piscine …Le soleil éblouissant dont la forte chaleur
ramollissait le goudron du pavé ou j’essayais d’enfoncer mes chaussures pour y
laisser mes empreintes.
Oui,
les réminiscences dont je veux parler, car il y aura toujours le côté obscur et
sombre que je préfère garder pour moi-même. Peut-être que je vous en parlerai
un jour…
RenéeAntébi(NéeMoreno)
Voici une narration de Madame Liliane SALTIEL de son voyage en Egypte, si vivante, si enthousiaste et chaleureuse que l'on a envie de tout lâcher et de prendre le premier avion pour y aller.
My
trip to Egypt in May 2004 was absolutely fabulous, every phase of it had
its particular charm and emotion. We had an interesting itinerary, and a
wonderful mix of people in our group, all Alexandrian expatriates, which
helped make it a very successful vacation. Our journey began in Cairo where we
spent a very relaxing afternoon by the beautiful pool of the Intercontinental,
followed by a scrumptious dinner where we got to meet all the wonderful members
of this super friendly group. The next morning we left for what was for me the
highlight of our trip, Alexandria, the city where I was born and left in 1962.
When we got there I was amazed to notice that I recognized all the sites and
found my way around that city as if I had never left. Although we had police
escort for security at all times while on the bus, we roamed around the streets
on our own at night and had absolutely nothing to fear. I walked
everywhere, took the tram and rode with the local people, nobody harassed
us or said anything offensive to us, on the contrary they kept saying
"nawart el Masr, anestouna". I went to Souk el Attarin, with
two french ladies from our group, where it's like a flea market, all arabs,
merchandise hanging in the air, and nobody bothered us there either, they just
gathered around us when they heard us speak arabic and wondered how come we
spoke the language and when told that we were born in Alexandria they couldn't
be any friendlier or more hospitable. The people welcomed us with open
arms, everybody was absolutely terrific and couldn't do enough for us. When we
took a cab to go to Camp de Cesar to see the apartment where I lived, the cab
driver refused to take my money, he kept saying "mouch moumken ya
set, ala eini ou ala rasi", and we practically had to force him to accept
it. It was all very emotional, one of my neighbors actually
recognized me, he said to me "You are Liliana, you used to live here
a long time ago, don't you recognize me, I'm Ibrahim?" Can you
believe that? We rang the bell of the people who now live in my apartment
and which is subdivided in two, and they welcomed us with open arms, with lots
of "etfadalou, ahlan wa sahlan" they let me take pictures and
videos of them and the apartment, then insisted on serving us lunch and
set the table with "meloheya, farha wa macarona", we were
just coming from the restaurant, but we tasted a little so they
wouldn't feel insulted. I brought them a big box of chocolates
from Delices, where the pastries are still scrumptious, particularly
the "mille feuilles aux abricots" and a la creme, boule au chocolat,
gateau au croquant, washing it down with asir manga and asir gawafa, it was the
best trip of my life, I felt so at home.
Do
u remember Temple Anzarouth on Rue Eleusis? I'm sad to say it is now a
huge mosque, and all mosques in Egypt are very beautiful and elaborate,
funny how they have money to build mosques but not to fix some neighborhoods
like Camp de Cesar and Ibrahmieh. I also found my husband's
father watch store, Morris, next to Delices, which is still in
excellent condition, they never changed the name, (as well as the other stores
as Cicurel, Hannaux, Barki, Sednaoui). I walked in and talked to the new
owners who offered me soda and told me I could take as many pictures as I
wanted. I bought watches for my grandchildren so that they would have the
velvet pouches with the name on it as a memento of their great
grandfather's store. I found Alexandria to be pretty clean, particularly the
Corniche which has been renovated, Stanley is absolutely gorgeous, as well
as Sidi Bishr, the Rue d'Aboukir, the Chalalat, and the Bibliotheque
d'Alexandrie is really spectacular. The visits to the schools brought back many
fond memories of my childhood and the visit to the Eliahu Hanabi Synagogue was
for me the highlight and most emotional part of the trip. We opened the
ark, took out the Torah and conducted a service, but after a few words,
everybody was crying and we were all silent. It was so very moving. We wanted
to give donations but they didn't accept any.
Apparently all the buildings that they owned and that had been
confiscated in the past were restituted to them recently, and now they
collect rents from the tenants of these apartments and stores, therefore they
have more funds than they need.
The charming committee welcomed us with a collation of pastries and
refreshments, I guess it is a big event for them when some expatriates come to
visit. We ate at several beautiful and delicious restaurants, particularly the
Salamlek at Montazah which is absolutely sumptuous, it used to be Farouk's
quarters and the rooms there rent for over $1000 per night and Al
Sharka near San Stefano was another excellent restaurant. As a
matter of fact a wedding was taking place and they invited us in with
their etfadalous and we attended the affair, the bride was exquisite
and the groom very handsome. We then left for Sharm El Shekh
and I was sorry to leave Alexandria, but upon arriving at Sharm El Sheikh I
couldn't help love it, it is the closest thing to paradise, with the
scrumptuous Egyptian food and the music in the background everywhere that gave
that special flavor and brought back childhood memories. We spent several
blissful days swimming and snorkeling in the crystal clear turquoise waters of
the red sea, and touring Ras Mohammad and the Sinai Desert until it was time
again to leave for Cairo where we stayed at the Conrad Hilton, the most
luxurious hotel of our voyage, we even had a pillow menu in the room, phones in
the bathroom, as well as "burnouses" and slippers. The
Cairo Museum was a fantastic source of information and history, as well as the
various other monuments we visited such as Sakkara, Memphis, the Citadel and
Pyramids. We ended that phase of the tour with a lavish gala dinner and show at
Maxim's, a boat cruising on the Nile in utmost luxury. My journey ended
in Cairo, while almost the rest of the group went on to Upper Egypt. By then it
felt as if we were all one big family and I was sorry to stay behind, but my
last evening in Cairo had an unexpected fantastic surprise in store for me.
Another couple from France who also remained behind took me along to a
spectacular private party in Zamalek, where they were invited, and which was
hosted by a handsome Egyptian Prince no less, so I spent my last evening
in Egypt among "old time royalty" and got to experience how the
Egyptian upper crust lives. There was an open bar with every
liquor you can think of, the BBQ was catered by Four Seasons Hotel and
everyone was wearing sumptuous western clothes and jewelry, low rider tight
jeans with belly buttons showing, etc., we could have easily thought to be in
NY and not Cairo. I had yearned to return to Egypt for the longest time
and I am thrilled I did, I was not disappointed in any way. This was the
trip of a lifetime, I brought back unforgettable memories, made new friends,
and as a matter of fact, I enjoyed it so much that I went back in May
2005, with a slightly different itinerary, but my trip was just as
memorable and enjoyable, and now I can't wait to go back again.And by the
way, the shopping in Egypt is absolutely fantastic and my dollar went a
long way, contrary to my last visit to Paris a couple of months ago.
Liliane
Saltiel
Monsieur Elie PATAN nous retrace avec regret et émotion les vicissitudes de certaines de nos chères Synagogues. Mais son article nous permet, aussi, d'en admirer plusieurs, grâce à son Site et à celui de Monsieur Moïse RAHMANI
UNE
GRANDE SYNAGOGUE OUBLIEE
ET PERDUE. Le Caire.
par Elie
Patan.
Mes souvenirs de
Connue couramment sous le nom de “El
Keniss El Kebira”,au quartier de Sakakini
J'ai lu quelque part qu'elle fut construite en
1890,.. et qu’elle fut vendue en 1980, pour servir d’etable ! Quelle fin
tragique. !
L'entree principale etait du midan tursina, avec
un petit portail en fer noir,.. Des l'entree il y avait les
toilettes a gauche , suivit d'un petit jardin , toujours a gauche. On
continuait dans un corridor de presque 5 ou
Durant les fetes de Rosh Hashana et Kippour,
cette vaste etendue en plein air, etait remplie de bancs et chaises, Un monde
fou s’y entassait,.. Les nonos,… Baba,… ouel aoulad el ssoghayarines,..
De la
cour dallee, on entrait dans le hall,...
la grande salle des prieres .
Toujours de forme rectangulaire,.. pour moi a
l'epoque je voyais cette salle grande , immense,... (D’ailleurs
c’est pour cette raison qu’on l’apellait “El Keniss El Kebira”. Surement de loin plus vaste que celle de
Tout ,.. oui, ... tout le mur d'en
face, du sol au plafond haut, etait couvert de boiseries gravees
sculptees avec un style qui rappelle les synagogues anciennes italiennes,
avec des representations de fruits, feuilles, et surtout des figurations de
palmiers avec un style specifiquement Juif Egyptien.,… c'etait tres beau. Les
artisans ebenistiers ont fait un tres beau travail.
Qu’est devenu ce chef-d’oeuvre ? Meme en vendant l’immeuble, on devait penser
a sauvegarder ce qui fait partie de notre patrimoine,… ne pouvait-on pas le
demanteler et transporter dans une autre synagogue,.. autant de questions qui se posent et nous tourmentent.
Pour acceder au heikhal , l'armoire des sefarim
, on montait 8 ou 9 marches de marbre blanc, on arrivait a un podium ,
plateforme de presque
Au milieu, il y avait l'immense armoire des
Sifrey Torah avec 2 grands battants, toujours en bois sculpte. Quand on
ouvrait l'armoire, il y avait plein de sifrey Torah de toutes dimensions, de
toutes les couleurs , le tout ornemente de cuivres etincelants, et du velours
qui couvrait le bois,.. La partie haute du Sefer torah, recevait les rimonims
en metal brillant, avec les petites clochettes et qui fait le bonheur des
petits gosses. L'interieur de l'armoire avait deux etages, separes par une
etagere ,.. tellement les sepharim etaient nombreux.
Je me rappelle a Simhat Torah il fallait plus
d'une heure pour vider l'armoire de son contenu,...
Tout autour de la plateforme, et la surplombant
a presque
Au milieu de la salle, il y avait la teba
(pupitre) , toujours en marbre blanc. De forme carree, ou
legerement rectangulaire, surelevee par quelques marches, et entouree par
un parapet, le tout en marbre. Il etait si grand, qu’il pouvait contenir une
dizaine de personnes.
Tout autour de la salle, il y avait des Bancs
fauteuils, larges et confortables, avec des accoudoirs. Des bancs
fauteuils de meme style remplissaient tout le milieu de
Sur les murs etaient suspendus de grands
cadres avec des dessins, des signes et des textes de priere en hebreu.
Mais le plus beau, le plus impressionnant,
c’etait l’eclairage. Pendant les fetes et les ceremonies, on allumait le tout,
et c’etait une feerie de lumieres etincelantes, aux mille eclats. Tout le
pourtour de la galerie des dames, ainsi que tout autour du mur boise d’en face
etait plein de mille lampes qui, une fois allumees, luisaient et faisaient un
effet si joli et imposant qu’on ne peut oublier.
Les rabbins etaient habilles de soutanes
blanches immaculees, et la tete couverte
par un chapeau special rond, toujours blanc.
Il y avait une chorale (les mezzamerims), formee
d’une dizaine d’enfants qui chantaient les prieres et les louanges les
vendredis soirs, les Samedis et les
jours de fete.
Que de souvenirs,… quel dommage que tout cela
soit perdu,… mais le souvenir restera a jamais dans nos coeurs et notre
memoire.
Elie Patan.
Fevrier
2005
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J’ai visite une
tres grande quantite de sites juifs
(d’origine Egyptienne), dans tous les pays,...J’y ai laisse des
messages, si quelqu’un conserve des photos ou un apercu historique de cette
synagogue, mais personne ne m’a repondu.
… Pourtant je suis sur , qu’il y
en a …. Peut-etre
un jour, !
Si vous voulez voir et admirer nos synagogues
d’Egypte, ainsi que des souvenirs d’Egypte, veuillez visiter ce
site:
http://www.wcje.net/photos.htm
Elie Patan
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Message recu de Andrew Strum . Melbourne
Australia,…
Dear Elie,
The Neveh Shalom synagogue in
Abassieh, commonly known as "El Keniss El Kebira" was named after my
great-great-great-grandfather, Shalom Levy of Cairo. Shalom Levy was born in
Cairo in 1818 and died there in the early 20th century. He was the son of
Abraham Levy and Rachel Gazi and he was married to Marietta Cohen of Mansourah.
The
synagogue was named after him as he was its founder. It was the first synagogue
to be built outside the Haret el Yahoud. He was one of the first Jews to leave
the Haret el Yahoud and to establish himself in one of the "new"
suburbs of Cairo. "Neveh Shalom" means "Abode of Peace", a
traditional phrase but also an apt one as Shalom Levy had established his abode
in Abassieh, where he then founded a synagogue. He had 3 children:
*
Baroukh Levy, who was later a gabbai of the synagogue;
*
Sultana Levy, married to Ibrahim Hanan, founder of the "Etz
Hayim" synagogue, also known as "Le Temple Hanan" or
"Kenisset Hanan";
*
Rachel Levy, married to Mayer Israel, son of Rabbi Yomtov Israel, Chief
Rabbi of Cairo 1866-1891.
The synagogue was known as
"Keniss el Kebira" because, until the construction of the Great
Synagogue "Shaar Ha-Shamayim" in Adly PAsha Street, it was
unofficially the great synagogue of Cairo and, even thereafter, it remained the
largest synagogue in Cairo.
Andrew Strum
Melbourne,
Australia
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Cher Elie
Patan
visitez ce
lien, pour voir quelques photos de nos synagogues d’Egypte.
http://www.drcowles.ca/p_2.html
amities
Moise Rahmani
“Los
Muestros” Brussels – Belgium.
26/11/2005
Voici la narration d’un
moment d’enfance vécu
au Caire par Madame Renée ANTEBI (née MORENO). Tout y est : la chaleur torride,
l’asphalte ramolli, les
mouches mais aussi, la quiétude
dans les rues même pour une petite fille, la gentillesse des marchands et la
sérénité des rapports entre gens de différentes communautés. Quel beau souvenir
!
Chaleur
torride. Le goudron des rues fond sous le feu d’un soleil foudroyant. Je presse
mes chaussures dans l’asphalte ramolli pour y marquer mes pas. Je tiens bien
serre dans ma main le porte monnaie avec l’argent que Maman m’a donne pour
faire les achats au marche. Pas trop loin d’ailleurs, le marche Maarouf. Je
vérifie ma liste et je commence par le boucher. Les mouches y sont aussi,
tournant en rond, sans but. C’est drôle cette danse des mouches. Ca ne sert a
rien de les chasser, elles reviennent toujours. J’essaye de les attraper au vol
mais elles sont si agiles ! Bon, mon tour est arrive. Je commande un kilo de «
vitello ». Naturellement je refuse le premier morceau offert et j’achète le
second. Je paye et je compte le change. Tout y est et je continue mon chemin. Des œufs. La marchande, une
paysanne, est assise parterre sur le trottoir avec un panier en osier rond et
plat, et y offre sa marchandise. J’en achète une douzaine, je lui paye et remet
le change dans le sac. J’ai fini et je retourne a
Voici
une admirable pensée reçue de Madame Clemy PINTO qui résume et reflète le
sentiment de la plupart de nos coreligionnaires Egyptiens :
Nous
sommes le seul peuple au monde qui a été chassé d'un pays, qui a souffert de
grandes pertes financières, familiales et de grands bouleversements et qui
continue à nous souvenir de notre pays natal avec nostalgie...mais c'est vrai !
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
Reçu
de Madame Iryt GUTER ces émouvants souvenirs doux-amers. Elle était alors une
toute jeune fille lorsqu’elle
a quitté l’Egypte. Ce texte est imprégné de réminiscences nostalgiques d’une enfance heureuse suivie d’un
déracinement cruel.
“Truly the light is sweet, and a
pleasant thing it is for the eyes to behold the sun”
Ecclesiastes – 11, 8
The girl got up early. She went out
to the balcony, lifted the lid from the tin of crumbs, and placed it on the
railing. The raven landed on the broad iron bar and pecked at yesterday's
bread.
From the top of the seventh floor,
the girl looked at the still slumbering city. On the left was Mount Mokatam,
the low flat mountain. Opposite her, stood the convent and the high city
buildings. On her right, she could see the museum, and further on, the river.
Far in the distance, on a bright day, she could see the Pyramids, but at this
hour the light was gentle and she could only guess their outline.
The girl went back to bed and fell
asleep. The convent bell woke her up and her daily routine began. She hated the
first half of the day. She disliked the school in the convent and they did not
like her. The French nuns wore long dark brown gowns fastened with a rope belt;
they were harsh in their teaching.
The girl kept a library book tucked
away in her school uniform and whenever she was told to leave the classroom,
she would sit in the sunny corridor and read. She read to keep her strength and
resilience. Why was she told to leave the class? Among other reasons, because
she asked too many questions, that is what she had been told.
Anyway, she managed to read many
books before her elementary school’s education was over. During recess, she
used to play mainly with the other Jewish girls, but she also befriended her
Christian and Muslim classmates.
At noon, she quickly crossed the
road to her home, went up in the elevator, and stood for a minute in front of
the door: The door was made of wood with a wide yellow glass pane in the
middle. When the door opened, her eyes followed the yellow light streaming
through, illuminating different corners of the house. It made everything come
to life: the warm colors of the sofas, the shiny furniture, the wooden
flooring, and the two pictures that hung in the living room.
The house was immaculately clean,
everything was in its place, the smell of familiar dishes reached her nostrils,
and the girl sighed with relief. After the meal, her real life began: her
parents retired to their afternoon nap, she sat on the sofa, listening to the
children’s program on the big radio. Then, she drew and read the children’s
newspaper. Her little brother pestered her, as young brothers do, but
eventually he joined her in drawing, reading, and playing.
An hour later, their mother called
them for their tea, which was served in the dining room. The children sat on
both sides of the big table doing their homework while mother sat at the head
of the table knitting, sewing or embroidering, supervising their work. Most of
all, the girl loved Geography: she chose the most beautiful colors to paint the
sea, the river and its tributaries, the desert and its scattered green oases.
Before bedtime, she prepared the
crumbs for the following day and had a last glance at her big city,
magnificently illuminated. Her father came home, sat on her brother’s bed, and
wanted to know what they had learned today, in what subjects they had done
homework. Father told them of King Louis XVI, of Napoleon's wars, of famous
discoverers of new lands. He knew by heart chapters from classical dramas, and
sometimes, he would tell them about “the good old days”, when he was a child
and lived in the ancient Jewish neighbourhood, with his eight brothers and
sisters, and their cousins. The girl fell asleep and in her dreams princesses,
kings and great warriors mingled with children from distant lands playing in
the courtyards of the Jews.
There was a square at the end of the
road. In the square stood a vast building where her paternal grandparents
lived. In fact, the girl was born in her grandparents’ house. Her parents lived
there in a big room and next to their bed was her cradle. Two more uncles lived
in that house. Every Friday night all of her many uncles and aunts gathered in
the house, kissed grandmother’s hand and sat at the table. The uncles were
tall, strong, and handsome; they spoke in loud voices and laughed. The girl was
never in need of a warm and welcoming lap. Yet, she loved more than anything
else to stay close to her grandfather, breathing in the scent of his clothes
and the smell of the small flat cigarettes he smoked.
In the Damascus style lounge,
grandfather used to entertain important guests and made room for the girl to
sit next to him. Her gaze followed the flickering light on the pieces of shells
and silver engraved in the dark wood furniture. She listened to her grandfather’s
voice; his Arabic was poetry to her ears.
When she grew a little, her parents
moved to an apartment of their own. The grandfather said: "The girl will
study at the University”. The word “university“ sounded like a sacred word. He
said that and saved money for that purpose, 500 sterling pounds which he
deposited into a special bank account. When he knew that he was sick, and she
was eight years old, he bought her a gold watch and a ring with a turquoise
colored stone, to “keep away the evil eye”. When she was eight and a half, all
the members of the family were summoned to grandfather’s house to say their
last goodbyes. He was lying in his room in a raised bed, all the uncles and
aunts were there and one by one approached his bed and kissed him, and so did
the children. When it was the girl’s turn, the doctor noticed a small cut on
her lip and forbade her to kiss grandfather. Quietly, the girl put her cheek on
the back of his hand and wept.
Life went on. Finally, primary
school was behind her and she moved on to a secular school in Heliopolis, the
Sun City. Her home class teacher was wise and dedicated, and he enabled her to
bloom. He appointed her in charge of the class library and was constantly on
her side even when she quarreled with the other girls. In the new school, there
was a big lawn, a science laboratory and an art teacher.
On Saturdays, she went to the
synagogue and met boys and girls her age. On Sundays, the family went to the
Tennis Club where father played tennis and mother sat on the lawn under a
parasol in the company of her sisters. The children swam in the pool, played in
the sand and when they got a little older, they met with their friends in
shaded corners and chatted in the funny accent of Egyptian Jews. In the
afternoon, they joined their parents on their visits to the uncles and aunts
who had moved to the new suburbs. They visited their other grandfather who
spoke Ladino with mother and her sisters. Sometimes, on Sunday evenings, they
crossed the Bridge of the Lions to the gardens of a coffeehouse on the other
bank of the river, or went to the open-air cinema. In the holidays, they paid
short visits to their neighbours: to the Coptic Boulos family, to the Moslem
Eizaat family and to little Ivana's Catholic parents.
In August, they went by train with
mother to the small rented house on the beach and stayed there, in the company
of aunts and cousins. Father joined them on weekends.
It was New Year’s Eve 1956, the girl
was nearly thirteen, she sat in an armchair at the club, contemplating her
future. She was thinking of how much she liked her home- class teacher and her
school; she made a New Year resolution to study hard and be a “good girl”.
Within five years or so, she would go to Switzerland to study translation or
journalism; she would work a year or two for the United Nations and then,
return to Cairo to marry one of the boys with whom she was growing up. She felt
eager to go on with her life, and to fulfill its promises.
At the end of October 1956, while
she and her brother were studying Arabic under the coaching of a bored Sheik,
they heard a loud explosion, the glass windows of the dining room shattered.
Later, there was another explosion. The Sheik hurried away, father turned on
the radio and heard on the B.B.C. that the Suez Campaign had begun.
Life then changed drastically. Their
school closed down, their teachers were expelled or deported, the property of
foreign residents was confiscated and nationalized.
Most of the Jewish community left
Egypt that year.
A month before Passover mother
packed suitcases, father bought heavy gold bracelets as an investment, and the
children waited for things to come. One day, they were in the train station on
their way to Alexandria. Grey light came through the glass ceiling. It was time
to part from the members of the family who had not left yet. The ”douceur de
vivre”(the sweetness of living) which was so typical of the life of Jews in
Egypt would be gone for ever.
In the customs' offices in
Alexandria, the bracelets and the
They had a stop over in Greece,
which was enchanting. A month later, they arrived in Israel. However, this is
an entirely different story.
Iryt (Andrée) Harari-Guter, Jerusalem,
2003.
Translated from Hebrew by Mrs. Dolly
Yahel
14/10/2005
AVIS
DE RECHERCHE :
Plusieurs
Lectrices et Lecteurs Amis m’ont
envoyé le superbe texte qui suit pour que je le publie dans ce Site. Je
me suis informé auprès de nombreux Lecteurs pour en connaître l’Auteur afin de lui demander
l’autorisation de le
publier, sans résultat. Je prie donc toute personne qui le connaîtrait
de me donner ses coordonnées afin de le
contacter et d’ajouter son
nom à cet article. Merci.
Rappelles
–toi
de te souvenir…
C’était il y a plus de 50 ans et je me souviens…
Pourtant, longtemps je me suis constamment efforcé de ne pas me souvenir..
Ne pas regarder en arrière, aller de l’avant, me
reconstruire après l’exode…Oublier un passé qui m’avait
tourné le dos.
S’inventer un avenir, tenter de trouver de nouvelles
racines, en effaçant les anciennes pour ne pas flancher.
Surtout ne pas trébucher et rouvrir des blessures
sentimentales dont on ne sait jamais le degré de cicatrisation.
Me voici au seuil de mes soixante ans et je me sens le
courage de m’abandonner à la douce nostalgie du temps de mon
enfance.
Je pensais mes souvenirs estompés mais ils me reviennent en
sarabande, par bribes, avec leurs senteurs avec leurs sons, les bruits et les
odeurs dans le désordre comme un flash-back dont la mise au point floue se fait
par degrés plus précise
C’est d’abord les quelques années qui
ont immédiatement précédé notre expulsion d’Egypte en décembre 1956, à la
suite de la guerre du canal de Suez, qui me reviennent.
J’avais 7 ou 8 ans, et je revois l’Egypte
pays de ma naissance et de ma prime enfance.
Avec le ciel au Caire, le ciel d’avant la
construction du grand barrage d’Assouan, d’une
incroyable pureté qui prenait toutes les nuances de bleus depuis l’aurore
jusqu’au
crépuscule.
Les nuages très rares, la pluie presque inconnue et les nuits
étoilées.
Je regardais parfois avec ma sœur et les copains de mon âge,
depuis le parking à voitures du Héliopolis Sporting Club, au loin, l’écran muet du Palace,
le cinéma de plein air qui
projetait des films américains en technicolor où nous allions parfois en
famille manger du Sémit et gaibna avec un Pepsi pendant l’entracte.
(petit pain rond au sésame accompagné d’un
morceau de fromage dans un papier huileux)
Et je me rappelle du Héliopolis Sporting club qui me
paraissait immense avec ses jardins pleins de fleurs de toutes sortes, bien
entretenus comme les Anglais savaient les faire dans leurs colonies quand ils
disposaient d’une armée de jardiniers rémunérés en monnaie locale.
Car la livre égyptienne ne partageait avec la livre anglaise
que le nom.
C’est là que j’ai appris à nager dans sa
piscine de plus de
Et les terrains de tennis, tous en terre battue avec des
ramasseurs de balles à disposition, enfants de nos âges qui n’avaient
jamais connu l’école mais courraient pieds nus pour nous servir,
sans qu’à
l’époque
je puisse comprendre ce que cette injustice avait de choquant.
J’ai souvenance des brises légères qui emportaient des
parfums de jasmin, de bougainvilliers et
de roses dans l’air attiédi des soirées estivales de Ras el Bar,
village de maisons en torchis, de huttes et de cabanes situé dans le delta du
Nil ou nous passions les vacances d’été entre
Et les Locomadis
délicieuses friandises grecques que les vendeurs à la sauvette
distribuaient le long des plages aux cris de ‘’Kiiiriac Konkanti
Pistachi !! Avec des glaces italiennes élastiques et les limonades
(gazouzas) ou Spathis
Il me revient aussi les litanies chantantes des vendeurs ambulants à Héliopolis que nous
hélions depuis notre balcon de la rue des Pyramides. Souvenirs gustatifs
surtout, mais c’est dans ces ages là que se forme le goût et les
dégoûts.
Le vendeur de jus de réglisse, sa bonbonne en verre munie de
son petit robinet accrochée sur sa poitrine avec une lanière de cuir, se
servait de deux timbales comme de castagnettes pour se faire entendre au loin
avec son cri ( héérr è sousss).
La canne à sucre ( assab) fraîche liée en fagots dans une
petite charrette, le vendeur qui avec son couteau enlevait l’écorce
dure pour nous donner le cœur tendre de la tige que nous
mâchonnions ravis sur le balcon, le jus de canne dégoulinant sur le menton.
Et les portions d’Amar el Din (pâte d’abricot
séchée) dont nous faisions des cornets dans lesquels nous glissions un glaçon
pour ensuite en sucer la pointe.
Souvent nous dégustions le Caca chinois (bâtons de réglisse
jaune) acheté dans un étalage de fortune au bas de la maison, assis au balcon
en regardant le soleil couchant qui se
fixait un instant sur la pointe des Pyramides au loin, du coté de Guizèh dans
le poudroiement des sables du désert…ou était-ce le soleil levant je
ne sais plus.
Je me souviens des vendeurs de figues de barbarie ( tin
choki) et leurs charrettes à bras qui mettaient à rafraîchir leur marchandise
hérissée de piquants sur des pains de glace et nous les épluchaient à mains
nues pour quelques millièmes de piastre.
Je revois les fruits de mon enfance, cultivés, je devrais
dire élevés, sans autres engrais que le
limon fertile du Nil, irrigués de façon ancestrale par son eau qui prenaient
tout leur temps pour mûrir réchauffés par le soleil brillant d’Egypte.
Leur goût incomparable que je n’ai jamais retrouvé bien que j’aie
depuis, sillonné toutes les latitudes
Les melons d’Ismaïlia jaunes, gros et
oblongs à la pulpe blanche et douce, qu’on servait préparés en tranches
dans leur peau si fine qu’ils étaient difficilement
exportés même dans les régions limitrophes.
J’ai encore en bouche après plus de 50 ans la saveur
des dates noires fraîches, les Balahs Ame’hate dont la peau fine se
retirait sur un simple pincement des doigts,
Je me souviens des
Palmiers dattiers altiers qui ponctuaient le passage du tram sous nos fenêtres
et que nous apercevions depuis notre balcon avec encore des dattes rouges, les
Zargloul, plus sèches que les noires ou marrons mais pas moins délicieuses.
Les fameuses mangues Alphonse douces sans âpreté, à la pulpe
orangée sans filaments qu’on mangeait coupées en deux à
la petite cuillère, dont je n’ai plus rencontré l’équivalent
ni en Afrique ni en Asie ni aux Indes.
Les grenades qu’on écossait rouges avec leur
pédoncule blanc et nous préparait dans un bol d’eau de fleur d’oranger,
les figues de toutes espèces, oblongues ou rondes, vertes, marrons ou brunes,
les Batikh, pastèques énormes rouges et juteuses dont on faisait frire et
salait les pépins pour les offrir en apéritif…
Les goyaves, fruit négligé de ce coté ci de la Méditerranée,
les bananes sucrées, les oranges petites mais très juteuses, et ce fruit oublié
que nous appelions les oranges amères, qui servait à faire des confitures comme
la marmelade anglaise.
Il y avait aussi les mandarines aux larges tranches,
Youstafandi, les raisins de toutes les couleurs noirs, rouges, verts parfois
sans pépins (enab banati) et les
abricots (maichemaiche) que je remangerais, faile maichemaiche c’est
à dire aux calendes grecques …
Je repense à la saveur des légumes, des tomates odorantes et
fermes, les courgettes qu’on cuisinait souvent farcies de
riz et de viande hachée, relevés d’oignions et de tomates, le
fameux Mahchi Kossa, les aubergines, les
cornes grecques (Bamia) que je cite pour mémoire mais que je n’ai
jamais apprécié, les laitues aux longues
feuilles craquantes et blanches avec leurs cœurs si délicieux, de la taille
d’une
grosse carotte, et les petits concombres acidulés.
Pour tuer le temps à l’heure des bavardages de fin d’après-midi,
dans les cafés bruyants, on grignotait les pépins de pastèque noirs, ou blancs
de tournesol et de courge , le lébb, qu’on recrachait élégamment par
terre, les pistaches grillées (fostok) , les olives noires et vertes ( zétoun)
accompagnées de fromage blanc salé, les cacahouètes à la fine pellicule, (foul
soudani) , les termès jaune et fades qu’on servait dans de l’eau
pour en attendrir la peau et enfin toutes sortes de légumes marinés de la
tradition, les mekhaléls, que les adultes picoraient avec leur Zebib (Arak) ou
leur bière Stella, le tarbouche de guingois et la chicha au bord des lèvres,
jouant au tric-trac (backgammon) ou aux dominos.
Les rues étaient encombrées et sales, mais pleines de vie et
d’activité,
rythmées par les klaxons incessants des voitures américaines ou anglaises qui
répondaient aux vociférations et insultes des âniers et charretiers d’un
autre age, Aimchi Ya Ibn el Charmouta !
Et les dîners avec le pain Chami blanc et léger qu’on
prenait pour saucer sans façons, dans le plat central, la Tahina (sauce blanche
de sésame à l’huile), le Hommos au pois-chiche. ou le Babaghanouch
aux aubergines.
Je me souviens aussi
de ces aubergines lentement poilées à l’huile (bétingan merra’ade),
la molloghéya soupe verte servie avec du riz blanc et du poulet cuit si
délicieuse malgré son aspect répugnant pour les non-initiés.
Il y avait aussi le Foul médamès plat national égyptien, les
grosses fèves marrons baignant dans leur jus avec de l’huile d’olive,
du jus de citron, du cumin et des œufs durs, agrémenté d’oignon
blanc et, le secret pour lui donner sa consistance et sa couleur, une poignée
de lentilles jetées pendant la cuisson.
Ces mêmes lentilles jaunes dont on faisait aussi une soupe
délicieuse le AAttze
Les Falafels (Ta’méya) larges et plates qu’on
trouve aujourd’hui partout, pâles succédanées, de New York à
Londres en passant par Amsterdam ou Paris, les Kobébas arrosées de Tahina, avec
des tomates coupées en petits dés qu’on fourrait dans le pain Chami
ou le pain Baladi et les Koftas à l’oignions et au persil ou les
Béléhates souvent en sauce accompagnées de pommes de terres poilées (batata
séfrito)….
Pour les desserts nous avions le choix, les Sambousecks , les
Ménénas fourrées aux dates, les Konafas aux pistaches ou à la crème de lait fraîche,
(eichta) les baklawas farcies de fruits secs ou les Atayefs arrosées de sucre
liquide, surtout pas de miel, les Asabigh bé Loz , pâte feuilletée fourrée aux
amandes, enfin plus simple mais notre régal, la Halawa ou la confiture de roses
avec de la eichta
Car le lait en ce temps là était frais, ni traité ni
pasteurisé, vendu par des laitiers qui faisaient leur tournée en carriole tirée
par un âne. Avec une louche ils puisaient au Rotoli ( mesure) et remplissaient
nos sceaux Safihs spéciaux en étains aux couvercles vissés. Mais ce lait
délicieux donnait à profusion une lourde crème onctueuse et douce qui servait
pour les desserts.
Les jours de fête nous allions chez Groppi au Caire,
puis à Héliopolis où il venait d’installer
une succursale, manger des glaces ou des gâteaux occidentaux, éclairs au
chocolat ou millefeuilles, quand ce n’était carrément la virée, chez
Mansoura installé lui aussi à Héliopolis.
On me dit que Mansoura est à présent installé à Brooklyn ou
il fait le bonheur de la diaspora égyptienne et les délices des américains
A Ras El Bar c’était les Fétiras du Fatayeri,
sorte de pizzas sucrées qu’on se délectait de manger avec
les mains.
Les ballades sur le Nil à bord de la felouque de mon oncle
Léon, avec son marin, le‘’barquier’’
comme on disait, traduction libre de l’arabe Marakbi, qui me prêtait la barre franche de bois
rugueuse de temps en temps ou me demandait de faire contre poids, assis en
rappel à l’extérieur du pont sur une large planche arrimée
solidement au bastingage. Ya Bakhtaik ! quelle chance tu as !
Et ma fierté lors de ma première traversée du Nil
aller-retour à la nage en largeur à 7 ans… et les ballades à cheval ou en
dromadaire, parfois à dos de chameau ou simplement en croupe sur les ânes
toujours présents et bons à tout faire.
En ce temps là, en Egypte les réfrigérateurs étaient plus que
rares, d’ailleurs leurs moteurs importés étaient souvent en
panne avec les à-coups imprévisibles de la distribution électrique locale, mais
il y avait les glacières que les marchands ambulants alimentaient en pains de
glaces, qu’ils montaient dans les étages sur leurs larges
épaules pour quelques piastres.
Evidement on ne connaissait pas les congélateurs, toutes les
marchandises alimentaires étaient du jour, achetées sur les marchés permanents
de plein air ou chez les vendeurs ambulants.
Il y avait aussi des mouches qu’on balayait nonchalamment avec
les chasse- mouches de crins de cheval ou les tue-mouche en forme de tapettes
qui écrasaient mouches, moustiques ou fourmis sur les tables servies sans que
personne n’y trouve à redire.
L’air chaud des appartements ne connaissait pas l’air
conditionné, les ventilateurs fixés au plafond le brassaient dans un doux
murmure mais les persiennes restaient closes pendant la belle saison jusqu'à la
tombée du jour pour tenter de combattre la chaleur soporifique des étés
Egyptiens.
Pourtant les constructions d’alors savaient encore prendre
en compte le climat et ménager des courants d’air.
L’eau que nous
buvions venait des Gargoulettes ( Olla, cruche en grès) disposées dans les
coins et qui en suintant lui maintenaient une fraîcheur étonnante
Les spectacles de marionnettes (Aragoze) se donnaient sous
nos fenêtres pour quelques piécettes lancées depuis les étages, ou bien
délivrées dans de petits paniers accrochés avec des ficelles qu’on
déroulaient depuis les balcons,
Il y avait aussi des
programmes alternés comme le montreur de singe, ou les chanteurs et danseurs de
rues, avec leurs pipeaux et leurs tambourins (Tarabokkas), leurs turbans et
leurs cannes agités autour de la danse du ventre de danseuses dénudées et
gracieuses.
A cette époque outre le français ou l’anglais
selon le choix parental du modèle éducatif, nous parlions tous l’arabe
car nous étions élevés par nos nourrices égyptiennes ( nos Daadas) qui ne s’exprimaient
que dans cette langue.
Le bus de l’école venait nous chercher le
matin à 6h45 pour nous emmener au Lycée Franco-égyptien près de l’aérodrome
d’Al
Maza car on travaille tôt en Egypte pour éviter la chaleur de l’après
midi ; mais c’est une chaleur sèche qui, bien que supérieure à celles que j’ai
pu rencontrer en Afrique de l’Ouest ou en Asie, n’est
pas aussi éprouvante car dénuée de cette humidité qui vous colle à la peau.
Et nous revenions vers 13h30 déjeuner légèrement pour nous
préparer à la sacro-sainte sieste d’une heure ou une heure et
demie, suivie par les devoirs à faire et
ensuite, yalla bina, les jeux, les rires avec ma sœur,
toujours maternelle à mon égard bien qu’âgée de seulement deux ans de
plus que moi, les parents, les cousins Marcos, les voisins, les amis…
Pas de télévision bien sûr, ni même de radios intempestives,
le téléphone était un luxe, simplement de temps en temps, le chant apaisant des
muezzins appelant à la prière et rythmant nos journées cinq fois par jour.
Et je revois Alexandrie, l’élégance majestueuse de sa
Corniche, sillonnée de calèches découvertes, ( arabiya Khantour) les plages populaires de Sidi Bichr et de
Mandara ou celle plus élitiste de Agami
beaucoup moins fréquentée car plus éloignée, plus dangereuse avec ses
courants qui picotaient les pieds des baigneurs et son sable éclatant de
blancheur d’une texture si légère .
On pénétrait sans appréhender le froid pour se baigner dans les eaux de la Méditerranée qui sont
chaudes sous ces latitudes, et nous passions des heures à jouer sur les plages
sous le regard bienveillant des parents et amis qui nous surveillaient du coin
de l’œil.
J’ai de vagues souvenirs de la Cité des Tentes, aux pieds
des Pyramides, où les riches Egyptiens invitaient leurs amis pour un
pique-nique à la bédouine, assis sur des tapis disposés à profusion face aux
monuments millénaires, pour des discussions où les mouvements de mains avaient
autant d’importance que la voix,
Il était aussi de bon ton de prendre le thé ( Chaiye) à l’anglaise
ou le Café turc (Ahoua) qu’on commandait moyennement sucré
(Mazbout) au Mena House, l’hôtel de luxe sur la route de
Guizèh, face aux sables du désert.
Et je me souviens quand arrivait le Kamsin (Cinquante) le
vent chaud du désert qui tous les ans soufflait quelques cinquante jours entre
mai et juin et recouvrait la ville comme un brouillard d’une fine
pellicule de sable, il fallait calfeutrer fenêtres et portes pour tenter,
généralement sans succès, d’endiguer le sable qu’il
transportait et qui s’infiltrait partout.
Les Egyptiens vivaient alors en bonne intelligence avec les
autres communautés, les coptes, descendants de l’époque pharaonique qui étaient
chrétiens, les Grecs orthodoxes, les Arméniens, les Turcs descendants de l’empire
ottoman qui avait longtemps été la puissance tutélaire du pays, les Syriens,
musulmans ou catholiques, comme du reste les Libanais, les Soudanais (Barbari)
souvent employés aux taches subalternes et quelques français et anglais fixés
là pour maintenir une présence après s’être disputés le protectorat de
l’Egypte
du temps de Mohamed Ali et s’être activés pour soutenir
Montgomery contre Rommel pendant la seconde guerre mondiale.
Les juifs avaient leur quartier spécifique,
Les différences étaient acceptées, et loin de provoquer des
affrontements, permettaient un enrichissement, chacun se servant chez l’autre
de ce qu’il y avait de remarquable dans sa pratique
religieuse, sa culture ou ses traditions.
Je me souviens de mes parents, me disant pour marquer une fatalité,
Rabaina Kébir
En ce temps là l’Egypte était le phare culturel
du monde arabo-musulman , ses films , comédies musicales, romances ou drames
étaient diffusés partout dans le monde ou l’on parle arabe , et les acteurs
jouissaient d’une popularité qui dépassait et de loin les frontières.
Faten Hamama, Naguib
el Rihani sorte de Raimu et Ismayil Yassin sosie de Fernandel ,Choukoukou, et
Ses chanteurs et chanteuses, Om Kalsoum , Farid el Atrach
Habdelwohab, ou le jeune Abdel Halim Haffez étaient écoutés dans le monde
entier et je suis resté, encore aujourd’hui, très sensible au charme de
ces films populaires et de ces mélodies sentimentales.
Les fêtes religieuses des uns et des autres étaient
respectées par tous, Ramadan, Kippour, Noël et notre préférée Cham el Nissim,
la fête du printemps pleine, de fleurs et de bruits puisque les enfants étaient
exceptionnellement autorisés à se répandre dans les rues en faisant claquer des
pétards.
Il y avait peu de femmes voilées dans les villes, la religion
pourtant omniprésente était bonne enfant, et la verve des Egyptiens, qui sont
véritablement les méridionaux du monde arabe, pouvait se donner libre cours
avec humour et légèreté.
Je garde aussi vivace le souvenir de la Citadelle ou les
Mameluks avaient été exterminés par surprise un siècle plus tôt, qui était un
lieu de visite obligatoire pour les écoles, où on nous montrait l’empreinte
encore gravée sur la pierre d’un cheval avec lequel son
cavalier s’était précipité du haut des remparts pour tenter d’échapper
au piège.
Et nous aussi nous fûmes pris par surprise.
La piteuse campagne du canal de Suez en
Le président américain Eisenhower, sur injonction des Soviétiques a finalement
imposé de rebrousser chemin alors que les troupes franco-anglaises avaient
pénétré dans le pays et se trouvaient à une centaine de kilomètres de la
capitale.
Dans la foulée, Alatoul, Nasser a expulsé la plupart des non
musulmans qui vivaient là depuis des générations, en spoliant leurs biens, sans
préavis, sans compensation et sans états d’âme.
Le temps a passé sur ces évènements, avec le recul on peut
considérer que les changements étaient inscrits, inéluctables, et même s’ils
ont été trop brutaux, nous eûmes, pour la plupart, de la chance dans notre
malheur, la chance d’en réchapper sans avoir subi les atrocités qui sont
devenues communes aujourd’hui.
Je garde ma tendresse au peuple égyptien , qui s’est
montré en la circonstance fidèle à lui même, jamais sanguinaire et généralement
ennemi de la violence quand il n’y est pas poussé par de faux
prophètes.
Cela ne m’empêche pas de me souvenir de
mes premières larmes dans l’avion des réfugiés de la
Suissair qui emportait ma famille vers Genève, quand l’hôtesse de
l’air
m’a
donné mon premier verre d’eau de l’exode, une
eau minérale pétillante, au goût inconnu et désagréable pour l’enfant
de dix ans que j’étais, j’ai alors pensé en larmes ‘’
tout va changer, même boire de l’eau sera une épreuve’’
Bientôt j’aurai soixante ans, finalement
dans le voyage de la vie, je fus un passager émerveillé, navigant involontaire,
ni maître du vent ni maître des voiles, sans connaître le but, la destination
ni le port, en route pour la route, le voyage pour le voyage.
La guerre du canal de Suez en
Auteur
inconnu à ce jour, nous le prions de se
faire connaître afin d’ajouter
son nom à ce beau souvenir.
Dès le lendemain de cet Avis de Recherche, j’ai
reçu de plusieurs personnes le nom de l’Auteur de cet article. Il s’agit
de Monsieur Sam MEZRAHI. Mais je dois son adresse à Madame Iryt GUTER. Je lui
ai écrit et il m’a autorisé très gentiment de garder cet article dans le Site. Je remercie
toutes ces personnes pour leur amicale collaboration
Voici un
récit vivant reçu de Joe Rossano, qui nous fera rêver des jours anciens.
Always a festive day, perfect for
picnics. From early on in the morning, groups are already on their way to their
favorite destination, the gardens, barrages, or other preferred spot. Followed,
and for a good reason, by an astute and equally joyful crowd of mandarins,
sugar canes, sweet purple carrots, lettuces--helas too early for tin be
shoke, lemonade and other juice vendors. Their presence is to render
assistance and relieve the instant ensuing thirst arising from the traditional
meal consisting of "Mesh cheese, boiled eggs, malana, green
onions and pickled lemons for appetizer" followed by the main course
of "Fessikh with tahina and onions (Mahouta salad)"..and of
course kahk, ghorayeba or sawabeh zanouba....
Toujours de rigueur, the usual great
Egyptian hospitality..."Et fadal ya sa'at el bey"...."choucran ya
bash mehandes col sana wenta tayeb we bel hana wel
chefa".... "enta ala eini we rassi (sur mon oeil et ma tete) .be
odah el ayam we saheten ala albak,,,," Who could be a better judge than
the flies going from one dish to another and saying: "You must try this
setting. I just flew from there...don't pay attention to that guy, he was very
disgusted and upset.. about our intrusion? No, because he found a hair in his
platter.
Long lines are already forming
around the first aid vendors. "I want four sugar canes with
their za'azou'a (the leafy top)." I'm.waiting for my change."
The lady had to dig deep into the "till" (pardon my immodesty, in her
bra) to pull a roll of several denomination bills. I don't know about you, but
the sound of chewing the goodies and sucking the luscious juice always sounded
indelicate to me. I wished there was a designated area for these ruminants of
the nectar of the gods.
On the way to the barrages:
The riverboat full to capacity with
an ebullient and impatient throng. Somebody dropped a can...mistakenly
signaling the beginning of the festivities, immediately followed by the
clapping of hands....the can converted into a "tabla"...an
enthusiastic singing crowd formed a circle around a teenager doing the
"shimmy" ....next to me someone opened an aromatic brown bag and
proceeded to munch on "fegl, garguir, regla, olive and feta cheese on a
reghif baladi" strange breakfast....the merriments lasted till we reached
our destination....
Over the bridge:
A procession of "arabeyat
caro" drawn by mules, overflowing with exuberant riders exchanging
"affiat" or repartees, between other carts and pedestrians....with
the usual opener "yehamouk fe kanaka" (they bath you in a coffee
pot)--"tenam taht babour el zalat wet olou kabessni ya khafif" (lay under
a steamroller for a massage)-- "el namla tefout taht betkom te wati"
(the ant must bend to get inside your house)--"ye khoshou betkom be
labissa"--"ya baay weshak ye-eta'a el khamira mel
eish"--"weshak ma yethak lel reghif el sokhn"--"akhadou
sourtak tele'et afrit"-- "redit bel araf wel araf mardish
bik"-- "ramou el zebbala a'lek nedeft"--"ba'ad ma ye hamouk
yenshorouk a'al habl"-- "rabouk fe afass"-- "to'od al
hassira we te dandell reglek"-- "ye margahouk men wedanak"--
"ye sallekou manakhirak be tromba"-- "ye sallekou wedanak be
khartoum"--"ye doussou ala batnak te sa-aff"-- "te oum men
el nom te la-i shanabak mashi al het"-- "ye sa-afoulak
ter-oss"--"ye hazemouk te zaghrat"--"ye zamaroulak te
ghani"--"rouh ya sheikh et mallah werkab el hawa we
tir"--" men ellet karamtak taffet taffa we lahass-taha
tani"--"somt somt we haye fatarouk yom el eid a'la
fessikha menatena"--"ye labesouk
gardal"--"ha aw aw ya me'allema enti sahih mossiba"--"ya
bay yakhwati a'al wad abou lessan tawil yet essef omrou kif damou
te-il"--"a'afarilek sigara ya arouba we na-atina be
soukatak"--"rabbena ye sed hanakak we yehdik"...
A stalled car attracted a benevolent
crowd. There were so many of these good Samaritans, they could
place only one hand on the car to push. They pushed for as long
as it took to start the engine, some encouraging the efforts by yelling
"hella hobba" and "El ye heb el Nabi ye zok."
Under the bridge:
The insincere "ezzoumet
marakbeyah" in play: the passengers on a felucca inviting the passengers
of a passing boat going on the opposite direction "why don't you come and
join us for lunch"---"bokra fel meshmesh"
A shouting voice wafts from a
felucca: "Come on don't be afraid...I promised nothing will happen to
you." "Don't believe anything you hear ...come on we are
leaving!" "What's wrong with her?" asked an expectant lady.
"Well, she heard that crossing the Nile can get her pregnant." (A
prescription often given to infertile women.) There was no use trying to
reassure her. "I was already in that condition when I boarded....come
on!"
It's always nice after a happy meal
to rest in a shady place and observe the va et vient. Locked in an
"until-death-do-us-part" embrace, hand in hand, arm in arm in their
colorful garbs, the lovely "couples" pass by, some revealing their
ankles by holding with their free hand the ground-length galabya. Of course,
I'm talking here about the men! Young mixed couples were not allowed to touch
in public. It was considered terribly offensive and a direct assault on
morality.,
Those were the days.
Joe Rossano
Copyright Joe Rossano (a.k.a "La
Gargoulette"). All
rights reserved. This material may not be reproduced in any form without
the written permission of the copyright
22/09/2006
Reçu
de Isaac CAVALIERO, originaire d’Alexandrie,
ce poignant et très bel article qui a été une prémonition de ce qui, hélas, est arrivé
par
Here is a short article that I wrote
some times ago. I would like to share this article with you.
LE TEMPLE ELIYAHU HA NABI, KOL NIDREI SERVICE.
I am not sure of the date. It could
be either 1955 or 1956. It was the Eve of Yom Kippur, the Kol Nidrei service.
Temple Eliyahu Ha Nabi was full to maximum capacity, standing room. We were all
dressed up in our
best holiday clothes. The service was outstanding. Le Rabin Angel gave his
sermon, which always started with "Mes chers frères et soeurs",
looking to the upstair gallery when he said "...soeurs". The
atmosphere was festive. The music from the Mezzamerim was uplifting. It seemed
that all the Jews of Alexandria were there on that eve of Yom Kippur.
At the end of the service, we all
exited the temple slowly. We gathered for the usual chats in the outside area
of the temple. You could hear the cheerful sounds of the festive crowd:
...Hi,
comment vas tu ?...Ezayak...
Ezayek...
Ezayekom...Shlonak...Shonek...Chou...tu vas jeûner demain?... bien sûr...toute
la journée, ou demi journée..., toute la journée...bravo aaleki...tu as vu les
enfants...gomeetkom khadra...tu as su ce qui est devenu de....
I reached the upper outdoor area. I
could see our crowd reaching all the way to
That was the first time that I have
seen so many Jewish people at one time. A full crowd of festive people. I guess
this must have been the very last time that so many Jews gathered at Temple
Eliyahu Ha Nabi.
After that, everything went
downhill. Within a few years, most of us left Egypt. We were scattered to the
four corners of the world. Our community ceased to exist. The pain of our
exodus remains in our heart. It is
mainly the loss and the scattering of our friends and relatives that hurt the
most.Yes, this is a flashback that will always remain with me.
...
I have just posted 5 pictures of
Temple Eliyahu Ha Nabi. These pictures were taken by my cousin Robert Cohen of
Ashdod. My cousin is a professional photographer. These pictures are
outstanding, Try to see
them in the full size version
Isaac Cavaliero
Reçu
cet article de Joe ROSSANO qui rappellera a chacun de nous le temps si agréable
de notre jeunesse Là-Bas.
THE FOUR SEASONS IN THE LAND OF
GOSHEN
WINTER :
How many of you still remember how
the winters in Cairo could be sometime quite cold, a damp and penetrating cold?
As a matter of fact, it used to be warmer outside the house than inside. It was
quite common to go to a cafe, club, garden, or to simply visit the ones among
us fortunate enough to have a balcony with western
exposure. We simply called that "prendre du soleil" while keeping up
with the latest gossip. There was something comfortable about sitting with
friends, catching the warm sun's rays, having a shoeshine, munching on
mandarins, and sipping coffee while talking treason about some mutual friends.
Do you remember the few drops of rain we used to get during the pre- Aswan Dam
years? How could just a few sprinkles create such havoc? A few daring men could
be observed dashing across the streets with their cri de guerre "El salla
al Nabi." The wearers of gallabiahs with long john underwear pulled their
gallabiahs over their heads. Those without the long underwear ran with the
front seam of their gallabiahs between their teeth.
SPRING:
Spring starts in earnest with preparations for the up-coming Pessah holiday,
followed by Cham el Nessim, and planning for the summer vacation to start at
the beginning of the school recess. In between, the not-so-pleasant winds of
the "khamsin" (sandstorms) had to be endured. No one with a
hairpiece, a hat, or brilliantine on their hair dared to go out during this
period, that certainly would have given the impression that you just got back
from a sandy beach after standing on your head. If one decided to munch on a
falafel sandwich al fresco, he would have found the falafel extra crunchy.
Depending on one's habit, such as breathing with one's mouth open or talking
up- wind, the wind could serve as a good expectorant.
The dilemma was what to wear? We had to adhere to the old incongruous adage
"Avril pas un fil, Mai fais ce qui te plait" regardless of the
searing hot temperature.
SUMMER:
We all remember how hot it was in summer. Do you recall trying to concentrate
on your ice-cream while walking and bumping into other sidewalk lizards? Quite
a feat. The tongue action rivaled that of a reptile, trying to catch the drips
on all side of the cone at the same time. Of course, a less messy method would
have been to use a straw. This certainly
would avoid the unpleasant sensation of a sticky handshake. "Un secret de
Polichinelle (not a well guarded
secret)," was that it was quite easy to recognize your friend's favorite flavor because the spots on the tip
of his nose, upper lip, side of the mouth, or shirt were a sure give a way.
The Cairenes enjoyed the evening breeze at the Mokatam, a few hours sailing at night with friends on a felucca,
or just crossing the Kasr el Nil bridge
and walking in the gardens (a popular assembly point was Issaievitch, his daughter was in the
separate picture). Another activity was teasing lady luck at the Dokki's Club
de Chasse. They also delighted in a double feature at one of the numerous
cinemas plein air, dining on a semit, gebna we beid, and to boot, a greasy bag of potato chips fried according to the
traditional recipe in the
"specialite de la maison" mazoutoil.
The Alexandrins, after a day at the beach, enjoyed a night stroll with friends by the corniche, munching on
"Colouria or Shtangel," and sipping one of the short-lived beverages
such as "Chinotto" or "Zimba Cola." (A happy stomach would
often bring out hidden singing talents that were best left undisturbed.) Perhaps
they savored some refreshments at the Silsela (Club the Chasse), brasserie
Calithea, or other popular taverna. In summer, the roof of the Rio was
converted into a cinema plein air, which was very popular. In addition, there
was the Chatby "la Citee des Attractions (Midway)". For some thrill
seekers, the evening could be spiced up jumping from a moving tramway.
FALL:
The days got shorter and in later years, the afternoon black-outs become more frequent. It was time to go back
to school and reunite with old classmates. This was the time of the high
holidays, Rosh Hashana, Yom Kippur, Sukkot, and Simhat Torah. For the
youngsters, these occasions provided an opportunity to dress up and make new
friends at the Goute de lait, Ismailia, or other Temples. Fall was also the beginning of a new season of
cultural events, such as concerts, stage
musicals, operas, operettas, Comedie Francaise,
ballets, circus (Medrano) etc. The time of visiting famous International
Soccer teams. The yearly inter-schools swimming competition taking place
usually at the TTC (Tewfikieh Tennis Club). Were you there?
Joe Rossano de La Gargoulette
Copyright
Joe Rossano (a.k.a "La Gargoulette"). All rights reserved. This material may
not be reproduced in any form without the written permission of the copyright
holder.
Reçu
du Docteur Victor SANUA de New York, Fondateur de l’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES JUIFS D’EGYPTE, cet article :
A Guide To Egyptian Jewry in the
Mid-Twentieth Century.
The beginning of the demise of a
vibrant Egyptian Jewish Community
At this time very few of the 80,000
Egyptian Jews who had to leave the country, are still alive and within a decade
or two they will all disappear. Those who are still alive today are the
witnesses of the golden age that Jews from Egypt had. Dr. Sanua believes that
the memories of those events have to
live forever, otherwise the history of contemporary Jewish Egyptian annals will
disappear. Dr. Sanua through his book is making an attempt to maintain those
memories. He appeals for support for such an important effort. Anyone
interested to get the book, should write to Professor Victor D. Sanua 2416
Quentin Rd. Brooklyn, N.Y. 11229. (718) 339-0337
18/08/2005
Reçu de Monsieur Moise RAHMANI, écrivain et fondateur de
C’
ETAIT AU TEMPS OU UN HOMME ETAIT UN HOMME
J'ai
la nostalgie de l'Egypte où il faisait si bon vivre lorsque j'étais garçonnet.
J'ai la nostalgie de cette Egypte de mon enfance - je suis né en 1944 - où la
vie juive battait son plein, où les relations entre gens de la rue semblaient,
à mes yeux de bambin, cordiales et
fraternelles où, comme le disait mon regretté père « une livre était une livre et un homme était
un homme ».
Mes
souvenirs d'Egypte ?
D'abord
les bruits. Incantations du muezzin de la mosquée d'en face (il y a toujours
une mosquée en face !) convoquant à la prière, appels du chiffonnier :
robabekia, robabekia , vieilleries, vieilleries, cris des divers vendeurs,
rétameurs, aiguiseurs de couteaux, glapissements assourdissants des voitures et
taxis jouant de leur klaxon au plus fort sonnant, crissements des rails du tram
dans une envolée d'étincelles, confidences de ménagères lancées par les
fenêtres, hurlements des enfants jouant à la kora, à la balle dans les rues et
dans les cours des immeubles.
Ensuite
les odeurs. Odeurs enivrantes des fruits saisonniers : mangues, oranges,
figues, pommes, goafas, goyaves et eshtas, corossols… les dattes, les rouges, un peu
sures, les jaunes et les noires, fondantes, dégoulinantes, sirupeuses
comme le miel, les grenades écarlates, éclatantes de douceur, du batikh, la pastèque dégustée fraîche avec du fromage
blanc salé. Et des jus. Ah les jus !
Jus de réglisse ! J’entends
les tintements agités du vendeur du « eer e souss » heurtant son gobelet
de fer blanc sur le cuivre du récipient attaché à la taille, jus épais de
mangue, jus de canne à sucre dégusté
encore chaud, coulant du pressoir.
Et
la lumière. Un peu crue, un peu trouble, un peu blanche !… le soleil cogne fort. A cause de
la chaleur, les immeubles, les voitures, les gens dansent au loin.
Mirages sans cesse répétés...
J'ai
la nostalgie des synagogues. Nous fréquentions la nommée Abraham Betesh
d'Héliopolis. Je me souviens de sa cour intérieure durant les fêtes de Roch
Hachana. Les discussions allaient bon train. Après l'office, à grandes
congratulations de « Kol sana wenta tayeb », l'échange des voeux de
bonne année, nous allions au café. Les adultes prenaient un zibib, ils
nous en versaient quelques gouttes sur la soucoupe que nous dégustions,
souhaitant grandir vite pour siroter à notre tour ce breuvage délicieux. Les
enfants se réjouissaient d’une
Spathis ou un d’un Pepsi. Les mézés couvraient la table, l'apéritif s’abandonnait en un repas
pantagruélique.
Le
matin vers dix heures, dans un rituel immuable, nous nous rendions, Papa et
moi, ma menotte enserrée dans sa forte main toute de tendresse, chez Mansourah,
pour manger notre foul dominical, entre hommes. Mais quel foul !
Avec des oeufs durs et de la salade. Et des torchis comme s'il en
pleuvait. Papa commandait une bière et m'autorisait à tremper les lèvres dans
cette boisson de grande personne. Nous continuions avec un peu de ta’ameya et quelques
ba"klawa et konafa. Ensuite nous achetions les hebdomadaires
parisiens de mes parents : Ici-Paris, France-Dimanche, Confidences.
Ah
! que ne donnerais-je pour revivre un seul de ces dimanches…
1948.
La vie bascule. Je me souviens du black-out et des sirènes assourdissantes. D’épaisses tentures bleues
couvraient les fenêtres et les
lumières en cas d'alerte. Malheur si un rayon lumineux trouait la nuit : tafi
el nour, yahudi, ibn kalb, éteins la lumière, Juif, fils de chien !
Avril
1956 : une dernière halte chez Mansourah en chemin pour Almaza,
l'aéroport du Caire, « un décollage et un atterrissage toutes les trois
minutes », m’enseigne
Maman. Le soir est tombé depuis longtemps, il est vingt et une heures.
Nous achetons un sandwich de foul, un autre de ta’ameya. Maman me dit
d'une voix sourde, les yeux perlés : « Prends Moïsico, nous ne savons pas
quand nous pourrons en manger encore un jour ». Notre avion décolle vers
minuit pour le Congo, vers une nouvelle vie.
Nous
avons de la chance par rapport à notre famille, à nos amis qui restent: ils
seront jetés hors d’Egypte
après Suez. Mais il reste une déchirure définitive, une plaie béante qui
ne cicatrisera jamais entièrement.
2000.
Les synagogues sont désertes. Mansourah vit à Brooklyn : sa cuisine a conquis
les Américains. Le Caire est passé de deux millions d'habitants à près de
quinze millions. La mémoire juive subsiste chez quelques vieux, de ci, de là. Le
Haret el Yahud ne vit plus. De ces cinq oratoires, seul celui de Beth
Moshé, la maison du Rambam, attend d'être restauré depuis des années. Les Juifs
d'Egypte, une poignée, agonisent. Un homme n'est plus un homme, hélas et une
livre n'est plus une livre. l'Egypte d'aujourd'hui a extirpé ma mémoire, notre
mémoire. Elle ne subsiste que chez quelques irréductibles mélancoliques.
Egypte,
j'ai ta nostalgie. Celle de mon enfance et celle du bonheur. Celle du temps où
un homme était un homme et une livre était une livre.
Moise
Rahmani
Nous
habitions Sharei Beyrouth, rue de Beyrouth, une petite rue quiète qu’ornaient deux mosquées entourant
la basilique.
En
face de notre immeuble se dressait l’une
d’elle avec, pointant vers l’azur,
en une silencieuse et éternelle oraison, son élégant minaret. Cinq fois
par jour, la voix du muezzin s’élançait
en direction du ciel : « Dieu est grand, Mahomet est son Messager,
préparez-vous à la prière ». Parfois la cloche de l’église, semblant glorifier son intercession, l’accompagnait…
En
ce temps béni, cohabitaient les trois religions monothéistes, chacune
respectueuse de l’autre et
les souhaits, fraternels et sincères, se succédaient. Aux vœux de Rosh Hashana, répondaient
ceux de Noël et du Ramadan, toujours ponctués par un délicieux « Kol
sana wenta tayeb », bonne année…
A
cette époque, le « Allah Ouakbar », Dieu est grand n’appelait qu’à la
dévotion des hommes, à la sérénité des âmes …
Derrière
notre bâtiment, la rue de Bagdad avec ses frais portiques et son célèbre
restaurant de foul, Mansourah. Droit devant s’étirait paresseusement, coupée en son milieu par le tramway,
la rue des Pyramides qui conduisait à l’Héliopolis Sporting Club. A mi-chemin l’Oasis, un café
où il faisait bon déguster une limonade Spathis, assis à la terrasse ombragée…
L’Héliopolis Sporting Club
étendait ses bâtiment à la limite du désert (les deux pôles de ma vie, le Lycée
franco-égyptien et le Club repoussaient le Sahara dans des directions
opposées). Construit par des Anglais arrogants qui n’acceptèrent les « natives », qu’après la Seconde Guerre
mondiale. Les raides Britanniques –
n’affirmait-on pas, en se gaussant d’eux, qu’ils mangeaient le raisin avec couteau et fourchette – ne
pouvaient côtoyer, « my God, shocking », les indigènes :
musulmans, coptes, juifs, Arméniens et Grecs nés en Egypte.
Nous
en étions devenus membres ; le samedi après-midi et le dimanche, pendant que
Papa faisait une sieste réparatrice, Maman nous emmenait au Club.
Je
me souviens de la peur que nous avions du gardien du parking qui chassait les
gamins qui s’amusaient à
cache-cache entre les voitures. Infirme, il nous poursuivait en boitant,
son bâton à la main. Nous tremblions d’effroi
; le bruit courrait qu’il enlevait les enfants et les vendait à des
bandes organisées de voleurs de gosses qui mutilaient et estropiaient les
bambins avant de les obliger à mendier…
Longtemps je l’ai cru et, bien après mon départ d’Egypte, j’ai continué à trembler en y repensant alors que ce
brave homme ne faisait que protéger les véhicules qui lui étaient
confiés.
Je
me souviens du chameau que son maître amenait dans l’allée. Nous aimions cette
délicieuse sensation de manquer tomber lorsque l’animal se dressait sur ces
pattes, nous projetant d’abord en avant, ensuite en arrière et, lorsqu’il
s’accroupissait, nous jetant en arrière et ensuite en avant et du mal de mer en
cours de promenade.
Je
revois encore Monsieur Dassa nous demandant de nous arrêter pour nous prendre
en photo, Clémy son fils et moi, moi son aîné de quelques mois, le bras
protecteur posé sur ses épaules. Cette photo jaunie, vieille de plus de
cinquante ans, me regarde travailler…
Je
revois enfin le grand lion en peluche que mes parents avaient gagné à la
tombola d’un réveillon de
fin d’année au Club.
Le
Club battait au rythme de son cœur,
la piscine. Nos mères s’asseyaient
à la terrasse ou sur la pelouse entourant la pièce d’eau ; nous
tentions, en maillot Janssen, de concurrencer les poissons.
Parfois
une partie de water-polo nous obligeait de quitter la piscine pour laisser le
champ libre à ces Poséidon, que nous regardions, ébahis et jaloux, ne faire qu’un avec l’eau en jouant à
la balle. Lancés dans de vigoureux crawl, le ballon entre les épaules, ils s’arrêtaient sec,
surgissaient hors de l’eau
et, d’un jet précis, lançaient le ballon à un équipier ou le plaçaient
dans le filet adverse. La bouche ouverte, le regard brillant, béats d’admiration, nous n’aspirions qu’à
les imiter. Cinquante ans après je n’y suis toujours pas parvenu…
Mon
premier amour – je devais avoir six ans, le roi Farouk régnait encore – je l’ai
rencontré – fugacement, dans cette piscine.
Maman
nous emmenait, ma sœur et moi,
une fois par semaine au cinéma. Les films étaient des productions
américaines et que n’ai-je
rêvé d’être un Errol Flynn,
un Stewart Granger, un Gary Cooper, un Robert Taylor et serrer dans mes
bras (chétifs), Deborah Kerr, Virginia Mayo, Grace Kelly ou la naïade Esther
Williams.
Esther
Williams … Elle vint un jour
en Egypte et, par je ne sais quel bienheureux hasard, elle débarqua au
Club. Faisait-elle partie d’un
ballet aquatique devant se dérouler au Club ? Était-elle simplement en
visite touristique et nageait-elle pour son seul plaisir ? Et pour le nôtre !
Je l’ignore.
A
la vue de cette femme splendide, de cette sirène superbe, inaccessible,
irradiante, toutes les flèches de Cupidon nous transpercèrent, mes amis et moi.
Dieu qu’elle était belle !
Dieu qu’elle était gracieuse ! Dieu qu’elle semblait voler dans l’eau !
Quelquefois,
je me revois, petit enfant, la bouché bée devant cette Vénus sortant de l’onde…
Je
me rappelle la naissance, le 16 janvier 1952, du Prince héritier Ahmad Fouad.
Des avions, survolant le Caire et sa banlieue, jetaient des foisons de
bonbonnières pour saluer sa naissance. J’ai
cherché désespérément, mais en vain, à m’en procurer une parmi toutes celles tombées dans les
environs et même dans la piscine…
La
piscine … de temps en temps,
nous mangions au restaurant qui la surplombait. Je me délectais de
macaroni au four, nappé de sauce béchamel. Je crois bien n’en avoir jamais mangé de
meilleur. Le riz à la financière (aux foies de volaille) était également
à la hauteur des aspirations culinaires de mes huit ans.
Je
me souviens… je me souviens
surtout de mes parents et de leurs amis. D’Esther, de Makram, de Max, de Gilda, de Fikri, de
Masraf, amis juifs, coptes, musulmans. De mes frères de jeux, de Clémy, de
David, de Rony, de Solly, de Hussein, de Hani, de Gaston et parfois, malgré mes
soixante ans, toujours orphelin, il m’arrive
de pleurer encore sur cette Héliopolis perdue, la ville du bonheur
autour de la piscine.
Moise
Rahmani
Reçu
de Madame Suzy VIDAL, écrivain ( nom de plume Sultana Latifa) cet extrait de
son beau et si émouvant livre de souvenirs d’Egypte THE JASMINE NECKLACE (Le Collier de Jasmin).
In Egypt roses did not have
thorns : they gave no pain. All year round , they conveyed emotions; with their long-stemmed Hoover roses offered
in loving bouquets; with their dark red petals giving a bitter-sweet jam; with
their floral decoration of our Synagogue; with their carpet for the bride to
step on as she walked down the aisle…
In spring, at my grandmother’s
house, there was a very
exceptional day ! Excitement floated in the air. Furniture was moved out of the
way. All the spare tables were set in a long line in the spacious marbled hall.
The women were glowing, their cheeks rosy and eyes laughing in anticipate
pleasure : it was rose water day !
The doorbell rang and, one after the
other, baskets full of red roses were brought in by deliverymen dressed in
their galabeyas, long gones worn by men. The fragrance inexorably filled the
hall. Breathing became intense, mixing with the anticipation of that unique day
in spring that would linger throughout the year.
My grandmother Sarah, black hear in
bangles, her green eyes filled with pride, was the hostess. Her brother was the
hero about to exert his magic and create something rare. His hair red and
freckles on his emaciated cheeks, he was a modest and retiring person. Dressed
in a long floating white robe, he gave his instructions to his sister in a soft
muted voice and she in turn relayed his words to the rest. He set up his
distilling still. Everything was ready for the plucking of the petals. There
were eight to ten womenfolk who started this delicate task. Once the petals
ready, the mysterious transformation could start.
The long process of distillation
went on uninterrupted even during the meal, rarely equalled in good mood,
except for wedding feasts. Once in a
while, my great-uncle, Moreno Albo, would leave the dining room to check his
process. He glided silently, like a shadow, not disturbing anyone, all shrunk
and withdrawn in his shyness.
The conclusion was near and eager
eyes were watching the transparent white liquid in its still, each one already
anticipating the use of the precious essence :
- As a headache pain relief on a wet handkerchief.
- In the kitchen to enhance cakes,
- As a digestive in sugary water,
- As a face or body tonic,
- In a bathtub to perfume a sensuous relaxing soak.
Small, delicate flacks filled with
the precious water were given to all those who had participated in the
transformation. It was a strictly no men admitted session. When the men came
back in the evening, everything was over. But in the long run, the magic was
re-lived by both men and women, when the scented cakes were eaten, or when
women’s fragrant bodies left a sensuous whiff in their wake.
It was a day to mark with…a ROSE.
Sultana
Latifa
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